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EAN : 9782070413942
153 pages
Gallimard (23/06/2000)
3.71/5   31 notes
Résumé :

Je ne suis pas seul. Il est avec moi. Lui est américain, moi français. Nous parlons la même langue : celle des rats. Nous sommes enfermés dans un labyrinthe. Sans eau, sans montre, sans lumière, sans rien d'autre que notre volonté de forcer un coffre-fort avec nos mains nues. Pas pour y prendre de l'argent : pour en mettre. De toute manière, si le coffre s'ouvre, nous entre-tuerons...

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai toujours aimé ce qu'a écrit Sébastien Japrisot. Je l'ai découvert avec « La dame dans l'auto…. » et j'ai ensuite été séduit par l'éclectisme de son style (de ses styles, devrais-je dire).
Ce roman, au-delà d'une histoire contée, décrit les relations entre deux hommes que l'on pourrait assimiler à certains milieux spécifiques, comme l'armée, le banditisme, la marginalisation. C'est aussi l'occasion d'une réflexion sur l'influence qu'auront ces milieux sur le destin des hommes qui les fréquentent.
Certains diront que le récit est « viril ». C'est un doux euphémisme !

Un médecin militaire Français démobilisé et de retour d'Algérie arrive en métropole et se trouve engagé bizarrement dans une histoire de casse fabuleux qui rappelle vaguement celui des égouts de Nice. Sauf qu'ici les objectifs ne sont pas là où on les attend.
Ce qui corse l'histoire, c'est que notre médecin n'arrivera pas à se débarrasser d'un compagnon sérieusement encombrant : Un légionnaire d'origine Américaine également démobilisé et dont les seuls objectifs consistent à flairer les bons coups et à'essayer d'en profiter au mieux, quitte à franchir les limites de toute déontologie (Qu'elle soit relative à la société, au milieu, voire à l'amitié ou au respect mutuel)

Le style de ce livre est un peu particulier puisqu'il s'agit en fait d'une version du scénario du film éponyme de Jean Herman en 1968 avec Alain Delon et Charles Bronson.
Cela donne un style très rythmé mais ne fait pas réellement de la littérature.

Ce livre est agréable à lire, comme toujours chez Japrisot. Mais j'avoue que quand on aa vu le film, on a du mal à se dédouaner des images et des visages connus qui viennent se superposer au texte.
Cela reste en tout cas un moment de lecture bien agréable.
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Si le lecteur pense découvrir un roman il doit être un peu perdu voire un peu déçu par le style sans fioritures de ce livre. Mais, cet ouvrage, et ceci est clairement noté sur la quatrième de couverture est un scenario.
"Ecrit directement pour l'écran par l'auteur de L'été meurtrier, Adieu l'ami, réalisé par Jean Herman, produit par Serge Silberman, avec Alain Delon, Charles Bronson et Brigitte Fossey".
Dès lors, en possession de cette information, la lecture est aisée, et un film d'action se déroule, avec des acteurs au sommet de leur art.
J'ai beaucoup aimé cette lecture captivante.
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Ce livre est en réalité le scénario du film du même nom réalisé par Jean Herman, et avec une belle brochette d'acteurs : Alain Delon, Charles Bronson et Brigitte Fossey (1968).

L'écriture m'a tout d'abord déstabilisée car, comme il s'agit d'un scénario, il y a des descriptions d'actions et de décors en mode "premier jet".
J'ai eu vraiment peur de m'ennuyer à cause du style.
Finalement, je me suis prise au jeu du braquage de coffre inversé.
Quèsaco d'ailleurs ma bonne dame, un braquage de coffre inversé ?

Le scénar : Dino Barran, un médecin démobilisé de l'armée aide Isabelle, la femme d'un camarade militaire pour se racheter une conscience après avoir tué accidentellement ce dernier.
Isabelle a commis une boulette à son travail et demande à Dino non pas de braquer le coffre-fort de son entreprise... mais d'y remettre des documents confidentiels.
Mission originale, à haut risque et avec un degré de difficulté proche d'un jeu vidéo survival où l'on doit recommencer depuis le début en cas de mort imminente.
Difficulté à la fois parce qu'il ne faut pas se faire prendre des gardes qui rôdent régulièrement dans les parages, mais aussi parce qu'Isabelle ne connaît que quelques chiffres de la combinaison du coffre (sinon ce n'est pas drôle), et enfin parce qu'il va devoir être en binôme forcé avec Franz Popp, un autre compagnon d'armes.

Leur aventure sera riche en rebondissements et sous haute tension : tant mieux, c'est bon pour le cardio.

Belle découverte que ce livre de style polar qui donne envie de regarder le film.
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Court roman qui n'en est pas vraiment un, puisqu'il s'agit d'un scenario de film.
une fois de plus, Sébastien japrisot étonne par son sens de l'écriture, à la fois très visuelle littéraire quand même.
Un scenario bien monté, des personnages que l'on imagine aisément, des dialogues naturels et fins.
Pourquoi "seulement" trois étoiles alors ? Tout simplement parce que ce n'est le genre d'histoires qui m'attire habituellement, et, venant de M. Japrisot, je m'attendais à une trame autre. mais dans son genre, c'est une réussite!
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Adieu l'ami n'est pas un roman mais le scénario du film réalisé par Jean Herman mais je n'ai pas vu le film pourtant le scénario est des plus prometteurs.....
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tout commence par une sirène de navire qui lâche sa vapeur et hurle à tout rompre.
Il y a aussitôt après, un verre posé sur un plancher de bois qui oscille doucement. Il est rempli de whisky jusqu'à l'extrême ras bord et entouré de billets de banque froissés.
Une main d'homme, qu'on devine, à sa manche, en tenue léopard, tient une pièce de cinq francs au-dessus du liquide prêt à déborder. Délicatement, il la plonge dedans.
La pièce rejoint, au fond du verre, plusieurs pièces semblables. Le whisky forme une calotte incroyable au-dessus du bord mais, contre toute attente, il ne déborde pas.
Tandis que la main de l'homme rafle les billets de banque froissés, on entend son exclamation de triomphe, à l'accent américain accusé :
- Yeahh!...
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Début d'après-midi, dans le Morvan.
La D. S. est arrêtée, portières ouvertes, devant un restauroute. D'autres voitures stationnent à l'écart.
Installé sur le siège à côté du volant, un plateau devant lui, Barran avale avec appétit un hamburger et de la salade.
Isabelle, debout près de la voiture, finit de dessiner, avec du rouge à lèvres, sur le côté extérieur du pare-brise, une sorte de plan.
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Barran. - Tu fais deux mille kilomètres aller-retour, en larmes et en voiture de location, uniquement pour demander à un militaire un travail que n'importe quel médecin peut faire !... C'est intéressant.
Pas de réponse.
Barran arrache brusquement ses lunettes noires.
Barran. - Tu te fous de moi ?
Isabelle le regarde avec des yeux tristes, des lèvres qui tremblent.
Isabelle (détournant la tête). - On passe la visite médicale dans le sous-sol de la société, juste avant le week-end de Noël.
C'est tout. Elle a dit cela d'une traite, comme on se jette à l'eau.
Barran. - Quel rapport ?
Isabelle. - Pas n'importe quel médecin accepterait de se laisser enfermer là-dedans, le dernier soir.
À ce moment, coupant la surprise de Barran, la D.S. pénètre dans un des tunnels d'entrée de Lyon.
Elle roule assez vite, à travers une obscurité peuplée de feu rouges et jaunes, de reflet de carrosseries.
Barran et Isabelle sont indistincts.
Barran. - Qu'est-ce qu'il y a dans ce sous-sol ?
Isabelle. - Un coffre.
Silence.
Barran. - Qu'est-ce qu'il y a dans ce coffre ?
Isabelle. - Rien du tout.
Barran. - Alors pourquoi veux-tu l'ouvrir ?
La voiture débouche de l'autre côté du tunnel, en plein soleil.
Barran regarde la jeune femme. Elle a sorti de son sac une grosse liasse de titres au porteur, de couleur verte, qu'elle tient dans ses deux mains et qu'elle lui montre avec un air perdu.
Isabelle. - Pour y remettre ça... Des actions que j'ai détournées... Il y en a pour cinq millions.
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De l'autre côté des grilles qui ferment le quai où le transport de troupes vient d'arriver, une jeune femme attend au volant d'une D.S.
Elle observe à travers le pare-brise la foule des soldats que des P. M. en casque blanc canalisent vers les camions. Elle est inquiète, fébrile.
C'est Isabelle. Elle a une trentaine d'années, elle est vêtue d'un tailleur qui sort d'un bon couturier, et son corps est celui d'un bel animal.
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... [...] C'était aussi ma première guerre perdue ! Quand je choisis un camp, tu peux être sûr que c'est les autres qui gagnent.
[...] C'est égal, j'ai un métier d'avenir. Il y a encore un tas de guerres à perdre.
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