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De temps en temps, entre deux gros tomes ou en fin de cycle, j'aime bien me faire un petit Poul Anderson.
Et cette "Épée brisée", je la cherchais depuis un moment. Il s'agit du quatrième ou cinquième roman que je lis de cet auteur. le contexte mythologique m'a avant tout attiré dans celui ci. Je souhaitais absolument connaître la vrsion de cet auteur d'un texte traitant des légendes scandinaves. L'auteur n'allait certainement pas se contenter d'une redite, mais plus probablement s'approprier une histoire en la parant de son style poétique si particulier, en la rendant très personnelle.
Et je ne fus pas déçu.
Nous sommes happés par les destins des deux personnages principaux, dont on devine immédiatement qu'ils vont se croiser et s'entrechoquer, ainsi que le dénouement final. Jusqu'ici pas de surprises, mais l'intention de l'auteur n'est pas là. Elle est bien dans l'idée de nous faire vivre une véritable saga, où se mêlent combats fratricides et épiques, jeux d'amour, de trahison, de vérité et de mensonges, de magie et de divinités païennes en voie d'extinction, de peuples fantastiques cotoyants la réalité et s'y soustrayant progressivement au profit d'une religion monothéiste de plus en plus présente. C'est dans un vent de changement que Poul Anderson nous conte la geste de Skafloc et Valgard, ou plutôt la geste de l'épée brisée. Car celle ci pourrait être considérée comme un personnage à part entière. D'ailleurs la seconde partie du récit ne s'y trompe pas. C'est bien elle qui en est le centre, et tout tourne autour d'elle. L'épée mène le bal et décide du destin des deux héros, ainsi que du monde dans lequel ils évoluent.
Si vous cherchez une saga épique, celle ci est faite pour vous.
Seul regret : les 372 pages de ce roman se lisent très vite... mais c'est tellement intense....!
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Un livre qui aura tardé à arriver dans nos contrées et qui n'est malheureusement pas assez (re)connu. Un récit épique comme on n'en fait plus, où la magie prédomine et où les peuples de Faërie se font la guerre à l'insu des hommes. Un récit poétique et lyrique maquillé de noirceur et de sujets dérangeants qui pourront peut-être en rebuter certains. Une fin un petit peu bâclée vient légèrement ternir cette histoire emplie de puissance et surfant sur la vague des mythologies scandinaves et celtiques qui en ravira plus d'un. Un Must Have sous-estimé et peut-être fondateur de la Dark/Heroic Fantasy.
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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Gros lecteur de SF, je ne suis en revanche pas un bon client pour la fantasy. Chaque fois que j'ai essayé d'en lire, j'ai trouvé ça long, lent, peu original, et… mais passons… Pourtant, je crois tout de même qu'il peut exister de la fantasy capable de me plaire, et donc je continue d'essayer d'en lire.

Un peu par hasard, j'ai mis la main sur « l'Épée brisée » de Poul Anderson, un auteur de SF de la vieille école dont je n'ai jamais rien lu car jusqu'à ce que le Belial' s'y colle il faut bien dire qu'il était boudé par les éditeurs français. Il s'agit donc d'un livre de fantasy de 1954 dans sa première traduction française de 2014, par un auteur de SF. Comme si ça n'était pas déjà suffisamment hors norme, le livre ne fait que 300 pages. Je me dis que c'est surement le prologue d'une décalogie en 12 ou 15 volumes. Mais non, même pas. C'est le texte complet de l'histoire. Puisque ça ne prendra sans doute qu'une soirée, je décide de le lire.

La première chose qui m'a plu c'est que ce n'est pas l'histoire d'un petit garçon fils du roi Goushnaphar et de la déesse Mirza enlevé à la naissance et élevé par des marmottes-garou qui deviendra un puissant magicien/guerrier/voleur et retrouvera le trône qui lui est dû après avoir jeté les bijoux de la reine usurpatrice dans la bouche d'un volcan situé sur le septième plan astral. Non, non.

Je ne ferais pas le résumé. J'ai tellement peur des spoilers depuis qu'en 1980 un article de Pif Gadget a très crétinement révélé à des millions d'enfants français que Dark Vador est le père d'Harry Potter(*) que depuis cette date je ne lis jamais les résumés. Et je n'en écrit donc pas non plus.

L'Épée brisée ne se distingue ni par le cadre (la mythologie nordique) ni par l'originalité de l'histoire, mais plutôt par la construction et surtout le style. Avec une histoire de 500 pages que tout auteur de fantasy moderne aurait délayée pour écrire une double trilogie de 3000 pages, Poul Anderson écrit candidement un récit de 300 pages. Autant dire que c'est dense. Et donc, je ne l'ai pas lu en une soirée, parce qu'après 150 pages j'avais l'impression d'en avoir lues 400 tellement le récit avance à un rythme à décoiffer les Elfes. Comme j'ai horreur des bouquins dont l'histoire n'avance pas, je suis heureux de trouver enfin un livre de fantasy qui avance d'un bon rythme.

L'ouvrage mêle les Hommes, les Elfes, les Trolls, les dieux, les géants, les demi-dieux, les demi-géants, les demi-portions, les portions complètes. Les combats sont de vraies boucheries, on tue père et mère et frères et soeurs, et quiconque passait là pour voir ce qui se passe. On évitera donc de laisser trainer le livre à portée des enfants car malgré ce que suggère la couverture ce n'est pas une histoire de bisounours.

Étrangement le récit m'a plutôt rappelé la littérature grecque car il est question de héros et de dieux, de voyages, et de destin auquel bien entendu on n'échappe pas.

Finalement, la qualité la plus remarquable en dehors de la longueur (ou plutôt l'absence de longueurs) est le style superbe. Il faut féliciter l'excellent Jean-Daniel Brèque pour cette traduction toujours empreinte de poésie et magnifiquement évocatrice.

En tout cas, j'ai été vivement impressionné par Poul Anderson, un auteur visiblement intelligent et cultivé, et qui sait écrire. Je vais tout de suite continuer ma découverte avec le recueil « Le Chant du barde » et le roman « Tau Zéro », toujours aux éditions le Bélial'.

(*) L'événement est authentique, mais le nom a été changé pour préserver la vie privée du personnage.
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Sorti la même année, L'épée brisée de Poul Anderson est l'antithèse du Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien. Alors que les sources d'inspirations sont communes (mythologie nordique) , Poul Anderson fait naître une fantasy beaucoup plus sombre où son héros Skafloc va devoir affronter son ombre Valgard. Intéressant de voir ses deux chemins pris. Entre questionnement identitaires, une épée maudire et des batailles sanglantes, ce livre est une véritable pépite et je veux bien croire qu'il devient une source d'inspiration pour d'autres écrivains... Épée maudite dites vous ? Élric de Melniboné de Moorcock naîtra entre ses pages.
Un superbe livre !
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De la fantasy mythologique sur fond de tragédie grecque, tout cela mené à un rythme endiablé. On ressort de cette lecture essoufflé. Ça foisonne de partout, des humains, des elfes et des trolls surtout. Mais aussi des dieux venant de toutes les mythologies qui font ce qu'ils savent faire le mieux, interférer dans les affaires du monde dans des calculs de très long terme. Et encore beaucoup d'autres créatures. On s'y retrouve étonnamment facilement, malgré la profusion et l'urgence de ce récit. Des années passent en quelques lignes, on s'aime passionnément le temps d'une inspiration et on se massacre à l'expiration suivante. Des batailles sont à peine évoquées car elles auraient mérité à elles seules plusieurs volumes nous explique le narrateur. Nul doute que beaucoup d'autres auteurs auraient fait de ce récit une saga en 15 tomes !

Un gros temps faible au milieu du livre à mon goût, trop calme surtout en comparaison du reste de l'histoire. Et au final, notre position de lecteur omniscient (en comparaison des personnages) nous permet de deviner longtemps à l'avance de nombreux dénouements. L'intérêt n'est donc pas la surprise mais plutôt l'intensité qui nous est transmise malgré le fait que nous sachions depuis longtemps ce qu'il doit advenir.

Bref une lecture marquante, originale par les mélanges qu'elle s'autorise et plutôt plaisante dans son déroulement frénétique.
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Il y a tellement longtemps que j'ai lu Poul Anderson,j'avais dix-huit ans et j'étais passionné de SF ! il m'en reste des bribes ...qui me sont chères ,"Adieu, vives clartés de nos étés trop courts ..." mais j'aime jrs la SF ,même si l'étoile de Poul a bien pâli .
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(...)
malgré l'histoire tumultueuse de Skafloc et de son double Valgard, malgré les efforts apportés à la forme du récit, cette lecture m'a laissée indifférente. Et depuis que j'ai refermé ce livre, je cherche à savoir pourquoi. Qu'est-ce qui n' a pas pris chez moi ? Pourquoi n'ai-je pas ressenti l'engoûment d'autres lecteurs. Tout ce que j'ai trouvé, ce serait justement la forme du récit, peut-être suis-je totalement hermétique aux sagas scandinaves.

Au final, une histoire très bien construite, avec un univers très complet et un style énormément travaillé, mais qui n'a pas trouvé d'écho chez moi. Une lecture qui s'est donc avérée décevante par rapport à mes attentes.
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Pour résumer, j'ai été ravie de découvrir ce classique de la fantasy. L'épée brisée exploite tous les tropes classiques du genre sans devenir morne ou prévisible. L'écriture poétique de Poul Anderson passionne son lecteur qui tourne les pages avec avidité et arrive à la fin avec frustration. On a envie d'en lire plus et c'est finalement la marque d'une bonne histoire. Je recommande très chaudement ce texte à tous les adeptes du genre. Si vous aimez les mythologies celtiques et nordiques, la magie et les ambiances sombres, l'Épée brisée est faite pour vous !
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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« L'épée brisée », le premier roman de Fantasy de Poul Anderson, est paru pour la première fois en 1954 et quand vous l'aurez lu vous vous demanderez sûrement « Mais pourquoi n'est-il pas parvenu dans notre lointaine contrée, plus tôt ? ». Et bien, pour sa venue, nous pouvons remercier les Editions le Belial qui nous offrent ce petit bijou de 300 pages. Pour ma part, j'ai trouvé un plaisir certain à lire ce livre puisque depuis quelques temps, je regarde la série télévisée « Vikings » qui retrace une période de vie de Ragnar Lodbrok qui fut un roi semi-légendaire de Suède et du Danemark et qui régna à une époque indéterminée en 750 et 850. Et qu'elle n'est pas ma surprise de découvrir dans les premières pages qu'Orm le Fort par qui l'histoire commence n'est autre que le fils d'Asgerd, fille d'une concubine de Ragnar Lodbrok…
Voici comment tout commença…
Orm le Fort était le 5ème fils et ne pouvait prétendre à un grand héritage. Il décida donc de partir conquérir sa propre terre. Il trouva un beau domaine dans le Danelaw... Fit brûlé la maison du propriétaire anglais et tua une bonne partie de sa famille et de ses gens. La mère, une sorcière, échappa au massacre et jeta une malédiction sur Orm « jurant que son premier né serait élevé par-delà le monde des hommes pendant qu'Orm élèverait un loup destiné à le dévorer »…
Lorsque le premier fils d'Orm né, la sorcière averti Imric, le Duc des Elfes. Celui-ci enlève l'enfant, Skafloc et le remplace par un changelin, Valgard…

Un roman bien noir mais qu'on ne lâche pas, qui nous fait voyager dans un royaume de Faërie au côté d'Elfes, nains, trolls ou encore gobelins… le rythme est constant et nous emporte vers une époque où un nouveau dieu venait s'opposer aux anciens…
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"L'épée brisée de Poul Anderson, aux éditions du Bélial, est mon gros coup de coeur de ces trois, quatre derniers mois, combien ce conte épique scandinave signé par un grand maître des littératures de l'imaginaire m'a littéralement scotché (au passage on tirera une nouvelle fois son chapeau à Jean-Daniel Brèque pour sa traduction), par sa construction, ses personnages et son univers très classique (normal, il suffit de savoir que le roman a été publié en 1954) qui donnent au roman un ton inimitable autour du destin un d'un jeune prince viking élevé parmi les elfes, mais aussi de son changelin et d'une sorcière. "
Lien : http://www.actusf.com/spip/L..
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