Avant que tout se brise

J'ai démarré ce livre avec un fort a priori négatif: parce que je ne l'avais pas choisi (on me l'a offert), et parce que j'avais lu des critiques peu enthousiastes. Et pourtant, petit à petit, je me suis prise au jeu et à l'histoire. Si la jeune Devon est restée un personnage froid, je me suis prise d'affection pour Katie, sa maman, car elle est très humaine. Elle a des défauts mais elle est très lucide et sans complaisance pour elle-même - et pour son mari. le petit Drew est extrêmement attachant aussi, c'est le petit frère qu'on oublie trop souvent tellement il est sage et ne fait pas de vagues, laissant sa soeur capter toute l'attention. le père, Eric, n'est pas forcément dépeint sous un jour très positif, il ne pense qu'à sa fille et à la compétition et se sert de tout le monde pour arriver à ses fins. Mais le regard de sa femme sur lui reste aimant malgré tout.
Pour moi ce roman, bien que décrivant essentiellement l'univers d'adolescentes sportives et la déflagration qu'entraîne sur tout ce petite monde le meurtre d'un "beau gosse" adoré de toutes, n'est ni "girly", ni réservé aux adolescents. Au-delà de la description des enjeux liés aux compétitions sportives, c'est aussi une vision sans fard sur le couple, sur ce que peut devenir un couple au bout d'une vingtaine d'années, ce qui le fait tenir et ce qui le fragilise. Ce qui le construit. Mais c'est aussi l'amour d'une mère pour ses enfants qui est abordé, dans ce qu'il a de plus animal.
Le suspense est présent, le style n'est pas très sophistiqué mais il reste dynamique et bien adapté au récit. J'ai eu du mal à lâcher ma liseuse avant la fin du livre et ça, c'est plutôt bon signe :-)

Un thriller palpitant, dont le personnage principal est une jeune gymnaste pressentie pour intégrer un jour, si tout se passe bien (ou plutôt si rien ne se passe), l'équipe olympique américaine. de nombreux sacrifices, de sa part mais aussi de ses parents, ont été nécessaires depuis sa plus tendre enfance pour en arrive là. En fait, Devon ne vit que pour ça. Son corps s'est transformé, devenant dur et mince, sa croissance s'est arrêtée. Deviendra-t-elle un jour une femme ou restera-t-elle à jamais un objet au service d'une pratique sportive de haut niveau ? La mort d'un jeune homme, accueilli au sein du club de Devon pour effectuer de menus travaux, avec les bouleversements qui s'en suivront, va remettre en cause le fragile équilibre qui maintient vaille que vaille la cohésion de ce groupe de jeunes, voire très jeunes gymnastes. Les inimitiés se révèlent, celles que l'on croyait devenues des machines se révélant terriblement humaines. L'angoisse monte à mesure que les mystères s'épaississent et que se fissure cette image lisse d'une Amérique figée dans son obsession de ne jamais montrer que le meilleur d'elle-même. Derrière le thriller, terriblement efficace et très ancré dans le quotidien de la "middle class" américaine, se cache un réquisitoire contre les dérives du sport de haut niveau, dès lors que la réussite à tout prix l'emporte sur le plaisir du jeu. À déguster et à méditer…

13 ans, 1 mètre 47, une poignée de kilos, croissance stoppée, développement physique en berne ; un corps aérodynamique dur, tendu et aérien comme un missile ; une machine de guerre, dont le calme, la force et la concentration sont surnaturels, mais dont l'aspect fané fait d'elle la fille de 13 ans la plus vieille du monde, une sorte de nonagénaire adolescente aux articulations déformées, aux cicatrices nombreuses en raison de fractures multiples. Il s'agit de Devon, gymnaste prodige, dont les parents sont tellement fiers qu'ils ont consenti tous les sacrifices familiaux, professionnels, financiers lorsque les mots « équipe olympique » - qui ressemblent à une incantation, à de la magie - ont été prononcés par le coach de la surdouée sportive.


Dès lors, toute la famille se surinvestit pour assurer la réussite de la future championne. Seul Drew, le petit frère, paraît hors du coup, négligé. Son élevage d'artémies pour un concours scolaire n'intéresse personne, et de surcroît, il attrape la scarlatine qui risque de contaminer l'idole surnommée l'élastique humain, supergirl, superstar des agrès. Mais voilà, aucun avenir n'est gravé dans le marbre et un drame mortel remet en cause tout ce bel ordonnancement, jusqu'à l'épilogue cohérent mais dérangeant, glaçant.


Une fois encore, Megan Abbott intervient dans le domaine sportif comme dans Vilaines filles ou La fin de l'innocence, choisissant des héroïnes au coeur de l'adolescence, période vulnérable et floue, propice au meilleur comme au pire. Avec virtuosité, elle décrit dans le moindre détail le désastre que représente le sport de haut niveau lorsqu'il absorbe une famille complète et au-delà une communauté. L'auteure réalise un beau réquisitoire assorti d'un suspens exceptionnel ; les personnages sont plus vrais que nature. Les citations de Nadia Comaneci, tirées de Lettres à une jeune gymnaste, précédant les 2ème et 4ème parties du roman ne sont évidemment pas dues au hasard.

Situer un roman à suspens dans le milieu du sport de haut niveau, ah que voilà une excellente idée !

Sur ce point de départ assez original qui l'a visiblement merveilleusement inspiré, Megan Abbott - que j'avais repéré il y a trois ans pour Adieu Gloria, un délicieux premier roman noir "à la manière de" façon 50's, mais version féministe - a construit un thriller absolument scotchant, qui m'a absorbé pendant deux jours.

Impossible de rendre les armes avant d'avoir terminé ce petit bijou de suspens, tant l'angoisse, distillée avec une technique diabolique par l'auteure, m'a saisi à la gorge !

Pourtant, cela démarre doucement, de manière presque anodine. Une famille américaine tranquille, papa,maman, une fifille, un garçon. Sauf que la fifille est adolescente et qu'elle est le centre du monde où vit son entourage.

Future star de la gymnastique, elle mobilise l'énergie, le temps, la vie entière de ses parents, qui ont consacré la totalité de leur existence à l'aider, la supporter, au point de voir leur propre destin s'estomper au profit de celui de la toute petite (mais puissamment musclée) Devon.

Réussite individuelle, réussite familiale... oui mais... un accident va servir d'élément déclencheur pour faire tomber, peu à peu, les paravents qui bloquent l'horizon visuel et émotionnel de Katie, la mère de Devon.

Et derrière ces paravents, comme dans un film d'horreur, il y a des choses qui rampent, des rancoeurs, des non-dits,des secrets inavouables.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
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C'est très déçue que j'écris mon avis car la plume de Megan Abbott que j'avais hâte de découvrir n'a pas réussit à me charmer. Un rythme beaucoup trop lent et un sujet qui n'a pas su retenir mon attention. En effet, l'ascension d'une petite gymnaste, même si l'on sent bien que ce n'est pas le coeur de l'intrigue ne m'a pas passionnée et ma curiosité n'a pas été piquée plus que ça. C'est donc un abandon.

En conclusion : C'est une très grande déception car Megan Abbott était une auteure que j'avais hâte de découvrir. Malheureusement le charme n'a pas opéré.
Lien : https://maviedelivre.wordpre..

Devon est une jeune gymnaste très prometteuse. Ses parents ne comptent ni leur temps ni leur argent afin de l'aider à s'élever au maximum de son niveau. Quand un décès de l'ami de la nièce de l'entraîneur bouleverse tout ....

Le contexte de l'histoire est intéressant, je ne connaissais pas le monde de la gym. Mais l'histoire a de grosse lourdeur et pas de réel intérêt selon moi

Dans ce roman, l'auteur nous présente le monde de la gymnastique de haut niveau, par l'intermédiaire de Devon, 16 ans, gymnaste exceptionnellement douée et en route pour une possible carrière olympique. Derrière Devon, il y a sa famille, ses parents Katie et Eric, qui se dévouent totalement à sa réussite, lui donnant tout leur temps, leur argent et leur soutien. Il y a aussi son jeune frère Drew, qui la soutient également, mais plus parce qu''il a toujours vécu dans l'ombre de sa soeur. Mais derrière Devon, il y aussi toute une communauté, celle de son club de gym, avec les supporters, les autres gymnastes et leurs parents, et enfin le coach, son épouse, sa nièce et Ryan le petit ami de cette dernière. Tous ces gens forment au premier abord une grande famille, unie par cette passion de la gym et par Devon, sur qui repose tous les espoirs du club. Et pourtant dès le début de l'histoire, racontée par Katie la mère de Devon, on ressent un malaise et on comprend très vite que tout n'est pas si rose. Il n'est pas facile pour les parents de Devon d'avoir tout sacrifié pour la réussite de leur fille, les prétendues amitiés et sourires cachent l'envie et la jalousie, et quand un drame se produit et qu'une personne de cette communauté disparaît, tous les faux-semblants s'effritent progressivement tandis que l'égoïsme reprend le dessus. Les soupçons naissent chez les personnages comme chez le lecteur. L'histoire est écrite sans temps mort, chaque chapitre apportant une nouvelle révélation, mais il faut attendre les dernières pages, racontées par Devon elle même, pour enfin tout comprendre.
Le monde de la gymnastique, le suspense de l'histoire, et les personnages, j'ai tout aimé dans ce roman , le premier de Megan Abbott que je lis, et sûrement pas le dernier.

Un roman où la tension monte de plus en plus au fil des pages.

Devon, malgré une blessure au pied à l'âge de 3 ans est une championne de gymnastique.
Son père est prêt à tous les sacrifices pour qu'elle réussisse.

L'auteur nous dépeint ici la volonté impitoyable de réussir à tous prix : d'arriver à être la meilleur pour Devon et pour son père arrivait à tout faire pour qu'elle soit dans les meilleures conditions pour progresser et gagner.
Tout se joue ou presque dans ce roman du côté des adultes. Malgré les problèmes qu'elle peut rencontrer des plus insignifiants ou plus complexes, il faut que Devon réussisse. C'est ce côté impitoyable que l'auteur nous décrit en faisant de ce récit un thriller.
Megan Abbott nous propose des moments tragiques mais il faut garder en tête les aspirations de Devon pour ses parents et surtout son père : rien ne doit l'arrêter.

J'ai trouvé ce roman dur. On ressent tout au long du récit une pression, l'atmosphère en est stressante.
De plus, Megan Abbott sait rendre ses personnages antipathiques. du coup, on a rien de positif à quoi s'accrocher. le roman nous prend les tripes.

Un roman où le suspense et la tension sont présents d'un bout à l'autre et montent au fil des pages : une atmosphère oppressante.Un très bon thriller.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..

Que sait-on réellement des gens que l'on aime, de ceux avec lesquels on vit ? J'ai aimé les questions dérangeantes que pose ce roman, derrière le portrait d'une jolie famille modèle d'une jolie banlieue proprette des Etats-Unis, dont la vie tourne autour du Club de Gym local, d'où pourrait émerger une future championne olympique. Et peu importe à quel prix.
J'aime beaucoup Megan Abbott, qui me fait de plus en plus penser à Joyce Carol Oates au fil de ses publications. J'aime la précision et l'honnêteté avec lesquelles elle décrit les sentiments et tourments féminins, qu'ils soient adolescents ou adultes. Et j'ai beaucoup apprécié la façon dont elle raconte la compétition sportive et tous les sacrifices qu'elle induit au sein d'une famille, et toute la folie qu'elle peut engendrer.

Avec une lenteur certaine (mais sans jamais jouer sur le rythme de lecture) Megan Abbott impose doucement une tension qui va crescendo. Tout tourne autour de Devon, adolescente hors norme, façonnée par des parents sans cesse plus exigeants et surtout pris par un sentiment de culpabilité que seule la réussite de leur fille semble capable de régler. Ce n'est d'ailleurs pas seulement la vie de la famille qu'elle tient à nous faire partager mais celle de toute une communauté ? qui tourne autour de cette ado charismatique, où les faux semblants sont encore une fois de rigueur.

Avec un style précis, elle développe le suspens et rend sa fiction de plus en plus énigmatique. D'abord centrée sur le travail physique de Devon, la pression omniprésente, l'impossibilité d'être une ado normale (certains passages font grincer des dents), l'investissement totale de la famille, elle déplace ensuite doucement son récit vers un aspect policier au fur et à me mesure que le drame qui touche son entraîneur vient s'immiscer dans sa vie. Toutes les hypothèses sont envisagées mais on est encore une fois loin du compte….
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Avec une lenteur certaine (mais sans jamais jouer sur le rythme de lecture) Megan Abbott impose doucement une tension qui va crescendo. Tout tourne autour de Devon, adolescente hors norme, façonnée par des parents sans cesse plus exigeants et surtout pris par un sentiment de culpabilité que seule la réussite de leur fille semble capable de régler. Ce n'est d'ailleurs pas seulement la vie de la famille qu'elle tient à nous faire partager mais celle de toute une communauté ? qui tourne autour de cette ado charismatique, où les faux semblants sont encore une fois de rigueur.

Avec un style précis, elle développe le suspens et rend sa fiction de plus en plus énigmatique. D'abord centrée sur le travail physique de Devon, la pression omniprésente, l'impossibilité d'être une ado normale (certains passages font grincer des dents), l'investissement totale de la famille, elle déplace ensuite doucement son récit vers un aspect policier au fur et à me mesure que le drame qui touche son entraîneur vient s'immiscer dans sa vie. Toutes les hypothèses sont envisagées mais on est encore une fois loin du compte….
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