Un tome final qui se recentre sur Mizuho et Hikaru, en drainant encore un flot d'émotions intenses, pleines, presque douloureuses. Et pourtant, il y a beaucoup d'espoir aussi dans ce dernier tome, même si l'auteur ne fait pas l'impasse sur les hauts et bas qu'on peut tous vivre même quand on essaie de rester optimistes.
Bien qu'évoquant des situations, non pas rares, mais peu fréquentes, l'auteur nous livre un récit réaliste, sans concession mais sans pathos inutile non plus.
A l'exception peut-être de la toute fin de l'oeuvre, qui me paraît être un twist final un peu inutile et sans grand intérêt scénaristique (sauf s'il devait y avoir une suite, ce qui n'est pas le cas),
Hinako Ashihara nous a offert là une oeuvre impeccable, sans fausse note ni loupé. C'est rare, même chez les auteurs les plus renommés. Cette mangaka, dont j'avais passionnément aimé "Le sablier" (un vrai chez-d'oeuvre, lui aussi !), se confirme à mes yeux comme une très fine narratrice.
La fin ouverte de "Piece" invite le lecteur à apporter ses propres conclusions et projections pour l'avenir (des personnages, de ses propres questionnements et envies) : belle métaphore de la vie en elle-même, dont l'avenir doit être écrit par nous-mêmes, et personne d'autre.