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a(ni)mal, c'est l'histoire d'un enfant de 15 ans qui a tout perdu. Un enfant qui doit quitter sa famille et sa maison pour assurer sa survie. Un enfant que sa mère envoie en France parce qu'elle espère une vie meilleure pour sa famille, déjà trop éprouvée. Alors, elle lui apprend à nager comme elle peut, elle lui serre la poitrine dans du plastique, elle lui donne quelques économies à dépenser à l'arrivée et elle regarde son dernier fils disparaître. Pour lui, c'est le début de l'enfer... mais certainement pas la fin de l'espoir.

Ce roman est poignant et touchant de sincérité. Je me suis beaucoup demandé si ce livre décrivait effectivement les conditions de vie réelles des migrants. Si c'est le cas, alors elles sont tout simplement terribles. Mais le fait que le roman ne soit pas une histoire vraie n'a pas d'importance en soi. Au contraire, Amal apparaît comme une représentation de l'ensemble de ces enfants, de ces personnes qui doivent quitter leur pays pour tenter d'atteindre l'Europe. Ce même continent qui les rejette et les renvoie d'où ils viennent dès que possible. La tragédie de l'immigration n'est pas uniquement l'immigration en elle-même, c'est aussi l'ensemble des conditions de survie inhumaines que ces personnes doivent rencontrer. Et à l'arrivée, la bataille sans fin pour obtenir des papiers et un lieu sûr pour accueillir sa famille, pour enfin vivre heureux.

Le choix du titre, bien que très nuancé tout au long du roman, s'explique très vite. En effet, Amal et ses compagnons d'infortune sont traités comme des animaux par leurs passeurs. Ils n'ont pas à manger, pas à boire et doivent se débarrasser de tous leurs effets personnels. Sans compter que le groupe n'est pas vraiment uni, chose qu'on peut difficilement leur reprocher quand la survie devient le plus important.

C'était une très belle lecture, humaine et sensible dans laquelle l'autrice est soucieuse de s'approcher au plus près de la réalité tout en proposant un récit ya poignant et bouleversant.
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La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Et Miran le sait. A tout juste 15 ans, sa mère l'envoie sur les routes aux côtés des migrants pour fuir l'horreur de son pays. La guerre, les bombes, les décapitations, …
Mais comment un garçon si jeune peut-il survivre là où ses frères ont échoué ? Comment peut-il faire en étant seul ? La faim, la soif, la souffrance physique, la perte de tous repères humains vont devenir le quotidien de cet adolescent. Ne pas voir et ne pas être vu, pour pouvoir survivre, atteindre son but.
Et quel but ! Miran veut rejoindre Paris. Cette ville dont son père lui a tant parlé. Cette ville où il avait fait ses études et où il a pu vivre libre. Alors pour faire honneur à ses morts, Miran doit réaliser leur rêve, il doit se battre pour rester en vie et arriver jusqu'à la capitale française.
Le périple est long, les désillusions nombreuses tout comme la fatigue qui s'accumule. Miran avance la trouille au ventre d'être attrapé puis renvoyé chez lui.
Mais l'être humain n'est pas toujours insensible. Miran va croiser la route d'individus qui lui tendront la main, lui apportant un peu de douceur, de chaleur humaine et lui redonnant espoir en un avenir meilleur.

Percutant, dur, émouvant et surtout d'une grande justesse quant à la dure réalité de la vie des migrants, ce roman donne matière à réfléchir aux lecteurs et ne peut en aucun cas nous laisser insensible.
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J'entame cette critique en ayant presque un peu de gêne puisque je n'ai pas été autant embarqué et emballé que d'autres lecteurs.
Comment l'expliquer. Fausses excuses d'abord. C'est le premier livre que j'ai lu sur une liseuse et je dois bien avouer que ce support m'a un peu dérangé mais je le concède, rien à voir avec le sujet.
Je lis souvent plusieurs livres en même temps et le hasard fait que ma fille devait lire "On m'appelle enfant I" de Steve Tasane pour l'école. Même sujet, traité différemment mais ces deux lectures se sont un peu télescopées.
J'aime beaucoup lire des livres proposant de belles aventures, je pense à "Wild" de Cheryl Strayed ou encore "Sur les chemins noirs" de Sylvain Tesson. Et le personnage principal d'a(ni)mal, marche. Il marche beaucoup, longtemps, mais pas que... Et à la différence des deux précités, Miran n'a pas choisi.
Roman court que j'ai néanmoins apprécié avec quelques très très belles pages.





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Cécile Alix livre ici un roman bouleversant et révoltant. J'ai aimé sa plume sans fausse note, parfois d'une grande poésie. le jeune héros ne peut que susciter notre empathie. L'injustice est criante, et pourtant il continue d'avancer. La chute est superbe et donne au titre du roman toute son envergure. C'est un récit dur, mais important. Un très beau texte, qui permet de comprendre le déracinement subi. Je vous le recommande sans hésiter !
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Voici un roman que l'on voit beaucoup tourner sur les réseaux sociaux, et qui donc, me faisait envie. Je trouve la couverture très belle et intrigante !

A(ni)mal c'est l'histoire de Midran, 15 ans, qui vit avec sa mère dans un pays africain non identifié. Dans leur pays, c'est la guerre. Tous les jours ils risquent leur vie dans des bombardements mais aussi à cause des soldats qui les empêchent de vivre comme ils le souhaitent. Depuis quelques années les femmes sont soumises à des règles strictes comme le port du voile intégral. le père de Midran est mort assassiné, ses deux grands frères sont morts en tentant la traversée pour l'Europe.

Le récit commence in medias res. Midran est en train de se faire raser les cheveux par sa mère. C'est le grand jour, c'est son tour de partir en Europe. Midran n'a aucune envie de partir, de quitter sa mère. Mais cette dernière ne lui laisse pas le choix. Dès les premières lignes, on comprend que ce personnage est une fille qui doit se faire passer pour un garçon pendant son voyage. D'ailleurs, Midran n'est pas son vrai prénom. Mais tout le long du récit, le mantra de Midran sera "Je suis un homme, un homme, un homme". Ne pas oublier qu'il ne doit pas montrer sa condition féminine, mais aussi ne pas oublier qu'il n'est pas un animal, même si au fil des mois il aura plusieurs fois l'occasion de se poser la question. le lecteur aussi oubliera qu'il est une fille.

Le récit est composé de trois parties. La première raconte le périple de Miran de chez lui jusqu'à la mer. Les passeurs, les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont traités, les morts qui jonchent le chemin. La faim, la soif, la souffrance. C'est un récit d'horreur et j'aime beaucoup l'écriture de Cécile Alix qui retranscrit cela de façon très humaine. Ca se lit très bien, on est happé par ce moment hors du temps que vit Miran. Mais pour ma part, c'est la partie que j'ai le moins aimée, parce que j'ai déjà lu ça dans de nombreux livres (attention, je ne dis pas que c'est du déjà vu et qu'elle aurait dû faire autrement, au contraire !) Il est important de parler de ça, de ces conditions. Dans les médias, on n'en entend très peu parler. On entend les morts dans la Méditerranée et les bidonvilles à Calais. Mais très peu sur le chemin qui a conduit ces hommes ici.

Dans la deuxième partie, le lecteur suit Miran dans son périple entre les côtes italienne et la France. J'ai trouvé cette partie très belle, plus originale (peut-être moins réaliste ?) Miran n'est plus sous le joug de passeurs, mais il doit encore faire un long chemin et se retrouve livré à lui-même.

Enfin, la dernière partie suit la fin de son périple, lorsqu'il arrive en France (à Lyon) et qu'il espère pouvoir gagner Paris à pieds. Car son objectif depuis toujours, c'est Paris, la ville où son père avait fait ses études. Mais Paris est loin d'être l'eldorado souhaité. Heureusement, Miran va croiser de belles personnes...

J'ai beaucoup aimé cette dernière partie, qui est plus originale et souvent moins présente dans les livres jeunesse sur le sujet des migrants. J'ai découvert le dispositif "Famille Solidaire" dont je n'avais jamais entendu parler avant. le récit s'attache vraiment à montrer qu'elle est la vie de Midran une fois arrivé et "posé", le temps qu'il lui faut pour s'acclimater et trouver sa voie. Bien sûr, ici c'est facilité par le fait que Midran parle très bien français, ce qui est loin d'être le cas de la plupart des réfugiés.

A(ni)mal est un récit bouleversant, que j'ai beaucoup aimé et que j'ai lu très vite, à la fois parce qu'il est facile à lire, mais aussi parce qu'il nous tient en haleine et qu'on a très envie de savoir ce que va devenir Midran. Beaucoup d'émotions nous traversent à la lecture, j'ai d'ailleurs versé ma petite larme.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Impossible de rester indifférente au roman de Cécile Alix "a(ni)mal". Un roman impossible à oublier.

On y suit Miran, 15 ans, qui est forcé de quitter son pays en guerre, est forcé de devenir un homme. Il se retrouve projeter sur les chemins de la clandestinité, il effleure les limites de l'humanité. Il apprend à survivre, à s'effacer, à oublier.

Cécile Alix nous offre une lecture remplie d'émotions, poignante et en même temps poétique en nous contant la migration avec ses horreurs et ses espoirs.

Tout au long de ma lecture, j'étais révoltée. Je me suis sentie impuissante.
Une lecture à mettre entre toutes les mains pour ouvrir les esprits.
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En commençant ce roman je ne m'attendais à rien de particulier, pourtant je me suis surprise à dévorer les pages !

a(ni)mal raconte l'histoire d'un jeune migrant de 15ans s'appelant Miran. Il fuit la guerre dans son pays et essaye d'arriver à Paris pour pouvoir y vivre.

L'histoire retrace tout son voyage, avec ses craintes, ses peurs, ses morts mais aussi ses moments de joie et de bonheur. On s'attache très rapidement à Miran . Il est vraiment la preuve que même quand tout va mal, il y a de l'espoir !

J'ai été bouleversée par ce roman, je remercie Cécile Alix d'avoir écrit sur l'immigration, un sujet si tabou encore.
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Fuir son pays, tout abandonner, même sa mère. Et espérer, ailleurs, pourvoir vivre.

Ce roman se lit en apnée tant le sujet est d'actualité et le récit intensément réaliste. On suit ce parcours haletant, terriblement difficile et saisissant, avec une boule dans la gorge du début à la fin. Et quelle fin ! Un dénouement comme une claque, qui vient figer à jamais ce texte fort dans les esprits.
Une lecture absolument nécessaire.
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Encore une fois les éditions slalom m'ont surpris avec ce roman si dure, son sujet percutant qui pousse l'Homme dans ses retranchements, qui l'abaisse plus bas qu'animal, qui le fait subir le pire pour rêver d'un avenir meilleur.

Quand d'un côté règne la liberté et de l'autre le chaos avec un bras de mer en guise de frontière, la question est de savoir combien ne partent pas ?
Dans un pays où il pleut des bombes, où s'exprimer, penser, échanger, apprendre, éduquer est passible de mort, soit on décide de se battre avec un maigre chance de remporter victoire, soit on fuit.

Les questions de la migration, on en débat beaucoup que ce soit chez nous comme à la télévision, mais on en lit pas beaucoup surtout pour les jeunes adultes.

L'auteur, avec une plume très poétique aux différents styles qui nous font vivre le voyage à nous aussi, nous raconte une histoire que bien des Hommes connaissent.
Elle nous délivre une terrifiante vérité, cach, sans détour, on suit ce jeune migrant dans sa traversée.

Tout le roman fut un choc (positif) constant, certains passages marquent les esprits, la fin est..... la fin nous pousse tout simplement à le relire de nouveau mais avec un regard nouveau. On comprend mieux certains passages et même si c'est juste insoupçonnable les indices étaient là.

J'ai découvert un auteur que je ne compte plus lâcher.♥️

Comme pour Cette nuit là, ce roman fait partie de mes coups de poings, à lire absolument c'est juste nécessaire, important, c'est surtout notre histoire.
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Mais quelle belle et terrible histoire à la fois. Il faut le lire pour ressentir toutes ces émotions.
Et c'est tellement d'actualité. Tant de gens sont actuellement dans le cas de Miran et tous n'ont malheureusement pas la même fin.
Cela fait beaucoup réfléchir… le bonheur n'est jamais acquis, ce n'est pas un dû.
Et un jour, peut-être serons-nous aussi des migrants, climatiques par exemple… Aurais-je autant de courage que Miran, je me le demande…
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