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4,18

sur 2001 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La maison aux esprits d'Isabel Allende

Dans se récit l'autrice nous plonge dans un pays « imaginaire » d'Amérique du Sud, même si la comparaison avec le Chili est inévitable.

On va suivre la famille Trueba sur 4 générations qu'on va voir grandir, vieillir, mourir. Mêlant éléments surnaturels et faits historiques le roman va nous dépeindre à travers toutes les générations de la famille les différents mouvements sociaux notamment les droits des femmes, culturels, militaires, politiques du pays . D'où le parallèle avec le Chili inévitable notamment le coup d'état de Pinochet.
le livre est assez compliqué à résumer tant il est vaste et riche en contenus, mais c'est une lecture que j'ai adorée, une de mes préférée. Entre les combats de classe sociale, les combats de pouvoirs, les combats militaires, les combats au sein de la famille…
C'est un récit qui ne m'a pas lâché je voulais toujours savoir la suite et ce grâce aux différents personnages qui sont d'une grande richesse, qui nous portent jusqu'au bout. D'abord le narrateur qu'on va détester tout au long du récit mais qu'on ne va pas lâcher une seconde grâce aux personnages qui l'entour jusqu'à la fin du bouquin.
Mention spéciale aux personnages féminins qui sont vraiment excellents qui portent le livre.

Je conseil vraiment le livre pour sa richesse de personnages, sa richesse historique et sa richesse émotionnelle. Tant on passe de l'humour au tragique, du féerique au cauchemardesques, de l'extravagant au réalisme brutal.
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Waou ! J'ai adoré ce livre.
Je viens de le terminer ! J'en ai encore les larmes aux yeux. Un vrai chef d'oeuvre.

C'est l'histoire d'un pays qu'on ne nomme pas, qui ressemble quand même furieusement au Chili..

C'est magnifique, grandiose ! Tout y passe dans les sentiments.
Impossible de lâcher ce livre.



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Emouvant et captivant.

La maison aux esprits nous raconte une saga familiale en amérique latine (très probablement le Chili). Famille dans laquelle le lecteur est immédiatement intégré, immergé.

De générations en générations, nous suivons les tourments de cette famille, entre joies et drames, et il faut dire que les drames seront nombreux.

C'est un des protagonistes qui nous racontent cette histoire. Esteban Trueba.
Esteban grandit dans la pauvreté suite à la faillite de l'affaire de son père. Il est volontaire, courageux et décide qu'il se sortira de cette misère et qu'il deviendra riche.
Il est follement amoureux de Rosa del Valle et souhaite lui offrir le meilleur.
Pour cela, il part dans les mines d'or pour se construire un pécule dans l'objectif de revenir riche et d'épouser Rosa.

Je n'en dirais pas plus sur l'histoire pour ne pas dévoiler les évènements qui vont construire et déconstruire cette famille.

Les personnages sont attachants, solaires, comportant chacun une part d'extravagance pour le meilleur et pour le pire.

Le personnage de Clara, personnage central de cette épopée familiale guide cette famille entre désaccords et réconciliations. Dotée d'une sensibilité extrème elle est capable de dialoguer avec les esprits, faire tourner les tables et est douée de prémonitions.

Elle sait temporiser les excès d'Esteban dont le caractère colérique se développe autant que sa fortune jusqu'à devenir un être dur, violent, aux émotions enfouies au plus profond de son être.

Esteban vieillit, est confronté aux arguments de ses enfants et petits enfants, mais il reste intangible et ne remet aucunement en cause ses principes et ses opinions. Il reste ancré et ne comprend pas que le monde évolue inéluctablement. Jusqu'à en payer le prix fort !

Isabel Allende nous parle d'amour, de filiation, de violence, de politique, de racisme et d'intolérance.
A travers cette famille, c'est l'histoire d'un pays en proie aux excès que l'autrice nous raconte.

La grande histoire, l'hsitoire familiale très réalise et une touche de fantastique font de cette oeuvre une grande réussite.

J'ai découvert cette autrice gràce au challenge solidaire : alors un grand merci pour cette découverte.







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Il est de ses trésors qui prennent la poussière sur plusieurs générations dans un rayon de bibliothèque ou dans un carton. de ses livres qu'on remet à plus tard pour lire des trucs plus récents.
Il est de ses livres qui sont de la famille.
Et cette histoire quand on la lit, cette famille qu'on découvre, ces vies de famille, faites d'amour de rancoeur avec ce goût d'ailleurs c'est tellement beau que ça donne envie de le garder de côté pour les prochains.
J'ai adoré ce livre,
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Il y a 35 ans, voir un peu plus, je lisais La maison aux esprits d'Isabel Allende pour la première fois. J'en ai gardé peu de choses en mémoire, juste qu'un des personnages avait des cheveux verts et le réalisme magique de l'histoire ! Mais je me souviens surtout que ce livre avait été un formidable coup de coeur et c'est bien pour ça qu'il est resté dans ma bibliothèque : pour le relire tôt ou tard !

Et ce jour est arrivé...

On comprend très vite que cette histoire est racontée par un jeu de ping-pong entre deux narrateurs et qu'elle débute à peu près en même temps que la première guerre mondiale.

En ce début de vingtième siècle, les mines de nitrate qui ont fait la fortune du Chili ont fermées et on ressent les prémisses d'une instabilité sociale et politique. La campagne chilienne vit encore sous le joug des propriétaires terriens qui règnent en maîtres et n'ont pas plus de considération pour les hommes et les femmes de leurs domaines que pour les chiens, tout en violant sans remords les filles de ces "êtres inférieurs" !

Parenthèse : On retrouve ce même comportement de prédateur dans l'autobiographie de Pablo Neruda où il avoue avoir violé une femme de chambre à Ceylan en 1929 pendant son poste de Consul là-bas... mais rien n'a vraiment changé au vu d'une certaine affaire qui s'est passée en 2011 à New-York avec un protagoniste politique français bien connu. Fin de la parenthèse !

Le contexte politique est laissé en arrière-plan pendant les trois-quarts du livre et il faut faire attention aux détails qui ne sont jamais anodins.
Mais à partir du dixième, voir du onzième chapitre, l'histoire s'intensifie et la violence, qui jusque là avait un côté "gentillet", montre sa véritable cruauté.

La lectrice d'aujourd'hui n'est plus la même que celle que j'étais il y a 35 ans. Je suis devenue plus exigeante et j'attendais autre chose de ce livre...

Il y a effectivement un personnage aux cheveux verts, deux même, et le réalisme magique est bien présent dans l'histoire... mais je n'ai pas retrouvé ce formidable coup de coeur que j'avais eu. Peut-être à cause du côté "années 80" qui imprègne le livre ? Ou peut-être parce que j'ai lu Gabriel Garcia Márquez depuis ?

À mon goût, il manque une certaine complexité intellectuelle au profit d'un plus large lectorat. Par exemple le rôle des États-Unis dans le putsch est montré du doigt mais sans entrer dans les détails... et j'en aurais voulu beaucoup plus !
Mais il s'agit aussi du premier livre d'Isabel Allende et je n'ai rien lu d'autre d'elle alors je veux garder une certaine indulgence.

En revanche, j'ai adoré le côté trouble et shocking d'un des narrateurs. À notre époque lisse où un certain wokisme impose de changer le titre de certains livres, voir d'en réécrire d'autres, ce petit côté sulfureux fait du bien et vaut une demi étoile supplémentaire à ma note !

La maison aux esprits a été censuré au Chili pendant de nombreuses années, notamment à cause des liens de parenté entre l'autrice et Salvador Allende et du portrait de l'évolution des classes sociales (Wikipedia).


La maison aux esprits d'Isabel Allende
Traduit par Claude et Carmen Durand
GF : Éditions Fayard
Poche : Éditions le LIVRE de Poche
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Livre magnifique. Quelle aventure !! On traverse les décennies autour de cette famille, entre Clara la clairvoyante qui déplace les objets par l'esprit et parle à ceux-là, ses enfants, loufoques ou dévoués, ses petits enfants, engagés, son mari, enragé. On se passionne pour ces aventures croisées, ces vies extraordinaires, et on ne s'ennuie jamais.
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Ce livre est comme un torrent. Dès les premières phrases, tu es emporté par une verve torrentielle, un déchainement de mots, d'images, de couleurs, d'odeurs. Tu en prends plein la figure. On t'embarque sur une montagne russe ou tu passes brutalement d'un sentiment à un autre : franche hilarité, colère fulgurante, haine vive, amour passionné, ambition démesurée, folie de revanche, insouciance et gaieté des enfants, souffrance du coeur et du corps… le rythme est ébouriffant, tonitruant, et puis d'un seul coup, sans crier gare, il passe à la petite musique douce qui te serre le coeur, et à l'infini tristesse qui te fait pleurer. Ça n'arrête pas durant 530 pages.
Ce n'est pas une lecture de tout repos. À chaque fois que tu fermes le livre, tu as des étoiles plein les yeux, tu as le tournis, ou tu renifles, c'est selon ! Et pourtant, tu en redemandes, parce qu'une symphonie pareille, ce mélange de force, de vigueur, d'amour plein, de tendresse, d'incroyables loufoqueries, tu n'en rencontres pas beaucoup dans ta vie de lecteur…
On est dans un pays andin qui ressemble furieusement au Chili. « Plusieurs générations de toqués capables des pires extravagances » vont raconter son histoire durant les deux premiers tiers de ce XXème siècle furibond et sanguinaire. Ces légions de paysans presque esclaves et ces puissants hobereaux fiers et méprisants ; l'arrivée de la voiture et de l'électricité, les guerres et la libération des moeurs… le petit peuple misérable qui prend soudainement conscience de son nombre et de sa puissance, les terroristes de bistrot, les manoeuvres sournoises des grands propriétaires terriens, le train de la victoire, et au bout du compte l'élection d'un président de gauche reconnaissable grâce à ses grosses lunettes aux verres épais. Un pays qui se divise, qui se déteste, au bord de jours atroces. On connait la suite.
Je ne suis pas prêt d'oublier tous ces personnages haut en couleur qui croquent la vie à pleine dent. Clara ! La belle, la douce, l'ondoyante, la diaphane Clara. Clara l'extra lucide, un pied dans le monde des vivants, un autre dans celui des revenants. Esteban Trueba, avec sa grosse voix rugissante, sa canne au pommeau d'argent, son ambition démesuré, sa violence aveugle et son amour inconditionnel. Jaime le Saint, et l'autre Esteban, plein de fiel et fou de vengeance. D'autres encore que je ne cite pas. Une famille qui se déchire et finit par se haïr, à l'image de son pays.
Et pour finir Alba, l'aimante et héroïque Alba, unique survivante de cette famille de foldingues, qui prend le relais après avoir fermé leurs yeux, à toutes et tous.
Le livre commence et s'achève par ces mots : « Barrabas arriva dans la famille par voie maritime... »
Si tu ne l'as pas déjà lu, fais-le sans tarder ! le tourbillon est vertigineux, mais tu peux y aller sans crainte.
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Dans un pays d'Amérique du Sud jamais nommé mais qui ressemble diablement au Chili, Isabel Allende nous fait vivre l'histoire mouvementée de la famille del Valle - Trueba sur trois générations.

J'ai eu au départ un peu de mal à rentrer dans ce texte très dense, cette écriture foisonnante, et puis je me suis laissée porter par cette saga familiale, ces tranches de vie étroitement mêlées aux soubresauts de l'histoire chilienne.

C'est une histoire aux multiples personnages qui s'aiment, se haïssent, se déchirent ou se soutiennent ; des portraits hauts en couleurs, du terrible Esteban Trueba et ses colères homériques à l'évanescente et fantasque Clara, sa femme, aux dons surnaturels. Un récit plein de vie, de détails pittoresques et souvent drôles, mais qui flirte aussi avec le tragique et un fantastique parfaitement intégré à l'histoire et qui se fait moins présent avec la disparition de Clara et surtout avec la montée de la dictature. le roman devient alors beaucoup plus dramatique.

L'auteure, Isabel Allende, est la nièce de Salvador Allende, président du Chili démocratiquement élu et renversé et tué par un putsch militaire en 1973. Totalement intégré à la fresque romanesque, le récit de la lente décomposition du pays et de l'avènement de la dictature Pinochet est très émouvant.

Un roman foisonnant que j'ai mis du temps à lire mais dont on sort assez bluffé par le mélange des genres et la maîtrise du récit . Une belle découverte.
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Une lecture qui remue !

Ce roman suit la trajectoire, sur plusieurs génération, de la famille Trueba.
D'un côté, les femmes aux prénoms lumineux, à la beauté fascinante, certaines habitées par la magie, toutes en quête éperdue de liberté et d'émancipation.
D'un autre côté, les hommes, ou plutôt l'homme, le patriarche de la famille, Esteban Trueba. Un homme colérique, violent, qui n'épargne pas son entourage, et qui m'a d'ailleurs occasionné pas mal de cauchemars !

J'ai beaucoup aimé la manière dont le récit évolue au fil du temps, avec les personnages et le contexte politique. Les premiers chapitres sont marqués par des personnages mystérieux voire fantasques, la magie et le fantastique. Quoi que l'on y perçoive déjà la violence des hommes et la manière dont elle imprègne la vie des femmes.
Petit à petit, le récit devient plus dur, plus réaliste aussi. La magie se fait oublier. Elle apparait encore ça et là par petites touches, comme de petites bouffées d'air au milieu de l'âpreté du quotidien des personnages.

D'ailleurs, les personnages sont extrêmement attachants, leur psychologie et leur évolution bien construites. Je ne m'attendais en revanche par à un récit si violent. Et je pense qu'il faut être dans le bon état d'esprit pour profiter pleinement de sa lecture.

C'est un ouvrage dont on ne ressort pas indemne.
Une première rencontre avec Isabel Allende, mais certainement pas la dernière !
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Je vais commencer par remercier infiniment Gwen 21 et son équipe pour leur invitation à lire un titre d'Isabel Allende dans le challenge solidaire. Je ne connaissais absolument pas cette autrice, et j'ai eu grand plaisir à découvrir ce roman.

Curieux roman, à l'écriture originale, avec deux fils conducteurs : la famille del Valle dont les parents seront à l'origine de descendants nombreux, dont Clara qui mettra à son tour des descendants qui deviendront les héros, le temps venu, et Esteban Trueba, parti chercher fortune dans les mines d'or, heureux propriétaire d'un filon qui lui permettra de se lancer dans la vie. Il se marie à Clara, non sans une pointe de regret que je ne pourrais expliquer sans divulgâcher.

Un roman qui dévoile la situation d'un pays, en prenant garde de ne fournir aucun renseignement sur la période durant laquelle se déroule l'histoire, ni sur les noms des acteurs de la politique intérieure, pour laisser le soin au lecteur de les deviner, car les événements cités rappellent fortement l'actualité du Chili et la violence qui s'y est déployée.

Ce roman, je l'ai bu comme du petit lait, de lecture aisée malgré la longueur du récit, Isabel Allende a su moduler l'ambiance des chapitres : certains longs passages possèdent un fond humoristique qui rendent le récit léger et plaisant, d'autres laissent amer, en fonction des personnages qui interviennent et selon leur tempérament.

La narration peut paraître surprenante, tantôt à la troisième personne du singulier, tantôt à la première, on comprendra que le personnage narrateur qui emploie le « je » n'est autre qu'Esteban qui livre son histoire et son ressenti. La transition entre ces deux narrations survient souvent brutalement, de façon surprenante au début.

On découvrira les personnages grâce aux contrastes qu'offrent leurs portraits, les calmes et les coléreux, les mystiques et les matérialistes, les gens de droite ou les communistes, les fragiles et ceux qui foncent tête baissée, les charitables, les originaux…

Un roman riche en action que j'ai eu bien du mal à refermer, et après les terribles événements cités, un apaisement tant pour les protagonistes que pour la lectrice que je suis , même si cet apaisement, on le sait, a lieu dans un contexte dramatique. Un roman qui marque parce que le récit repose sur des faits réels.

Je le recommande vivement !

Challenge Multi-défis
Challenge pavé
challenge solidaire
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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