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3,68

sur 1462 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De cet auteur, je connaissais déjà "Les lisières", et" Je vais bien, ne t'en fais pas". Entre ces deux publications, figure "Des vents contraires". Je peux dire que ce livre est le prolongement du deuxième cité, dans la mesure où l'absence, ses non-dits, les douleurs qu'elle engendre, constituent la trame émotionnelle de "Je vais bien, ne t'en fais pas", comme de "Des vents contraires".
La difficulté à accepter le départ d'un être cher, à entrer en relation avec ceux que cette absence touche, l'impossibilité de verbaliser cette absence, la pudeur bien sûr, tout cela se retrouve dans "Je vais bien , ne t'en fais pas", comme dans "Des vents contraires" : Olivier Adam a ses fondamentaux.
"Les lisières" me paraît un roman plus abouti dans la mesure où le vrai sujet est sociologique : les frontières d'aujourd'hui ne sont pas seulement internationales, elles concernent aussi nos banlieues face aux quartiers huppés, elles sont intra-nationales et c'est bien là le problème.
Mais revenons à "Des vents contraires" : Olivier Adam aime la Bretagne, son vent fou, ses habitants, forcément nourris par la passion et par l'excès. C'est là qu'il a souhaité voir aboutir l'histoire qu'il raconte. Nous sommes donc obligés de nous plier à ces "vents contraires" qui aiguisent nos passions, blessent, mais peuvent aussi panser les plaies.
Olivier Adam au physique de baroudeur me semble aussi un prodige de la plume.
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Depuis la disparition de sa femme, Paul lutte contre la douleur et l'accablement cauchemardesques. Car il y a Manon et Clément, ses enfants adorés. Pour eux, il veut revivre et illuminer leur vie, comme avant.
L'auteur orchestre ce roman avec une grande délicatesse, presque avec discrétion, et sait nous émouvoir d'autant plus.
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Pendant la lecture de ce roman, j'ai eu l'impression d'une oeuvre faîte en matériaux composites ou d'une sorte de recette faîte d'ingrédients qui fonctionnent dans un roman, bref, une commande de maison d'édition. Des vies brisées, des personnages caricaturés, de l'alcool, des cigarettes, des placements de produits, des références culturelles et musicales qui donnent un genre (comme dans Vernon Subutex)... J'ai parfois eu l'impression de lire du Michel Houellebecq tellement c'était exagéré. le tout sur fond de paysage marin breton, en mode mélancolique et parfois un peu dépressif. L'intrigue n'est pas mal, mais ce qui tient le roman, c'est plus les rapports entre un père et ses enfants alors qu'ils traversent une passe difficile. On s'attache malgré tout un peu aux personnages principaux mais on peut lire le livre en diagonale sans perdre l'essentiel.
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Un père qui vit, qui survit avec ses deux jeunes enfants depuis la disparition inexpliquée de sa femme. Fugue, enlèvement ? Personne ne sait…
Le silence des proches, l'absence de mots, de paroles autour de cette absence crée un climat lourd et pesant qui broie chaque tentative de retour à la vie.
L'écriture tout en mélancolie et en fêlure d'Oliver Adam n'est pas pour me déplaire.
Une grande justesse et beaucoup de finesse dans sa façon d'aborder l'enfance, le passé, les relations à la famille, les liens qui nous unissent aux autres mais de trop nombreux clichés viennent contrarier la poésie du texte.
Les personnages qui gravitent autour de ce père à la dérive ne sont que caricature : l'institutrice aigrie, la voisine un peu paumée, la jeune fille révoltée, l'homme qui a purgé sa peine et qui met fin à ses jours, la dame âgée pleine de sagesse….la plume d'Oliver Adam pèse alors trois tonnes et c'est dommage.
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La femme de Paul a disparu sans laisser aucun signe. Paul tente de se reconstruire et de faire renaître la joie de vivre dans le coeur de ses enfants dans cette ville de Bretagne battue par les vents, St Malo, la ville de son enfance.
Tristesse et mélancolie se mêlent dans ce roman qui met en scène un père qui, avec toute sa tendresse, tente de faire comme si... pour ses enfants.

Un bémol: j'ai aimé les descriptions de St Malo, de l'océan, des tempêtes car la plume d'Olivier Adam sait parfaitement nous restituer le décor dans lequel évoluent les personnages mais j'ai trouvé qu'il y avait trop de descriptions redondantes au détriment des états d'âme des personnages.

En résumé, une histoire belle, triste et poignante.
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Paul et ses deux enfants partent vivre en Bretagne pour tenter de réapprendre à vivre après la disparition de leur femme et maman. le sujet nous met déjà dans l'ambiance : à priori, on peut avoir l'impression que l'auteur en fait beaucoup mais à bien y réfléchir, je ne pense pas que l'on puisse vivre ce genre de situation mieux que cela. Olivier Adam trouve les mots pour nous faire comprendre et nous immerger un peu dans cette douleur. Il parvient également à nous faire entrevoir un petit coin de ciel bleu de temps en temps et ça rassure un peu.
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J'ai aimé l'endroit, son ambiance, Saint-Malo soumis aux aléas climatiques. J'ai plaint les enfants ballottés par l'inconstance des adultes et je n'ai pas toujours adhéré aux états d'âmes et à la violence d'un commun mortel déprimant et souffrant de notre société.
Vite un Balzac!
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Sarah est partie.
Sarah est partout.
D'ailleurs, on ne sait pas si elle est partie. Un autre homme. le ras le bol. Un accident. Un crime. Amnésique ou perdue. On peut tout imaginer.
Au creux de cette absence, ballotés entre l'espoir et l'espoir qui vacille, il y a Paul, le mari, et les deux enfants, Manon et Clément.
Pour eux, pour les sauver de cette attente, de cette absence, Paul les embarque dans le pays de son enfance. La Bretagne.

L'écriture d'Olivier Adam ne perd rien de son réalisme, de son acuité. Pourtant, le protagoniste me semble toujours le même, d'un rôle à l'autre, d'un roman à l'autre, comme un acteur incapable de jouer autre chose. Ours bourru, silhouette massive, le goulot facile, trop facile, il en bave, en a bavé, mais le coeur est resté tendre.

Au milieu de ses plaies, il va en croiser, des cabossée, le Paul. Des comme lui et des pire que lui. On est bien évidemment touché par toutes ses vies bancales, cassées, mal démarrées. Même si c'est parfois un brin excessif, pas de quoi fouetter un chat, la vie aussi c'est excessif.

Ce sera une critique aussi déséquilibrée que le héros finalement. C'est pas mal mais c'est pas ça. Je ne sais pas ce qu'il m'aura manqué pour que ça prenne. Il y a de très belles pages. Il y en a de très inutiles.
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Le simple fait de mettre en scène une famille brisée par la disparition de la mère était suffisant mais, l'auteur a cru bon multiplier les événements sans queue ni tête et, a gâché la sauce.

Ainsi, en l'espace d'un peu plus de 230 pages, un homme se suicide, un autre revoit sa fille qu'il a abandonnée lorsqu'elle avait un an, une dame âgée meurt, une fille disparaît et échappe à son agresseur qui se trouve à être le meurtrier de la femme du type qui raconte l'histoire, la belle-soeur tombe enceinte d'un autre homme que son mari...

Olivier Adam aurait eu avantage à épurer son récit. Il y a trop de personnages inutiles et de situations abracadabrantes. On se croirait dans un film américain. Pourtant, l'auteur possède une plume…
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Que sait on de Paul? Peu de choses et beaucoup à la fois. Mystérieux et révolté, perdu mais attentionné pour ses deux enfants auxquels il se raccroche autant qu'il le peut, il recherche une vérité et comment faire pour vivre encore. Cet écorché vif en croisera d'autres durant ce livre extrêmement à vif dans les sentiments comme dans les descriptions des paysages où l'auteur parvient la prouesse de nous faire découvrir tous les visages de la mer. Et dieu sait qu'il y en a dans ce roman... Beau et sauvage.
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