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sur 9979 notes
Par le grand Meaulnes, on revient soi-même dans son adolescence, parfois avec beaucoup de regret de n'avoir pas pu poursuivre son rêve comme la grand Meulnes. Quitter l'enfance vers l'inconnu nous plonge dans les plus grandes rêveries, et quand les circonstances nous font vivre une partie de nos rêves, on s'y accroche, on en meurt, que ce soit en amour ou en amitié. François est frappé d'admiration lorsqu'il rencontre Augustin le grand Meulnes qu'il lui vouera une amitié allant jusqu'à se faire son disciple dans tout ce que le grand Meulnes va entreprendre et même dans ses folies.
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Le grand Meaulnes est un roman onirique et il faut avoir la clé des songes pour comprendre cette belle histoire où se mêlent le rêve et la réalité.
Je pense qu'adolescente j'aurais eu du mal à rentrer dans ce magnifique texte. Je viens d'en terminer la relecture grâce à une lectrice de babélio et je peux vous dire que j'ai beaucoup aimé, c'est un univers somme toute bien étrange et enchanteur au début lorsque Augustin nous transporte dans un château insolite où se passe un fête étrange.
Le charme a opéré, le mystère s'est créé et s'est maintenu tout au long du livre. C'est un texte rempli de fraîcheur et de sincérité bien loin de l'exhibition des sentiments. J'ai été charmée par la beauté diaphane d'Yvonne de Galais, par la candeur de françois, par le fantaisiste, un peu gauche et sauvage Augustin qui est à la frontière entre l'enfance et le monde des adultes.
Augustin se nourrit d'illusions et de chimères et y entraîne François qui paraît être ensorcellé par son ami. La poursuite de cette chimère comme but dans la vie d''Augustin et même au risque de sa vie montre que sa finalité peut-être plus importante que sa propre existence, je cite "un homme qui a fait une fois un bond dans le paradis, comment pourrait-il s'accomoder ensuite de la vie de tout le monde". Augustin est en quête d'absolu.
Je vous laisse découvrir ce très beau roman et vous y plonger sans tarder pour suivre Augustin Meaulnes et François Seurel dans leurs aventures romanesques.
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22 septembre 1914, disparaissait à la Tranchée de Calonne (Meuse) Alain-Fournier ( Henri-Alban Fournier, lieutenant au 288ème RI) et à ce 22 septembre 2014, l'envie de relire son oeuvre unique. le plaisir qui m'avait saisi, il y a bien longtemps, à lire cette oeuvre, est revenu sans une ride: toujours le même charme d'une belle trame romanesque avec une histoire tragique s'il en est, mais si empreinte de sensibilité, un style qui fait éclore des images, des sensations. Rien ne semble avoir vieilli et me fait dire que ce roman a l'aspect intemporel des chefs d'oeuvre... On se met à "rêver" à tout ce qu'Alain-Fournier a emmené avec lui (comme tous ses nombreux compagnons d'infortune, forces vives, fauchés avant d'avoir donné le meilleur d'eux-mêmes). Regrets...
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"Le Grand Meaulnes " et moi nous connaissons depuis très longtemps. On peut dire que ce livre a été mon premier choc littéraire à la sortie de l'enfance et a scellé à jamais mon goût pour la littérature.

C'était mon prof de français de collège qui me l'avait conseillé, ou non, plutôt recommandé, et comme j'étais obéissante je l'avais lu. C'était cette édition du Livre de Poche que l'on retrouve encore dans les brocantes, une aquarelle représentant un château à l'arrière d'une rivière, comme perdu dans les bois, un livre qui dès qu'on l'ouvre sent bon le parfum des vieux livres, ceux qui racontent des histoires passées, vieilles, dans un monde qui n'existe plus aujourd'hui.

Je ne reviendrai pas sur la genèse du livre, qui, pour moi et malgré de multiples lectures est restée très longtemps obscure. Bien que suite à une ultime lecture plus détachée, plus analytique, il m'en reste encore cette impression qu'à partir du moment où le Grand Meaulnes se perd sur les chemins, il quitte notre réalité et pénètre dans un monde fantastique, onirique, un monde comme ceux qu'on rêve de connaître et dont on sait par avance qu'il n'existe que dans les très bonnes oeuvres, peinture et musique incluses.
Je n'ose pas en dire plus de peur de finir, à force de me plonger sur ce roman, par perdre les dernières traces de cette poudre magique qui enveloppe ce récit inoubliable.
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Un livre que j'avais adoré à la première lecture il y a bien longtemps et que j'avais un peu peur de relire, par crainte d'être déçue. Aucune déception !
Ça débute comme un récit de souvenirs d'enfance ou plutôt d'adolescence, plein de fraîcheur, et au lieu de rester dans les souvenirs ou de partir dans le roman initiatique, ça continue dans une ambiance un peu irréelle, mystérieuse, à mi-chemin entre fantastique et romantique, pour finir en retombant dans la triste réalité plutôt dramatique et la fin des illusions. Tout est très bien dosé, parfaitement maîtrisé et extrêmement bien écrit. Dire que c'était un premier roman, que l'auteur a failli avoir le Goncourt (qui se souvient de Marc Edler ? Bon, il y avait aussi du côté de chez Swann qui était en lice, donc disons que le jury a doublement raté le coche cette année-là!) et qu'il est mort au front l'année suivante !
C'est donc un roman remarquablement réussi sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, et en même temps un beau roman sur un premier amour, de ceux qui laissent les plus beaux souvenirs.
Je ne sais pas si ce roman est toujours aussi lisible par les jeunes d'aujourd'hui, probablement que oui. Quand j'étais adolescente il n'était pas étiqueté comme roman pour la jeunesse, maintenant si. Il doit y avoir une bonne raison ! C'est vrai qu'il peut être perçu comme passablement romantique, avec un petit goût de suranné dans son vocabulaire et dans certaines situations car la société a évidemment beaucoup changé ! le narrateur, François Seurel est un adolescent calme et posé, fasciné par le grand Meaulnes un peu plus âgé que lui et à qui il voue une admiration et une fidélité sans borne. le grand Meaulnes a tout pour lui, la beauté, l'intelligence, … mais il prend parfois des décisions un peu stupides sur un coup de tête, il est dans une quête perpétuelle d'inaccessible. Et quand il obtient, un peu par hasard et beaucoup grâce à son ami François, ce qu'il cherchait, il se choisit un autre objectif, une nouvelle quête, se comportant de façon immature, à la limite de la lâcheté. Quand à Frantz il a lui aussi un charme ravageur, mais plutôt celui du mauvais garçon, irresponsable, un peu bohémien, qui fait le malheur de ses proches. Les trois personnages masculins peuvent sans trop de peine trouver un équivalent moderne moins romantique. du coup le personnage féminin d'Yvonne qui ne ressemble en rien à une jeune femme actuelle doit lui aussi avoir quelque équivalent, moins éthéré, moins romanesque aussi car moins dépendante financièrement des hommes, sans compter qu'elle aurait bien moins de risque de mourir. Ce personnage devait déjà à l'époque être le moins réaliste, surtout comparé à l'autre personnage féminin, Valentine.
Finalement c'est bien un roman sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, mais construit de façon assez différente des habituels romans de ce type, chacun des personnages masculins porte une facette de l'adolescence, et après des étapes relativement classiques des peines et espoirs adolescents, ils se retrouvent à la fin devant de vrais problèmes d'adultes, très loin du monde féérique après lequel courait le grand Meaulnes. Un des meilleurs premiers romans que j'ai lu !
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La crise de relecture du Grand Meaulnes s'éveille à chaque automne.
Les feuilles mortes, la vigne qui rougit, les nuages bas et gris, une cour d'école à l'ancienne, une salle de classe où l'odeur du feu couvant dans le poêle parfume les lieux, un soir qui tombe tôt, des enfants qui s'attardent dans la cour, des cris étouffés, des jeux…

Une arrivée mystérieuse et Alain-Fournier nous embarque dans un monde onirique où le Temps s'écoule autrement qu'il ne s'écoule aujourd'hui.

Son écriture prend aussi tout son temps.
L'espace se dilate alors que le nôtre est maintenu dans le toujours plus vite.
Tout prend de l'importance dans ce monde resserré sur lui-même.

La nature omniprésente, les sentiments et émotions calquées sur la mouvance des saisons, des lieux où se meuvent des êtres tour à tour heureux, blessés, en attente continuelle.
La recherche du bonheur, de l'amour parfait, les promesses qui ne peuvent se rompre…

Est-ce romantisme kitch? Magie intemporelle? Quête de l'absolu?

Le Domaine mystérieux, la Fête étrange sont les métaphores de l'enfance dans tout ce qu'elle contient de rêves, de beautés, de pureté.
Le mot est lâché. Pureté.
Pureté des sentiments bafoués par trop de non-dits.
Pureté des serments au risque de faire souffrir.
Pureté de l'amitié sacrificielle.

Des sentiments qui paraissent vieillis.
La lecture doit se faire historique (189...) et sociétale (couches de la société - misère artistique du Grand Pierrot…), elle doit aller au-delà de l'histoire (avec pour moi une centaine de pages en trop) et pénétrer le mystère de l'enfant que nous fûmes.

C'est en cela qu'il est chef-d'oeuvre, roman poétique qui touche en nous ce qu'il y a de plus sensible.


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Quel beau roman ! J'ai adoré le style un peu suranné de l'auteur, l'histoire douce et étrange et l'ambiance feutrée du roman.

Je ne m'attendais pas du tout à une lecture aussi intense quand j'ai débuté ma lecture. L'étiquette «jeunesse» et la date de parution m'ont laissé penser qu'il ne s'agissait que d'une chronique adolescente gentillette. Et pas du tout ! L'histoire est prenante et fait réfléchir. Et la fin est terriblement triste.

Ce roman est une belle découverte, je regrette seulement de ne pas l'avoir lu plus tôt.
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Après avoir lu (et pas apprécié) le Grand Meaulnes à l'adolescence, je viens d'écouter le texte en AudioLib afin de mesurer si ma première impression perdurait.

Ce roman d'amitié et d'aventure est plaisant à écouter, car la plume sensible et fine de son auteur (comme la plupart des livres de cette époque) prend toute sa dimension dans la bouche du comédien.
C'est toujours ça de pris !

Je comprends aujourd'hui à quel point ce roman est délicat à suivre pour des adolescents, et je réalise que les nombreux retours en arrière, le romantisme exacerbé qui s'en détache, l'absolutisme amoureux qui date de plusieurs siècles en arrière, la légèreté et l'incongruité de certains comportements amoureux, l'étrangeté de quelques situations (le bohémien qui se scolarise du jour au lendemain, le noble qui rejoint les gens du voyage, et j'en passe…) font de ce texte un roman compliqué à saisir.

Un point cependant m'a amusée : les chapitres qui débutent presque tous par la description de la météo du moment. Trace d'une écriture qui garde (pour ces passages) quelque chose d'enfantin, proche de la composition écrite du temps jadis.

Certes, il y a l'idéalisme amoureux, la fougue adolescente, la quête d'aventure, le poids de la promesse, la nostalgie des jours (ou des heures !) heureux, la beauté de l'attente… mais tout ça a quand même un sacré goût de suranné, même si, je dois bien le reconnaître, le Grand Meaulnes, c'est une sacrée personnalité qui a dû en inspirer plus d'un (et en faire rêver plus d'une).


Lien : http://justelire.fr/le-grand..
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Je suis heureuse d'avoir sélectionné et reçu ce livre, car j'ai ainsi l'occasion d'écrire sur une édition jeunesse. C'est une très belle idée d'avoir inclus Le Grand Meaulnes dans la collection "Lectures de toujours", avec la mention magique "Texte intégral", qui est un véritable sésame intergénérationnel. Oui! Donnons à lire aux enfants le vrai texte, non simplifié, non retaillé, non expurgé, non sucré, non colorisé! Donnons leur dès le départ des nourritures fortes, quitte à renoncer à certains titres! De plus, cette oeuvre est propice à une approche facilitée de la lecture,de par son rythme, découpé en séquences très courtes, comme des plans séquence cinématographiques. Ainsi, le corps du roman peut être encore plus abondamment illustré, ce qui permet une halte et une respiration. Les dessins de Dorothée Duntze captent la poésie du texte, le trait faussement naïf prolonge le regard encore enfantin du narrateur, et introduit doucement le lecteur encore jeune dans l'univers onirique, mystérieux, ou parfois malicieux d'Alain-Fournier. La couverture rappelle un peu la célèbre illustration de l'édition livre de poche, avec un gros plan sur les étangs solognots. La silhouette sombre qui s'en approche suggère la mélancolie, dimension présente dans la fin du livre.
Un bel objet, vraiment, et je suis heureuse de le posséder, grace à Masse critique Babelio et les Editions Gründ que je remercie. Un livre à offrir aux jeunes générations, car si certaines situations ou éléments de décor peuvent paraître anciens et vestiges d'un monde disparu, il n'en va pas de même pour les sensations ressenties à sa lecture, ni pour les sentiments qu'il exprime et interprète.Etranges et familiers, comme sur un instrument ancien un air oublié, comme sur un tableau noirci par le temps une vision évanescente,comme l'odeur suave d'un parfum déposé sur un mouchoir de batiste..
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J'avoue avoir des scrupules à présenter la critique négative d'un ouvrage considéré comme un monument de la littérature...
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé d'entrer dans ce livre dont la taille réduite m'a permis d'enchaîner deux lectures consécutives, pour tenter au second passage de comprendre ce qui avait du m'échapper au premier...
Mais malheureusement, à la fin du compte, je ne crois pas avoir laissé échapper quoi que ce soit, et ce Augustin Meaulnes ne me revient définitivement pas, lui et son emprise inexplicable sur la classe de ce brave François Seurel.
Pourquoi suscite-il tant d'admiration'? Je ne sais toujours pas...
Et surtout, ce qui m'a profondément fatigué voire copieusement agacé , c'est cette sorte d'insatisfaction permanente qui anime tout le livre ; il découvre cette fête étrange qui s'expliquera plus tard, tombe amoureux de la belle Yvonne, patiente et souffre de cet amour, parvient à l'épouser, et quand il a tout pour être heureux, il part suite à une vague promesse à Valentine, elle-même fiancée avec Franz le feufolet...
A la fin du compte, ce grand Meaulnes ne sera pas là pour la naissance de sa fille, ni pour le décès de son épouse...
A courir le monde dans des quêtes différentes, insensées et puériles, il rate tout, et revient la bouche en coeur à la fin pour sans doute repartir avec sa petite à la poursuite d'autres chimères...
J'ai rarement été aussi énervé à la sortie d'une lecture, l'écriture d'Alain Fournier est évidemment remarquable, mais alors je ne partage pas du tout, ou suis-je passé à côté, du message qu'il a voulu me faire passer...
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Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

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Thème : Le grand Meaulnes de Alain-FournierCréer un quiz sur ce livre

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