J'ai vu Jean-Marie à Denis Levesque. Je veux lire son livre et lui présenter un «missionné» comme lui.
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Toutes les causes qui me touchent et que j’endosse, que ce soit celle des adolescents et des adultes en thérapie, celle des personnes vivant avec un trouble alimentaire, ou ayant un handicap physique ou une limitation intellectuelle, ou encore celle d’enfants atteints de cancer ou de maladies terminales ont en commun de faire ressortir des valeurs et des qualités de cœur importantes: la vérité et la vulnérabilité.
Outre le fait que je sois plutôt à l’aise avec des sujets disons «inconfortables», je carbure à ces deux éléments qui illuminent mes jours et ma vie. Ils donnent un sens à mes projets et à mes relations. Et ils en dictent mes choix.
Lorsqu’on est en présence d’une personne en fin de vie, il n’y a guère de place pour la futilité, les malaises et les mensonges. Chaque minute compte, est précieuse, donc pas de temps à perdre avec le small talk.
Il y a urgence d’être dans la vérité et de tout dire ici. Même dans le silence.
La situation est semblable avec les gens aux prises avec des dépendances. En thérapie, on leur enseigne à exprimer et à vivre leurs émotions à froid, sans substances ni fuites. Pas de bullshit,comme on se plaît à dire. On est vrai ou on ne l’est pas. Entre les deux, il y a trop de zones grises et cela met en péril notre sobriété.
La rigoureuse honnêteté devient donc un véritable mantra.
J’ai réalisé au fur et à mesure que nous avancions dans les rencontres lors du tournage de la série Face à la rue que c’était cette authenticité que je ressentais et que j’appréciais chez ces gens vrais et vulnérables.
Peut-être parce qu’ils ont tout perdu et qu’ils n’ont plus rien à perdre?
«Il existe une richesse dans la pauvreté, dont le riche en est souvent pauvre; celle de la compassion.»
Loïc Schneider
«La rue, c’est ma meilleure thérapie, me dira-t-il. Je me revois dans ces gars-là. C’est pour ça que je ne les juge pas. J’étais comme eux avant. Si je me suis sorti de cet enfer-là, eux autres aussi le peuvent.»