Avec sa collection XS à petits prix, Noeve Grafx donne envie de tester ces nouvelles licences, même celles qui a priori ne nous auraient pas tentés autrement. Je me suis donc laissée séduire par la couverture toute mignonne de Sweetness & Lightning avec cette petite fille sautant au cou de son père en tablier !
Le titre a connu, avec ses 13 tomes terminés, a connu son petit succès au Japon puisqu'il a été adapté en animé. C'est ainsi que ce tranche de vie est arrivé chez nous, faisant partie de la première fournée des titres XS annoncé par Noeve Grafx pour sa collection à 3€95. Beaucoup de ces titres avaient des adaptations animés, je n'ai donc pas été surprise de découvrir que c'était le cas ici. Mais pour le moment parmi les 6 sortis, seul Coppelion a su un peu tirer son épingle du jeu, les autres étant assez anecdotiques ou pas à mon goût. Qu'en est-il de Sweetness ?
Dans ce premier tome, on cerne très vite le titre et ce que compte nous proposer
Gido Amagakure par la suite. Sweetness & Lightning est une série tranche de vie centré sur un père célibataire, qui a récemment perdu sa femme et élève seul sa fille, qui va encore au jardin d'enfant. La vie de père en solo n'est pas facile. On le voit donc au début courir un peu dans tous les sens. Mais on sent chez lui une vraie volonté de prendre soin au mieux de sa fille même s'il n'est pas parfait. Et c'est sur la question de la cuisine qu'il va chercher le plus à progresser suite à la rencontre fortuite avec une élève de sa classe, fille de la patronne d'un petit restaurant.
Le titre se veut lumineux, plein de douceur et de joie de vivre. La fille de M Inuzuka, Tsumugi, est un vrai rayon de soleil, une petite boule d'énergie et un joli mouton cotonneux. Ainsi même si leur quotidien à deux ne doit pas être simple, on ne nous le fait pas sentir. le titre s'axe plutôt sur les sentiments qui les lient et leur envie à tous les deux de rendre l'autre heureux. C'est donc tout mignon à lire.
Le choix d'axer l'histoire sur les repas et leur préparation est judicieux. Ainsi à chaque chapitre, on assiste presque à de vraies leçons de cuisine qu'on pourrait reproduire pour faire de bon petits plats. En plus, on le sait, la cuisine est le lieu parfait pour les échanges et une chouette activité à faire en famille. Pour le lecteur, c'est forcément charmant et appétissant, surtout que s'y ajoute le fait que notre héros est une quiche en cuisine au début et qu'il doit donc apprendre, tel un novice, le tout avec l'aide de l'une de ses élèves.
Celle-ci, Kotori, dont la mère tenait un restaurant mais qui n'est jamais là et semble tout le temps occupée, ajoute une dimension humaine supplémentaire au récit, mettant M Inuzuka dans une position de professeur à l'ancienne, en mode "Onizuka de GTO", où il aide celle-ci à se sentir mieux par un biais détourné. C'est gagnant gagnant entre eux et une jolie relation se noue entre ce trio.
Cependant l'ensemble de l'oeuvre, bien que pleine de bons sentiments, est un peu fade et convenue pour moi. C'est mignon tout plein de suivre Kotori dans son envie d'être aimée et son père dans son envie de la choyer, mais ça ne vole pas très haut quand même. Les chapitres, dans leur format, sont très vite répétitifs et une fois qu'on a compris le schéma, il n'y a que peu d'intérêt à suivre le même pendant quand même 13 tomes !, ce qui doit représenter une évolution très très modeste au fil des tomes. Donc même si j'ai aimé ma lecture, je ne pense pas aller plus loin, ce premier tome se suffit à lui-même pour moi et ne me donne pas envie d'en voir plus, comme cela pourrait être le cas dans d'autres tranche de vie où l'humour est plus présent, l'émotion plus prégnante ou le décor dégage quelque chose de plus.
D'ailleurs, en dehors du design de la petite Kotori que je trouve charmant, tant on dirait un petit mouton doux et sauvage qu'on aimerait prendre dans nos bras, le reste m'a graphiquement semblé assez fade et convenu, déjà vu et revu. C'est bien fait, c'est correct, mais il n'y a pas de trait saillant qui se détache et accroche le regard du lecteur que ce soit en terme de composition ou d'originalité. C'est banal.
Bien qu'ayant été une lecture agréable, Sweetness & Lightning confirme un peu mes craintes quant à la collection à petit prix de Noeve : des titres sans reliefs qui sont juste des adaptations d'animés. C'est charmant, c'est mignon, mais le schéma répétitif et le contenu superficiel de l'oeuvre ne donne pas envie de pousser plus loin l'aventure pour moi. Peut-être que des amateurs de cuisine et de relations parentales y trouveront plus leur compte mais moi, il me manque quelque chose ^^!
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