J'ai choisi pour clore mon challenge ABC avec un auteur commençant par la lettre U, ce vieux roman policier et ça a été une agréable surprise.
Je n'ai pas trouvé les personnages sympathiques mais c'est indéniablement un roman intéressant par son intrigue, sa construction et son dénouement machiavélique.
Stella est une jeune fille de 20 ans qui travaille dans l'hôtel familial sous la responsabilité de sa mère, Ada, très belle femme de caractère mais dont sa fille méprise les manières et lui reproche la mort de son père qu'elle adorait. Tous les étés, au plus fort de la saison dans cette ville côtière, Ada recrute pour l'hôtel un employé supplémentaire et c'est Tom Nixon, beau jeune homme nonchalant qui se présente cette fois-ci.
Stella en tombe amoureuse tout en sachant très bien l'attrait prodigué par sa mère, une « vraie » femme.
Ce coeur de l'intrigue est raconté de manière rétrospective par Stella devenue elle-même femme d'affaire dans une autre ville où elle travaille dans un hôtel. Elle rentre tard dans la nuit et prend peur en croyant reconnaître dans le nouveau garçon d'ascenseur de son immeuble les yeux de Tom Nixon, emprisonné depuis 10 ans pour avoir assassiné sa mère...
On suit les craintes, les souvenirs et les sentiments qui bouleversent Stella et la vie bien rangée qu'elle s'était organisée. Il aurait sans doute été intéressant de découvrir l'histoire aussi du point de vue de l'homme !
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Si j'ai peur, c'est parce que je me fais des idées et que je construis des romans, parce que je me dis que Tom pourrait bien avoir survécu à cette explosion, qu'il pourrait même l'avoir machinée lui-même, pour s'évader ensuite à travers les marais. (p.28)
Elle allait d'un pas vif dans la rue déserte et le bruit de ses talons troublait seul le silence nocturne. Elle songeait à ces millions de pas qui frappent le sol dans la journée et que nul n'entend, alors que, la nuit, une unique paire de hauts talons fait autant de potin qu'une mitrailleuse.
Je te ferai payer tes mensonges, Stella ! Je te les ferai payer, quand je devrais y consacrer tout le temps qu'il me reste à vivre ! (p.133)