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EAN : 9782365754316
248 pages
Marivole Editions (03/05/2018)
3.86/5   7 notes
Résumé :
La descente aux enfers d’un innocent que tout accuse

Jacques a toujours dit qu’un jour il partirait « Tout droit devant » conscient qu’il ne le ferait jamais. Pourtant, un jour, di érent des autres, incapable de supporter plus longtemps une vie conjugale impossible, il part sous la pluie en direction du sud.
À bout de force, il se réfugie dans une grande maison, chez Mathilde, une dame mystérieuse qui l’envoute et le pri... >Voir plus
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Argument de lecture futile ou non, je dois reconnaître que c'est la couverture associée au titre qui m'ont tout de suite donné envie de découvrir ce roman d'un auteur que je ne connaissais pas, René Pagis.

Dans le chant clair des sirènes, l'auteur nous invite à faire la connaissance d'un homme comme il en existe tant d'autres, un homme englué dans un mariage d'habitude et de raison plus que d'amour et de tendresse. Mais un jour, c'est le déclic ! Jacques finit par quitter cette vie étriquée qui ne lui ressemble plus et prend la route sans se retourner ni avertir son entourage. Tout au plus, il prend des mesures auprès de sa banque pour mettre son épouse à l'abri du besoin et s'assurer ainsi qu'elle ne souffre pas de son départ… Cette action résume d'ailleurs assez bien la pauvreté des relations entre Jacques et sa femme puisqu'il lui semble logique de compenser son absence par de l'argent, un peu comme si sa seule fonction au sein de son couple se résumait à être le porte-monnaie et le souffre-douleur. Car, on sait peu de choses de sa femme, bien qu'en dernière partie de roman elle soit plus présente, si ce n'est qu'elle n'est pas forcément très tendre avec Jacques…

Ce départ aurait pu être le début d'une nouvelle et heureuse vie, mais il va marquer la descente aux enfers d'un homme qu'on aurait presque envie de qualifier de pauvre bougre. Sans être méchant ni particulièrement avenant, c'est le genre de personnes qui s'est toujours laissé porter par la vie et qui a sculpté ses envies au gré de ses rencontres. Est-ce ce manque de personnalité qui va pousser Mathilde, la femme tenant la maison d'hôte où Jacques va se réfugier, à assurer son ascendant sur ce dernier, tissant sa toile tout autour de lui comme le ferait une araignée ? Peu importe finalement, la conclusion restant la même : la descente aux enfers d'un homme qui, en voulant se réapproprier sa vie, risque de passer le reste de ses jours derrière les barreaux. En effet, Mathilde va l'accuser injustement d'un terrible crime… Pris dans une spirale infernale, Jacques va également devoir faire face à la maladie, comme si son corps exprimait enfin tout ce mal-être que par faiblesse et lâcheté, il n'a jamais su extérioriser.

A la lecture des déboires de ce personnage, vous vous dites peut-être qu'il est difficile de ne pas ressentir un minimum d'empathie pour celui-ci. Mais je dois reconnaître que si parfois j'ai été quelque peu révoltée par la situation dans laquelle il se trouve, j'ai eu beaucoup de mal à le prendre en pitié ; sa passivité voire une certaine forme de naïveté finissant par être exaspérantes. Sa manière de se libérer du joug d'une femme acariâtre pour se jeter dans la gueule du loup m'a ainsi franchement laissée dubitative ! J'ai eu le sentiment qu'il jouait indéfiniment le seul scénario de vie qu'il connaisse, celui de la soumission…

Fort heureusement, Jacques va avoir quelques élans de lucidité et finir par parfois questionner les motivations de ses nouveaux amis qui l'aident à faire face à ses ennuis judiciaires et de santé. Il ne pousse pas forcément sa réflexion jusqu'au bout, mais c'est un point qui paradoxalement rend la lecture du roman assez captivante. En effet, comme Jacques ne le fait pas, j'ai eu tendance à analyser chacune des actions de son ami médecin et de son avocat imaginant plein de scenarios pour expliquer leur dévotion. J'ai adoré m'interroger, me faire des films… même si finalement, l'auteur n'exploite pas vraiment cet aspect du roman. Cela est d'ailleurs un peu frustrant, car je pense qu'il y aurait eu matière à faire des révélations croustillantes sur ce médecin qui a pris en amitié Jacques, et sur cet avocat renommé qui n'hésite pas à souffler le chaud et le froid. de la même manière, j'ai regretté que nous n'en apprenions pas plus sur la femme qui a marqué le début de la descente aux enfers de Jacques, Mathilde. Simple manipulatrice qui a saisi l'occasion de se décharger d'un poids sur un homme faible d'esprit ou femme qui, mue par la volonté de se sortir d'une situation trop dure à supporter, a fini par craquer ? Certains indices font pencher la balance d'un des deux côtés, mais j'aurais toutefois aimé que la psyché de cette femme soit peut-être un peu plus développée…

Je comprends néanmoins que l'auteur ait préféré se concentrer sur son protagoniste qu'il fait passer par tout un tas d'épreuves ! Alors que Jacques a toujours eu une vie monotone qu'il s'est contenté de traverser sans la prendre à bras-le-corps, son départ va le conduire sur un chemin broussailleux, fait de déconvenues, d'amitié, de rencontres et de douleurs… Et c'est face à l'adversité qu'il entreverra enfin la possibilité de reprendre les rênes de sa vie et de se faire maître de son destin. À cet égard, je dois dire que si la fin m'a déstabilisée par son côté abrupt, elle correspond parfaitement aux changements qui se sont progressivement opérés chez Jacques. Je l'avais d'ailleurs anticipée comme si elle était la conclusion logique à la vie d'un homme qui, dans un dernier sursaut, fait un pied de nez à la vie, à la mort et à tous ceux qui se sont arrogés le droit de décider à sa place… Car gravement malade ou accusé injustement d'un crime qu'il n'a pas commis, un homme gardera toujours un pouvoir sur sa vie, celui de se résigner ou de se battre, cette dernière option pouvant prendre une forme particulière comme vous le découvrirez.

Le roman parle d'un homme qui s'est contenté de regarder sa vie défiler, mais qui, petit à petit, va enfin apprendre à vivre, à ressentir et à tisser des relations avec d'autres personnes. Mais ce que j'ai préféré, c'est ce climat anxiogène que l'auteur a instauré autour de son protagoniste et dont la couverture capture parfaitement l'essence. On a ainsi cette sensation tenace qu'un nuage noir se tient au-dessus de la tête de Jacques ce qui crée une certaine angoisse et nous pousse à nous demander quand la foudre va finir par s'abattre sur ce dernier ? À cette tension que l'on perçoit tout au long du roman et qui va crescendo, s'ajoute une narration rythmée, presque froide, qui gagne en chaleur et en intensité à mesure que Jacques évolue et se réapproprie sa vie… Nous finissons donc par nous attacher à cet homme dont l'avenir plus qu'incertain nous inquiète autant qu'il nous pousse à tourner les pages, non sans angoisse, les unes après les autres.

J'ai, enfin, apprécié que l'auteur nous offre une petite immersion dans le monde de la justice d'autant que de par sa carrière, il en maîtrise parfaitement les rouages. Je vous rassure, il ne s'appesantit pas dessus, mais nous donne un petit aperçu de ce monde de procédures, de mots précautionneusement choisis… Écrasé sous le poids d'un univers qu'il ne connaît pas, Jacques n'aura pas d'autre choix que de s'en remettre à son avocat, mais il fera preuve d'une pugnacité et d'une combativité qu'on ne lui connaissait pas. Il est ainsi bien décidé, malgré sa santé défaillante, à rester impliqué dans son bras de fer contre la justice, un peu comme s'il mettait toutes ses dernières forces dans ce combat-là, ayant l'impression d'avoir perdu celui contre la maladie… Et c'est ce Jacques combattif qui a finalement appris à vivre, et non plus à survivre, que je garderai en tête.

En conclusion, René Pagis nous propose le récit d'un homme banal, presque transparent, qui pris dans une spirale infernale, sera obligé de faire ce qu'il s'était jusque-là refusé d'envisager : enfin vivre par et pour lui-même ! Et c'est cette seconde naissance, qui ne se fera pas sans douleur, que l'auteur va habilement mettre en scène grâce à une plume vive et efficace qui saura parfaitement retranscrire les émotions et les doutes d'un homme (re)prenant enfin les rênes de sa vie. Alors que ce soit celles d'une femme envoûtante et manipulatrice, celles d'une voiture de police ou celles d'une ambulance, Jacques devra faire face au chant des sirènes, pour le meilleur et pour le pire…
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Rencontre avec René Pagis, quelques semaines avant la sortie de son prochain roman : « le Chant Clair des Sirènes » aux éditions MARIVOLE.

Landry Barbeau : René PAGIS, après un premier roman « Un dernier rêve pour la nuit » aux éditions du Bord du Lot, un livre de souvenirs et d'anecdotes sur votre carrière, « Dans la salle des pas perdus » aux éditions de Borée et un essai sur l'état de la justice « Tout le monde en prison » aux éditions de la Flandonnière, vous publiez un nouveau roman « le Chant Clair des Sirènes » aux éditions MARIVOLE, vous ainsi prenez place progressivement dans le monde des auteurs !
René Pagis : Il ne suffit pas de publier plusieurs livres pour devenir un grand écrivain, mais je reconnais que c'est agréable de constater l'intérêt des lecteurs au fil des parutions, certains retours font plaisir ; en fait j'ai surtout l'impression de passer en quelques sortes de la catégorie des auteurs qui relatent leur passé professionnel à celle des auteurs qui écrivent simplement un nouveau roman, c'est déjà un premier pas. Ce sera parfait lorsqu'on ne me parlera que du contenu et du style de mes livres et non plus de ma vie de magistrat ou de gendarme.

LB : Vous ne reniez tout de même pas votre beau parcours professionnel qui est souvent souligné dans la presse ?
RP : Absolument pas, j'en suis même fier et j'ai à coeur de faire pénétrer mes concitoyens dans le monde clos des juges et des procureurs. La Justice m'a passionné, j'en ai beaucoup parlé, surtout dans « la salle des pas perdus » et dans « tout le monde en prison », j'ai même exprimé quelques points de vue qui dérangent et plaidé certaines valeurs humanistes avec conviction, mais c'est fait et j'ai très envie maintenant de passer à autre chose.

LB : Alors parlez-nous de votre nouveau roman, « le chant clair des sirènes »
RP : J'ai envie de dire à la manière de Coluche, « c'est l'histoire d'un mec » ! Un homme faible, usé, résigné qui craque et quitte sa maison sans y penser vraiment et qui se laisse porter par le destin, il s'en remet quasiment à sa voiture qui l'amène au hasard des kilomètres, semi-conscient, loin de chez lui dans une maison mystérieuse où il lui arrive des choses affreuses.

LB : Il ne réagit pas du tout ?
RP : Si peu ! lorsqu'il réalise qu'il a été manipulé par une femme énigmatique et qu'il constate qu'il peut être mis en cause pour des faits de nature criminelle, il s'enfuit à nouveau !

LB : Question rituelle ! Avez-vous été inspiré par une situation personnelle ? Je n'ai pas le sentiment que ce personnage vous ressemble !
RP : Effectivement, je mets à mal ma devise qui est : « on est toujours au moins pour partie responsable de ce qui nous arrive », en vérité j'ai voulu créer un personnage totalement imaginaire sans lien apparent avec ma vie ou avec moi même !

LB: Vous faites un tableau redoutable de ce qui peut nous arriver lorsque nous sommes pris dans une spirale négative !
RP : Je maltraite mes convictions intimes dans cette fiction, j'ai toujours pensé que le destin ne peut pas totalement nous échapper, qu'avec détermination et parfois opiniâtreté on peut influer sur lui, l'inverser, pour cela il ne faut pas se contenter de subir mais au contraire il faut oser des initiatives porteuses. En vérité mon personnage en subissant me donne un peu raison !

LB : L'approche de la mort et de la maladie sont également présentes dans cette histoire ?
RP : Oui, je décris une maladie qui est venue me rendre visite sous une autre forme dès la fin de mon travail de rédaction, c'est bizarre ! En fin de compte cela signifie qu'on ne maîtrise pas tout !

LB : Vous abordez aussi les relations entre les hommes, celles qui montrent leurs limites à l'issue d'une carrière professionnelle, celles plus nouvelles qui paraissent sincères et peuvent si on est perspicace et attentif s'avérer une nouvelle fois intéressées, sur ce point aussi vous n'êtes pas très positif !
RP : Je pense que je suis simplement lucide, il faut rester maître de son sort et ne pas s'en remettre au hasard ou aux autres sinon on peut être au minimum déçu et pire , parfois mis en danger.

LB : Voulez-vous ajouter quelque chose à ce regard porté sur votre nouveau livre ?
RP : Oui, je veux juste vous raconter un aspect particulier de l'écriture de ce roman; passées les premières pages et la mise en situation, je vous assure que n'avais pas la moindre idée de ce qu'allait devenir mon personnage. Dès que j'avais un moment de liberté, je me précipitais vers mon ordinateur pour découvrir en écrivant les péripéties de son périple. J'avais l'impression de le suivre et de ne rien maîtriser ! C'est la raison pour laquelle j'ai du mal à analyser avec toute la lucidité requise la philosophie du livre ! Je me surprends même parfois à être en contradiction avec moi même mais cela m'est égal, j'ai ainsi le sentiment d'avoir fait oeuvre de création et c'est l'essentiel !
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Il est vrai que je m'attendais à un roman avec un peu plus d'actions dans le style polar. Comme quoi il ne faut pas s'arrêter à la première apparence.


« le chant clair des sirènes » est avant tout l'histoire d'un homme, Jacques. Jacques est à présent à la retraite, ne semble jamais avoir vécu une vie trépidante. Marié, père de deux enfants, il a toujours été d'une droiture irréprochable. Certes pas un père attentionné ou un mari surprotecteur. Mais il a toujours été présent. Les années se sont écoulées rapidement s'enlisant dans un quotidien banal. Dodo, boulot, dodo. Une vie d'un rien extraordinaire. Bafoué par les remontrances et les humiliation de sa femme, Jacques fulmine intérieurement. Lorsque le vase déborde, enfin, il prend ses clics et ses clacs et part vers l'inconnu. La liberté à portée de main, c'est tout joyeux qu'il se laisse guider par sa voiture le portant sur ces routes salvatrices. Les souvenirs heureux rejaillissent anéantissant peu à peu cette douleur silencieuse. Un pèlerinage nécessaire afin que cet homme se retrouve en tête à tête avec ses valeurs, ses principes, ses rancoeurs, et ses doutes. Son périple se termine dans un petit village des Pyrénées du Languedoc-Roussillon, non loin de la frontière avec l'Espagne et tout proche de Perpignan. Il s'installe dans une maison d'hôte où la gérante, Mathilde, pas très bavarde et mystérieuse va peu à peu le contraindre et l'enfermer dans une bulle protectrice et salvatrice. L'apaisement est le sentiment le plus puissant qui l'étreint. Une sorte de bonheur intense l'envahit peu à peu. En totale communion avec son environnement, il s'adonne à son plus grand plaisir, l'écriture. Mais ce répit est de courte durée. le piège se referme petit à petit et le dénouement est dramatique. Voici que Mathilde l'accuse d'avoir donner la mort à son mari gravement malade. Bouleversé et apeuré, la fuite semble la seule échappatoire. Sa peur le conduit à traverser la frontière où malheureusement la garde civile espagnole finit par lui mettre la main dessus. La chute en enfer est amorcée. Une dérive spectaculaire qui le plonge dans un procès surréaliste. A cela s'ajoute la découverte d'une maladie grave du coeur et d'un cancer. Paul, le médecin de campagne, et son ami l'avocat vont lui apporter un soutien indéfectible et précieux. Ils lui transmettent le courage nécessaire à affronter les terribles épreuves.
Cette fuite qui débute sous de bonnes augures se termine par un terrible chemin de croix. Jacques affaibli et tourmenté se bat pour donner un sens à ses erreurs passées et pour en retirer une leçon.


Ce roman est particulièrement tourné sur le personnage de Jacques. L'auteur approfondi ses traits psychologiques et nous décrit un homme blessé et meurtri. Ce voyage inespéré lui ouvre de nouvelles portes sur sa personnalité et il se découvre un autre Jacques. René Pagis, fort de son talent, nous plonge dans ce processus de reconnaissance et d'estime de soi. C'est une excursion bouleversante et très poignante dans l'humilité de cet homme. L'auteur traite d'un sujet sensible : la maladie et son appropriation.


C'est un roman à découvrir sans aucun doute. Une belle découverte hors de mes sentiers battus.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Un titre qui attire, une 4ème de couverture qui intrigue… Me voici embarqué dans un roman d'un auteur que je ne connais pas ! Parfait !

Jacques est un homme qui craque. Sa vie ne lui plaît plus, sa femme est devenue « monotone » à ses yeux, il veut du changement. Puis depuis le temps qui le dit qu'il va partir… Alors un jour, il acte ses mots et part. Sans rien prendre, sans allumer son portable. Il part.
Sans destination précise, il roule et finit par se réfugier dans l'établissement de Mathilde. L'endroit est un peu étrange et la patronne bien silencieuse mais pour se reposer, ça lui convient. Alors il y reste. Lors de ses balades, les gens le préviennent rapidement de fuir cette maison. Mais, intrigué par Mathilde, Jacques reste. Il comprend son erreur quand il la voit l'accuser du meurtre de son mari. Inconscient et totalement perdu à son réveil, il ne comprend pas les accusations de Mathilde et surtout n'y croit pas ! Il n'a rien fait, il en est sûr. Comment se sortir de là ?

J'ai trouvé l'histoire très bien. Ce retournement de situation dès le début happe le lecteur. le personnage principal cherchait à fuir sa vie en quête de mieux et finalement, il était mieux chez lui ! le style de l'auteur est bien aussi car il joue sur les phrases courtes, les descriptions efficaces et franches.
Mais arrivée à la deuxième moitié du livre, j'ai eu un peu plus de mal. Les passages sont plus longs malgré des enchaînements pour cet anti-héros qui tente de sortir de ce piège et une petite lenteur se fait sentir…
C'est le seul bémol pour moi car le reste (sentiment d'angoisse, de manipulation…) est là ! le personnage affronte ses peurs et doit assumer ses choix qui, au départ, étaient de démarrer une nouvelle vie. D'agir comme bon lui semble.

Merci aux éditions Marivole pour cette découverte ! C'est un bon livre que l'auteur signe ici.
Le titre est d'ailleurs bien trouvé… Qui saurait résister au chant d'une sirène ?

Si je le conseille ? Oui, d'autant plus si vous aimez les livres fantastiques. Car je trouve que celui-ci porte un soupçon de ce genre en lui. J'émets une réserve sur cette lecture en globalité car la seconde moitié du livre m'a moins attiré que la première mais c'est un bon livre et il mérite qu'on en parle. A vous de vous faire un avis !
Lien : https://sanshistoire.wixsite..
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Jacques retraité ne supporte plus sa vie conjugale et décide un jour de partir, de se libérer du joug d'une épouse qui l'étouffe. Sur sa route, la liberté ne sera qu'illusoire et de courte durée...


Il y a quelque chose de lent et de dangereux dans cette intrigue qui nous conduit droit en enfer.

Cette porte que Jacques franchit pour ne plus se laisser imposer ou subir sa vie, va très vite basculer dans la sidération et le cauchemar.

L'ambiance est pesante, trouble, anxiogène, elle nous prend rapidement à la gorge et comme son personnage, on y est pris au piège. Il est question de séduction, de mirage, de manipulation. Jacques est confronté à ses manquements et à ses peurs, trébuche, s'enlise et s'abandonne.

L'écriture est fluide, prenante, efficace. On se laisse envahir par le sentiment d'angoisse, de stupéfaction pris dans cette affaire perverse et sordide. On se raccroche au soutien de quelques figures familiales, amicales ou sympathisantes. On veut croire au miracle, à l'éclosion de la vérité. Ce roman nous plonge à l'intérieur du vide, de la solitude dans un engrenage qui ne fait rien pour s'arrêter.

Diabolique et tentateur, n'entendez vous pas ce chant des sirènes qui vous appelle ?
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Et puis il y a mille façons de suicider, il suffit de prendre l’initiative et orienter brutalement son destin en cessant de subir toutes sortes de fatalités
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