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EAN : 9782330000769
120 pages
Actes Sud (01/10/2011)
3.42/5   6 notes
Résumé :
Avec ses allures de garçon manqué, Khâtem, sixième fille du cheikh Nassib, dégage une mystérieuse ambiguïté. Un secret intime et douloureux qui raconte aussi la société mecquoise traditionnelle du début du XXe siècle.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Khâtem, personnage ambigu, découvre dans La Mecque du début du 20e siècle les premiers émois que peuvent apporter la musique et l'ambiance trouble des gynécées. Hésitant entre sa féminité et sa masculinité, elle passe ses journées à jouer du luth dans un cercle de femmes quand elle ne court pas les rues avec Sanad, son frère adoptif passionné de pierres précieuses. Dans l'ombre, Hilal, un garçon au coeur noir, tout autant attiré que rebuté par la jeune androgyne.

Clairement, ce roman n'était pas fait pour moi. Dès le départ, j'ai éprouvé des difficultés avec le style de l'autrice au point que je ne comprenais pas grand chose. Il est certain que sa plume est poétique, emplie de métaphores et que le récit commence presque comme un conte. Mais tous ces effets de style m'ont complètement égarée et la lecture fut finalement laborieuse (je ne sais où Babelio a trouvé 120 pages, mon édition en compte plus de 200 écrites en tout petit, ce qui n'a pas aidé).

Par contre, j'ai bien aimé découvrir La Mecque, ses coutumes, ses habitants, ses odeurs, son architecture, ses ruelles, ses rites,... Parce qu'il faut bien avouer que Raja Alem est parvenue à vraiment reconstruire l'ambiance de la ville natale de Mahomet. Et au-delà des descriptions concrètes, c'est tout le mystère et la magie de l'orient qui sont couchés dans ce roman. Une civilisation tout aussi ambigüe que le personnage de khâtem.
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Il était une fois à La Mecque, au tournant du XXe siècle, quand l'Arabie faisait encore partie de l'empire Ottoman, un cheikh qui se désolait de n'avoir que des filles. de guerre lasse, il décida d'adopter Sanad, le fils d'une servante. Quelque temps plus tard, son épouse donnait naissance à une sixième fille, Khâtem. Cette dernière, qui donne son titre au roman de la saoudienne Raja Alem, grandit au côté de Sanad. Celui-ci se passionne pour le travail des pierres précieuses alors que son amie d'enfance découvre un plaisir quasi érotique à jouer du luth au milieu d'un gynécée. Peu à peu, son allure de garçon manqué suscite les rumeurs avant que son hermaphrodisme ne soit révélé. Troublant personnage que celui de Khâtem qui s'habille tantôt en homme, tantôt en femme, provoquant le désir des deux sexes. Roman de la société mecquoise, avec une fine description des us, des coutumes et des mentalités d'une époque violente (le roman se termine par des scènes de guerre civile), Khâtem se distingue par une écriture délicate, précieuse, tout en enluminures. Qualifiée parfois de "Nabokov saoudienne", Raja Alem joue avec les tabous avec une certaine dextérité. Son livre est tellement imprégné de poésie et de métaphores, qu'il en devient par moments fastidieux et incite à tourner les pages un peu plus vite. Pas un coup de coeur, mais une curiosité, pour une littérature "différente."
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Tout au long de ce roman, la jeune Khâtem cherche son identité, se demandant sans cesse si elle doit vraiment choisir ou si elle doit assumer sa particularité d'hermaphrodite.
J'ai retrouvé dans ce roman assez court mais dense, la poésie des auteurs arabes. La même fluidité que j'ai rencontré chez Hubert Haddad et Yasmina Khadra.
Une belle découverte et vous pouvez lire le reste de ma critique sur mon blog ;)
Lien : http://litteroots.canalblog...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En grandissant le compagnon ne reçoit plus ce type d'enseignement, c'est maintenant, au début de l'apprentissage, qu'il doit avoir communication de ces paroles, maintenant ou jamais. C'est comme lorsqu'on est amoureux pour la première fois, on s'incorpore en quelque sorte tout ce que vous inspire l'être aimé, cette attitude réceptive nous permet de percevoir et de comprendre facilement tout ce qui vient de lui, même les choses les plus extraordinaires. Plus tard, l'habitude émousse les sentiments, il n'y a plus de secret ni de mystère, ou du moins l'accès au mystère n'est plus si aisé.
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Quant à Dana, sa danse exprimait le langage du coeur, le seul qu'elle connût. Sa gestuelle inimitable semblait dessiner les mouvements du coeur, comme mis au jour. On y voyait les moindres nuances de la passion, comment elle est d'abord repoussée, puis comment on y cède, comment on s'y perd, les alternances de conscience aiguë et d'inconscience, son aveuglement , sa lucidité, sa férocité...Sans gêne aucune, elle révélait tous ces mouvements du coeur.
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Video de Raja Alem (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raja Alem
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