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Les chroniques des fleurs d'opale tome 1.1 sur 4
EAN : 9782956065210
Graphein Editions (26/05/2017)
3.78/5   65 notes
Résumé :
Si seulement j'avais su combien ma vie allait basculer.
Comment l'enfer m'aurait enchaînée.

Si seulement j'avais pu entrevoir les rouages du destin.
Les rencontres comme les pièges, les obstacles comme les révélations.
Si j'avais su mieux distinguer bontés et malveillances.
Amours, amitiés ou loyautés.
Cette histoire serait tout autre. Mon histoire.
Preuve que même les Dieux ne peuvent tout savoir.
R... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 65 notes
Dans un univers où cohabitent plusieurs peuples, les Humains et les Neltiads (race proche des humains ayant pour traits caractéristiques des yeux violets et des marques noires sur les bras) se font la guerre. Fait étonnant, tous les peuples de ce monde révèrent les mêmes dieux, associés aux quatre éléments, et enfants de la déesse mère Dorina.
Diphtil, jeune Neltiade aux traits particuliers (elle porte une marque sur le front au lieu de la porter sur les bras), voit son village attaqué alors qu'elle est encore enfant. Elle tente de fuir avec son frère cadet Naid, mais ils sont séparés. Elle le perd et se perd, demandant finalement asile dans l'église d'une ville, Myrtis. le prêtre de ce lieu, le père Sarïn, la repousse d'abord violemment avant de remarquer le symbole sur son front. Il reconnait alors en elle la cinquième déesse annoncée par une ancienne prophétie, et l'accueille dans son monastère. Recluse, elle fait la connaissance d'Astiran, l'apprenti forgeron du village, qui devient son seul ami.
A l'aube de l'âge adulte, elle est retrouvée par son frère Naid, devenu guerrier. Ce dernier lui révèle les funestes intentions de Sarïn à son égard : il ne la protégeait que pour permettre au roi des humains de prendre parti de ses pouvoirs de déesse. Accompagnés d'Astiran, ils fuient à travers le pays.


La première partie du premier tome des Chroniques des Fleurs d'Opale révèle une saga de fantasy de facture assez classique (héroïne aux pouvoirs étranges, prophétie mystérieuse et fuite épique à travers un univers dépaysant). Cependant, cette première partie témoigne aussi d'incroyables qualités : il s'agit certes d'un roman de fantasy très classique, mais il est aussi extrêmement bien exécuté. La gestion du rythme et de l'intrigue est assez incroyable, impossible ou presque de lâcher le roman avant de l'avoir fini. Les personnages sont très profonds, construits et intéressants, et l'univers est d'une complexité à couper le souffle. Je pense par exemple à la vision de la religion, qui s'apparente aux monothéismes occidentaux dans son organisation (prêtre, église, nones...), mais est en réalité un polythéisme qui révère les éléments.

Le style marque originalité, force et faiblesse... Je sais, ce n'est pas très logique, mais je m'explique : le style est original, et c'est une force. La narration se fait à la première personne, derrière la voix d'une Diphtil adulte qui raconte ses aventures à sa fille. Or, Diphtil a reçu une éducation noble, dans un monastère... Elle parle donc d'une manière très complexe et châtiée. C'est original, et ça rend le roman unique en son genre. Cependant, quand je dis châtiée, je devrais dire précieuse. Parce que oui, Diphtil parle comme une précieuse. Elle a des tournures substantives qui me font penser à Marivaux (et j'étudie Marivaux), où des objets inanimés deviennent sujets d'actions par effet de style. Je pense par exemple à « et j'affichai des yeux implorants (...) Il hésita à croiser leur regard ». le regard des yeux, ça fait un peu beaucoup, et c'est pour ça que je qualifie la manière de parler de Diphtil de précieuse.
C'est une force parce que je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de romans de fantasy rédigés comme des romans précieux, et puis ça apporte une complexité et une poésie appréciable. C'est une faiblesse à double titre. Déjà, la complexité de certaines tournures implique, de ci de là (même si ça reste très rare, soyons honnêtes), des maladresses un peu gênantes, comme des verbes qui ne sont pas utilisés avec le bon pronom, ou alors utilisés de manière intransitive alors qu'ils sont transitifs par exemple. Il y a aussi des endroits où le sens des mots est un peu détourné, et d'autres où un mot est utilisé à la place d'un autre (« à l'accoutumance » à la place de « à l'accoutumée » par exemple).
D'un côté, l'oeil de lynx que je suis relève tout ça, et en me lisant, on pourrait croire que le style et mauvais ce qui est très loin d'être le cas. D'abord parce que les maladresses restent peu nombreuses, et surtout, parce que l'étrangeté de l'expression, dans son ensemble, crée un climat dépaysant qui m'a beaucoup plu.

J'avais annoncé une faiblesse à double titre, le deuxième aspect est un peu capilotracté (en tant que faiblesse, pas dans le roman. Enfin ça veut dire que c'est moi qui tourne du chapeau, pas Ielenna. Ce que je raconte n'est pas clair du tout, désolée...). En fait, Diphtil parle comme une précieuse, et, au fil de l'histoire, j'ai commencé à ne plus supporter Diphtil. C'est un personnage plein de candeur et d'innocence, chaste, pur et prude, un peu victime... Et elle a vite commencé à me taper sur le système. J'ai vite rejoint le fanclub de Yasalyn, qui rejoint nos trois compagnons en cours de périple, et est une guerrière à la langue bien pendue qui rabroue Diphtil tout le temps parce que... Bon sang Diphtil mais faut se réveiller hein ! Faire les vierges effarouchées ça va bien deux minutes ! Donc voilà, comme Diphtil m'agace sa manière de parler m'agace, au bout d'un moment j'avais envie de la secouer un peu... Preuve que j'étais à fond dans le roman.

En fait, à part Diphtil, j'ai aimé tous les personnages sans exception (c'est faux j'aime cette brave Diphtil aussi, elle m'énerve juste un peu), avec une nette préférence pour les durs à cuire de première, Naid et Yasalyn, parce que j'aime bien les guerriers qui foncent dans le tas.
Pour ce qui est du reste de l'intrigue, je ne vais pas trop en révéler pour ne pas spoiler, mais j'ai apprécié la manière qu'a Ielenna d'être très directe et cohérente par rapport à son univers. Sans en faire trop, comme dans certaines sagas où il y a moult meurtres et viols à chaque page, elle ne sourcille pas quand il s'agit d'en faire baver à ses personnages, et c'est bien !


En résumé, un premier tome assez classique au niveau de sa structure, mais avec une intrigue et un univers extrêmement bien construits, des personnages complexes et intéressants, et un style à double tranchant, car il est extrêmement original mais un tout petit peu bancal par moments (je sais qu'il y a déjà eu une relecture très attentive, mais peut-être faudrait-il être plus attentif encore).
Cela dit, la plus grande qualité de ce roman est la gestion du rythme, entre pauses et voyages, révélations et suspense, amour et aventure, humour et tragique... C'est un roman monde dans lequel on trouve chaque aspect de la vie, en plus grand, en plus beau. C'est sans doute pour ça que je l'ai dévoré et c'est sans doute pour ça aussi que je vais acheter la deuxième partie en e-book pour la lire plus vite, et en édition papier parce que ce sont des objets absolument magnifiques. D'ailleurs, je n'en ai pas parlé, mais l'objet-livre des Chroniques des Fleurs d'Opales est absolument magnifique, sublime, incroyable ! La couverture est OUF les pages sont belles, la typo est géniale... C'est un vrai petit bijou que je suis plus qu'heureuse d'avoir dans ma bibliothèque !
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J''avais repéré ce roman sur Ulule et avais hésité à participer à son financement. Après la lecture de ce premier tome, je suis plus que ravie de m'en être abstenue. Je ne vais pas tourner autour du pot, que cette lecture fut laborieuse et frustrante, et c'est dommage, car il y avait du potentiel ! Maintes fois, j'ai été tentée d'éteindre ma liseuse et d'abandonner ma lecture. Ce n'est que l'engagement de lire tous les titres de la présélection faite en qualité de membre du jury qui m'a permis de tenir.

Je vais commencer par le gros problème de ce roman pour moi : le style d'écriture. Si vous me suivez régulièrement, vous savez probablement que les belles plumes, les longues phrases et l'occurrence de mots peu usités me ravissent. Mais malheureusement, la juxtaposition de mots rares et l'utilisation de nombreuses métaphores ne m'ont pas convaincue ici, car l'ensemble manque cruellement de fluidité et de spontanéité. Et je ne parle pas des mots parfois employés à mauvais escient… L'auteure a, en outre, voulu faire parler son héroïne comme une érudite, mais on tombe dans l'excès avec cette impression que tout est exagéré et surjoué, ce qui rend l'histoire pesante et, pour ma part, peu agréable à lire. C'est dommage, car on peut proposer aux lecteurs un style étudié et riche tout en veillant à rendre les propos fluides et plaisants…

J'aime les belles plumes, mais j'aime surtout les auteurs qui se montrent naturels dans leurs écrits et qui ne semblent pas chercher à coller à des schémas ou à un style de littérature…. Or ici, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir le sentiment de lire un exercice de style qui s'étend sur des centaines de pages. La lourdeur des phrases, en plus de plomber la narration, se fait ressentir jusque dans les dialogues qui en deviennent irritants, l'héroïne se prenant pour une dramaturge. Je sais que la jeune fille a été élevée dans un monastère, mais elle a quand même vécu onze ans dans sa famille et puis, le moine qui s'est occupé d'elle et qui est vraisemblablement encore plus érudit qu'elle ne parle pas comme elle le fait. En bref, rien n'explique pour moi la manière de parler de Diphtil si ce n'est éventuellement une manière de souligner sa suffisance et son plaisir à s'écouter…

Malgré ces points qui m'ont donné du fil à retordre, je dois dire que j'ai commencé à accrocher à l'intrigue dans les 150 dernières pages où j'ai eu le sentiment que la narration et les dialogues gagnaient en spontanéité et en fluidité. L'autrice a ainsi réussi à éveiller mon intérêt grâce à des rebondissements et à une certaine tension. Cela n'a pas rattrapé les débuts laborieux, mais ça m'a quand même permis de finir l'histoire sur une note bien moins négative. Je dois même avouer que l'auteure a su très agréablement me surprendre lors des derniers chapitres notamment avec un événement traumatisant vécu par l'un des personnages et auquel je ne m'attendais pas. J'avais bien senti poindre le danger, mais je n'aurais jamais pensé que l'autrice oserait s'aventurer aussi loin dans l'horreur.

Même chose pour un départ inattendu que j'espère non-définitif… Oui, car si j'ai levé les yeux au ciel une bonne partie de ma lecture, j'ai fini par m'attacher à certains personnages, ou du moins, à leur souhaiter un minimum de bonheur. La fin, à cet égard, pose un certain nombre de questions qui ont attisé ma curiosité. Je ne pense pas lire la suite, sauf si quelqu'un m'assure que le style d'écriture a gagné en fluidité, mais si vous avez cédé aux sirènes de la deuxième partie de ce premier tome, je serais curieuse d'en connaître les grandes lignes (enfin, en message privé histoire de ne pas spoiler les autres lecteurs).

Au-delà de la dernière partie où réside, pour moi, le principal intérêt de cette lecture, j'ai également beaucoup apprécié la mythologie mise en place par l'autrice avec, entre autres, une prophétie qui changera pour le meilleur, et surtout pour le pire, le destin de notre héroïne. J'ai aimé découvrir les différents dieux, mais c'est surtout le formidable bestiaire qu'elle nous propose qui a su me conquérir. Moi qui adore les créatures en tout genre, j'ai été plus que comblée et j'aurais adoré que le roman soit parsemé de quelques illustrations afin de les mettre en valeur. Quoi qu'il en soit, on sent que l'univers est riche et très bien pensé et qu'aucun détail n'est laissé de côté. D'ailleurs, je ne doute pas du travail de fourmi réalisé par l'autrice pour rendre le tout cohérent et immersif.

Il y a aussi quelques moments de vie et de convivialité, des conversations entre amis ou entre amoureux qui ont apporté cette spontanéité qui a tant fait défaut à la narration et à certains dialogues. À travers les échanges, parfois amicaux parfois plus frontaux, on apprend à mieux connaître les personnages, leurs forces et leurs faiblesses. Si l'héroïne m'a agacée une grande partie du roman, j'ai beaucoup apprécié Yasalyn au point de regretter que le livre ne lui soit pas consacré. Ce personnage n'est pas exempt de défauts (une personnalité peu crédible au regard de son âge, une coquille qui se brise dès les premiers émois amoureux…), mais il présente cette complexité prompte à stimuler l'imagination et l'intérêt des lecteurs. Dès le début, cette jeune femme dégage une aura de danger et de mystère qui la rend intéressante surtout si on la compare à l'exaspérante et naïve Diphtil. Ses dialogues intérieurs empreints d'une grande violence, son refus de s'attacher, son insolence cachant une certaine fragilité, sont tout autant d'éléments qui donnent envie de briser sa carapace pour découvrir ses plus sombres secrets. Et puis, avec deux révélations la concernant dont l'une se révèle particulièrement fracassante, on peut dire que l'auteure a su soigner son personnage ! Je ne peux pas en dire plus, mais la situation finale dans laquelle elle se trouve m'a semblé cruelle et tellement injuste…

Amateurs de romance, vous allez être ravis puisque les relations amoureuses sont une part importante du livre. Si c'est quelque chose qui, en général, m'exaspère, ici cela ne m'a pas gênée. Il faut dire que le style de narration m'avait tellement agacée et blasée que même des licornes dansant un moonwalk ne m'auraient pas dérangée outre mesure. Et puis, je vais même avouer avoir trouvé l'une des deux romances particulièrement touchante. Les deux amoureux ont vécu des choses difficiles, et c'est, d'une certaine manière, dans les bras l'un de l'autre qu'ils vont apprendre à accepter leurs émotions et leurs failles. En nous évitant des passages un peu trop fleur bleue, j'ai trouvé que l'autrice nous offrait une romance un peu plus mature que ce qu'on peut trouver dans certains livres. Je reconnais néanmoins que l'autre couple du livre est d'une mièvrerie sans nom.

À noter que sont proposés deux bonus en fin d'ouvrage : une scène du livre vue du point de vue d'un autre personnage et une histoire assez émouvante que je vous laisserai le plaisir de découvrir.

En conclusion, ce premier tome, malgré une sublime couverture et de bonnes idées, n'est pas un roman qui a su me convaincre. La faute à un style d'écriture qui, par l'abus de figures stylistiques et d'un vocabulaire parfois pompeux sans raison, rend la lecture quelque peu laborieuse. Si, pour vous, la fluidité de la plume est un critère primordial dans le choix d'une lecture, je pense que vous pouvez passer votre chemin… Par contre, si vous êtes en quête d'une histoire à l'univers extrêmement riche et détaillé, je vous invite à vous laisser tenter. Mais avant, je vous conseillerais peut-être de feuilleter un extrait du roman… N'hésitez pas non plus à aller lire d'autres avis que le mien, car vous rencontrerez sur le net de nombreuses personnes ayant apprécié la plume de l'autrice. N'oublions pas que comme tout avis, le mien est subjectif et que ce n'est pas parce que ce livre m'a déplu qu'il ne vous fera pas vivre mille émotions.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Une histoire avec des Dieux, qui ont des descendants dans chacune des races présentes et la déesse Dorina qui marque un être de son choix. Le conflit entre humains et Neltiads est le point de départ de l’intrigue. L’opposition entre eux, se joue à peu de choses, au point qu’on a du mal à cerner le pourquoi. En effet, les Neltiads ne se distinguent que par des yeux violets, des tatouages sur les avant-bras.

L’histoire assez classique, d’une jeune Neltiads, différente de son propre peuple, puisqu’elle n’a qu’une marque sur le front et dont la famille a été massacrée. Elle trouve refuge dans un monastère, où l’origine de son tatouage va se révéler et la désigner comme incarnation terrestre de la déesse Dorina. De par sa nature, elle sera cloîtrée, pendant 11 ans, pour éviter d’attirer l’attention. Elle y reçoit une éducation religieuse, très stricte tout en devenant érudite.

Vous sentez venir le truc ? Le mouton qu’on engraisse pour le mener à l’abattoir…

La première centaine de page se lit avec plaisir pour découvrir l’intrigue et le monde construit. Tout bascule lorsque Diphtil, Astiran (son ami d’enfance : oui, elle n’a pas le droit de sortir, mais elle arrive à s’en faire un), son frère Naid (qu’elle croyait mort, mais qui ne l’est plus) et Yasalyn, mercenaire à la solde du prêtre du monastère, qui doit la ramener, car ses pouvoirs vont survenir à sa majorité et l’empereur du Royaume d’Edenor veut se les accaparer…

Je vous ai parlé du mouton qu’on engraissait…

Malheureusement, l’auteur m’a perdu, lorsque la romance a fait son entrée. Un amour naissant, idéalisé, niais. Et notre petite héroïne, qui était attachante, devient chiante au possible avec des scènes dignes de Barbara Cartland, emplies de clichés et sans aucune finesse. Elle a beau avoir grandi dans un monastère pendant 11 ans, on ne pourra pas me faire avaler qu’elle a zappé les 11 ans qu’elle a vécu libre au sein de sa famille. Le personnage que l’auteur a construit dans cette partie, n’a rien à voir avec une femme forte, c’est une personne anesthésiée, naïve, prude et sans intérêt.

Une fois qu’on « digère » notre répugnance à la romance, on est face à des personnages assez caricaturaux.

Certaines incohérences sont assez déplaisantes pour les relever, Naid 19 ans ? Guerrier, fort comme un taureau. Yasalyn, 17 ans, bombasse plantureuse, prostituée de son état et mercenaire à ses heures perdues ???

Deux personnalités aussi complexes ne peuvent être aussi jeunes, même si nous sommes dans la fantasy, il faut un minimum de cohérence. Leur psychologie a été finement travaillée et leur présence a rehaussé le niveau de l’intrigue ! Même leur amourette belle, torturée, est adulte… Donc moins niaise.

Dans l’ensemble, cette lecture a été en dents de scie. Parfois, plaisante, parfois horripilante…

La romance est tellement présente que l’intrigue n’existe plus. Au détriment des questions soulevées par l’univers imaginé.

En gros, c’est mignon, souvent niais… Heureusement que l’auteur a réussi à rebondir en relançant vers la fin, une intrigue mal exploitée.

Ce que j’ai le plus apprécié dans ma lecture, c’est le vocabulaire utilisé par l’auteur, une belle plume travaillée et utilisant un langage soutenu, mais qui parfois se voit entaché de mots familiers, qui arrivent comme un cheveu sur la soupe...

L'auteur aurait dû faire concourir son livre sans la catégorie Romance qui aurait été plus appropriée.
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Une immersion complète dans un univers Fantasy riche, sous la coupelle des dieux.
J'ai beaucoup accroché à l'ambiance du livre, rendue grâce au style incomparable de l'autrice et au travail incroyable sur le visuel, que ce soit couverture, illustrations ou mise en page. L'univers m'a convaincue également, l'intrigue un peu moins. Je vais donc commencer par ce dernier point.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde en lisant ce roman : les péripéties s'enchainent, les révélations aussi. Nous découvrons de plus en plus de secrets et de profondeurs à l'intrigue au fil des pages : un vrai mille-feuilles d'émotions ! de plus, la dynamique entre les quatre protagonistes fonctionne bien, même si j'étais sceptique au début concernant certains liens affectifs. L'introduction du personnage de Yasalyn, que j'ai trouvée étrange au début, s'est finalement révélée plus que prometteuse car ce perso fait rebondir l'intrigue à de nombreuses reprises, établit un bon équilibre dans les persos féminins et est finalement devenu mon personnage préféré !
Cependant, certains "gros évènements" survenus aux trois-quarts du roman n'ont pour moi pas encore bénéficié d'assez de conséquences narratives. Leur résolution arrive certainement dans la partie 2, mais je reste sur ma faim pour ce volume. J'apprécie aussi moyennement le principe d'une "prophétie", d'un destin qui guide tous les faits et gestes des personnages : je trouve que ça atténue les enjeux tout en me frustrant grandement car j'aime que les évènements, dans un roman, aient une explication plus logique que "les dieux le veulent". Mais bon, c'est ici tout le principe de l'histoire donc je m'y suis faite XD
Le personnage de Diphtil ne m'a pas tellement posé de problèmes, même si je reconnais qu'elle est agaçante. Ça fait partie de son charme, je trouve, et puis c'est parfaitement expliqué en termes de construction de personnage. (Et puis je ne vais pas me mettre à la critiquer, elle subit déjà assez dans ce roman la pauvre XD ).

L'univers, maintenant. Je suis directement entrée dedans pour n'en jamais sortir. Je n'ai pas eu l'impression que le livre devait m'expliquer quoi que ce soit : c'est une immersion naturelle, en douceur, par le biais des personnages. C'est un vrai plus en Fantasy et il faut le souligner. J'aime aussi avoir l'impression que le monde est encore vaste à explorer : il reste tellement de régions, de peuples, de secrets à découvrir... Cela me donne une raison de plus pour vouloir poursuivre l'aventure de la saga.

Enfin, ce qui m'a vraiment plu dans ma lecture : le style. On m'avait dit qu'il était soutenu, mais je ne l'ai pas trouvé compliqué ou lourd. Au contraire, j'ai trouvé ça rafraichissant, original. J'ai appris de nouveaux mots et j'en ai redécouverts pas mal par l'utilisation qui en est faite. C'est beau, c'est frais, ça s'accorde bien avec la narratrice, l'univers et l'intrigue. Franchement, c'est pour moi le gros point fort du roman.
Mais ça ne se limite pas au vocabulaire. J'ai beaucoup aimé l'utilisation du présent historique pour certains moments d'introspection : cela me faisait ressentir plus vivement les sensations décrites. de plus, Diphtil raconte l'histoire en "je" même pour les scènes où elle n'est pas présente. Même si nous n'en avons pas encore une explication complète (le récit est fait à postériori mais cela n'explique pas comment elle sait tout ce qu'elle raconte), j'ai beaucoup aimé car ça rendait le personnage omniprésent (la couv est littéralement son visage, pour dire à quel point elle est centrale XD ) et renforçait cette ambiance que le style amène déjà.

Voilà, voilà ! Je voulais faire bref, mais j'ai encore écrit un pavé XD
Je vous le conseillerais bien, mais j'admets que c'est assez particulier : je vous conseille de lire plein d'avis avant de vous lancer, et d'essayer de lire quelques extraits pour voir si le style pourrait vous correspondre.
Pour moi, ce n'est pas un coup de coeur, mais ça reste une excellente découverte et je compte bien me procurer la seconde partie de ce tome ! ^^
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Cette saga me tentait beaucoup de part le grand nombre de bons avis dessus, mais aussi, soyons honnêtes, car je trouve la couverture magnifique. J'ai donc profité de la campagne participative du tome II.1 pour rattraper mon retard et me procurer tous les tomes parus.

On plonge dans un univers de fantasy, où la magie est présente au contraire de la technologie du monde moderne que nous connaissons. Diphtil raconte son histoire à sa fille, et à nous dans le même temps. Elle vécu une tragédie qui a bouleversé son enfance, et qui lui fera découvrir qu'elle est vouée à plus qu'une simple vie de paysanne ou religieuse.

On est pris dans les aventures de Diphtil et ses compagnons, et j'ai été curieuse de suivre son parcours. On suit sa quête vers le destin qu'on lui a confié, ce qui lui permettra d'en savoir plus sur elle et sur les capacités qu'on lui prétend. Son voyage nous permet de découvrir une partie du monde dans lequel elle habite, d'avoir un aperçu de la situation entre les royaumes, tout en lui faisant faire face à plus d'un obstacle.
On ne connaît pas encore tous les peuples et les capacités de chacun, et je serais très curieuse d'en apprendre plus, l'autrice ayant construit un univers intéressant, mais dont nous avons eu jusqu'ici qu'un aperçu.

J'ai apprécié Diphtil, mais je dois avouer que je ne m'y suis pas énormément attachée pour autant. Elle a pendant une partie du roman un côté naïf et méprisant, voire un peu "précieuse" dû à son éducation qui peut s'avérer parfois agaçant, mais heureusement, par le biais des expériences qu'elle vit, on va pouvoir voir une évolution de son personnage. de même, j'ai plutôt apprécié suivre son frère Naïd ainsi que son ami Astiran, mais je n'ai pas eu non plus de fort attachement pour ces personnages. En revanche, je suis très curieuse d'en savoir plus sur le personnage de Yasalyn, qui je pense, nous cache encore bien des choses.

Concernant l'écriture, je l'ai apprécié, bien que je trouve qu'elle est parfois un peu lourde, ce qui ralentit l'histoire et son contenu. Néanmoins, l'autrice a précisé après la parution de ce tome avoir pris en compte cette remarque des lecteurs, et je pense que cela se ressentira positivement dans le second tome.
Certains mots compliqués et peu usités de nos jours sont parfois utilisés, néanmoins, l'autrice nous explique généralement par le biais des dialogues et des personnages ce qu'ils signifient, et cela correspondait bien à l'éducation du personnage de Diphtil.
Je me suis également plusieurs fois fait la remarque de la question de la vraisemblance sur la manière de raconter, puisqu'on le rappelle, l'histoire est censée être narrée par Diphtil à sa fille. Rien de gênant, cela n'a en rien amenuisé mon intérêt pour la lecture, mais il est vrai que, pour le bien du récit, on a des descriptions parfois précises qui seraient quasiment improbables à se souvenir, et on a parfois le point de vue et les sentiments des personnages autres que Diphtil alors que cette dernière n'est pas présente. Ces moments servent évidemment à apporter des éléments intéressants pour le récit et l'écriture, mais il est vrai que je me suis fait la remarque à quelques reprises durant ma lecture.

Pour ce qui est de la fin, elle marque une évolution profonde pour la protagoniste qui m'intrigue particulièrement, et qui me donne ainsi de découvrir ce que cela signifiera pour l'histoire.


Pour conclure, ce premier tome fut une bonne lecture. J'ai apprécié découvrir l'histoire et l'univers offerts par l'autrice, et je serais curieuse d'en apprendre plus. J'ai quelques réserves sur certains personnages que j'ai apprécié sans pour autant m'y attacher, mais j'attends le second tome afin de les connaître un peu plus. L'écriture est parfois un peu lourde, mais l'autrice semble avoir remédié à cette remarque dans la suite, ce qui est un bon point me concernant. Je suis curieuse de connaître la continuité de cette histoire, l'évolution de Diphtil vers la fin de ce tome étant marquante et promettant de nouvelles aventures.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Bien que je fixasse cette silhouette imprimée dans la réverbération de la lune, un de mes pieds exécuta un pas en arrière, esquissant une fuite. Puis, soudain, tous mes muscles se crispèrent d'angoisse et je lâchai un cri strident pour alarmer la présence de cet inconnu.

Sa réaction fut impressionnante : une demi-seconde lui suffit pour se précipiter sur moi et plaquer sa main contre ma bouche afin de me faire taire. Dans son élan puissant, mon dos heurta le mur de derrière tandis que je continuais à me débattre avec force, ne cessant de hurler. Me maîtrisant avec difficulté, mon agresseur m’adressa pourtant la parole.
— C’est moi ! tenta-t-il de me calmer. Tais-toi ou je risque des ennuis !
De plus belle, je répétai mon appel de détresse, calfeutré par sa main qui s’appuyait de plus en plus sur ma mâchoire.
— C’est moi ! Calme-toi ! m’ordonna la voix aux intonations propres à celle d’un jeune homme.
Comment ça « moi » ? La seule personne que je pouvais connaître était Astiran ! Et avec certitude, il ne s’agissait pas de lui.
Je cherchai à tâtons un objet à disposition pour le frapper avec, mais constatant que rien n’était à ma portée, je tentai d’enfoncer avec virulence mes ongles dans la peau du bras.
— Mais voyons ! Arrête tout de suite ! Diphtil, je te dis que c’est moi !
Profitant de la réaction provoquée par l’impromptue prononciation de mon nom, il relâcha une seconde son étreinte de mon poignet, et releva d’un geste presque instantané son capuchon. Se découvrit à moi ce visage si connu il fut un temps bien lointain... Ces cheveux noirs comme de l’obsidienne, ce menton plutôt rond, ses yeux si déterminés. Ses iris violets.
Non, cela ne pouvait être possible. Cauchemardais-je encore de ce fantôme fraternel ?
— C’est moi, Naid !
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Se relevant légèrement, son corps se rapprocha. Son regard profond croisa le mien, sans un mot, sans un bruit. Un mot muet, un baiser. Mes mains caressèrent ses joues avec tendresse, mes doigts glissèrent en surlignant les courbes de son visage, à jamais ancré dans mon coeur comme l'on graverait son amour dans l'écorce d'un arbre. Une marque que rien n'efface, ni la pluie, ni la neige, ni les tempêtes. Seuls persistent les sentiments, et s'il fallait qu'ils disparaissent, l'arbre serait abattu.
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J'ai connu la Mort, je l'ai vue, je l'ai provoquée. Le sang et le froid m'ont, un temps, été familiers, la maladie et la peur furent la source de mes cauchemars. Mais en contrepartie, j'ai trouvé l'Amour, ai cueilli quelques étoiles de félicité. J'ai toujours en mémoire le sourire de chacun, le rire des disparus, les caresses d'une jeunesse éperdue et ses baisers si tendrement apposés. Des sensations ancrées à tout jamais dans mon âme d'immortelle. Condamnée à me ressasser les réminiscences douloureuses d'un temps que je regrette quelque part. Et j'ai aujourd'hui l'intention de t'en faire part.

Ma fille, voici mon histoire...
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- La rose ... cette fleur si énigmatique car elle peut tantôt paraître douce et fragile avec ses fins et lisses pétales, tantôt provocatrice, avec ses épines acérés et même si sa couleur qu'elle arbore rappelle le sang il n'en existerait pas de plus belle au monde.
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Tu sais, Diphtil, ce n'est pas la vie qui guide nos pas, ce sont nos choix qui orientent notre futur. Certes, elle t'offre bien des chemins, mais il en est de ta décision de savoir quelle voie emprunter. Seule toi peux influencer ton avenir, et non le contraire...
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Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

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