Voyage au pays des monstres

Le voyage sera Pontiesque, surréaliste, fou et drôle.

Au début du livre, nous partirons en car, de Paris et contre toutes attentes, le paysage va se transformer.
Claude Ponti nous promettra du Lewis Carrol.
Nous passerons dans le "trou du lapin blanc", c'est une expression du passage, avec un personnage que nous ne verrons pas, caché dans un Oeuf.
Non, ça ne sera pas Humpty Dumpty mais un...comment dire? ...véhicule-coquille qui sautera et qui ne se cassera pas.
Cela devrait être amusant et rigolo, amusant pour divertissant et rigolo pour loufoque.
C'est du Ponti, l'auteur nous embarquera sur du nouveau langage à détricoter, nous présentera des monstres originaux complètement inconnus et nous devrons intégrer des actions insensées.
Laissons nous aller.

D'ailleurs, vous n'aurez pas le choix, le Toikili, c'est à dire vous, serez magiquement soulevé par l'étrange entonogondolo et mis aux commandes aussi d'un oeuf sauteur.
Où tout cela nous mènera?

L'expérience rebondissante nous fera passer au travers des décors, de l'autre côté des miroirs, les imaginaires seront multiples, les clins d'oeil nombreux.
C'est sympathique, on prendra le temps, le bouillon artistique mijotera doucement sur la promenade, mêlant ses ingrédients tombés des Musées et des livres pour enfants.
Qui est ce personnage caché dans l'oeuf?
Et toi le Toikili, cela te parle t-il?

Le défilement des actions sur une bande horizontale n'est pas sans nous rappeler le mode du jeu vidéo à l'identique de Mario Bros, avec ses obstacles et ses truculentes rencontres. Pas de brique à casser, juste peut-être un oeil intrus sur le parcours à écarter ( vous comprendrez, jeunes lecteurs).

La narration de " Voyage au pays des Monstres" ressemblera à une expérience onirique, avec sa dose de symboles et de dialogues mystérieux, produit entièrement conscient d'un songe d'auteur.
C'est riche d'inspiration et parfois nous nous demandrons si la réplique de ses monstres n'existeraient pas dans un musée.
La réponse sera à la fin.

Les jeunes lecteurs adopteront peut-être un regard d'amateur d'art en herbe sur une visite prochaine, s'inventant dans leur tête une histoire à la vue de chaque bizarrerie de terre ou de pierre qu'ils croiseront sous verre.
Sur certaines références, les grands devraient être contents d'apporter leur lumière.
Et la fin nous éclairera tout court sur le sens de ce voyage.
C'est dingue, non?

Mathis était très intrigué par ce livre et c'est lui qu'il a découvert en premier. Il n'a pas été séduit, car il trouve cet album étrange. C'est comme ça que cette histoire est arrivé entre mes mains.

C'est un livre plein d'imaginaire qui fait voyager le lecteur dans les rues de Paris. Il est difficile de dénouer le vrai du faux et on se laisse porté par ce flux de rêve et de bizarrerie. L'histoire en elle-même est un peu difficile à saisir et le lecteur poursuit son chemin dans un monde étrange.

Les illustrations sont à l'image du reste de l'album: étrange, fantastique et bizarre. Je me suis laissée emporté par ses personnages étranges, comme on fait communion avec une toile. C'est fascinant dans certains aspect.

L'écriture n'est pas le dernier à remporter le prix de bizarrerie dans cet album. le texte est truffé de jeux de mots, de mots abrégées et de phrases à double sens. C'est perturbant, mais pas plus que le reste du livre.

En bref: Je comprends que Mathis n'a pas saisir toute la porté de ce livre, car la rationalité n'est pas admise et laisse toute la place à l'imaginaire.
Lien : http://mellysbook.kazeo.com/..