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3,26

sur 215 notes
Comment détricoter un roman sur les camps de la mort alors que la littérature abonde sur le sujet?
Le vaudeville de Martin Amis soulève le problème du Mal durant la seconde guerre mondiale.
Si le roman présente " le pas économique des esclaves des nazis" la vie quotidienne des bourreaux me sidère.
L'horreur côtoie la banalité d'une vie de responsable de camp.
Thomsen, l'officier SS, cherche à séduire la femme du commandant Doll tandis que les " pièces" travaillent sans relâche ne représentant que des pantins comme le Sonderkonmondo Szmul qui doit tuer pour survivre.
Cette vision horrifique a été délicatement filmé dans le film de Léslo Nemes "Le fils de Saul" en 2015. Les images étaient floutées pour ne pas heurter la sensibilité de spectateurs.
J'ai refermé le livre les dents serrées avec une vision de mort malsaine.
Un roman sardonique qui a fait couler beaucoup d'encre.
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Un remarquable roman sur la Shoah vue de l'intérieur, à la manière des Bienveillantes de Jonathan Littell mais aussi de la mort est mon métier de Robert Merle. La façon qu'a Martin Amis de nous faire comprendre que le nazisme est incompréhensible est magistral. Rarement un auteur a aussi bien su décrire l'indescriptible. Les personnages sont campés avec une grande maîtrise ; l'idée qu'a eue l'auteur de mêler des mots allemands aux passages dans lesquels le commandant du camp est le narrateur est très suggestive. Le style de l'auteur, tout à fait particulier en ce que, bien que racontant une histoire, il ne semble pas la raconter vraiment, une partie variable du sens échappant toujours au lecteur, est particulièrement bien adapté au sujet traité. Il est totalement incompréhensible que Gallimard ait refusé ce livre magistral et terrible.
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L'horreur du troisième Reich au travers du récit de la vie d'un commandant de camp de la mort. Comment une vie de famille quasi normale est-elle possible dans cet univers sordide ? Rappel terrible avec un réalisme cru d'horreurs qu'on ne peut imaginer mais qui ont pourtant eu lieu.
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Adopter un style tragi-burlesque pour traiter des camps d'extermination de la solution finale est un parti pris risqué. Je trouve finalement le roman assez réussi. Je n'ai pas réussi à aller au bout des "Bienveillantes" ne supportant plus de plonger dans l'horreur. "La zone d'intérêt" n"édulcore en rien la réalité terrifiante mais son ton léger et cynique rend la lecture moins immergeante. Par contre, le passage d'un personnage à l'autre et le déroulé de l'histoire est parfois dur à suivre.
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Martin Amis, dans une langue parfois un peu difficile, nous livre sa version de la Shoah, mais il ne nomme jamais le terme. Pas plus qu'il ne nomme le camp de concentration, qui ressemble furieusement à Auschwitz.

Auschwitz, le nom est synonyme d'horreur totale, absolue. Pour avoir visité l'endroit, le comble de l'horreur fut atteint quand nous avons appris qu'il y avait 3 camps à Auscwhitz. Je connaissais les deux premiers. le troisième est l'usine chimique attenante, et cette usine de l'IG Farben est restée en activité longtemps après la guerre selon les explications du guide. Je me demande même si elle n'était pas encore opérationnelle quand je suis passé. En tout cas elle ne se visitait pas.

Amis nous livre une sorte de roman choral à partir de 3 personnages-clés: le Commandant Paul Doll, nazi convaincu, lubrique et alcoolique, Angelus "Golo" Thomsen, officier SS arriviste, opportuniste et dragueur, et Szmul, Chef du SonderKommando, un homme (juif de Lodz) désabusé et triste.

Martin Amis procède par couches. Il y a un roman d'amour avec une sorte d'idylle entre Angelus et la femme de Doll, Hannah. Mais quoi qu'en pense Doll, pas de passage à l'acte. Hannah va progressivement évoluer de femme soumise à rebelle qui se réjouira même des déconvenues de son mari et de la défaite qui s'annonce après Stalingrad.

Amis produit un roman historique. Rudement documenté, l'auteur masque certains noms. Il ne cite, par exemple, jamais Hitler. Mais les rouages historiques sont extrêmement bien rendus. C'est aussi un roman sur l'oppression et le pouvoir, sur l'ambition et l'acceptation collective de la mort. Ce pouvoir de vie et de mort que Doll possède sur le campement, mais pas sur sa femme, finalement, même s'il essaie, est central au propos d'Amis. La folie également est un thème récurrent. Celle d'Hitler est en filigrane, mais celles de Doll et même de Thomsen sont bien présentes.

C'est un roman sur l'horreur. Mais la langue de Martin Amis fait passer le tout, en glaçant et en provoquant l'humour. Un humour à froid. Surtout quand on aborde les croyances ésotériques du IIIè Reich, sur l'arrivée des Aryens sur terre et sur la "glace cosmique".

J'ai mis un peu de temps à rentrer dans le récit. Sans doute par difficulté à accepter l'angle de vue choisi par Martin Amis. Mais une fois que j'ai été lancé, je n'ai plus lâché cet excellent (à mon avis) roman sur la solution finale.
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Ce n'est pas à proprement parler un livre sur la Shoah bien que le drame humain qu'elle fut soit au coeur de l'histoire; ce n'est pas non plus un livre sur l'univers concentrationnaire bien que l'action se situe dans un camp de concentration. C'est plutôt un roman sur les bourreaux, les pires et ceux qui le deviennent, et sur leurs victimes écrit dans une forme ne justifiant pas l'Holocauste mais en donnant une impression de normalité dans l'époque, d'où le malaise ressenti par de nombreux lecteurs. C'est donc une image du mal absolu mais sans le considérer vraiment comme tel. Doit-on cautionner ce genre d'oeuvre? Non, assurément. Mais, l'idée de liberté doit laisser à son auteur le droit de l'avoir écrit.
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Comment rester humain au plus profond de l'inhumanité ? Une histoire d'amour y est-elle possible ?

Mais est-ce encore de la vie dont on parle ici ou seulement de pantomimes, de Pinocchios sans âmes singeant un ersatz d'émotions au milieu d'un camp de concentration.

Martin Amis ne tranche pas dans un vaudeville gore et perturbant.
Lien : http://noid.ch/la-zone-dinte..
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J'ai lu ce livre jusqu'au bout en ayant plusieurs fois envie de m'arrêter.
Ce roman se déroule pendant la seconde Guerre mondiale dans un camp d'extermination double d'Auschwitz, avec trois personnages principaux qui alternent la narration, et donc les points de vue :
- Paul Doll, le commandant du camp, double de Rudolph Höss, un fonctionnaire allemand, exécuteur avec 2 buts : éliminer le maximum de déportés et retrouver les grâces de sa femme, Hannah
- Szmul, un détenu juif double de ces millions de malheureuses victimes de cette haine sans limite. C'est le sonderkommando le plus triste du monde qui espère en se faisant remarquer le moins possible, vivre suffisamment longtemps pour témoigner de ce qu'il a vu.
- Angelus, neveu de Borman, a pour mission de faire tourner la machine de guerre , en utilisant les déportés dans son usine (Auschwitz est une zone d'interêt et doit être rentable à tout point de vue). Il n'a qu'un but : trousser le plus de femmes possible jusqu'à ce qu'il tombe amoureux d'Hannah, la femme du commandant.
Pendant que des milliers d'êtres humains sont exterminés, les officiers et exécuteurs Allemands boivent, mangent, assistent à des concerts et des pièces de théâtre, entre deux "arrivages".
J'ai été jusqu'au bout pour voir où l'auteur voulait nous emmener, mais je n'ai pas compris.
Même l'ébauche d'histoire d'amour entre Angelus et Hannah ne se concrétise pas.
Les faits racontés sont véridiques et effroyables. Et l'écriture est perturbante avec une débauche de termes allemands, pour désigner l'anatomie féminine aussi bien que les rôles de chacun.
Bref, un livre glaçant.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Un roman exigeant qui met en parallèle quelques mois de 1942 dans la vie de trois personnes d'un camp de concentration polonais : un jeune carriériste neveu d'un proche d'Hitler, un commandant de camp fou, un Juif SKF. Pour tous une vie tellement absurde qu'elle en serait comique, et au passage pourtant des vérités historiques que l'auteur fait deviner sous le vocabulaire nazi des "pièces" et autres Block et Buna.
Les références sont de plus en plus précises vers la fin du livre quand la défaite semble évidente même pour les plus fidèles du 3e Reich.
Un long épilogue nous fait réellement atterrir : ce que nous avons Lu, bien que ressemblant plus à des délires ou des cauchemars, n'est qu'une traduction romanesque de l'horreur connue par Primo Levi et des millions d'autres.
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Ennui, tout simplement.L'intention d'écrire un nième livre súr la nazisme et les camps de concentration est certes louable .Encore faut il apporter quelque chose en plus des magnifiques témoignages et romans déjà lus sur le sujet
Et là, flop complet. On est à la limite du grotesque et de la vulgarité
Quant à la qualité littéraire de l'oeuvre, disons "banale" pour rester correct
Pas de temps à perdre avec des livres aussi médiocres
Relisez Primo Levi oû Les Bienveillantes de Littell
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