(début et fin: http://www.loumeto.com/spip.php?article402)
Ce court récit (128 page) bien que conté d'une écriture fluide, bien que plaisant à lire, bien que rempli d'un humour certain, bien que nous livrant les fulgurances de sagesse que nous avons déjà pu rencontrer dans "
Al Capone le Malien" par exemple… me laissant pourtant un sentiment mitigé. Un peu comme quand on a pris une rasade de Schweppes Tonic frais, que le passage dans votre gorge du liquide frais vous a procuré une sensation de bonheur intense (surtout si vous avez pensé à la rondelle de citron dans le verre) et que, une fois avalée, il ne vous reste qu'une sensation légèrement amère dans la bouche et une furieuse envie d'en reprendre une gorgée pour revivre l'expérience magique de la déglutition.
Bref, cet " ethnologue et le sage " commet le péché d'être trop court. Juste au moment où on a l'impression que les choses s'emballent, notamment quand le Maurice Boyer est convoqué pour son procès, du changement que créé la perte de la foi en l'Imam, de son rapport à sa propre science qui impact les peuples observés, mais aussi l'observateur… et rien. le roman se termine comme si on avait abordé l'autoroute du soleil et que l'on se retrouvait dans l'impasse d'une résidence HLM du 91. Bien sûr, la fin est morale et un peu inattendu, mais elle semble arriver trop vite, trop brutalement alors que nous commencions à peine à nous lover confortablement dans l'histoire.
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