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Un recueil composé de 14 nouvelles, plutôt brèves. Mais d'une grande densité. Qui évoquent des petites gens, des gens tout simples dans leur quotidien. Et dans une ville, Istanbul. Même s'il y a quelques échappées à la campagne. On imagine d'ailleurs très bien l'auteur vivant lui-même cette vie là. Des petits bouts de réalité, de vie, mais qui comme dans toute bonne nouvelle qui se respecte enferment au-delà d'un instantané le condensé d'une vie. Mais l'originalité d'Abasiyanik tient dans son écriture, dans la construction de ses textes, qui pourraient être des textes réalistes, mais qui sont tout autre chose. Une sorte de poésie, d'onirisme, de réel qui se tord presque, qui n'est pas exactement ce qu'il devrait être, une sorte de regard qui déforme, ou qui voit sous un autre angle que l'angle habituel sous lequel on voit les choses. Mais en même temps qui révèle ce qui a toujours été là, mais que l'on a pas pu voir avec l'angle habituel. Un auteur vraiment original, qui évoque une ville qui n'existe plus, l'Istanbul cosmopolite des entre deux guerres, et les gens qui la peuplent, d'une façon unique. Je ne crois pas que ce soit un auteur qui plaise à tout le monde, il faut avoir envie de le suivre, mais si c'est le cas, l'envie de poursuivre le voyage restera une fois le livre terminé. + Lire la suite |