AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Town tome 4 sur 4
EAN : 9782490040063
246 pages
Oniro Prods (31/10/2018)
4.5/5   6 notes
Résumé :
« Car l'ange l'a appelé. Le premier jour de l'Apocalypse, alors que les Aiguilles venaient d'apparaître entre ciel et terre, il a reçu un message, lui demandant de monter les marches de marbre, de franchir la frontière. Quelles splendeurs a-t-il contemplées, là-haut
Que lire après Town, tome 4 : ClairvoyantsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Depuis février, j'égrène au fil des mois ma lecture de cette saga clé de l'oeuvre de Rozenn Illiano.

Lire Town, c'était changer d'univers. Après l'onirisme d'un Midnight City, après les secrets familiaux d'Érèbe, après le Cercle, la fascinante société d'Immortels, d'Elisabeta, c'était plonger dans du post-apo sur une Terre ravagée, aux côtés d'une humanité décimée et d'anges vengeurs. Tout en étant lié à ces autres romans, c'est une atmosphère totalement différente qui se met en place, avec un certain désespoir, des actes de cruauté et/ou de survie, la loi du plus fort vs l'union fait la force.

Lire Town, c'était vivre cette Apocalypse, ces 600 jours jusqu'au jour de la fin du monde, ces légions angéliques déferlant sur la Terre et la résistance – dérisoire ? – des humains encore en vie. La narration est efficace : l'écriture est assez simple et directe, même si elle devient plus riche au fil des tomes et offre des moments très intenses. Quant aux personnages, variés et intéressants, il est très facile de se reconnaître en eux, quels que soient leurs pouvoirs ou aptitudes. J'ai été touchée par leurs solitudes. Ce sont des personnages qui se cherchent, qui sont parfois paumés et toujours imparfaits.

Lire Town, c'était rencontrer enfin Oxyde (davantage que par un petit coucou dans un autre roman ou nouvelle), ce que j'attendais avec impatience du fait de ma fascination pour ce sorcier extrêmement puissant et charismatique. L'amour que lui porte sa créatrice n'y est sans doute pas pour rien, j'avais donc hâte de passer du temps avec lui. Lui qui est un clairvoyant – un sorcier qui cumule les pouvoirs – m'a surprise (et conquise) par ses failles : en dépit de tous ses dons, ce n'est pas un super-héros infaillible. Il fait des erreurs (et fait d'autres erreurs en tentant d'en réparer d'autres), il a des défauts, à commencer par une violence plus ou moins contenue qui vibre en lui, mais ce n'est pas juste le gars ténébreux. Il montre également de la tendresse (notamment vis-à-vis de Glenn et Cesca dans les deux derniers tomes), de regrets, sans parler de son lien bouleversant avec Élias. Enfin, il a beau être surpuissant, il a besoin des autres pour avancer, pour triompher. Il évite le piège des archétypes avec beaucoup de classe, et il faut l'avouer, c'est un personnage éminemment charismatique. Et à travers lui, on découvre également un fantastique jeu d'échecs et de bluff entre puissances inhumaines.
Quel que soit l'univers, quelles que soient les péripéties, les personnages de Rozenn Illiano sont toujours bien présents. Ils ne sont pas un prétexte pour faire avancer l'histoire, ce serait plutôt l'inverse. Moi qui aime les personnages consistants, que l'on jugerait réels, je suis comblée par la place qu'elle leur accorde à chaque roman. Elle inscrit leurs actions dans leur histoire, leur passé, leurs réflexions, leurs interactions avec les autres, en parfaite cohérence. Ainsi, chaque lecture est une rencontre.

Lire Town, c'était rencontrer la fameuse ville. le lieu qui devient personnage est quelque chose que j'apprécie beaucoup, j'ai toujours une attirance pour ces lieux qui acquièrent une conscience (le Bois de Déracinée, la Catastrophe du Royaume de Pierre d'Angle…). Une conscience immature, brouillonne, mais démesurée. Town a une présence brute et touchante parfois. C'est un appel pour les sorciers et les psychopompes, c'est un bruit de fond dont on n'a pas toujours conscience, ce sont des vagues de colère, de tristesse, de joie ou de regret. C'est un chiot folâtrant, c'est une mère protectrice, c'est une adolescente brutale parfois. C'est un personnage indubitablement.

Lire Town, c'était lire ce que Rozenn Illiano qualifie une oeuvre de jeunesse, en particulier Tueurs d'anges, un roman dont l'idée lui est venue quand elle était adolescente et qu'elle tenait absolument à publier, même s'il n'était finalement pas tout à fait abouti. Cela explique quelques défauts qui viennent ternir quelque peu cette lecture.
Dans les premiers tomes – Tueurs d'anges essentiellement, mais également Oracles –, je regrette de ne pas avoir pu davantage ressentir les choses. Vivre avec les personnages les événements, leurs émotions, les liens tissés. Cela était dit, écrit, mais il manquait cette vibration qui fait naître l'empathie et l'immersion. J'ai à nouveau ressenti cette absence d'implication quand le quatrième tome raconte l'état émotionnelle de deux personnages lié à leur connexion et à des événements pour le moins traumatisants du premier tome : je me suis aperçue que j'étais passée un peu à côté de l'intensité de leur relation. Et cela se reproduit avec les relations amoureuses qui se nouent, les couples qui se forment, sans que l'on ressente réellement la naissance et la progression de leurs sentiments. Pourtant, l'intériorité des personnages est réellement développée, mais la façon de la présenter est sans doute plus didactique qu'intuitive. de la même façon, alors que Tueurs d'anges est narré par trois personnages différents, il m'a manqué d'entendre des différences dans leur voix.
Il m'a également manqué de la tension. Tueurs d'ange souffre peut-être d'une certaine hâte à raconter des événements qui auraient mérité davantage de pages. Autant les trois tomes suivants développent l'histoire d'Oxyde, autant le premier tome – qui n'est pas plus long – avance à grands pas, et parfois par ellipses, tentant d'en dire beaucoup en peu de pages. La fin de Tueurs d'anges m'a semblé très abrupte et m'a laissée un peu partagée : je demandais à voir les développements par la suite, mais je trouvais que le tout était un peu facile. Sans parler du fait que, malgré une situation relativement dramatique tout de même, je n'ai pas été heurtée, bousculée émotionnellement parlant. L'explication à mon détachement nous fait revenir à ce manque de proximité et d'empathie avec les personnages dans ce premier tome.
En bref, dans les premiers tomes, il m'a manqué de vivre les choses avec les tripes.

Le troisième semble être le simple début de Clairvoyants. le rythme est plus lent, annonciateur des événements du dernier tome. Il m'a semblé être un tome de transition sublimé par quelques moments de grâce, des instants sublimes et captivants. Réunissant les personnages des deux premiers tomes, c'est également l'occasion de tenter de démêler quelques fils de cette intrigue.

Et finalement – et heureusement –, tous ces reproches s'envolent totalement avec Clairvoyants, ce qui a souligné plus clairement les défauts des tomes précédents. Dans ce quatrième tome, Rozenn Illiano ne m'a pas seulement raconté une histoire, elle me l'a fait vivre. Enfin, j'ai ressenti. L'atmosphère intense générée par l'Anaon. L'angoisse, les souffrances et la colère des esprits. La chape de plomb sur l'esprit des humains qui s'y aventurent. La sidération face à ce Paris métamorphosé. La peur et la fatigue d'Oxyde. J'ai vraiment aimé ce tome qui prouve bien que ces romans ont la matière pour être géniaux.

Et c'est là qu'intervient une bonne nouvelle : la saga va être réécrite ! Je n'étais pas particulièrement enthousiaste à cette idée au début, je l'avoue. On venait de m'offrir les deux premiers tomes, je n'étais pas très emballée à l'idée qu'une version améliorée allait bientôt exister, même si la trame restera identique. Et puis, Rozenn Illiano étant prolifique, je ne me voyais pas acquérir de nouveau tous ses livres quelques années après leur sortie. Cependant, la chose est exceptionnelle et, après les avoir lus, je comprends cette décision et je suis même impatiente de découvrir la nouvelle version (pas encore écrite) ! Town est une saga clé du Grand Projet. Même si tous ses romans sont indépendants (sauf au sein d'une même série, évidemment), c'est un passage un peu incontournable pour qui veut suivre son oeuvre (même si, personnellement, j'ai réussi à lire sept de ses romans avant de m'y attaquer). Cette saga pose des événements essentiels dans son univers, les idées sont bonnes, il y a déjà des moments formidables, l'ambiance a tout pour être intense : je comprends à présent l'envie de l'autrice d'offrir quelque chose de mieux à cette saga si importante et je reconnais que ça ne pourra être qu'une très bonne chose. Relire le tout avec des relations mieux écrites, un ressenti accru, de l'empathie, de l'immersion… je signe tout de suite !

Town n'est pas parfaite, non. Je ne partage pas totalement certains avis dithyrambiques. Il y a des défauts, des défauts incontestables qui font que je suis contente de ne pas avoir lu ces romans-là en premier. Cependant, cela n'a en rien entamé mon envie de continuer à suivre cette autrice (ça a même renforcé ma curiosité) ni ma confiance en sa capacité à m'émerveiller avec ses histoires. Ces romans sont parfaitement indépendants, on ne le dira jamais assez : vous pouvez parfaitement lire uniquement Town, ou uniquement Midnight City ou Érèbe, ils se suffisent à eux-mêmes. Il ne vous manquera pas d'éléments pour comprendre et apprécier l'histoire, vous pourrez ainsi choisir l'univers ou l'atmosphère qui vous intéresse le plus. Toutefois, quand on se lance dans le Grand Projet, l'impulsion et l'enthousiasme sont tels que même un roman en deçà des autres n'est pas une raison de ne pas continuer le voyage.

Pour finir, est-il nécessaire de souligner que Xavier Collette a encore fait un travail magnifique sur les couvertures ?
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai honte de faire ma chronique aussi tard, parce qu'en plus, j'ai adoré ce dernier tome ! Je sais que ce n'est pas une excuse, mais cette année a été une cata niveau organisation, mais j'essaye de me rattraper. Bref, clairvoyants, vous connaissez ? Non ? Bah qu'est-ce que vous attendez ?

Comme à chaque livre que je lis de Rozenn, deux sentiments se battent en duel : la peur et la joie. La peur de ne pas réussir à apprécier (mais bon, c'est comme ça à chaque lecture, à différents degrés) et la joie, parce que, au fond de moi, je sais que je vais retrouver une plume merveilleuse à chaque fois. Et ça n'a pas loupé avec ce dernier tome de Town.

Si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez à quel point j'aime cette saga. Une histoire d'anges qui mènent à l'apocalypse, avouez que c'est plutôt orignal et intriguant ? Eh bien vous n'êtes pas au bout de vos surprises, parce que l'auteure réserve plein de rebondissements, des questionnements importants sur l'avenir, avec toujours cette poésie et ce côté incisif.

Et puis, soyons honnêtes : être, une nouvelle fois, dans la tête d'Elias et Oxyde c'est... Particulier et envoûtant. Une fois la première page tournée, le lecteur se voit transporté dans ce monde apocalyptique et toute la vie réelle s'efface. Alors, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un voyage de santé (oubliez pas, c'est la fin du monde, quand même), mais... cette histoire a assez de charme pour vous faire tout oublier.

Et c'est rare qu'un roman transporte autant ses lecteurs pour être mentionné ! C'est difficile de trop vous en dire sur ce tome 4, car c'est le dernier de la série, mais on a enfin toutes les réponses à nos questions, et plus on avance, plus on regrette d'arriver à la fin de cette aventure si particulière... Car oui, on s'attache aux personnages, et ce, dès le premier tome. Difficile donc de leur dire au revoir. Et pour vous montrer à quel point c'est compliqué, maintenant que j'ai écrit cette chronique et que j'ai replongé dans l'univers le temps de quelques minutes, j'ai très envie de me refaire la saga entière...

​En résumé, un dernier tome qui clôt parfaitement une saga à la fois particulière, envoûtante, angoissante et qui véhicule des messages importants. La plume de Rozenn Illiano vous embarquera dans son univers et vous n'en ressortirez pas indemnes. Sa plume peut paraître déroutante au début, et puis, au fil des pages, on se rend compte à quel point elle est riche. Bref, n'hésitez pas et lisez ses textes !
Lien : http://lire-une-passion.weeb..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai adoré suivre tétralogie ! J'ai passé de très bon moments de lecture et je ne suis pas prête de les oublier. Je suis passée par des dizaines d'émotions différentes et j'ai été tenue en haleine jusqu'à la fin ! J'ai toujours un gros coup de coeur pour tout l'univers et je sais que les personnages vont me manquer. En tout cas, je conseille vivement cette série post apocalyptique angélique !
Commenter  J’apprécie          20
Un final à la hauteur de la tétralogie, ni plus ni moins ; avec toujours les mêmes qualités propres au travail de Rozenn Illiano.
Sensibilité, cohérence, cosmogonie soignée, rien d'autre à faire que de se laisser porter de bout en bout en appréciant la qualité d'attention portée à tous ces détails jamais gratuits qui appartiennent à ce volume et donnent envie d'en apprendre plus.
Quelle constance dans la qualité.

Lien : https://syndromequickson.com..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Souvent, les départs s’accompagnent d’une petite mélodie grinçante, un pressentiment me chuchotant que ceux qui partent ne reviendront pas, que le malheur les frappera.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : sorciersVoir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (facile)

Qui Harry fait-il gonflé comme un ballon ?

La tante Pétunia
La tante Marge
L'oncle Vernon
Dudley

10 questions
3317 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 3 : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban de J. K. RowlingCréer un quiz sur ce livre

{* *}