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EAN : 9782234093775
320 pages
Stock (15/03/2023)
3.84/5   16 notes
Résumé :
Après la vague du mouvement « Body positive », la pression qui pèse sur le corps des femmes a-t-elle réellement disparu ?
Sur les réseaux sociaux comme dans les magazines ou les publicités, on observe la glorification de deux types de féminités « accomplies », deux modèles de corps qui paraissent s’opposer.
Le premier est une femme blanche, CSP+, qui se doit d’être naturelle et dynamique. Elle prend soin d’elle à coups de détox, de « jeûne intermittent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre est un document/essai de Jennifer padje
qui en tant que journaliste et femme, fait le bilan d'une société moderne qui prétend être plus positive que jamais.

Mais est-ce que les pressions sur le corps des femmes ont vraiment disparu malgré le mouvement "Body positive" ?

Dans Selfie, elle décortique les règles et les normes de beauté qui dominent toujours notre société.
Elle met en lumière deux types de féminité opposés : la femme blanche, naturelle et dynamique, fraîche etc et la femme racialisée, hypersexualisée.
Ça nous démontre comment la positivité peut devenir toxique.
Les médias et la publicité utilisent des stratégies pour nous enfermer, nous les femmes, et sans que l'on s'en rendent compte, dans des standards impossibles prétendant pourtant nous libérer, nous aimer pour nous et notre "féminité" naturelle etc.

L'autrice va également plus loin en dénonçant les effets négatifs d'un système capitaliste qui renforce les inégalités sociales et raciales. Elle parle de l'appropriation culturelle, de la commercialisation du bien-être, du "race-fishing" et même de la "afro-taxe". Elle expose les dérives du marché de la beauté et propose finalement de s'en libérer à travers l'art.

Cet ouvrage est vraiment bien écrit et détaillé. C'était très intéressant et j'ai vraiment aimé le lire, mais parfois j'ai eu du mal à suivre l'histoire. Et c'est ma faute et pas du tout celle de l'autrice.
Parce que ce genre de livre doit être lu seul, donc si vous êtes comme moi, un.e lecteur/trice extraverti qui lit plusieurs livres à la fois, ce n'est pas du tout la meilleure des options. Ça peut vous faire perdre le fil
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Cette semaine, on découvre le deuxième essai de Jennifer Padjemi paru en mars 2023 aux éditions Stock. Une analyse complète autour de la société capitaliste moderne qui domine nos corps.

Le livre s'ouvre sur ces mots : « Je suis hypocrite, comme vous. ». On part donc sur un rapport cordial avec Jennifer Padjemi. Première ligne et on m'accuse d'hypocrisie… Bon, en même temps, si on poursuit notre lecture, on comprend qu'elle n'a pas tort. Au fil des lignes, Jennifer Padjemi nous entraîne dans un monde où le profit est roi et où les réelles luttes sont oubliées. Jennifer Padjemi étudie les différents mouvements qui ont été créés pour la libération des corps, des mouvements récupérés, dénaturés, blanchisés et détournés par les mêmes qui discriminent ces corps n'appartenant pas aux diktats de la beauté. S'enrichir au profit de ceux qui souffrent.
Un chapitre, un thème, mille réflexions et autant de questions à se poser à soi-même.

Après avoir dévoré Féminismes & Pop Culture, j'attendais avec impatience ce nouvel essai de Jennifer Padjemi. le corps comme thème principal, le capitalisme en toile de fond.
C'est difficile de critiquer un essai et encore plus quand on est d'accord avec l'entièreté du contenu. Ici, Jennifer Padjemi ne prend aucune pincette et nous livre son ressenti et sa vision enrichie par des recherches et des interviews auprès de personnes concernées ou expertes du domaine. Cet essai est riche en informations et surtout, il s'agit d'une véritable remise en question du monde qui nous entoure. Bien-être, beauté, chirurgie, afrotaxe, sport, photographie, l'autrice dissèque tous les sujets, questionne, met en lumière les discriminations et les injonctions sexistes du capitalisme.

J'ai adoré ce nouvel essai traitant d'un sujet différent, mais qui converge avec le premier. le corps au centre et les femmes sublimées. Parce que si Jennifer Padjemi dénonce, elle rend également hommage aux femmes oubliées, celles qui ne correspondent pas au modèle de beauté imposé par le patriarcat. D'un point de vue bien plus personnel, cet essai m'a aussi interrogé sur mon rapport aux réseaux sociaux et à mon propre corps, souvent maltraité par des normes auxquelles j'aspire. Des réflexions sur moi-même feront peut-être l'objet d'un nouveau roman feel-good, car n'oublions pas : on met toujours un peu de nous quand on écrit.
Merci à Jennifer Padjemi pour cette lecture enrichissante et de bousculer les codes grâce à sa plume. Merci aux femmes qui se battent chaque jour pour faire entendre leurs voix.
Lien : https://juliegorsky.wordpres..
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Moi qui ai abandonné mon corps il y a une trentaine d'années, je n'ai jamais mis les pieds chez une esthéticienne, rarement dans une boutique spécialisée beauté. Tout juste si je m'hydrate la peau de temps en temps.
La lecture de Selfie m'a fait découvrir un monde totalement insoupçonné que j'observe malgré moi dans la rue mais dont je me sens très éloignée.
J'ai passé mon temps à faire des recherches sur internet pour comprendre de quoi/de qui Jennifer Padjemi parle quand elle évoque des méthodes/modes/techniques beauté et des influenceurs 🤣
Bref, j'ai beaucoup appris et donc beaucoup aimé cette lecture.
J'ai appris que j'avais le droit d'être féministe ET de m'occuper de mon corps, de mon physique. J'avais tendance à l'oublier ça paraît idiot mais je crois aussi que c'était plus simple de se dire que le féminisme me donnait le droit de ne pas m'occuper de mon enveloppe corporelle...
J'ai appris également beaucoup sur le racisme systémique envers les femmes racisées dans le domaine de la beauté. J'ai grandi en Afrique, j'aime pratiqué la danse tribale et je me demande maintenant comment mettre en valeur ces cultures, leur rendre hommage sans faire de l'appropriation culturelle.
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Je suis le travail de Jennifer Padjemi depuis quelques années maintenant. La publication de ses essais me fait de l'oeil depuis toujours. Si je n'ai pas encore eu l'occasion de me plonger dans son précédent, Féminismes et pop culture, j'ai saisi l'opportunité de me lancer dans Selfie : Comment le capitalisme contrôle nos corps. Je remercie les éditions Stock et Netgalley pour cette lecture plus qu'intéressante, riche et importante !

Il est temps de s'interroger si cette société qui se veut si positive, en a fini avec les pressions exercées sur le corps des femmes, après le mouvement "Body positive".

Jennifer Padjemi nous offre un éclairage édifiant sur les normes de beauté dans notre société et ce que ça implique, mais aussi ce que cette positivé engendre comme conséquences. L'autrice va plus loin en analysant le système capitaliste et son influence sur les normes physiques et tout ce qui y est lié. Elle aborde notamment les dérives du marché de la beauté (sa pollution, pour ne citer que cet aspect), de l'appropriation culturelle, mais aussi plein d'autres aspects tous plus intéressants les uns que les autres.

L'essai est très bien écrit et m'a semblé suffisamment approfondi, à un tel point que je devais vraiment être entièrement concentrée sur ce que je lisais, au risque de ne rien comprendre. J'étais parfois confuse au cours de ma lecture, ce qui m'a empêchée de réellement apprécier la lecture. Je ne l'ai sûrement pas lu au bon moment. Ce n'est nullement la faute de l'autrice. Je pense que j'apprécierai davantage l'autre essai de Jennifer Padjemi dont la thématique m'intéresse davantage.

Si vous êtes curieux·se, je vous conseille la lecture de cet ouvrage qui pourra vous apporter des connaissances intéressantes et plus complètes sur le sujet.
Lien : http://le-blog-d-eleanara.bl..
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Un essai très éclairé et éclairant. On apprend énormément de choses dans ce livre, Jennifer Padjemi a fourni un travail d'excellente qualité. J'ai particulièrement été sensible au ton quasi intime du livre, allié à des références solides. Résolument moderne, puissant, antiraciste et anti patriarcat, cette lecture achève de convaincre que la nécessité est de prendre soin de soi et de se conscientiser, loin des injonctions si nombreuses que la société tente de nous imposer.
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
17 avril 2023
Elle dresse le bilan des mouvements de libération du corps des femmes, post Me Too.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ces notions traitant de l’acceptation de soi sont au cœur des conversations socio-féministes depuis le début des années 1960, en premier lieu grâce aux féministes radicales noires, lesbiennes, grosses, qui ont donné le la, avant qu’elles ne soient plus largement diffusées dans la société, récupérées, instrumentalisées, lissées, formatées, washées et, la plupart du temps, vidées de leur sens par le grand capital.
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Le capitalisme est fondé sur le vol des idées, la récupération des combats et l’esthétique de cultures minoritaires. Si la ligne est fine entre appropriation et appréciation, le simple fait de générer de l’argent à partir d’un vol ne peut être considéré comme un hommage à une culture qu’on aime et qui nous a inspirés.
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Parler de nos cheveux, c’est parler de nous et d’expériences communes qui sont si propres au fait d’être une femme noire.
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Les réseaux sociaux sont la vitrine d’une insécurité personnelle qu’on partage aux autres.
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Mais comment devenir meilleur.e quand on n’arrive déjà pas à être soi-même ?
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Videos de Jennifer Padjemi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jennifer Padjemi
Lecture par l'autrice & Julia Kerninon Rencontre animée par Jennifer Padjemi Années 80 dans le nord de l'Angleterre. Yrsa grandit avec son frère Roo et sa mère infirmière. Démunie, leur mère les confie à leurs grands-parents, membres de l'Église Adventiste du 7e jour. Au fil des ans, Yrsa subit, de façon insidieuse puis frontale et traumatique, l'emprise des hommes sur son corps transformé.
Le récit d'Yrsa est le contrepied poétique et touchant au male gaze, par la voix mutante d'une enfant, d'une soeur, d'une ado, d'une escort, d'une poétesse dans l'âme, d'une femme en plein empowerment. La Vie précieuse est un ultra-moderne récit de formation, qui rappelle les effets de composition cinglants de la réalisatrice Michaela Coel (série I May Destroy You) et les envolées pleines de vie et de rage de Kae Tempest. Libre, déterminée, militante féministe et intersectionnelle, Yrsa Daley-Ward a imposé sa voix dans le monde entier, saluée par le Pen Prize du meilleur roman autobiographique. Elle a par ailleurs collaboré avec Beyoncé en 2020 pour le film et l'album Black is King.
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