Sarah est partie.
Sarah est partout.
D'ailleurs, on ne sait pas si elle est partie. Un autre homme. le ras le bol. Un accident. Un crime. Amnésique ou perdue. On peut tout imaginer.
Au creux de cette absence, ballotés entre l'espoir et l'espoir qui vacille, il y a Paul, le mari, et les deux enfants, Manon et Clément.
Pour eux, pour les sauver de cette attente, de cette absence, Paul les embarque dans le pays de son enfance. La Bretagne.
L'écriture d'
Olivier Adam ne perd rien de son réalisme, de son acuité. Pourtant, le protagoniste me semble toujours le même, d'un rôle à l'autre, d'un roman à l'autre, comme un acteur incapable de jouer autre chose. Ours bourru, silhouette massive, le goulot facile, trop facile, il en bave, en a bavé, mais le coeur est resté tendre.
Au milieu de ses plaies, il va en croiser, des cabossée, le Paul. Des comme lui et des pire que lui. On est bien évidemment touché par toutes ses vies bancales, cassées, mal démarrées. Même si c'est parfois un brin excessif, pas de quoi fouetter un chat, la vie aussi c'est excessif.
Ce sera une critique aussi déséquilibrée que le héros finalement. C'est pas mal mais c'est pas ça. Je ne sais pas ce qu'il m'aura manqué pour que ça prenne. Il y a de très belles pages. Il y en a de très inutiles.