Cette semaine, on découvre le deuxième essai de
Jennifer Padjemi paru en mars 2023 aux éditions Stock. Une analyse complète autour de la société capitaliste moderne qui domine nos corps.
Le livre s'ouvre sur ces mots : « Je suis hypocrite, comme vous. ». On part donc sur un rapport cordial avec
Jennifer Padjemi. Première ligne et on m'accuse d'hypocrisie… Bon, en même temps, si on poursuit notre lecture, on comprend qu'elle n'a pas tort. Au fil des lignes,
Jennifer Padjemi nous entraîne dans un monde où le profit est roi et où les réelles luttes sont oubliées.
Jennifer Padjemi étudie les différents mouvements qui ont été créés pour la libération des corps, des mouvements récupérés, dénaturés, blanchisés et détournés par les mêmes qui discriminent ces corps n'appartenant pas aux diktats de la beauté. S'enrichir au profit de ceux qui souffrent.
Un chapitre, un thème, mille réflexions et autant de questions à se poser à soi-même.
Après avoir dévoré Féminismes & Pop Culture, j'attendais avec impatience ce nouvel essai de
Jennifer Padjemi. le corps comme thème principal, le capitalisme en toile de fond.
C'est difficile de critiquer un essai et encore plus quand on est d'accord avec l'entièreté du contenu. Ici,
Jennifer Padjemi ne prend aucune pincette et nous livre son ressenti et sa vision enrichie par des recherches et des interviews auprès de personnes concernées ou expertes du domaine. Cet essai est riche en informations et surtout, il s'agit d'une véritable remise en question du monde qui nous entoure. Bien-être, beauté, chirurgie, afrotaxe, sport, photographie, l'autrice dissèque tous les sujets, questionne, met en lumière les discriminations et les injonctions sexistes du capitalisme.
J'ai adoré ce nouvel essai traitant d'un sujet différent, mais qui converge avec le premier. le corps au centre et les femmes sublimées. Parce que si
Jennifer Padjemi dénonce, elle rend également hommage aux femmes oubliées, celles qui ne correspondent pas au modèle de beauté imposé par le patriarcat. D'un point de vue bien plus personnel, cet essai m'a aussi interrogé sur mon rapport aux réseaux sociaux et à mon propre corps, souvent maltraité par des normes auxquelles j'aspire. Des réflexions sur moi-même feront peut-être l'objet d'un nouveau roman feel-good, car n'oublions pas : on met toujours un peu de nous quand on écrit.
Merci à
Jennifer Padjemi pour cette lecture enrichissante et de bousculer les codes grâce à sa plume. Merci aux femmes qui se battent chaque jour pour faire entendre leurs voix.
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