Waouh !
Les légions ont quitté l'Angleterre, l'Église se radicalise, Camilot reste un lieu d'espoir même si la fureur des temps rend sa défense compliquée, Uther Pendragon se perd dans ses quêtes, Merlin entre dans la légende et Arthur vient de naître.
Quelle aventure, les anciens disparaissent petit à petit, souvent par les armes, et laissent une place béante difficile à remplacer. le père de Merlin, Picus Britannicus, revient après des années au service de Rome et prend la tête de l'organisation militaire et administrative de Camelot. Il sera efficacement secondé par Merlin et son cousin Uther qui travaillent ensemble à l'Utopie des aïeux. Difficile pourtant de maintenir un grand territoire sur la bonne voie quand les barbares attaquent de partout.
Une écriture toujours aussi fluide et super bien documentée notamment sur la transformation de l'Église en une armée aussi hiérarchisée que la Légion et surtout dogmatisée par saint Augustin notamment. Une époque de transition qui va durer et va pratiquement détruire tout ce que l'Empire Romain avait installé et codifié, une époque où les morts ne se comptaient plus et où la magie s'est installée…
Un troisième opus, un troisième coup de coeur ! Et là, je pleure car la suite n'est toujours pas publiée en français… J'anticipe déjà le plaisir de relire ces trois volumes dés la parution des suivants qui pourtant ne semblent pas prévus pour tout de suite :-(
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J'ai terminé hier soir (assez tard !) "Le Fils de l'Aigle", troisième tome des Chroniques de Camulod.
Une nouvelle étape dans la série, puisque celui-ci voit Merlyn succéder à Varrus comme narrateur, mais démarre aussi avec un événement majeur : le départ définitif des Romains de Bretagne.
Il s'agit donc, dans cet opus, de suivre les habitants dans la Colonie dans ce qui ressemble, déjà, aux premiers temps du Moyen-Age et qui est une époque bien sombre, dominée par la rivalité entre Lot de Cornouailles et Uther (le cousin de Merlyn), mais aussi entre chrétiens de Rome et Pélagiens - intrigue plus étonnante ! L'autre sujet clé de la narration est l'histoire d'amour entre Merlyn et une mystérieuse jeune femme laissée pour morte par un inconnu, et les soupçons que Merlyn à l'égard d'un de ses proches…
La fin du roman, où de nombreux personnages (secondaires comme principaux) trouvent une fin violente, est très sombre - et la narration s'y fait très frustrante, accumulant les doutes, les non-dits, les non-vus, même pour des événements majeurs. Et pourtant, malgré cela, l'ensemble m'a tenu en haleine. On est presque plus dans de la dark fantasy que dans le roman historique / antique !
Bref, j'ai passé un excellent moment, même si les qualités (univers et ambiances) et les défauts (descriptions pas toujours suffisantes pour s'imaginer les lieux, manque d'un fil conducteur bien net) du roman expliquent le temps que j'ai mis pour le terminer. J'ai pris mon temps, en quelque sorte...
Et maintenant, j'attends la suite !
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J'avais trouvé le second tome un peu rébarbatif et j'avais commencé le troisième sans grande conviction. J'ai été agréablement surpris. le changement de narrateur permet un changement de ton rafraîchissant.
Nous suivons les aventures du petit fils de Caius Britannicus, petit-neveu de Publius Varrus qui hérite de l'épée forgée par ce dernier, il se fait appeler Merlyn et son aura le fait passer pour un magicien.
De belles aventures, des batailles (ni trop ni trop peu), des histoires d'amour, de trahison. Bref un bon roman. En espérant que les tomes suivants soient édités.
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Les guerres, m’avait-on appris, devaient se mener vite et bien. Lorsque c’était impossible, une fois que l’une ou l’autre des factions avait montré un signe de faiblesse, l’affaire devait se régler par la négociation. Même les négociations malhonnêtes étaient préférables à l’épuisement progressif des effectifs qu’engendrait un affrontement trop long.
Ces traditions pointilleuses des camps romains étaient en grande partie nées du fait qu’après une rude journée de marche les membres de l’intendance avaient besoin de temps pour prépare le dîner, sans être harcelés par des soldats affamés et désœuvrés. Pour l’éviter, l’armée édicta une règle exigeant que les soldats creusent une tranchée et érigent un rempart tous les jours, puis ils dressent leurs tentes, avant d’être enfin autorisés à manger et à se délasser.
Le fils du charpentier est en train de tomber dans l’oubli, Caius. On réinterprète ses propos, on les ‘améliore’. Jésus, le Christus, parlait d’amour et de paix. A présent, des factions se font la guerre au sein même de son Église ; elles se condamnent et se vouent une haine teintée d’intolérance. L’amour est passé de mode.
A Rome, les femmes – principalement sous l’effet des machinations de ces ecclésiastiques – sont dorénavant considérées comme les créatures et les servantes du diable, ne vivant que pour provoquer la damnation des hommes.