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Chico (Autre)
EAN : 9791037505774
133 pages
Les Arènes (03/02/2022)
3.93/5   55 notes
Résumé :
À dix-huit ans, Mario s'enfuit du Portugal dans le coffre d'une vieille voiture.
Lâché par son passeur à la frontière franco-espagnole, il rencontre Nel. Avec ce jeune compatriote, il va découvrir la vie aventureuse des émigrés dans un bidonville de la région parisienne : travail sur les chantiers, soirées arrosées au vinho verde, drague, combines...

Cette histoire d'amitié singulière fait écho au destin des milliers de Portugais qui, dans les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Août 1973, alors qu'il fuit le Portugal de Salazar, la crise économique et la conscription obligatoire pour la guerre en Angola, et veut rejoindre Paris, Mario est juste déposé à la frontière par son passeur. Dans un petit village, il est surpris par un jeune homme, juché sur un vélo, se faisant courser par plusieurs hommes et des gendarmes. Cachés en pleine forêt, Nel, un compatriote, s'est, lui aussi, fait avoir par son passeur. Décidant de faire route ensemble jusqu'à Paris, ils grimpent dans une camionnette mais se font choper par son propriétaire, surtout par son chien. S'il embauche déjà Zé, un portugais manchot, il propose aux deux garçons de travailler pour lui, en échange du gite et du couvert... Première étape d'un long chemin...

Entre 1957 et 1974, 700000 portugais émigrent en France, dont plus de la moitié de manière clandestine, pour fuir la misère, la dictature de Salazar et les conflits armés en Angola, en Guinée-Bissau et au Mozambique. Certains vivront dans des bidonvilles, pendant des années. Mario et Nel sont de ceux-là, « accueillis » par la France qui a alors besoin de main d'oeuvre dans le bâtiment. le premier, qui n'est autre que le père de l'auteur, Olivier Afonso, est volontaire tandis que le second est le roi du système D. Leur amitié et l'espoir commun de s'en sortir et de réussir vont les aider à affronter les épreuves, le travail ingrat, la misère... Sur fond historique passionnant, cet album, sensible et touchant, rend un bel hommage à tous ces Portugais qui ont fui leur pays et les personnages n'en sont que plus attachants. Graphiquement, le trait dynamique et la palette de couleurs plutôt sombre siéent à cet album empreint à la fois d'espoir et de tristesse...
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Salazar avec sa dictature et ses guerres coloniales
provoque l'exode de 40 000 portugais
Les guerres coûtent cher et appauvrissent le pays
les plus précaires vivent misérablement .
La liberté d'expression est muselée ,
réprimée, incarcérée et plus si...
La France vit la pleine expansion des glorieuses
recherchant la main d'oeuvre la moins chère possible.
Sans titre de séjour les portugais s'entassent
dans des bidonvilles avec les maghrebins
les italiens,les espagnols .
Leurs conditions de vie, émeuvent parfois la Presse,
Le gouvernement fait alors raser ces camps de fortune..
Pas d'existence reconnue, pas de droit du travail,
quelques inspections que font taire les grosses
enveloppes remises par les patrons .
Nel et Mario se lancent dans l'aventure de l'éxode
ils vont suer sur les chantiers le jour
patauger dans la boue du bidonville le soir..

France, terre d'accueil !
La honte et la nausée me saississent
La révolution des oeillets rouvrent les portes du pays
Partir? Rester? Les patrons ont, depuis
trouvé une main-d'oeuvre plus misérable
et donc moins chère...

Le graphisme ne m'a pas vraiment séduite
Le scénario m'a paru un peu embrouillé
Cette histoire récente résonne toujours
avec les même ingrédients :
la misère, les dictatures, le climat, les guerres
les passeurs, les migrants, les camps, l'insalubrité
la misère, l'indignité...
On rase les camps...
on déplace le problème
And so on..


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Une bd qui me touche particulièrement, histoire que j'ai entendu plusieurs fois depuis petite.

Des milliers de portugais qui quittent le Portugal pour éviter la guerre dans les colonies ou bien pour trouver une vie meilleure car la situation à l'époque de Salazar était critique pour de nombreuses famille.

Ici on retrouve Nel et Mario qui ont a l'aide de passeur fuit le Portugal pour diverses raisons, se retrouvent en France et doivent se débrouiller pour monter à Paris et de faire leur vie dans un pays totalement inconnu (aucun des deux ne parlent la langue et aucun n'a des papiers en règle)

On se retrouve plongé dans cette aventure d'une vie meilleure et nouvelle, le train et des rencontres parfois hasardeuses et une arrivée en Île de France avec une chance pourront dire certains de trouver des gens qui veulent des immigrés pour travailler dans le bâtiment. Chose qui reste encore dans les mémoires de tous car beaucoup de fois les gens ne demandent pas que font nos pères car la majeure partie sont maçons ou travaillent dans le bâtiment.

Nel et Mario ont une façon d'aborder la vie totalement différemment l'un est pret a faire du trafic avec d'autres pour pouvoir récupérer des marchandises du "pays" et l'autre se contente de faire ce qu'on lui demande ni plus ni moins.

Ils habitent dans un bidonville comme beaucoup d'immigrés de l'époque insalubres mais qui permet de se retrouver en communauté.

Au fil de l'histoire, les personnages sont confrontés à des situations compliquées entre passage à tabac, ne pas avoir de papiers en bonne et dû forme et se faire arrêter par la police, et la démolition du bidonville, on passe pas de l'incompréhension, de la peine et de la joie pour un dénouement assez particulier.

Le petit bémol dans cette BD c'est peut être qu'à la fin on demande aux personnages de choisir un prénom "français" une façon parmi tant d'autres probablement à l'époque d'obtenir la nationalité française. Et parfois les images qui je trouve ne sont pas forcément très belles même si cela n'empeche en aucun cas de lire et comprendre la BD.


Il y a également des phrases écrites en portugais qui sont traduites en bas de la page c'est vraiment une bonne idée afin de faire en sorte que cette bande dessinée ne soit pas qu'accessible pour la communauté portugaise.
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Entre 1957 et 1974, 700000 portugais émigrent en France, dont plus de la moitié de manière clandestine, pour fuir le régime autoritaire de Salazar et les confits armés en Angola, Mozambique et Guinéé-Bissau dans lesquels il a entrainé son pays.

Des chiffres, froids… tout le contraire de cet album plein de chaleur et de sensibilité. Dès les premières pages on est happé par Mario et Nel qui, ensemble, vont essayer de rejoindre Paris. On va les suivre avec émotion, douleur parfois, désir de vivre surtout. Mario et Nel sont différents comme l'eau et le feu, ils croisent Eva dans les bidonvilles destinés à les accueillir. Ils travaillent dur, ont le mal du pays mais sont décidés à poursuivre leur rêve.

Cet album est un bel hommage à tous ces portugais venus en France dans les années 70. le récit est sensible, on s'attache à ces 3 personnages centraux, Mario, Nel et Eva et on est touché par leurs conditions de vie, leur sourire et leur persévérance. le dessin semble au départ un peu caricatural mais on s'y fait très vite et devient un compagnon de voyage au même titre que les héros.

Au final, une très belle réussite que ce bel album ! Amitié, amour et déracinement sont abordés avec tendresse et sincérité, un grand bravo aux 2 auteurs !
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Mario et Nel fuient le Portugal et la dictature de Salazar en 1973. Ils entrent clandestinement en France et vont connaitre les conditions de vie des émigrés clandestins de l'époque.

Olivier Afonso nous fait découvrir les conditions de vie et de travail qui furent celles des travailleurs portugais de l'époque en général et de son père et et de sa mère en particulier. Il aborde les conditions de travail sur les chantiers, les contremaîtres à la solde de patrons véreux et peu scrupuleux, les relations entre les différents émigrés. Olivier Afonso aborde aussi les conditions de vie dans les bidonvilles insalubres à la périphérie des grandes villes mais sans jamais tomber dans le misérabilisme ces personnages ayant juste besoin d'un "chez eux" pour construire leur avenir.

Nel et Mario sont très différents. Mario cherche à s'adapter par le travail et à s'intégrer alors que Nel est plus centré sur les combines pour avoir de l'argent plus facile à gagner.

Nous découvrons aussi les relations entre ces hommes et ces femmes, solidaires dans leur quotidien et cherchant à garder leurs traditions. les sentiments entre Mario et Eva sont présentés tout en pudeur et en retenue.

Le graphisme de Chico est particulier mais finalement adapté à cette histoire ainsi que les couleurs proposées par Émilie Rouge. L'absence de cadre à certaines cases renforce la notion de liberté et d'évasion, les personnages cherchant à sortir du cadre imposé par la situation.

Cette BD nous renvoie à la situation des populations migrantes à la recherche d'un avenir pour échapper à la mort où à la détresse. Elle nous rappelle aussi la participation de ces émigrés aux "Trente Glorieuses" et leur contribution à la reconstruction de la France et à son évolution.

BD à lire même si on n'est pas d'origine portugaise et à prendre comme une leçon de vie.
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critiques presse (9)
9emeArt
25 octobre 2022
Olivier Afonso parvient à dresser un portrait pluriel avec sincérité. Un témoignage plein de tendresse sur une période difficile dépeinte sans misérabilisme.
Lire la critique sur le site : 9emeArt
BDZoom
04 mai 2022
Chico dessine d’un trait sec et efficace cette chronique réaliste, jamais larmoyante, jamais défaitiste. Bien au contraire, on y sent l’appétit de vivre, de s’en sortir, de progresser, de s’intégrer, d’ouvrir grand les portes d’une nouvelle vie sans oublier pour autant ses racines, sa culture.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LaLibreBelgique
02 mai 2022
Afonso, le scénariste, revient sur le parcours de ses parents, venus du Portugal comme tant d'autres avec eux.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Auracan
29 avril 2022
Actif comme illustrateur et dans le domaine de l'animation, Chico dessine ici son premier album. Son style est actuel, dynamique, et sa rudesse correspond bien aux situations décrites. La palette d'Emilie Rouge fait la part belle à des couleurs un peu ternes, comme pour rappeler le contraste entre le soleil du Portugal et la froideur de l'accueil réservé à ces futurs ouvriers du bâtiment. Un chapitre d'Histoire contemporaine à redécouvrir !
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
24 mars 2022
Le dessin charbonneux de Chico s’apparente à ceux d’Olivier Jouvray, Christophe Blain ou encore Manu Larcenet. Son trait, un peu hésitant, voire imprécis, colle bien à l’état d’esprit de ces expatriés qui se réinventent loin de chez eux. Les illustrations sont rehaussées par les couleurs terres de Lou, lesquelles donnent au récit un air de western, en banlieue de Paris, il n’y a pas si longtemps que cela.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
14 mars 2022
Le dessin semi-réaliste d’Aurélien Ottenwaelter - qui signe sous le pseudonyme de Chico - entretient un cousinage artistique avec ceux de Jérôme Jouvray ou de Christophe Gaultier. Reposant sur un trait vif et expressif, il accorde une grande importance aux personnages comme aux ambiances.
Lire la critique sur le site : Bedeo
La bande dessinée Les Portugais d'Olivier Alonso et Chico décrit l'arrivée des Portugais dans la France des années 1970, qui ressemble par bien des aspects à d'autres vagues d'immigration plus récentes.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Sceneario
23 février 2022
Une bien belle évocation qui retranscrit avec beaucoup de subtilité la destinée douloureuse d’une génération d’immigrants portugais en quête d’un monde meilleur.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
07 février 2022
Avec "Les Portugais", Olivier Afonso et Chico signent une chronique douce-amère, pleine de tendresse, pour faire mémoire d’un exil de masse qui a marqué l’histoire des deux pays. Une vraie réussite !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le 25 avril 1974, un soulèvement militaire, dirigé par des capitaines contestataires, renverse le régime d'Antonio Salazar et met fin à 40 ans de dictature.
Le coup d'État est soutenu par la majorité du peuple portugais. C'est le début de la révolution des œillets qui durera 2 ans. Elle doit son nom à l'œillet rouge que les opposants à la dictature portaient à leur boutonnière en signe de ralliement.

(page 102)
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Aujourd'hui le 25 avril est célébré partout au Portugal et porte le nom de "Fête de la Liberté"

(page 103)
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