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4,18

sur 1970 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est de ses trésors qui prennent la poussière sur plusieurs générations dans un rayon de bibliothèque ou dans un carton. de ses livres qu'on remet à plus tard pour lire des trucs plus récents.
Il est de ses livres qui sont de la famille.
Et cette histoire quand on la lit, cette famille qu'on découvre, ces vies de famille, faites d'amour de rancoeur avec ce goût d'ailleurs c'est tellement beau que ça donne envie de le garder de côté pour les prochains.
J'ai adoré ce livre,
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Waou ! J'ai adoré ce livre.
Je viens de le terminer ! J'en ai encore les larmes aux yeux. Un vrai chef d'oeuvre.

C'est l'histoire d'un pays qu'on ne nomme pas, qui ressemble quand même furieusement au Chili..

C'est magnifique, grandiose ! Tout y passe dans les sentiments.
Impossible de lâcher ce livre.



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C'est à l'occasion d'une récente rediffusion du film de Bille August que j'ai réalisé que j'avais bien fait d'avoir lu le roman avant d'en avoir vu l'adaptation cinématographique. Au moment de sa sortie en 1993, j'avais bien failli me déplacer pour la voir au cinéma. Je m'étais rattrapé en lisant le roman.
Pour des raisons certainement financières, les scénaristes du film ont dû beaucoup édulcorer le roman, supprimer des personnage et laisser de côté des événements.
La Maison aux Esprits est un livre qu'on ne lâche plus dès lors qu'on l'a ouvert. Dès la première page, on se laisse prendre à ce roman fleuve, cette saga familiale qui s'étend sur pratiquement cinquante ou soixante ans (en fait sur quasiment tout le vingtième siècle) et suit l'ascension sociale de l'ambitieux Estéban Trueba, qui faute d'avoir trouvé une mine d'or dans le désert d'Atacama, achètera une propriété agricole en faillite pour en faire une des plus prospère du Chili. Comme La Maison aux Esprits est l'oeuvre d'une écrivaine, on ne s'étonnera pas que ce sont les personnages de femmes qui sont le plus souvent au coeur de la narration : Clara l'épouse, Blanca, la fille et Alba, la petite fille sont les trois générations de femmes qui accompagnent Estéban Trueba dans sa longue vie de notable, de gentleman farmer tyrannique et réactionnaire, tellement qu'à la fin de sa vie il accueillera avec joie le coup d'état du général Pinochet contre ces socialistes qui ont eu le front de l'exproprier. Et c'est précisément ce moment dramatique qui devient le point culminant du roman, le moment où se révèle la valeur de chacun. Celle d'Estéban, vieillard désillusionné face à une situation qu'il ne maîtrise plus, celle de Bianca qui a rompu avec le milieu social de son père pour épouser Pedro le révolutionnaire devenu ministre, celle d'Alba livrée aux tortionnaires de la junte militaire (dont Estéban, le fils naturel de son propre père, n'est encore pas le pire). Si au début, l'action romanesque abonde de détails pittoresques et s'aventure même assez régulièrement dansle fantastique, la fin est beaucoup trop dramatique aux yeux d'Isabel Allende pour qu'il puisse y avoir place pour des anecdotes prêtant à sourire. C'est à ce moment que l'on réalise que toute cette fresque familiale avait pour seul objectif de régler des comptes avec ce régime qui a terminé son règne de terreur avec un bilan humain de plusieurs milliers de victimes tuées, torturées ou exilées, ainsi qu'avec ceux qui par leur refus d'accepter le changement ont contribué à leur ouvrir la porte du pouvoir. Quarante et un ans après sa parution en 1981, La Maison aux Esprits reste un des grands romans du dernier quart du 20ème siècle et une passionnante leçon d'histoire en même temps qu'un beau moment de lecture à passer.
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La maison aux esprits d'Isabel Allende

Magnifique livre qui commence comme un conte cruel, onirique, tout est magique, la nature, les chevaux verts … Et puis la sauvagerie se répand, elle se décline, elle se retourne contre tout le monde. A se demander si tout le livre a été écrit pour raconter la fin terrible, sans détours, sur la guerre civile, l'horreur, l'absurdité, tellement insupportables à lire. Je me suis demandé si un livre qui aurait été écrit seulement sur la fin de ce récit, aurait pu être publié et lu.
C'est un témoignage exceptionnel sur l'horreur de la guerre. J'ai tout aimé : les personnages odieux, les descriptions, le style avec un changement de voix sans ménagement du lecteur. Tout est parfait.
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Il était une fois, un conte d'amour(s) et de mort(s), dans une maison familiale chilienne.
Où se croisent des femmes passionnées, des fantômes à la douce mélancolie, des drames et des sacrifices, des maîtres et des révoltés.
Et l'on a l'impression que c'est Joan Baez avec l'accent espagnol qui vous chuchote une mélodie au creux de l'oreille.
Ce roman avait eu un grand succès dans les années 80/90. Il mérite d'être lu encore aujourd'hui.
Isabel Allende est une conteuse admirable, au rythme aussi pur et régulier qu'un ruisseau de montagne. Je sais la comparaison parait bizarre, mais elle va bien à cette histoire.
Si vous voulez d'autres comparaisons, je dirais qu'il y a un petit côté Bicyclette Bleue de Régine Desforges, le surnaturel en plus, mais du surnaturel rendu magiquement naturel par le talent de l'auteur.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Je m'étonne même que ce ne soit pas déjà fait. C'est parfait pour les vacances ou pour reprendre le boulot avec une bonne dose d'évasion.



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Ce livre est un vrai coup de coeur. On prend plaisir à suivre les différents personnages de cette saga familiale, on s'attache à leurs histoires, on les accompagne dans leur quotidien et à travers leur histoire on découvre celle du Chili. On ne s'ennuie pas un instant car l'écriture du livre a quelque chose de magique qui nous transporte du début à la fin.
Lien : https://unlivreselonmonenvie..
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Une très belle découverte que ce premier roman d'Isabelle Allende qui dès les premières pages renvoie au réalisme magique sud-américain qui m'avait tant plu chez Gabriel Garcia Marquez et son chef-d'oeuvre ''Cent ans de solitude''. J'ai presque eu l'impression de retrouver la plume de ce dernier dans cette fresque familiale dans un Chili jamais cité mais facile à deviner. Plusieurs décennies vont défiler et nous faire découvrir quatre générations de personnes toutes plus ou moins étranges par leurs destins et/ou leurs dons particuliers. C'était une lecture très prenante qui tease facilement le lecteur par ses rapides flashforwards, à l'image du célèbre incipit de ‘'Cent ans de solitude''. Bref, quid de la comparaison de ces deux livres, le récit bien que quasi dénué de dialogues est passionnant dans son déroulement et dans le développement de ses personnages. le dernier tiers/quart en revanche s'écarte quelque peu du réalisme magique pour basculer dans le récit historique, dénonçant le début de la dictature de Pinochet, bien qu'aucun nom ne soit cité. Cette partie du récit plus historique n'en est pas moins prenante, c'est simplement un certain changement de registre. J'ai déjà dans ma pal trois autres livres de cette autrice que je suis donc très content d'avoir trouvé, et je pense en lire un par an.
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Saga familiale qui s'étend de 1900 à 1970 environ, dans un pays non nommé (mais on reconnait le Chili). Une famille avec son patriarche Esteban Trueba, violent et conservateur, sa femme Clara, lunaire et en conversation perpétuelle avec les morts, Blanca, Alba et bien d'autres...C'est un roman puissant, bouleversant, qui nous plonge au sein d'une famille aux personnages hors du commun, dans un pays secoué par des séismes aussi bien naturels que politiques.
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Attention coup de coeur pour cette saga familiale formidable ! "La maison aux esprits" Est un roman qui oscille entre réalisme et surnaturel. Il s'entend des années 20 jusqu'aux années 80 dans un pays qui rappelle étrangement le Chili et dresse le portrait de plusieurs générations frappées par le poids d'un héritage familiale lourd à porter. C'est souvent sombre, un peu surnaturel parfois, empli de drame et de destins maudits. Plus les pages se tournent plus les personnages plongent dans la folie. On arrive au paroxysme de cette aliénation à la fin du roman avec l'instauration de la dictature militaire et de la torture. Mais c'est aussi un roman plein d'amour, d'émotions, de mystères.. C'est une oeuvre riche, à l'écriture subtile qui mérite le détour.
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Une fillette capable de faire voler les verres par la pensée et de converser avec les esprits, un homme si colérique qu'il provoque lui-même sa ruine en maintes occasions : tel est le couple improbable mis en scène sur plusieurs générations dans La Maison aux esprits. Histoire, tragédie ou destin d'un amour, d'un pays, d'une famille qui ne sont pas si éloignés de notre réalité, évoquant l'Amérique latine autant que l'Europe, le passé autant que le présent et, peut-être, l'avenir. Dans cette oeuvre, Isabel Allende nous fait tour à tour voyager, rire, frémir et pleurer, au gré d'une aventure atypique qui est celle de toute l'humanité. Un périple ambitieux qui n'est pas sans rappeler Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez, dont l'auteur avoue s'être inspirée.

La Maison aux esprits commence avec la petite Clara et ses carnets de notes, se poursuit à travers sa fille Blanca et sa petite-fille Alba. Autour de cette lignée de femmes gravitent Esteban, le père, ainsi que les jumeaux Jaime, médecin au coeur de martyr, et Nicolas, séducteur à l'âme de gourou. Une famille qui entraîne dans sa suite une longue série de personnages secondaires, uniques chacun à leur manière. de tous ces protagonistes, acteurs d'un grand jeu qui les dépasse, la paire formée par Esteban et sa soeur Fernanda m'a le plus marquée, peut-être parce que leurs défauts, plus grands que les autres, les rendent aussi plus humains. Trop de colère et pas assez d'amour, au fond, n'est-ce pas la même chose ?

Pendant une bonne partie du roman, je me suis demandé où était la maison aux esprits qui donne son titre au livre. S'agit-il de la grande maison citadine versaillaise puis labyrinthine où circulent les âmes errantes, mortes ou vives ? Ou bien de l'hacienda des Tres Marías, symbole fort d'un monde en voie de disparition ? Peut-être est-ce tout simplement la demeure où Clara a grandi, foyer du passé et d'un bonheur toujours en fuite ? Les esprits, au fond, ne jouent pas un grand rôle dans l'histoire. Peu importe de connaître l'avenir, puisque chacun reste victime de ce qu'il est et de ce qu'il sème, à l'exception de ceux qui grâce à leur plume passent au-delà du cycle de la haine pour entrer dans l'éternité de la bienveillance.

J'aime beaucoup le style d'Isabel Allende, fluide, plein d'humour et de tendresse mais aussi capable de montrer sans fards une dure réalité. Un style qui se retrouve pour moi dans les aventures de Zorro où cette fois l'imaginaire prend le pas sur l'Histoire pour s'achever sur l'impossibilité d'une fin heureuse.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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