"Le cerveau expliqué à mon petits-fils" est un ouvrage se voulant didactique et ludique. JE considère que l'auteur rate sa cible, le propos étant aussi complexe que le sujet exposé. le cerveau est composé de différentes aires spécialisées. Sans cerveau, on ne peut pas vivre. Il traduit toutes les informations internes (organes, corps) et externes (environnement) en actions, en sensations. En 1929, on découvre l'existence de l'électricité dans le cerveau décomposée en différents rythmes qui permettent de diagnostiquer des pathologies (tumeurs, épilepsie, aphasie...). le cerveau est une sorte super d'ordinateur organique avec ses différentes mémoires. L'auteur aborde la la chimie en étudiant les fonctions végétatives (la faim, la soif, l'amour). Il y a souvent des termes techniques qui alourdissent le texte.
Finalement, c'est un ouvrage d'une centaine de pages, dense et ardu qui intéressera plutôt les jeunes mordus par ce sujet.
J'aimerais un cerveau hédoniste mais aussi ascétique. Est-ce un voeu pieux ?
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Le cerveau est probablement l’objet le plus complexe de l’univers. Cela explique son exploration tardive par la science. Mais très tôt, dès la préhistoire, l’homme a compris que l’intérieur de son crâne était indispensable à la vie. L’arrêt de son fonctionnement signifie la mort de l’individu. On sait depuis toujours que pour tuer un homme il suffit de lui couper la tête ou de lui plonger un couteau dans le cœur. Il s’en est ensuivi une longue dispute quant à savoir où siège l’âme : dans le cerveau ou dans le cœur. On sait aujourd’hui que l’âme et l’activité du cerveau vivant sont une seule et même chose. Je conserverai donc le mot « âme », même si ce terme est souvent entaché de philosophie ou de théologie, lorsqu’il s’agira de parler de l’activité psychique (psyché désigne l’âme en grec). Ce qui n’enlèvera rien aux mystères de cette dernière : ses relations avec le corps ; le langage dont les mécanismes et les troubles seront décrits ; le tout placé sous l’éclairage de la relation à l’autre (autrui).
Le sommeil et l’éveil sont deux états inséparables liés aux rythmes de la vie, qui alternent comme le jour et la nuit – cette dernière étant réservée au sommeil chez les humains qui sont actifs pendant la journée. Certains animaux dorment le jour : ce sont des animaux nocturnes, en général des chasseurs, des prédateurs qui n’ont rien à craindre des autres et peuvent dormir tranquilles quand tout s’agite autour d’eux. Ce n’est pas le cas des animaux traqués, les proies, qui ont besoin de l’obscurité complice pour s’endormir. C’est le cas du lapin.
Il existe des cas où la perte de conscience chez le patient à la suite de lésions graves des hémisphères est compatible avec la persistance des fonctions végétatives ; on parle alors de coma ou d’état végétatif. En revanche, les lésions graves du tronc cérébral engendrent un coma profond et des troubles majeurs des fonctions végétatives incompatibles avec la survie.
L’homme est un animal diurne. Il est mal équipé pour voir la nuit ; celle-ci est faite pour dormir. Le rythme veille-sommeil donné par l’horloge est relativement stable dans des conditions où n’interviennent pas trop de facteurs extérieurs. C’est ce que montrent clairement les expériences menées sur des sujets en isolement (dans une grotte ou un bunker) coupés de la lumière et des bruits du monde. Dans ces conditions, les sujets n’ont aucun repère temporel : pas de montre, pas de radio, seulement la télévision avec des cassettes. Ils peuvent allumer ou éteindre la lumière quand ils veulent mais n’ont aucun repère quant au cycle solaire.
Le besoin de sommeil est inégal d’un individu à l’autre : il y a les grands et les petits dormeurs, sans que l’on puisse affirmer que les premiers soient plus intelligents que les seconds. Le besoin de sommeil diminue avec l’âge et lors de certaines périodes de la vie.
Il n'est pas exclu que la planète Terre vive les prémices d'un basculement historique : la transition d'une gouvernance ancestrale fondée sur la peur et la violence ? dictatures et terrorismes prolifèrent ? vers le pouvoir numérique bien plus subtil, et en apparence démocratique, qui s'affirme de jour en jour. Pourtant, sous des formes nouvelles, c'est le même pouvoir qui se perpétue. C'est pourquoi Jean-Didier Vincent pose ici la question des bases biologiques du pouvoir.
Dès le plus jeune âge, notre cerveau est aux prises avec les notions d'imitation, d'empathie et de charisme, de désir de justice et d'humiliation, de violence et d'apaisement, que gèrent les flux de quelques molécules cruciales ? des hormones baptisées ocytocine et vasopressine ? sous le contrôle de la célèbre testostérone.
Passionnant, et inquiétant, car cette étrange cuisine moléculaire s'applique aussi bien aux circuits du désir amoureux qu'à ceux qui mènent à la fabrication des monstres politiques.
Auteur d'une célèbre « Biologie des passions » (1986) qui a révélé au plus grand nombre les mystères du cerveau, et de bien d'autres ouvrages, Jean-Didier Vincent, professeur à l'Institut universitaire de France et à la faculté de médecine de Paris-Sud, est membre de l'Académie des sciences.
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