Sur la tête de mon père

Cet album raconte la vie de Jean-Claude Rémy, ancien chanteur des années 70 dont je ne connaissais que le nom. Il commence par le départ de son père en Indochine pour faire carrière, le mariage précipité de ses "parents" adoptifs... S'ensuit la guerre, le retour en métropole. C'est là que Jean-Claude apprend qu'il est en fait le fruit de l'amour entre son père (qui est donc son vrai père) et la nounou. On le suit ensuite au Maroc puis en France où il aura la chance d'être pris sous l'aile de Pierre Perret...

J'ai adoré cet album. Non pas pour le côté biographique car, comme je le disais plus haut, je ne connais pas ce chanteur. Mais c'est surtout parce qu'il nous retrace la société de l'époque, la vie dans les colonies, les guerres... et enfin les états-d'âme de ces enfants, appelés, de façon affreuse, "bâtards", cherchant à se construire une fois adultes.

N'hésitez pas !
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J'ai lu "Sur la tête de mon père" sans a priori, je ne connaissais pas le chanteur Jean-Claude Rémy, dont la bande dessinée évoque la vie.
Ce sont les souvenirs d'un fils, et même de deux générations, qui se retrouvent, se consolent, et se découvrent au fil des pages.
L'histoire est belle et compréhensible, mais j'ai eu beaucoup de mal avec le graphisme, qui n'est pas dans le style que je convoite le plus, en bande-dessinée. J'ai trouvé que les traits étaient assez froids. L'histoire n'étant pas particulièrement joyeuse, j'avoue ne pas avoir accroché tout à cette BD. Peut-être ne l'ai-je pas lu au bon moment.
Elle a tout de même le mérite d'être une confession intime, le témoignage d'une famille, ce qui est indéniablement salutaire ! La bande-dessinée est également une porte ouverte sur l'histoire des colonisations, et plus particulièrement sur l'histoire de l'Indochine et de la guerre qui l'a ravagée.

Après « Sur la vie de ma Mère » qui avait laissé une émotion tendre et douce pour cette femme au parcours assez nomade, Alain Gaston Rémy revient avec « Sur la tête de mon père ». Mais plus encore qu'un hommage à ce père un peu trop absent, c'est carrément une ode aux figures paternelles de cette famille qui auront, décidemment, toujours eu des envies d'ailleurs. Autres villes, autres pays, autres moeurs, autres femmes…
Le récit commence, non pas avec Jean-Claude, mais René Rémy, le grand-père. L'instigateur de cette passion pour les voyages a tout plaqué pour l'Indochine, alors colonie française. Autant dire que c'est une vie de pacha qui l'y attend… avec une surprise en bonus. Germaine, avec qui il eut une nuit torride avant son départ, le rejoint avec un polichinelle dans le tiroir. Un enfant inattendu, pas spécialement désiré quand on débute sa vie active et même pas légitime. On peut alors imaginer que cet enfant d'un autre aura été un déclencheur pour ne pas avoir la fibre paternelle outre mesure. Mais René aura d'autres enfants. Une fille avec sa femme, deux avec la nounou, dont Jean-Claude.
La suite suivra son cours, notamment lors d'un road-trip père et fils entre Alain et Jean-Claude, retraçant son parcours géographique et sentimental, sans oublier sa carrière musicale parmi les plus grands de la chanson française ! Quelle aventure ! Il n'y a pas d'autre mot pour décrire la vie de cet homme un peu bohème, totalement libre.
Une histoire qui débute avec un grand-père chasseur de tigre, fini avec un petit fils globetrotteur, en passant par un père fin pêcheur dans les îles. Et ce, toujours avec un graphisme entre journalistique et caricatural pour une virée en voiture, une « Jean-Claude Rémy » tour dans le temps et les coeurs des femmes qui ne lui ont, visiblement, pas tenu rigueur de son penchant pour la chair… et son envie d'ailleurs. Alors en piste, avec les chansons écrites de-ci, de-là au fil de ce titre.

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