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Scalped tome 10 sur 10
EAN : 9782365773850
136 pages
Urban Comics Editions (07/02/2014)
4.44/5   17 notes
Résumé :
Mission accomplie. Dorénavant le chef Red Crow croupit en prison, ses trafics de drogue ont été démantelés et son emprise sur la réserve détruite. Il n'aura fallu que la trahison de celui en qui il avait le plus confiance pour faire tomber l?indétrônable baron du crime de Prairie Rose. L'agent spécial Dashiell Bad Horse est aujourd'hui libre de quitter le FBI, sa conscience pour lui et des projets d'avenir loin de cet enfer plein la tête. Du moins, c'est ce qu'il pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome est le dernier de la série. Il contient les épisodes 56 à 60 parus en 2012. Il fait suite à À couteaux tirés (épisodes 50 à 55). Tous les scénarios sont de Jason Aaron et les dessins de R.M. Guéra.

Comme le lecteur pouvaient s'y attendre, tout finit bien : ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Oups ! Pardon, je me suis trompé d'histoire.

À nouveau la question se pose de savoir ce que le lecteur attend de la fin d'une série en 60 épisodes, avec une parution étalée sur 5 ans, des personnages tous plus mémorables les uns que les autres, un niveau de violence très élevé, un environnement historique et social présent et pesant, etc. Pendant toutes ces pages, Aaron et Guéra auront emmené le lecteur dans des endroits crédibles et développés, à la suite de personnages complexes, aussi repoussants qu'attachants. Quelques interrogations basiques. le récit dispose-t-il d'une fin claire et définitive ? Oui, les intrigues débouchent toutes sur une résolution satisfaisante. La fin est-elle ouverte pour une suite ? Non, Aaron n'a pas joué à ce jeu là. Il pourrait éventuellement se resservir de l'environnement que constitue la réserve Prairie Rose et de quelques personnages, mais ce ne serait pas un Scalped II. le lecteur éprouve-t-il un sentiment de clôture du récit ? Oui, l'histoire est belle et bien finie.

Dans ce tome, Aaron et Guéra prennent soin d'en donner pour son argent au lecteur. Il y a comme d'habitude les illustrations substantielles, intelligentes, crédibles, pleines de saveur de Guéra. C'est un vrai plaisir que de pouvoir contempler une dernière fois tous les principaux personnages de la série, ainsi que la majeure partie des seconds rôles, d'admirer les pickups, une cellule de prison, les espaces sauvages autour de la réserve, l'intérieur du casino, etc. Au fur et à mesure des pages qui se tournent, le lecteur prend conscience qu'il voit ces individus et ces lieux pour la dernière fois, que Guéra les a fait prendre vie et évoluer sous yeux, avec le détail juste, la particularité mémorable, le souci de l'authenticité. Ces épisodes constituent autant un dernier adieu, qu'un rappel de tous ces moments lectures passés aux cotés de ces personnes, dans ces endroits uniques.

Évidemment, Aaron fait en sorte de faire défiler une dernière fois les personnages de la série pour que le lecteur puisse faire ses adieux, pour donner une forme d'aboutissement à leur vie de papier, en laissant présumer que leur vie continue au-delà de la dernière page. En cela, Aaron reste fidèle à sa narration : les personnages ont acquis une existence propre et leur forte personnalité assure au lecteur qu'ils continueront à exister après la fin du dernier tome, un succès pour tout narrateur quel que soit son mode d'expression. Ce dernier tome ne se résume pas à un simple épilogue, l'action continue, la violence se déchaîne, les personnages encaissent et font des choix plus ou moins heureux. Aaron reste fidèle aux autres thèmes qu'il a développés précédemment : système de croyances des amérindiens et répercussions des manquements des parents sur leur progéniture, motivation profonde des individus, trait de caractère fondamental de chaque personne. Dans ce sens Aaron respecte son lecteur, reste cohérent du début jusqu'à la fin dans sa manière de raconter.

Est-il possible d'être déçu par la fin du récit ? Cela renvoie à la question de départ de l'attente du lecteur. Aujourd'hui la plupart des récits populaires sont calqués sur le principe du crescendo : chaque composante du récit doit augmenter d'intensité vers une explosion maximale pour la fin, apportant une résolution tranchée et définitive. Ce type de fin semblait mal adapté à la série Scalped qui a développé des personnages, des destins sur le long terme. Au fil des tomes, les personnages ont pris le dessus sur l'intrigue pour exister et devenir plus intéressants par eux-mêmes que comme simple moyen pour développer une intrigue. Leur apparence, leur langage corporel, leurs convictions, leur façon de s'exprimer les ont fait exister à tel point que chaque scène avait plus d'intérêt pour elle-même que comme étape vers une révélation ou un affrontement. de ce point de vue, la fin du récit est cohérente avec le reste. Les survivants ont encore une vie devant eux, sans aucune promesse d'un avenir radieux, avec le danger très présent d'une violence aveugle.

Ce tome se termine avec une postface de 2 pages de Jason Aaron expliquant comment cette série a débuté comme une proposition de reprise d'un personnage obscur de DC (Brian Savage surnommé Scalphunter) dans une version Vertigo, pour devenir Scalped. Il remercie chaleureusement tous les lecteurs pour le succès de la série qui lui a ouvert de nombreuses opportunités professionnelles. Il y a enfin un dessin original de Guéra pour prendre congés, ainsi que 7 pages de recherches graphiques pour définir visuellement les personnages.

"Scalped" aura été une série exceptionnelle de bout en bout, un polar noir, impeccable du point de vue du scénario et des illustrations, sans délayage, sans être rallongé artificiellement pour augmenter les bénéfices. J'espère de tout coeur que Jason Aaron n'est pas le scénariste d'une seule histoire, et qu'il lui en reste d'autres de cet acabit à raconter. J'espère également que R.M. Guéra continuera d'illustrer des bandes dessinées, de préférence associé à un scénariste de la même trempe qu'Aaron. Il ne reste plus qu'à souhaiter qu'ils collaboreront à nouveau sur une autre série.
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Dans ce dernier volume, Red Crow, le baron du crime de la réserve de Prairie Rose, est en prison à la suite d'une trahison. L'agent spécial Dashiell Bad Horse, infiltré dans la police tribale avec pour mission de faire tomber Lincoln Red Crow se sent enfin libre de quitter le FBI et la réserve. Il pense avoir un avenir plein de projets.

Je décris un personnage pour chacun des 10 volumes de la série:
Volume 10 – Dino Poor Bear

Dino vit à Prairie Rose depuis toujours, néanmoins le quotidien est loin d'y être facile. le jeune homme aspire à une vie meilleure, hors de la réserve, pour lui et sa fille. En attendant il travaille comme concierge au Crazy Horse et arrondit ses fins de mois en servant de passeur pour les dealers locaux. Depuis que Carol a emménagé chez eux, Dino voit en elle l'opportunité d'un avenir plus serein. Des sentiments qui, pour la jeune femme, semble ne pas dépasser le stade de l'amitié fraternelle…
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Hoka Hey !
La réserve indienne de Prairie Rose est le théâtre tragique où s’affrontent deux visions du monde : l’une, personnifiée par Lincoln Red Crow, affairiste sans scrupule ; l’autre, incarnée par Gina Bad Horse, prônant l’émancipation indienne par la culture et l’entraide. Entre le vice et la vertu s’agitent des électrons libres qu’il ne vaut mieux pas chauffer. Dash Bad Horse, jeté dans les filets de la mafia locale par un agent fédéral obsédé par la vengeance prend de sales coups mais sa force et sa hargne l’aident à narguer la mort à plusieurs reprises.
Le dernier volume de la série continue de surprendre et de captiver. Il y a osmose entre le scénariste Aaron et le dessinateur Guéra. Rien n’est appuyé comme lorsque la douche collective du pénitencier se vide de ses virils occupants au moment où Red Crow entonne son chant de mort ou encore quand le test de grossesse est posé à côté Maggie Standing Rock en pleurs. Les personnages ont incroyablement évolué et le regard du lecteur porté sur eux aussi. L’attachement entre Red Crow et Dash est patent. Ils possèdent chacun des valeurs spirituelles capables d’ébranler leur environnement et de transformer leurs proches. Dans l’étouffoir d’existences prédestinées au malheur, des bouffées d’espoir illuminent la série. On peut alors penser à la fin du film « Under the Pines » quand le fils de Luke Glanton franchit la ligne invisible de Schenectady, cette ville dont le nom signifie, en iroquois, « l'endroit qui se trouve au-delà des pins » ou encore à « Vol au-dessus d’un nid de coucou » quand le grand chef indien arrache le lavabo et perfore la bulle mortifère de l’asile. Dehors, dans la nuit, un grillon solitaire chante. Scalped est une série salement réussie et hautement recommandable.
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Voici donc le dernier volet de cette saga Vertigo totalement indispensable pour tous les amateurs de polars bien sombres. Ce dixième tome, qui reprend les épisodes US #56 à #60, emmène le lecteur au bout de cette piste parsemée de violence et de désillusions.

Après le cliffhanger du tome précédent, Jason Aaron fait retomber la pression en introduisant une ellipse de huit mois. Dorénavant le chef Lincoln Red Crow croupit en prison et Dashiell Bad Horse a quitté le FBI après avoir mené à bien sa mission d'infiltration. Cette accalmie qui montre un héros presque apaisé n'est cependant que temporaire, Jason Aaron ayant prévu de mettre une dernière fois le feu aux poudres lors de ce final explosif. Si le baron du crime local est derrière les barreaux, la recherche de l'assassin de la mère de Dash suffit à embraser une dernière fois Prairie Rose.

Dans ce tome, les trajectoires de Red Crow, Dash et Catcher convergent vers un règlement de comptes final où toutes les vérités éclatent. Durant soixante épisodes l'auteur aura malmené ses personnages, proposant une descente aux enfers parsemée de violence, de sexe et de drogue. En livrant des personnages qui incarnent le malaise de tout un peuple et qui portent les stigmates de cet environnement régi par le crime et la misère, il a réussi à restituer avec beaucoup de réalisme et de dureté les conditions de vie déplorables qui règnent au sein de cette réserve indienne rongée par la misère, l'alcoolisme, la criminalité et le chômage. Cette ultime immersion particulièrement sombre en territoire Lakotas permet certes de dénouer toutes les intrigues, mais démontre surtout qu'il n'y a pas d'espoir à Prairie Rose. Couche par couche, l'auteur aura mis à nu le découragement et la résignation de tout un peuple, chaque page nous éloignant un peu plus du Happy End.

Si la conclusion de cette saga est brillante, il faut une nouvelle fois saluer le travail de R.M. Guéra au dessin et de Giulia Brusco à la colorisation. La mise en page cinématographique et le trait nerveux et dynamique du dessinateur insufflent énormément de puissance à l'affrontement final des trois principaux protagonistes. La mise en couleurs experte de Giulia Brusco contribue à restituer l'ambiance tendue et le désespoir qui règne au sein de cette enclave indienne du Dakota du sud. Chaque nouvelle page, qu'elle revienne en arrière ou dévoile la suite de l'histoire, ne fait donc qu'assombrir cet univers débordant de désespoir et entraîne le lecteur dans une noirceur abyssale.

Notons finalement que cet album est pourvu d'une magnifique postface de Jason Aaron, ainsi que d'un carnet de croquis de R.M. Guéra qui ravira les fans.

Une saga incontournable et déjà culte !!!

Retrouvez cette conclusion dans Mon Top de l'année et dans mon Top du mois !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Un finale à la hauteur de la série. Une grande réussite, la série en entier est un vrai délice. À lire absolument ou à relire pour moi désormais. ... je suis persuadé que je vais à nouveau me régaler.
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critiques presse (3)
ActuaBD
06 mars 2014
Dénouement prestigieux pour série culte ! Un polar atypique pour un final rocambolesque.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Liberation
28 février 2014
Scalped pourrait n’être qu’un excellent polar, déclinant avec maîtrise tous les codes du genre. Mais ce qui distingue la création d’Aaron est son cadre, Prairie Rose.
Lire la critique sur le site : Liberation
Sceneario
07 février 2014
Une oeuvre en dix tomes à posséder de toute urgence dans toute bonne bibliothèque.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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