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EAN : 9782234084339
288 pages
Stock (11/04/2018)
3.91/5   11 notes
Résumé :
On a tous des vieux tee-shirts au fond de nos placards, au cas où il faudrait refaire les peintures.
On a aussi des tas d’échantillons de produits de
beauté, des boîtes de boutons dépareillés qu’on ne recoudra jamais et évidemment un tiroir d’anciens chargeurs pour des appareils qui ne fonctionnent plus …

Parfois surgit l’obligation de vider sa maison et l’on réalise que ce que l’on gardait parce que « ça peut toujours servir » n’avait ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En exergue de son essai, Guillemette Faure a fort justement choisi une citation d'André Gide :
"Tout ce que tu ne sais pas donner te possède". Et il est bien vrai que nos modes de vie contemporains illustrent parfaitement l'aliénation crée par l'abondance de ces objets qui encombrent nos intérieurs en même temps que notre imaginaire.
La dictature de l'accumulation des possessions, la collectionnite aigue nourrie par les interminables déambulations en brocante de ceux qui en sont atteints, voila des faits de société qui se prêtent à l'étude sociologique...et qui font sourire le lecteur.
Qui ne se reconnaît pas à un moment ou à un autre dans l'analyse drolatique que Guillemette Fauré livre de notre propension à tout garder, quitte à stocker à l'extérieur des appartements parisiens exigus une flopée d'objets pas forcément utiles mais que nous sommes incapables de jeter ?
Elle souligne avec justesse les effets récurrents de la pénurie qui a frappé nos ancêtres mais qui trouvent encore un écho dans un quotidien où pourtant plus rien ne manque. Elle analyse avec finesse les perversions parées des atours de l'idéologie décroissante mais aussi les nouvelles modes liées au minimalisme décoratif et aux illusions du numérique.
Même si le propos reste cohérent et plein de bon sens, certains aspects de son raisonnement ne m'ont pas convaincue, notamment la critique déguisée de "la sacralité des livres", un objet que l'on ne jette pas mais qui n'en demeure pas moins fréquemment mis au rebut si on s'en réfère aux 27 millions de livres collectés par Emmaüs ....Pour ceux qui comme moi, restent viscéralement attachés aux livres, ceux-ci conserveront toujours un statut particulier et, les efforts devraient plutôt porter sur leur diffusion en créant une irrésistible envie de lire, que sur les moyens de s'en débarrasser !
De même , il faut rappeler que l'attachement affectif peut se fixer sur des objets sans autre utilité que le souvenir dont ils sont porteurs et que le passé nous parle à travers la transmission des choses.
L'éclatement géographique et sociologique des familles qui a entrainé pour tant de nos contemporains une perte de racines et une rupture dans la continuité des traditions, n'est pas toujours source de libération et le succès exponentiel de l'objet ancien qu'il soit acquis à prix d'or chez un antiquaire ou pour quelques euros dans un vide-grenier, ne serait-il pas le moyen de se reconnecter à un passé jugé plus authentique que le présent dématérialisé?
Cet essai pose de vraies questions mais le parti pris de l'humour qui en rend la lecture agréable, me semble incompatible avec un réel approfondissement du sujet. A mon sens, il aurait été judicieux de donner une place aux ressorts psychologiques intimes , prédicteurs des comportements dénoncés. Ce choix n'a peut être pas été jugé compatible avec la nécessaire simplification d'un ouvrage destiné à un grand public, fait pour être vite lu , et qui surfe sur "la vague Marie Kondo".
Pour conclure, ce livre plutôt sympa qui évoque l'échange avec une bonne copine, pourra peut-être décider certaines d'entre nous à cesser d'invoquer une haine vénérable du gaspillage pour enfin se décider à vider nos placards ! Attention quand même à ne pas jeter trop de vaisselle ! Garder une seconde louche n'est quand même pas tout à fait incohérent (encombrement mini- utilité maxi ); N'est ce pas Guillemette ?
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Livre d'aide aux rangements ? Ce n'est pas le cas ici avec ça peut toujours servir de Guillemette Faure. Il s'agit plutôt d'un essai sur le comportement humain, les élastiques que l'on garde pour une prochaine fois tout comme les boîtes de fromage, les boutons et autres ça peut toujours servir...

Au premier abord j'étais fortement tenté par le résumé, m'attendant à des conseils pour permettre d'éviter l'accumulation et la surconsommation. Et ce n'est clairement pas ce que j'ai retrouvé au fil de ma lecture. Il s'agit là d'une satire sur nos modes et choix de vies. Sous une couche d'humour, l'auteur décide de nous montrer la bêtise humaine que de garder une boîte à boutons, un tiroir à tout et rien ainsi qu' Oh ! malheur une bibliothèque. Personne n'est épargné et bien que d'accord sur certains aspects, je me suis vite retrouvé éloigné des propos écrits dans cet essai. J'y es trouvé certaines tournures de phrases assez déplacées. le fait de montrer du doigt certaines personnes influentes ou non et décrire leurs modes de vie pour en brosser un tableau loin d'être flatteur. Béa Johnson pour ne citer qu'elle. Ne ma pas réellement convaincu de continuer la lecture.

Certes l'aspect surconsommation et accumulation de gadget chinois et autres vêtements importables est mis en lumière de façon humoristique et maîtrisée, avec des exemples concrets pouvant toucher toutes personnes, mais certains points de vue restent propres à l'auteur. Il est évident que garder et acheter en triples ou bien plus, des exemplaires de vêtements, chaussures et autres produits est un mal pour la planète. Qu'il faut consommer de façon intelligente et cette aspect-là est traité de façon juste. Garder dix pinceaux de peintures inutilisables, un pot de fleur ébrécher au fond du cabanon où une machine à pain qui sert une fois tous les deux ans est de la place perdue et l'auteur arrive à nous expliquer les bienfaits de donner et jeter. Pouvoir finalement acheter une maison plus petite, gagner en argent et en temps.

En ce qui concerne le but recherché, je ne pense pas que ce titre permette de révolutionner le genre. D'autres tires s'avèrent plus intéressant dans le domaine du développement personnel et sur la surconsommation. C'est une lecture qui pour m'a part va être vite oubliée. Je tiens tout de même à remercier la maison d'édition Stock et la plate-forme Netgalley pour la lecture de cet ouvrage.
Lien : https://elodie-liseuse-lifes..
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Un livre qu'il fait bon de lire, ne serait-ce que pour se rendre compte que oui, nous gardons pleins de choses inutiles... A nous de faire notre "travail de deuil" et de prendre la décision de faire du tri et de nous séparer de certaines choses... Par contre c'est plutôt un essai qui nous donne à réfléchir plutôt qu'un guide, un peu déçue de ne pas avoir trouvé au final de conseils pratiques.
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Pourquoi entassons-nous et gardons-nous des objets que nous n'utilisons plus depuis des lustres ? Parce que ça peut toujours servir. Ne serions-nous pas plus heureux si nous nous libérions de toutes ces choses inutiles ? Faut-il les jeter ou les donner et comment ? A contrario, le minimalisme n'est-il pas un luxe de riches et une obsession parallèlement matérialiste puisqu'on ne pense qu'à se débarrasser de choses matérielles ? Voilà quelques questions stimulantes auxquelles répond ce livre qui donne aussi quelques bonnes astuces pour faire place nette chez soi.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Entre ceux qui veulent nous charger d'objets parce qu'il faut consommer et ceux qui nous enjoignent de nous en débarrasser, nos intérieurs sont devenus un champ de bataille entre deux camps aussi peu sympathiques l'un que l'autre.
Dans les deux cas, nous nous sentons dépossédés de quelque chose : notre liberté.
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