L'influence du colonel Fawcett sur la littérature d'aventure est mythique.
En 1932, il inspira à Peter Fleming "un aventurier au Brézil", le premier récit de voyage humoristique des temps modernes.
Sir Arthur Conan Doyle lui doit une part de son fameux livre fantastique "
le monde perdu". Plus tard,
Henri Vernes, le créateur de Bob Morane, lancera son héros sur "la piste de Fawcett". Et de l'aveu même d'
Hergé, Ridgewell, l'explorateur excentrique de "l'oreille cassée" emprunte bien des traits au colonel.
Percy Harrison Fawcett est, tout bonnement, l'ancêtre des "travel writers".
Cet ouvrage "le continent perdu" regroupe l'intégralité des mémoires posthumes de l'explorateur qui, au hasard des rééditions, est souvent divisé en deux parties : "le continent de l'épouvante" et "sur les routes du mystère".
En 1914, Fawcett découvre un manuscrit portugais daté de 1753 et intitulé "relation historique sur un ancien habitat urbain, bien caché, et sur ses descendants".
Ce rapport mentionne des ruines, des murailles couvertes de mauvaises herbes et des temples immenses.
En 1918, après avoir participé à la guerre, accompagné de son fils Jack et d'un ami Raleigh Rimmel, Fawcett monte une expédition à ses frais et s'enfonce dans la forêt inextricable du Matto Grosso, recherchant une mystérieuse cité Z.
Une dépêche tombe, bientôt, qui est à l'origine de la légende tenace du personnage :
"Sans nouvelles du colonel Fawcett et de son expédition".....
Ce qui fait, au-delà d'un certain romantisme, la force du récit, c'est d'abord son style, moderne, efficace et sans temps morts. Mais ce livre est, aussi, un formidable reportage, d'une incroyable dimension humaine.
Lorsque la réalité dépasse la fiction, tel aurait pu être le sous-titre, qui n'aurait pas menti, de l'ouvrage du colonel
Percy Harrison Fawcett.