'ai plus d'une fois été agacée par la lecture de ce gros (trop gros ?) roman parce que l'auteur ne nous épargne vraiment rien : on apprendra tout sur sa sexualité, ses impuissances à vivre, les petits côtés de ses amis célèbres ou pas. Mais je ne l'ai pas lâché et à chaque fois que je le reprenais, je le retrouvais avec intérêt.
On suit le narrateur de 16 ans à ses 20 ans (ses années d'adolescences, aujourd'hui l'adolescence commence à 13 ans et à 18 ans on est adulte !) dans le quartier latin de 1945 à 1949.
Il a connu ou croisé tous ceux qu'il fallait connaître et le titre de son livre de souvenirs est un hommage au roman de Boris Vian
L'écume des jours.
On suit, pas à pas, son initiation à la sexualité, à la littérature, et son passage au monde adulte, le rejet de la province, surtout de la banlieue et de sa famille.
L'auteur sait recréer l'ambiance des années de l'existentialisme et on est pris dans un véritable tourbillon. Il a souvent un humour très corrosif qui doit être aussi à l'image de cette époque.
Je pense que pour tous ceux qui ont vécu cette époque ce livre doit faire du bien. de province, ces gens célèbres : Gréco,
Sartre,
Vian devaient faire rêver, de près ils sont beaucoup moins séduisants et pourtant ils ont apporté un souffle de liberté parmi les intellectuels.
Il y a un personnage que je trouve intrigant et intéressant : Honoré, ils se rencontrent dans le train et il lui donne de bons conseils de lecture, j'aurais aimé en savoir plus sur celui qui lui dit
« La provocation n'est pas forcément créatrice, murmure Honoré. Je crains que nous n'entrions dans l'ère de l'imposture. »
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