AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 598 notes
Monument total, absolu, qui est à la base de tant de choses que sa lecture est indispensable pour tout homme curieux. Cette lecture est toutefois très ardue, je n'y ai pris que peu de plaisir, car je lisais les notes de bas de page et je me perdais ; parfois, presque miraculeusement, je me laissais emporter par la musicalité de la phrase, même si c'était rare. Une deuxième lecture, plus détachée des notes, me sera sans doute nécessaire.
Commenter  J’apprécie          50
Texte fondamental pour la littérature européenne et dans l'imaginaire chrétien, la Divine comédie est une représentation de l'au-delà, visité par Dante lui-même pour annoncer aux vivants les châtiments où les béatitudes qui les attendent selon leurs actes. Guidé par des figures objectivement ou personnellement significatives, il élabore une description où s'entrecroisent les épanchements lyriques, les manifestations d'amour courtois, les disputes théologiques et les appréciations historiques et contemporaines au contexte d'écriture.
J'ai particulièrement apprécié les allusions aux figures de l'histoire italienne, à une époque où la controverse sur le partage des prérogatives entre pouvoirs temporel et spirituel suscite, certes, une société extrêmement violente, mais aussi une réflexion très actuelle sur le libre-arbitre. On est très loin du Moyen-Âge de grosses brutes sectaires abrutis par les clercs, où la justice se rend à coups de masse d'armes. L'oeuvre s'inscrit au contraire dans une dimension européenne, même si l'Italie et Florence sont privilégiées, où le raffinement et la philosophie imprègnent les gestes, les arts et les rapports humains, et où le pouvoir, fut-il celui du pape, s'expose aux plus acerbes critiques.
On comprend à la lecture pourquoi l'Enfer est la plus connue des trois parties. C'est la plus imagée et la plus féconde en récits digressifs à la faveur des confessions des damnés sur leur vie mortelle, à quoi s'ajoute sans doute une fascination morbide pour la nature des châtiments par catégorie de péché. le Purgatoire et le Paradis mobilisent beaucoup plus le procédé de la métaphore dans la description, ainsi que le développement théologique, de sorte que la maîtrise des préceptes chrétiens et de son imagerie devient une condition indispensable à la compréhension.
Sans surprise, le lecteur contemporain ne pourra pas apprécier l'oeuvre brute, où s'enchaînent densément les périphrases et les doubles sens. Il est nécessaire de disposer d'un ouvrage doté d'un solide dossier de notes, presque aussi long que l'oeuvre elle-même chez moi.
Je me souviendrai de cette lecture, mais une ou deux supplémentaires, ainsi qu'un peu plus de culture générale, seront nécessaires pour vraiment comprendre certains passages.
Commenter  J’apprécie          50
Celui dont le prénom a donné son nom à la langue italienne nous offre ici une oeuvre bien complexe. On commence avec l'Enfer, oeuvre la plus connue, et on termine au Paradis en faisant quand même un tour au purgatoire avant. Je pense que le livre est à prendre dans son ensemble et pas uniquement se focaliser sur l'Enfer car on y perdrait une partie précieuse de l'épopée.
Le livre est découpé en chants, ce qui le rend, selon moi, plus facilement lisible qu'un gros pavé sans chapitres. Dans ma traduction faite par Lucienne Portier (éditions du Cerf – 1987) on y perd ce qui devait rimer à la base mais ne lisant pas l'italien, j'ai dû me contenter de feuilleter une édition dans la langue de Dante pour m'en rendre compte. L'écriture n'est pas moderne et certaines tournures de phrases ne sont pas toujours claires, c'est le seul défaut que je peux lui trouver, autrement ce sont des aventures passionnantes qui réécrivent l'histoire biblique du paradis et de l'enfer avec beaucoup de précision.
Même si je préfère la partie enfer et ses fameux cercles, le reste n'en est pas moins intéressant. On a de nombreux personnages qui sont tous crédibles dans leurs rôles, mais on n'est pas surchargés non plus. Ca m'évite de faire des petites fiches, où bien de m'y perdre, un très bon point pour Dante.
Quant à l'originalité, on n'a toujours pas fait mieux, force est de constater que la plume, même traduite, fait toujours son effet. En dehors des temps employés, le livre n'a pas pris une ride, il se déroule dans le passé, certes, mais pourrait tout aussi bien être un livre de la rentrée littéraire qui approche, du genre OVNI.

Pour conclure, je dirais que c'est un livre à lire ne serait-ce que pour sa culture personnelle. J'avoue avoir eu envie de l'abandonner au début mais les intrigues ont fait leur boulot et je me suis rapidement pris d'affection pour ce narrateur un brin naïf qui suit le diable dans sa tanière dans se poser trop de questions.
Dites-vous qu'il n'est jamais trop tard pour découvrir ce chef-d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          40
Dante aime une jeune dame, Béatrice, d'un amour inconditionnel et sans retour. Mais lorsque celle-ci vient à mourir, Virgile, le poète de l'antiquité, vient chercher Dante pour le conduire dans le monde infernal.
Le jeune homme hésite mais lorsqu'il apprend que c'est sa bien-aimée qui a chargé Virgile de cette mission, il le suit sans hésiter davantage.
Nous retrouvons le thème de L'enéide avec la traversée du Styx qui se fait sur la barque du nocher des Enfers, Charon.
Après la traversée, Virgile explique à Dante que l'enfer est structuré comme un volcan, en entonnoir, avec des cercles qui contiennent les fautes les plus graves en bas.
Les pèlerins traversent tout d'abord les Limbes, refuge de ceux qui sont morts sans être baptisés. Virgile désigne plusieurs personnages de l'antiquité avant d'entraîner Dante vers Minos, le terrible juge des Enfers.
Lors de cette catabase, Dante peut échanger avec les défunts. Il rencontre par exemple Paolo et Francesca, dont la tragique histoire d'amour fait écho à la sienne.
Les pénitents sont rangés par "catégories" suivant le crime commis.
Le dernier cercle de l'Enfer est celui du Cocyte, où le froid règne en maître. C'est le dernier séjour des traîtres comme le cardinal Ruggieri qui a fait enfermer le comte Ugolin et sa famille pour qu'ils meurent de faim et s'entre-dévorent.
Après ceci, nos pèlerins arrivent au Purgatoire. le gardien, Cato, les autorise à le traverser. Ils doivent gravir une gigantesque montagne pour gagner le Paradis, et tous les défunts empruntent cette voie escarpée.
Une ultime épreuve attend Dante pour sortir du Purgatoire: il doit traverser des flammes ardentes.
Il arrive bien sain et sauf de l'autre côté, grâce à sa foi, mais Virgile ne peut plus l'accompagner. En revanche, Béatrice vient le retrouver.
Transformée en ange, elle l'entraîne au Paradis et explique à Dante que le libre-arbitre empêche les hommes de rester sur le droit chemin. Dante décide donc de retourner sur terre pour témoigner de ce qu'il a vu, de ce qu'est l'au-dela, et de ce qu'il faut faire pour y arriver.
Je n'ai pas pu résumer toutes les rencontres de Dante et toutes les strates de l'enfer, du Purgatoire et du Paradis.
Dante part des récits antiques sur l'Enfer(L'enéide, l'odyssée ) pour écrire un livre qui rappelle ce que doit être la foi chrétienne.
J'ai beaucoup aimé cette lecture même si j'ai trouvé les descriptions des différents manquements et punitions un peu longues. Par contre, chaque rencontre était intéressante.
La plus marquante pour moi fut celle avec le successeur De Saint-Pierre!
Commenter  J’apprécie          40
Ce premier chef d'oeuvre de la littérature italienne, et universelle, met en scène la vaste imagination culturelle de Dante, et l'évocation de scènes fantastiques ou exquises de grâce et de simplicité. Son amour pour Béatrice dont il tombera éperdument amoureux. Béatrice son inspiratrice meurt subitement, et Dante ne cessera jamais d'interroger le souvenir de cette rencontre foudroyante. le sujet est en apparence le récit du voyage que fait Dante à travers les trois régions du séjour des âmes: l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis.
Commenter  J’apprécie          41
Je n'arrive pas à croire que, moi, j'ose venir ici, tenter une "critique" de la Divine Comédie de Dante!!!! Essayons de ne pas y penser, et voyons ce que ça donne. Ma lecture a commencé par les notes sur la nouvelle traduction de René de Ceccatty. Il y explique les difficultés liées à toute traduction, et plus particulièrement à celle-ci, notamment le passage de l'italien au français, la volonté de respecter le rythme et les sonorité poétiques, mais surtout la nécessité de clarifier certaines données et notions qui ne sont plus d'usage de nos jours et auxquelles Dante fait à peine allusion dans son poème, tant elles étaient évidentes à son époque. le traducteur donne beaucoup d'exemples, mais aussi compare différentes traductions et énumère ce qui a plus ou moins marché pour chacune d'elles.Ce préambule a de quoi décourager la lecture. Mais bon, j 'y suis allée quand même. Et des difficultés j'en ai rencontré un tas, rendant la lecture frustrante car je sentais bien que je passais à côté d'un chef d'oeuvre, que je ne faisais que l'effleurer. Il faut pour l'apprécier à sa juste valeur avoir des connaissances plutôt étendues en mythologie, théologie et techniques poétiques et en philosophie. Il faut connaitre l'histoire de l'Europe depuis la Grèce antique, en passant par Rome, jusqu'à la fin du moyen âge, savoir les noms et biographies des rois et papes, connaitre leurs faits, méfaits et destins. Il est même souhaitable d'avoir des connaissance en astronomie et astrologie, et parfois en sciences physiques de l'époque. Sans oublier en savoir un minimum sur la vie de Dante lui même, et de sa ville natale Florence, et particulièrement des conflits qui y régnaient à son époque. Et moi, malgré toute ma bonne volonté, je ne possède qu'une infime parcelle de ce savoir....mais vous savez quoi? ça n'a en rien gâché la lecture...au contraire..j'ai appris pas mal de choses, j'ai passé plus de temps que jamais devant mon clavier à taper les noms et faits qui défilaient devant moi, pour mieux comprendre. Et même sans avoir fait cela ça n'aurait pas été si grave, parce que cette lecture est devenue pour moi plus une expérience sensorielle et émotionnelle que culturelle. Devant la richesse des descriptions, j'ai ressenti un besoin de "voir" ce que décrivait Dante, alors, je me suis baignée dans de la musique du genre Miserere mei, deus ou Hymn of the cherubim de Tchaikovsky pour accompagner le texte. Des trois séjours de Dante, L'enfer est foisonnant de détails, tous plus effrayants les uns que les autres, le purgatoire est plus touchant et pousse au questionnement personnel, quant au Paradis, c'était plus ardu de bien saisir toutes les notions et explications concernant la nature du bien, des anges, de l'amour divin, de la création et de Dieu. Dante lui même dit à plusieurs reprises que l'esprit humain est trop réduit, trop limité pour embrasser une telle connaissance, et par conséquent, est lui aussi tout aussi frustré de ne pouvoir transmettre ce qu'il a vu ou appris. C'est un livre ( on peut dire livre?) qui élève, qui stimule tout autant qu'il apaise, le genre de lecture qu'il faut reprendre plusieurs fois au cours de sa vie, afin de profiter des acquis et ainsi mieux le saisir.
Commenter  J’apprécie          40
Grâce à Babelio et l'une de ses dernières opérations "Masse Critique", j'ai reçu ce CD où est enregistré, sous format MP3, l'intégrale du texte que l'on connait sous le titre de la Divine Comédie.

Comment résumer un tel texte, recueil de cent chants composés par le poète florentin Dante Alighieri entre 1307 et 1321 ? C'est tellement difficile que je ne m'y risquerais pas ici. le jeune Dante, guidé par Virgile lui-même, se retrouve en Enfer où il découvre les différents cercles qui le composent. Ensuite, il accède au mont du Purgatoire et à ses nombreuses corniches. Enfin, l'ultime voyage le mène au Paradis, composé des fameux sept ciels.

Voyage allégorique, ce texte est l'occasion pour le jeune poète italien de réaliser une oeuvre morale. Et, par la même occasion, de faire du name dropping bien avant que cette manière d'intégrer des personnes connues dans un récit devienne à la mode. En effet, outre son guide Virgile, qui le mènera jusqu'aux portes du Paradis (pas au-delà, bien sûr, puisqu'il n'est pas chrétien), on pourra croiser des grandes figures historiques ou des arts, tels que Saladin ou Homère. Ceux-ci sont en Enfer puisqu'ils n'ont pas eu la chance de connaître la parole du Christ, malgré leurs grandes qualités que sait leur reconnaître Dante.

Le texte en lui-même est d'une poésie pas toujours facile d'accès, même si on peut lui trouver une forme très moderne. La voix profonde de Jacques Roland (j'ai fait quelques recherches pour savoir s'il était comédien ou quoi, et je n'ai rien trouvé) met parfaitement en valeur le texte médiéval durant un enregistrement qui totalise une durée de 14 heures. Pas moins.

Le seul petit défaut qu'on pourrait apporter, c'est le manque d'explication du texte qui comporte quand même un nombre important de références qui ne sont pas évidentes à connaître pour un néophyte. Certes, mettre des notes infrapaginales dans un texte audio, c'est loin d'être évident, mais peut-être l'éditeur aurait-il pû ajouter un petit cahier au CD. Mais ceci fait partie des limites du support qu'il faut savoir accepter si on le choisit. Et ce n'est vraiment que broutille au regard de la qualité globale de l'oeuvre, très bien mise en valeur, donc.

En conclusion, je ne peux que conseiller cette version audio de la Divine Comédie de Dante. Elle peut agréablement vous accompagner lors de vos séances de jogging. Eh oui, pourquoi pas ?

Si vous voulez en savoir (un peu) plus, allez sur le site de l'éditeur : le livre qui parle.

note : III

A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
Commenter  J’apprécie          40
J'avais déjà eu l'occasion de lire la première partie ce triptique poétique : L'enfer. Même si j'avais apprécié le texte, j'avoue n'avoir pas compris certaines parties, les non-dits m'avaient perdu.

Cette fois-ci, j'ai pu lire l'intégralité du texte (L'enfer, le Purgatoire et le Paradis) dans une édition de toute beauté, enluminée à chaque page, les illustrations montrant l'évolution de Dante à travers les différents cercles.
Le texte a pris alors une toute autre dimension, plus clair, et forcément plus visuel. Je me suis bien plus attachée aux écrits des différents chants. Comme lors de la lecture d'une pièce de théâtre, pour réellement être touchée, j'ai besoin de dire le texte, ici, j'avais besoin de voir le texte.

Mon classement personnel des trois volets est le suivant : Purgatoire, Enfer et loin derrière Paradis.
Pourquoi ce rejet du Paradis (Strange dit comme ça) : le Paradis m'a fait l'impression d'une profonde déshumanisation, comme de voir un public sous euphorisant, les différents personnages n'ont pas su m'atteindre, alors que les "victimes" du purgatoire et de l'enfer conservent cette humanité, leurs défauts font résonnent dans mon esprit, loin de la "perfection" du paradis.

La poésie de cette vision du monde par delà la vie reste fondatrice du "mythe" de l'outre-monde, magnifique mais parfois obscur dans la référence au contemporain de Dante, c'est un peu comme lire l'Illiade.
Commenter  J’apprécie          40
Long poème relatant le voyage du héros à travers l'enfer, le purgatoire et le paradis.

Quand je l'ai lu, j'ai trouvé les vers très hermétiques, le tout très difficile à lire. Mais je me rend compte que des années après, j'ai encore une image très claire de ce que j'ai lu. Il s'agit d'un texte puissant qui ne laisse pas indifférent.
Commenter  J’apprécie          40
Pas toujours évident de décoder les clés, mais un classique incontournable.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (2429) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}