Les Chroniques de Camelot, tome 1 : La pierre céleste

Waouh !

Arthur n'est pas encore né, le château de Camelot n'est pas encore construit, Merlin n'est pas encore entré dans la légende et pourtant, les Pendragons sont déjà là.

L'Empire Romain s'essouffle, il est trop grand ; le pouvoir est perverti par l'argent et la débauche, la Légion n'est plus ce qu'elle était, il n'y a plus d'Empereur crédible pour maintenir l'ensemble. La Bretagne reste forte pour un temps car c'est une île mais, même elle, n'arrive plus à assurer ses frontières. le Mur d'Hadrien est traversé et c'est une première incursion qui marquera la fin de la domination romaine sur l'Angleterre. Cela ne va pas se faire en un jour mais la suite est déjà en marche avec quelques romains qui sont depuis plusieurs générations assimilés aux bretons et qui pour faire perdurer la loi, la culture, l'infrastructure romaine vont créer une Colonie au Pays de Galles. Et l'aventure commence alors avec le Général Caius Britannicus et son primus pilus Publius Varrus.

Une plume truculente, super bien documentée et qui ne demande qu'à nous éclairer sur ce moment de bascule qu'est la chute de l'empire romain d'Occident. Des personnages tellement bien décrits et attachants que le film de leurs péripéties multiples se déroule devant nos yeux. Entre la légion et ses règles strictes, la gestion d'un grand domaine et ses multiples implications et l'implication d'un forgeron inspiré qui croit aux légendes et surtout aux dragons, l'Histoire s'écrit et lève doucement le voile sur un mythe qui nous touche tous.

Une brique qui se lit d'une traite, un coup de coeur pour moi qui vais m'empresser de me plonger dans la suite car c'est juste palpitant :-)

Les chroniques de Camelot, tome 1 : La pierre céleste est une fiction historique écrite par Jack Whyte et publiée aux éditions Bragelonne.

Remontons le temps : nous sommes au IVe siècle apr. J.-C. dans une Bretagne occupée par les Romains. le général Caius Britannicus et son primus pilus Publius Varrus font partie de l'armée. Après moult péripéties au cours desquelles ils se sauvent mutuellement la vie, ils deviennent de très bons amis. Suite à une embuscade tendue par je ne sais quels barbares, ils sont tous deux gravement blessés et Varrus finit estropié. Il boite désormais et est contraint de prendre sa retraite anticipée. Il retourne ainsi dans sa ville natale pour reprendre l'ancienne forge de son grand-père. Là-bas, il découvre une splendide boite en bois dans laquelle se cache un artéfact resplendissant : une dague dont le tranchant luit comme un miroir d'argent, une lame forgée avec une pierre céleste ! Est-ce là l'ancêtre de la très célèbre Excalibur ?

Adorant la série Kaamelott et les légendes arthuriennes, ce roman ne pouvait que m'intéresser. Et devinez quoi ? Il ne m'a pas déçue !
D'abord, je tiens à préciser que c'est ma première fiction historique, je n'en avais jamais lu auparavant, et cela m'a beaucoup plu. le côté fiction m'a aidée à entrer dans l'histoire et m'a transportée dans cette Bretagne romaine dont je ne connaissais jusqu'alors pas grand-chose. Au début du roman, l'auteur explique avec beaucoup d'authenticité « le vrai du faux » en énonçant clairement les éléments historiques et fictionnels. Ainsi, on apprend que Publius Varrus, Caius Britannicus et leur entourage ont été inventés. Cependant, Théodose, Valentinien, Magnus Maximus et Stilicon ont, eux, réellement existé. Il en va de même pour les faits historiques abordés dans le récit tel que la chute du Mur d'Hadrien par exemple.

Parlons ensuite de ce cher Publius, un personnage que j'ai trouvé très attachant et surprenant. En effet, il est rare de voir un soldat qui vomit systématiquement après avoir tué, comme s'il ne supportait pas sa propre cruauté. Sans oublier la manière dont il a aidé Phoebé et sa réaction « timide » lors de sa rencontre avec Luceiia... Cette « sensibilité » propre à Varrus m'a touchée, c'est pourquoi je n'ai pas trop aimé la manière dont il a exercé sa vengeance sur « un certain monsieur » vers la fin du livre. Mais après tout, Errare humanum est…

En somme, malgré mon petit pincement au coeur par rapport aux représailles de Varrus, j'ai vraiment aimé ce roman et je vous le conseille. À la fois divertissant et enrichissant, il m'a donné envie de découvrir d'autres fictions historiques et aussi, bien évidemment, de lire la suite !

À vous, maintenant, de découvrir (ou pas) l'histoire derrière la légende !

Élinor.

Il est mon avant-dernier achat de l'opallstars 2021 et moi qui adore la légende arthurienne, j'ai été carrément déçue par ce premier tome 😞

L'auteur nous offre le point de vue interne de Publius Varrus, soldat de l'armée romaine. Il raconte sa vie, ses états de service, ses rencontres, ses amis, ses aspirations... Jusqu'à l'effondrement imminent de Rome 😳

Un résumé plutôt succinct mais cette lecture a été ô combien fastidieuse. J'ai eu énormément de mal à rentrer dans cette histoire. La déception a été amère dès le départ, je dois dire. Pour commencer, une plume plutôt lourde au langage soutenu. En soi, pas de problème de compréhension mais c'est tellement fatigant. Je lisais sans imprimer ce que j'avais sous les yeux et souvent, je ne trouvais pas de rapport entre plusieurs actions décrites par l'auteur. Je me perdais. Je ne voyais aucun intérêt à continuer, j'ai failli abandonner 😣 Comble de mon désespoir, ce n'était pas un livre court mais bien un pavé de plus 700 pages sur la liseuse. Comment peut-on autant écrire et avoir si peu de choses intéressantes à retranscrire ? Un mystère pour moi.

Ensuite, ce qui m'a bloquée, c'est le fait de ne trouver aucune mention de la légende arthurienne. L'histoire ici se déroule bien avant et alors, quelle déception ! On ne parle que de Rome, de l'armée romaine, de la guerre, blabla... 🙄Tout ce que je voulais éviter en lisant un livre. J'ai cependant continué, vous me connaissez, et il est arrivé un moment où j'ai réussi à mieux accrocher. J'ai trouvé que ça se lisait mieux et le personnage principal avait toute ma sympathie.

J'en arrive à l'énorme point fort de ce premier tome : les personnages. Ce qui m'a fait poursuivre, finalement, ce sont toutes les relations que les personnages tissaient entre eux. Comment Publius est devenu le meilleur ami de Caius Britannicus, comment il a rencontré sa future épouse, comment il a rencontré untel ou untel. J'ai aimé voir notre vétéran évoluer, vieillir et je n'ai eu aucun mal à l'imaginer comme un ami 😌
De là, j'ai aimé les dialogues, les discours souvent prenants, les échanges entre les personnages. Lorsqu'ils parlaient, c'était enfin vivant et je dévorais les pages. D'autant plus que c'était truffé de notes d'humour qui m'ont séduite.

Mais ces points positifs n'ont pas suffi à me faire aimer cette lecture. Je me suis ennuyée, c'était beaucoup trop long et le sujet n'a pas réussi à m'emporter. C'est bien dommage. Cependant, si vous avez des suggestions sur la légende arthurienne, je suis preneuse ! 💡

Aux origines de la légende

Vous êtes-vous déjà demandé d'où venait Excalibur ? Comment était née la légende du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde ?
Jack Whyte, dans cette fiction historique, propose des réponses surprenantes...

J'ai toujours été terriblement fan des légendes arthuriennes. Cela a commencé avec la découverte de Chrétien de Troyes au collège puis j'ai dévoré la saga de Jean Markale et les livres de Marion Zimmer-Bradley.

Ici, c'est bien avant la naissance d'Arthur que se situe l'action.
3 générations avant Guenièvre, Lancelot et consorts pour être exacte.
Publius Varrus, légionnaire romain, nous raconte la Bretagne sauvage, les attaques saxonnes et pictes.
Aux côtés de Caius Britannicus, il fera face au chaos laissé par l'Empire Romain lorsqu'il quitte la Bretagne. Ensemble, idéalistes, ils décideront de préserver les coutumes romaines tout en donnant naissance à une nouvelle nation.
Mais aussi à une épée légendaire : Excalibur.

Nous sommes assez loin des légendes arthuriennes dans ce tome. le roman se veut très réaliste et crédible.
Je qualifierais la plume de "pointue", les tournures de phrases sont belles et riches, le vocabulaire participe pleinement à plonger le lecteur dans cette période historique.

On découvre la Bretagne après le retrait de l'armée romaine.
Ambiance coups bas, sang et sexe. Un chaos qui m'a totalement glacée.
Et pendant ce temps Publius Varrus et Caius Britannicus partent à la chasse au trésor...
Je vous laisse le plaisir de la découverte...

C'est hyper immersif, on assiste en direct à des combats impitoyables, à la chute du mur d'Hadrien.
On visualise la Bretagne de Publius tant le roman regorge de détails.
Beaucoup de détails, ce qui pourrait être perçu comme des longueurs par certains (c'est surtout le cas du début du roman). Tout dépend de l'état d'esprit dans lequel on aborde ce titre. C'est avant tout un roman historique qui essaie de rendre crédible une légende. Il faut oublier le Merlin que l'on connaît et partir en voyage avec Caius et Publius. Un voyage qui prend du temps (plusieurs tomes, 9 me semble t-il), qui prend son temps (un peu plus de 500 pages). Mais un voyage passionnant !

J'ai adoré cette proposition complètement originale d'une légende que je pensais connaître par coeur.
J'ai aimé être surprise de la sorte par la Dame du Lac par exemple, être plongée dans une Bretagne sombre, juste avant la chute de l'Empire Romain.
Rendre la légende plausible en donnant des explications logiques et crédibles à toute la fantasy d'Arthur c'est osé. Et génial !!!

Vous ne verrez plus jamais les légendes de la Table Ronde de la même manière après cette lecture.
Lien : https://demoisellesdechatill..

J'ai lu l'an dernier "La pierre céleste", premier tome de la série "Les chroniques de Camulod" de Jack Whyte. Un roman que j'ai vu sur la page Facebook de Bragelonne et qui m'a immédiatement tapé dans l'oeil... Puisqu'il articule la fin de l'empire romain en Bretagne avec la naissance mythes arthuriens (deux thèmes qui me sont chers) le tout avec une approche réaliste para-historique.
Ce premier tome couvre une période qui s'étend de 361 à 387, en retrace les aventures de Publius Varrus, ancien légionnaire reconverti en forgeron, à la recherche de "pierres célestes" (des météores) desquelles tirer un minerai spécial, et sa participation
au lancement par son ami Caius Britannicus d'une "colonie" auto-suffisante en prévision de la chute de l'empire romain.
L'écriture est plaisante, même si la narration est irrégulière (il y a beaucoup trop de flashbacks imbriqués, au début... et le récit est parfois saccadé, avec des événements longuement préparés puis finalement expédiés) et le récit de Varrus à la première
personne est émaillé de bons moments. L'histoire principale, elle, est un peu artificielle : cette véritable vendetta qui oppose Varrus et Sénèque est plus un prétexte qu'autre chose, pour donner un peu de rythme et d'action à l'histoire des pierres et de la colonie. Les ficelles sont parfois un peu grosses, notamment pour les différentes histoires d'amour... Et les références
historiques un peu approximatives voire caricaturales (empereurs tyrans, décadence de Rome...). Mais, et c'est là un mais de taille, j'ai retrouvé chaque jour avec plaisir les personnages et l'univers, et c'est en cela que le roman est une vraie réussite !
Une réussite qui me donne envie de lire la suite, puisque suite il y aura : la série (publiée en anglais entre 1992 et 2005) compte pas moins de 9 tomes, dont Bragelonne a déjà publié les 3 premiers. L'aventure ne fait que commencer !