Le Fur et Le Gwen, tome 21 : L'enfant de l'île de Sein (Cap Sizun)

Françoise le Mer, une autrice bretonne que je ne connaissais pas, signe, avec L'enfant de l'île de Sein, un roman policier (sa spécialité) étonnant par le sujet et par le duo d'enquêteurs atypiques.
Quand une mère perd des yeux son enfant en bord de plage à St-Malo, l'angoisse face au pire possible lui noue la gorge. Quand elle le retrouve, sain et sauf au poste de secours, pour le reperdre aussitôt, elle n'a plus de voix. Que s'est-il passé ? Qui est ce fils, Marin, cinq ans, qui dit s'appeler Paul et déclare que sa mère n'est pas sa mère ? Faut-il accepter l'idée d'une réincarnation ? Mais qui pourrait croire cela !
Désemparée, Marianne va trouver de l'aide en la personne de David Miller, pédopsychiatre, et peu à peu trouver les mots qui permettront à Marin de co-exister avec Paul. David, le médecin et Marianne, la mère, forment un duo de choc qui, tout en douceur, recherche la vérité de l'enfant. Tout est subtilement écrit, avec tact, poésie souvent et respect total de l'enfance qui ne peut se construire que si les adultes dénouent les liens d'un passé trouble et déchirant.
A souligner, pour tous les amoureux de la Bretagne et, plus généralement, tous les amoureux des bords de mer, la jolie plume de Françoise le Mer, capable de descriptions porteuses de rêves et de réalités. Un bonheur simple mais vivifiant de découvrir un tel roman.
Je l'ai ouvert, je l'ai lu et je l'ai délicatement refermé. Il reste, au fond de moi, la douceur et le respect inconditionnel d'une mère qui n'oppose aucune logique raisonnante d'adulte à un enfant qui se construit. Seulement de la tendresse et une attention à sa sécurité, autant affective que physique. J'ai aimé !

[SERVICE PRESSE].
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L'enfant de l'île de Sein de Françoise le Mer chez Éditions du Palémon.
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Merci infiniment à Babelio.com pour ce service presse.
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Mon résumé :.
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Marianne Bécher se détend à la plage avec ses amies. Son fils de quatre ans, Marin, joue avec ses copains. le voici qui disparaît. Retrouvé au poste de secours d'une plage de St Malo après avoir manqué de se noyer, le gamin soutient s'appeler Paul le Guilcher et habiter l'Ile de Sein. Désemparée, Marianne fait appel à un pédopsychiatre, David Miller. Celui-ci suspecte un cas de réincarnation mais doit regrouper quelques informations pour en être certain. Les voici donc partis sur les traces de la vie antérieure de Marin et le petit groupe va mettre à jour, une incroyable vérité.
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Marianne est musicienne. Pianiste émérite, elle élève seule son fils de quatre ans, Marin, après le décès accidentel de son compagnon. Lorsque Marin manque de se noyer et lui soutient qu'il s'appelle Paul, habitant de l'île de Sein, la jeune maman comprend qu'elle ne peut pas laisser son enfant en souffrance et décide de tout faire pour découvrir la vérité.
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David Miller est un pédopsychiatre parisien. Divorcé, père de deux grands enfants, il accepte de prendre en charge Marin et sa maman et entame avec eux, un périple qui va les entraîner dans une enquête incroyable.
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Mon ressenti final :.
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Quelle histoire incroyable !.
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J'avais déjà lu un premier roman de l'auteure, dont j'avais apprécié la plume. Ce nouveau roman m'a également conquise.
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Je dois te prévenir, cher lecteur, que je suis bretonne. Autant te dire que j'ai été enchantée lorsque j'ai su que je recevrais ce roman. J'habite en Lorraine soit à l'exact opposé de ma Bretagne chérie alors ce roman m'a complètement submergée d'émotions.
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L'auteure a une plume délicate, douce et par moment, légèrement pompeuse. Ce roman s'est lu comme on savoure un kouign-amann, assise sur les remparts de Saint-Malo. Les mots glissent sans difficulté sous les yeux et j'ai du apprécié chaque description teintée d'iode et d'embruns.
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Les personnages sont bien construits. Ils m'ont tous touchés : Marianne, maman ouverte d'esprit et attentive à son petit. Marin, gamin de quatre ans si mature et naïf à la fois. David, homme empathique et pragmatique. On s'attache à eux et j'ai souvent imaginé comment j'aurais réagi dans leur situation. Car l'histoire est si bien écrite, si bien construite, que tout parait absolument réel et possible. La force de ce roman réside dans l'écriture-coton qui nous enveloppe, nous transporte, nous immerge dans l'histoire folle de ce petit garçon, persuadé d'être un jeune homme de vingt-sept ans, décédé accidentellement.
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La deuxième force de ce roman, c'est tout le travail mené en amont, pour le rendre le plus crédible possible. En parallèle des recherches menées pour faire la lumière sur l'ancienne vie de Marin, voici la petite équipe embarquée dans une enquête policière totalement possible et imaginable.
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J'ai refermé ce roman avec le sentiment que tout ce que j'ai lu est tout à fait réel. Et en prime, j'ai voyagé dans ma Bretagne natale et cela m'a fait un bien fou !

Perdre son enfant sur la plage, ce pourrait être le rêve de quelques parents de ma connaissance après cette période noëlesque sur-excitative, mais pour Marianne, c'est la panique : Marin, son fils de 5 ans, a disparu. Mais c'est la douche froide quand elle le retrouve au poste de secours : le fiston prétend s'appeler Paul le Guilcher et vivre sur l'île de Sein. Délire dû à une méchante insolation ? Impossible, rappelons que l'action se situe sur une plage de Saint-Malo. (Ah… clichés, quand tu nous tiens !) le garçon insistant fortement sur cette improbable identité, Marianne a recours à David Miller, un pédopsychiatre spécialisé dans les cas de… réincarnation. Et c'est tout naturellement que le psy, la maman et son petit se rendent sur l'île de Sein pour découvrir s'il y existe un Paul le Guilcher. Et c'est le cas, mais il est mort avec sa fiancée dans un accident de voiture, il y a quelques années, à l'âge de 27 ans, lors d'une petite sauterie entre amis. L'enquête pourrait s'arrêter là…
Mais il semblerait que remuer le passé de Paul le Guilcher réveille quelques secrets jusque là aussi bien gardés que la relation réelle qui unit le petit breton Astérix à son « ami » livreur de menhir. Mais chut !
De mon point de vue, le contexte paranormal de la réincarnation n'est que le prétexte au démarrage d'une enquête basée sur la révélation et l'élucidation d'une vieille affaire de mort pas-si-accidentelle-que-ça. Tous les ingrédients sont réunis pour un petit polar simple mais efficace et habilement construit : des cachotteries familiales aux disparitions de témoins trop bavards, on suit avec un vrai plaisir le déroulement des investigations du psy et de la mère de famille, aidés par un flic local, directement touché par les faits anciens puisqu'on apprend rapidement que son fils a mis fin à ses jours 15 jours après le tragique accident qui a coûté la vie à Paul et sa petite-amie.
Tout cela pourrait être bien sombre si l'ensemble n'était éclairé par la finesse de l'écriture et la richesse lexicale de Françoise le Mer qui offrent ses mots aux paysages de l'île de Sein ou du Cap Sizun pour en transcrire la beauté sauvage des terres ancestrales immobiles sur lesquelles se fracassent les eaux agitées par le croisement des marées atlantiques et de la houle du Canal Saint-Georges. A l'image de leur île, les protagonistes, aux profils subtilement composés, se retrouvent submergés par des vérités assassines desquelles il faut néanmoins protéger le petit Marin.
Trugarez dit @palemoneditions d'avoir eu la judicieuse idée de me faire connaître la plume intrigante de Françoise le Mer, j'y reviendrai très certainement. Kenavo !

Forcément, un titre comme celui-ci "L'enfant de l'île de Sein", une maison d'édition que je connais bien "Palémon", ne pouvaient qu'attirer mon attention sur la liste des ouvrages proposés par Babelio lors de sa dernière Masse Critique "Mauvais Genres". Il me restait à découvrir l'auteure, Françoise le Mer. C'est fait pour mon plus grand plaisir.

Marin, cinq ans, se perd un jour sur la plage du sillon à Saint-Malo. Quelle n'est pas la surprise – et l'effroi – de sa maman lorsqu'elle le retrouve au poste de secours. L'enfant prétend, en effet, qu'elle n'est pas sa mère, qu'il s'appelle Paul le Guilcher et habite l'île de Sein. Je ne souhaite pas dévoiler la suite du récit tant c'est un plaisir de découvrir les différentes étapes qui mènent à la résolution de l'énigme. Je dois pourtant avouer que Marianne sera aidée dans sa recherche de la vérité par un pédopsychiatre, David Miller, spécialisé dans les cas de réincarnation.

Ce roman est d'une facilité de lecture exemplaire. L'écriture est simple et sans fard mais d'une grande beauté. "Sous sa frondaison luxuriante, Audierne la blanche déroulait ses festons de pierre, remodelait ses criques argentées." Pour la Bretonne que je suis, amoureuse inconditionnelle de ma région d'origine, ces mots forcément résonnent agréablement. Car, si l'auteure s'y entend pour installer un suspens sans faille, si elle sait user intelligemment de quelques cliffhanger, si elle nous propose des personnages attachants ou troublants, elle possède aussi un grand talent dans l'art de la description. Les lieux, les choses, les gens nous sont présentés de manière particulièrement minutieuse, soignée, détaillée.

L'enquête sur l'histoire de Marin qui se prétend Paul est superbement construite. Les pièces du puzzle s'imbriquent parfaitement au fur et à mesure des rencontres de Marianne, son fils et David Miller avec les différents protagonistes. Les allers et retours dans le temps sont du meilleur effet. La pointe du Van, le cap Sizun, Sein, Audierne, éléments de décor magnifiquement mis en valeur, apportent une note colorée à une histoire plutôt sombre. Quant à la fin, je vous laisse la découvrir…

En un mot ce roman de Françoise le Mer fait partie de ces écrits dont la lecture une fois commencée ne peut cesser qu'à la toute dernière page tournée. Addictif ! C'est le mot. Je lirai volontiers d'autres romans de cette auteure que je viens de découvrir.

Lien : https://memo-emoi.fr

J'ai reçu ce livre suite à la masse critique Babelio du 7 octobre 2020, et quand j'ai vu que j'étais sélectionnée pour ce livre, j'ai eu un a-priori que j'avais depuis un long moment car en regardant les autres titres de l'auteur je me suis rendue compte que j'en avais déjà eu en main cet été lors de mes vacances en Bretagne… et quand j'avais regardé la quatrième de couverture, je m'étais dit : « Aie aie aie, ça doit être un roman pseudo policier à deux balles, style roman policier de gare… »
Du coup, j'ai été sélectionnée pour celui-ci, je l'ai reçu très et j'en remercie les éditions Palémon, et je m'y suis mise tout de suite « Au moins ça sera fait ! »
Et là, je commence les premiers chapitres et je suis agréablement surprise. Les personnages me prennent et je suis de retour chez moi en Bretagne, sur la plage du Sillon à Saint-Malo puis dans le Finistère sur l'île de Sein. J'en arrivais même à sentir l'air iodé, et à me souvenir de moments passés à la pointe du Van.
L'histoire, brièvement : Marin un petit garçon de 5 ans disparait sur la plage du sillon à Saint-Malo. Marianne désemparée le recherche et finalement le retrouve au poste de secours. Mais, le petit garçon dit s'appeler Paul le Guilcher, qu'il habite l'île de Sein et prétend que Marianne n'est pas sa maman. Troublée, Marianne va chercher des explications à ce phénomène et va se faire aider par David Miller, un pédopsychiatre renommé et spécialisé dans les cas de réincarnation. Ensemble, ils vont repartir sur les traces de Paul le Guilcher et mener leur enquête qui risque de chambouler leur et déterrer des secrets enfouis depuis plusieurs années.
Ce roman se lit facilement, et l'auteur nous transporte dans ces paysages sauvages du « bout de la terre ». Des personnages attachants, des secrets bien gardés et une enquête policière vraiment très bien menée par ce trio et par Clet Guezennec, un ancien gendarme.
Un très bon moment de lecture, et une belle découverte… je me laisserai tentée par les autres livres de cette autrice lors de mon prochain passage en Bretagne et je vous encourage vivement à suivre Marianne et David !

Lien : http://lecturesetgourmandise..