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Christiane Cozzolino (Traducteur)
EAN : 9782253053200
Le Livre de Poche (17/07/1997)
3.59/5   28 notes
Résumé :
Jonathan et Barbara Rose mènent depuis bientôt vingt ans une vie calme et aisée. Leur petit bonheur tranquille tourne autour de leurs deux enfants et de leur maison, qu'ensemble ils ont rénovée et embellie avec amour.
Tous deux ont la même passion pour les objets en général, les antiquités en particulier Barbara a sa chatte, Jonathan son chien; elle a sa cuisine, lui son atelier. Le meilleur des mondes possible ?
Il y a de ça... En tout cas jusqu'à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
En 1989 Danny DeVito décide d'adapter La guerre des Rose en comédie noire somme toute sympathique et tout à fait acceptable pour le spectateur lambda. Ils se rencontrent, ils s'aiment, puis ils ne se supportent plus, se font les pires vacheries, et finalement ils en meurent… sous les yeux impuissants de leurs proches. le film décide suit la vie conjugale des Rose, rencontre, mariage, naissance des enfants... avant d'arriver à la chute. Racontée par Gavin (DeVito) qui joue le rôle de l'avocat qui a suivi leur divorce, elle prend des allures de farce grotesque. Au plus fort de l'affrontement qui suit la demande de divorce, Oliver scie les talons des chaussures de Barbara, urine sur son dîner de gala, elle roule sur sa porsche avec son énorme 4X4, lui fait croire qu'elle a tué son chien pour en faire du pâté. La maison se transforme en champ de bataille où chaque pièce de la maison devient une planque potentielle où l'on attend tapi dans l'ombre que l'autre veuille bien s'y pointer pour lui régler son compte.

Dans le roman de Warren Adler, la montée de la haine entre les deux époux est menée de façon beaucoup plus lente et subtile en faisant le choix d'éliminer la progression linéaire de leur mariage, dévoilant plutôt les non-dits par petites touches. Jonathan et Barbara sont un couple fortuné, en apparence heureux et uni. Si le premier chapitre du roman raconte leur rencontre lors d'une vente aux enchères où ils se reconnaissent dans la passion des figurines de Staffordshire, le deuxième les dévoile par les yeux de Ann, la jeune fille au pair en charge des enfants adolescents. Elle est toute heureuse d'être au sein de cette famille admirable, avec l'avocat brillant, la mère qui cuisine divinement au point d'en faire son activité, la maison luxueuse et les enfants qui ne lui demandent pour ainsi dire aucun travail… Puis survient le grain de sable. Jonathan est terrassé par une attaque cardiaque à son bureau. Emmené d'urgence à l'hôpital, il supplie qu'on ait le temps de prévenir sa femme, mais étrangement il pense aussi à sa Ferrari, ses orchidées qu'il cultive avec amour, ses vins… Toutes les possessions chèrement acquises au fil du temps et qui sont son quotidien et qu'il ne veut surtout pas perdre. de son côté Barbara, réalise alors qu'elle prépare une galantine de poulet que cette nouvelle ne lui fait pas grand-chose. Pire, elle s'en balance, elle aurait même été soulagée qu'il meure ! Sa vie aurait pris un autre départ, elle aurait pu se consacrer entièrement à sa nouvelle activité… Mais existe-il réellement une cause, une raison? Barbara ne le sait pas elle-même. le lecteur le devine : lassitude après vingt ans de mariage fidèle, envie d'autre chose, envie de penser à soi… Mais tout cela, elle est incapable de l'expliquer à Jonathan quand il rentre de l'hôpital. Lui est dévasté par la nouvelle, car toujours très amoureux de sa femme, alors qu'elle est sereine, heureuse même.

La guerre des Rose décrit avec méthode et minutie la chronique d'un désastre annoncé qu'est le divorce de ce couple, tous ces moments de mesquinerie, de désespoir, de méchanceté. le malaise que produit l'ouvrage de Warren Adler tient à ce qu'il se refuse au côté comédie que lui a donné Danny DeVito au cinéma. L'ensemble n'est pas exempt de drôlerie grinçante (notamment les tirades empreintes de savoir talmudique que promulgue l'avocat Goldstein à Jonathan “Vous savez, je désapprouve totalement le fait de divorcer, la famille c'est le sel de la terre, une bénédiction. – Mais puisque je vous dis que c'est elle qui veut divorcer !”), mais la transformation de deux êtres potentiellement intelligents, mesurés en deux bêtes fauves prêts à rendre coup pour coup, quitte à en oublier leurs deux enfants au passage (et Ann la fille au pair, amoureuse de Jonathan, qui au terme d'une courte liaison avec lui, sera sacrifiée elle aussi) est une spirale glaçante. Jamais l'idée commune selon laquelle l'amour n'est que le versant de la haine n'a été aussi pleinement illustrée que dans ce roman qui prend au fil des pages une allure de huis-clos monstrueux. La maison, objet de discorde, symbole de prestige à laquelle chacun s'est consacré devient l'enjeu principal de ce divorce. Chacun la veut et préfère la détruire plutôt que la laisser à l'autre. Jusqu'à murer les canalisations de la salle de bains conjugale pendant l'absence de Barbara et déverser dans le bidet, les lavabos et la baignoire le contenu de dizaines de conserves de cassoulet pendant les grandes chaleurs de juillet… Jusqu'à coincer un burin dans l'encoignure de la porte du sauna de Jonathan pour en bloquer l'accès alors qu'il pense pouvoir en sortir tranquillement après avoir sué à presque 100°C… Quiconque lit ce roman y réfléchira sans doute à deux fois avant de faire acquisition de biens communs lors de son mariage, voire même se marier. Ce qui frappe dans La guerre des Rose, ce n'est pas tant le déchaînement de haine, d'imagination perverse dont les deux époux font preuve l'un à l'égard de l'autre. C'est qu'au final rien, ni dans leur personnalité, leur parcours ne laisse entrevoir ce dont ils vont se révéler capables au fil des pages. Et c'est peut-être ça qui faisait le plus peur à Danny DeVito quand il l'a adapté.
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Cette Guerre des Rose est le récit très noir, très américain et très drôle d'un conflit conjugal et jusqu' au-boutiste.
Comment un homme et une femme peuvent se livrer un combat sans merci, et qui va crescendo...
L' adaptation cinématographique, par Dany de Vito, fut une agréable réusite.
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Eh bien tout ce que je peux dire c'est que ce livre de Warren Adler ne donne pas envie de se marier!

Un couple parfait en apparence, des enfants sans histoires, une maison parfaite dans un quartier idéal puis soudain la fissure et l'univers de la famille s'écroule.c'est la guerre chez les Rose !!

Une comédie noire et un humour grinçant. Une fin magistrale. La famille Rose, je ne suis pas prête de l'oublier croyez-moi.

Un excellent moment de lecture.
Dommage que ce livre ne soit pas plus connu.
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Je suis un peu étonné qu'il n'y ait pas encore de critique à propos de ce livre car 'La Guerre des Rose' est aussi un film de Danny DeVito avec Michael Douglas, Kathleen Turner, sorti en 1989.
Moi-même enfant de parents divorcés, j'ai pris un plaisir à lire ce livre, encore plus saignant que le film!
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Barbara et Jonathan forment un couple aisé et apparemment heureux. Ils décident pourtant de se séparer après presque vingt ans de mariage. le divorce s'annonce difficile car aucun des deux ne veut quitter la luxueuse maison qu'ils ont ensemble achetée ni les objets qu'ils ont accumulés
La mise en place est interminable mais lorsque les rapports entre les deux ex-tourtereaux tournent à la bataille rangée, le rythme crépite. Deux êtres ui se sont aimés e, jusque là sensés, perdent tout sens de la mesure, par orgueil et entêtement au mépris de toute intelligence. La morale est de réfléchir à deux fois avant de se précipiter dans un divorce, par définition toujours douloureux. Un livre cruel !
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