à côté de ça je suis sûr qu’avec toi il suffit de demander tu donnes tout l’argent qu’ils veulent
ils seraient bêtes de ne pas en profiter
vous êtes tous comme ça vous autres bohèmes
je vous connais tous par cœur
enfin ça reste ton argent tes amis
mais tu n’auras bientôt plus que ça tiens-le pour dit
et que je n’aille pas t’entendre quand l’hiver sera là et que tu n’auras pas de manteau ni de bonnet ni de bottes
vu ton âge tu aurais eu bien assez de temps pour t’habiller comme une vraie femme
mais non toujours tes vielles nippes élimées tachées quelle surprise si tu n’accroches pas l’ourlet
pour être franc ça m’ôte l’envie de passer la porte de l’immeuble
juste pour que tu arrêtes de me seriner tes pourquoi on sort jamais
où veux tu qu’on sorte
avec qui
(p. 172)
La sensation de déplaisir (voire de panique) qu'éveilla en lui, ce souvenir suffit à lui donner la force de se contrôler : il ne descendrait pas d'ici, de son septième étage, il n'irait pas errer dans les rues, poussé par cette étrange impatience.
(p. 87)
Gabriela Adameșteanu / LIFE ANEW. Writers Imagine the World after the Pandemic
Romanian Cultural Institute New York
Sous-titres en Anglais