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EAN : 9782815910385
320 pages
L'Aube (18/09/2014)
2.94/5   8 notes
Résumé :
Kirchzarten, paisible village allemand au milieu de forêts idylliques, une quiétude que rien jamais ne vient troubler. Jusqu au jour où, aux premières lueurs de l aube, une petite grange prend feu. C est le début de l enfer. Le ventre de la terre se déchire sous les explosions : quelqu un a stocké des armes sous l innocente dépendance... Louise Bonì, commissaire à Fribourg, est chargée de cette nouvelle enquête, qui s avérera la plus dangereuse de sa carrière : entr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
2003, Kirchzarten, près de Fribourg. Nous sommes en plein été et il fait chaud, très chaud. Une grange, perdue au milieu des champs, brule. Adam Baudy est le premier à s'en apercevoir et il prévient les pompiers. Plusieurs casernes déplacent leurs véhicules, surtout pour éviter que le feu se propage aux champs ou forêts avoisinants. Baudy reste aux environs, il sait quoi faire dans ces cas là, il est pompier volontaire.

Le feu est vite maitrisé. Les pompiers s'apprêtent à aller fouiller les décombres, mais ne s'attendent pas à trouver quoi que ce soit, sauf du foin carbonisé. Mais Baudy a l'impression que le sol est prêt à s'effondrer, alors qu'on lui dit qu'il n'y a pas de cave. Gubnik, un des pompiers, s'avança vers la grange d'où s'échappe encore des fumées. Quand tout d'un coup, une gigantesque explosion secoue le bâtiment détruit.

Effectivement, il y avait une cave. Et dons la cave, on trouve quelques centaines d'armes, des armes de guerre. Mais on n'y trouve pas de munitions. Ce dépôt appartient-il à des extrémistes, des groupuscules néonazi, ou bien est-ce tout simplement une cache servant à un trafic d'armes à l'international. Louise Boni va mener l'enquête.

Quand on commence un roman d'un nouvel auteur, il y a forcément une phase d'adaptation à son style. Dans le cas d'Oliver Bottini, il faut savoir qu'il ne décrit jamais les lieux où évoluent ses personnages, il centre l'essentiel de ses actions sur ses personnages. de même, les dialogues sont réduits à leur plus simple expression, avec des réparties qui semblent incomplètes. Mais c'est aussi une façon de faire participer le lecteur, comme pour montrer que quand on parle, on discute beaucoup à demi-mot. Au début, c'est franchement déroutant ; puis au fur et à mesure, on se laisse prendre au jeu.

Car les qualités de cet auteur sont cette façon qu'il a de mener son intrigue. Il part d'un fait divers tout simple, et petit à petit, il rajoute sur la base de son gâteau une couche, puis une autre, puis une autre. Il ne s'encombre pas de fausses pistes, mais préfère plutôt creuser son sujet par couches successives. Et quand on veut montrer l'ampleur du trafic d'armes dans le monde, l'hypocrisie de nos politiques, la façon dont est organisé le meurtre des gens qui sont au dehors de nos frontières, ce procédé est redoutablement efficace. Rassurez-vous, je n'ai rien dévoilé de l'intrigue ! Mais sachez que Oliver Bottini aime secouer son lecteur, lui foutre des baffes pour que le propos entre bien dans sa petite tête lobotomisée de téléspectateur, qui s'abreuve de séries ou de films ineptes.

Evidemment, l'auteur ne propose pas de solution, il dénonce, il découvre, il montre ce qui se passe tous les jours. Loin d'être fait sur un ton fataliste, l'ensemble est tout de même bien pessimiste, à l‘image de son personnage principal, Louise, qui est l'autre énorme atout de ce roman. Elle est une ancienne alcoolique et revient d'une cure de désintoxication. Si Oliver Bottini passe beaucoup de temps à nous montrer son combat contre la rechute, il nous fait surtout partager sa souffrance, sans que cela soit trivial, évident, nunuche. J'ai adoré ce personnage, j'ai adoré ces moments où elle se retrouve dans son salon à regarder sa bouteille d'alcool sur la table du salon à se dire : « Pas aujourd'hui ». Pour faire une comparaison, j'ai trouvé dans ce personnage beaucoup de Malin Fors, le personnage de Mons Kallentoft. On y trouve aussi le regard que portent les autres, ses collègues, sur le retour de l'alcoolique au sein du service. Toutes ces scènes sont remarquables.

L'été des meurtriers, c'est la deuxième enquête de Louise Boti. Si on peut lire celle-ci sans avoir lu la précédente, je pense qu'il serait bien de lire Meurtre sous le signe du zen, avant d'attaquer celle-ci. Je ne l'ai pas fait et je pense que cela permettrait de s'imprégner plus facilement du service et des noms des collègues de Louise. Et ce que vous devez retenir, c'est que ce roman est d'une noirceur et d'un réalisme impressionnant. Et qu'à la fin, on a envie de crier : Courage Louise, j'arrive !
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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J'avais aimé la première aventure de Louise Boni, Meurtre sous le signe du zen. Je retrouve une grande partie des ingrédients qui m'ont plu. Cette fois-ci Louise revient sobre, mais elle lutte quotidiennement contre l'envie de boire, c'est un combat difficile surtout lorsque les conditions de travail sont dures. Elle a perdu ses quelques kilos en trop. Elle doit aussi faire le point sur sa vie amoureuse : doit-elle et peut-elle garder son amant de minuit, un jeune homme ? Doit-elle et peut-elle faire le premier pas vers Richard Landen rencontré dans le premier tome, marié à une Japonaise rentrée dans son pays ? J'ai l'impression que certains personnages qui étaient dans le roman précédent reviennent dans celui-ci sans vraiment d'explication, je ne me rends pas compte si c'est gênant ou pas puisque j'ai lu les deux, dans le premier l'impression d'entrer dans une vie déjà commencée, sans vraiment qu'on m'explique ne m'avait pas embêté, j'imagine que ceux qui commenceront par L'été des meurtriers auront la même sensation.
Par contre, je me suis embrouillé dans les sigles des différents intervenants dans l'enquête : la police locale, la police judiciaire, la police fédérale, les différents services, en plus Oliver Bottini après les avoir nommés une fois ne les cite plus que par leurs sigles : un glossaire en fin ou en début de volume eut été une excellente idée, je m'y serais référé plus d'une fois. On dit l'administration française compliquée, son homologue allemande n'a pas l'air plus claire.
Cette fois-ci le contexte est la guerre en ex-Yougoslavie et l'armement des extrémistes pakistanais et du Béloutchistan. C'est parfois un peu abscons, très difficile de suivre le cheminement de l'auteur malgré des explications : "Des conflits éclataient régulièrement entre le gouvernement et les partis, les tribus, les régions islamistes. La présence au Béloutchistan et un peu partout d'agents secrets américains à la recherche de talibans et de membres d'Al-Qaïda n'arrangeait pas les choses. Les Jinnah étaient respectueux de la tradition. Pas des extrémistes, mais des fondamentalistes." (p. 250). Il y a aussi pas mal de passages longs, très évitables, répétitifs : franchement, ce bouquin qui fait presque 450 pages aurait pu être réduit nettement, et là il eut été parfait.

Pour toutes ces raisons, j'ai moins aimé cette seconde aventure de Louise. Néanmoins, je conseille de se pencher sur son cas, car le personnage est intéressant. Oliver Bottini l'a rendue attachante, fragile et forte, ancrée dans son époque, une femme qui ne revendique pas d'être l'égale d'un homme mais qui l'est de fait parce qu'elle le prouve tous les jours, qui a du mal à faire face à ses démons, alcool, relations amoureuses, familiales, amicales. Faites comme moi, lisez Meurtre sous le signe du zen, puis L'été des meurtriers (en passant quelques pages, tant pis), car je sens que Louise n'a pas dit son dernier mot et qu'Oliver Bottini a encore lui aussi des choses à dire ou à écrire sur la société contemporaine. Pourvu qu'il soit plus synthétique.

Lien : http://lyvres.over-blog.com
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J'ai découvert cet auteur à travers ce livre. N'ayant pas lu le précédent " Meurtre sous le signe du zen", je découvre donc le personnage de Louise Boni, ex-alcoolique, qui reprend ses fonctions après un « stage » zen. Cette thérapie n'a pas détruit ses fantômes et ses démons.

Je dois reconnaître que j'ai été un peu perdue dans tous ces différents services de police mais j'ai été impressionnée par la qualité de l'intrigue et la complexité des personnages.

Cette enquête traite des jeux politiques et de l'internationalisation du terrorisme, sujet au combien d'actualité
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Aussi folichon qu'un épisode de Derrick.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Des conflits éclataient régulièrement entre le gouvernement et les partis, les tribus, les régions islamistes. La présence au Béloutchistan et un peu partout d'agents secrets américains à la recherche de talibans et de membres d'Al-Qaïda n'arrangeait pas les choses. Les Jinnah étaient respectueux de la tradition. Pas des extrémistes, mais des fondamentalistes."(p. 250)
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