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C'est un beau récit d'enfance. le style est précis et les quelques envolées de l'auteure nous rappellent que Maya Angelou est avant tout poète. J'ai beaucoup aimé que malgré les épisodes parfois dure de son enfance,il n'y ait jamais de misérabilisme ou de jugement porté sur les personnages qui entourent la vie de cette petite fille noire élevée dans le sud des Etats-Unis.
Le récit global est très cohérent mais je regrette que chaque chapitre fonctionne presque comme une petite nouvelle, en se concentrant sur un événement marquant. Lorsqu'on finit un chapitre, on a presque l'impression d'avoir fini une histoire et je n'ai pas ressenti d'impatience à connaitre la suite.
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Plutôt méfiante usuellement envers les oeuvres à tendance auto-biographique, je me suis trouvée comme balayée de toutes mes craintes lorsque je me suis mise à lire ce roman.

Maya (Marguerite, Maïe, Rithie...) raconte ici son enfance avec une plume lucide et sans demie-mesure, décrivant les péripéties d'une jeune fille noire, expédiée par ses parents vers la bourgade de stamps, élevée avec son frère par sa grand mère "sévère, mais juste" et pétrie de religiosité, bref retour à St louis auprès de sa mère, viol tragique par son beau-père, découverte de la culpabilité, puis retour à stamps, ou la jeune fille se réfugie dans la littérature. Puis, la californie, l'adolescence, et le cycle se termine par .. La maternité, à 17 ans.

Etre une jeune femme, noire, née au début des années 30 dans le sud des états unis, faire le dur apprentissage du rejet, ne pas se résigner, et avancer malgré tout. Un combat sous-jacent qui va devenir de plus en plus présent dans la réflexion de notre héroïne

Récurrence de la référence au langage, l'écriture est fine, pertinente, cultivée, et nous offre de vrais moments de tendresse et d'émotion, d'humour (je n'ai pu m' empêcher d'éclater de rire en même temps que la narratrice lorsqu'elle relatait l'épisode de la messe et le "je t'ordonne de prêcher"). D'autres fois le ton se fait plus ironique, plus incisif.

Très belle découverte. Pour en savoir plus sur l'auteur je vous conseille un petit tour par ici: http://www.mayaangelou.com/
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Difficile aura été cette lecture. Dans ce livre, nous suivons la vie de l'auteure jusqu'à ses 17 ans. Une vie compliquée, difficile, et parfois semée d'embûches qui font froid dans le dos, pour ne pas en dire plus. Difficile mais agréable. Elle est de ces auteurs qui vous embarque avec eux. Ce livre est le premier tome de ses mémoires, au début du livre je ne suis pas certaines que j'en aurai lu plus. Au milieu du livre, je voulais arrêter sa lecture. A la fin, je me demande : et après ? C'est peut être ça la force de Maya Angelou, vous donner envie de lire même quand vous n'en avez pas l'envie.
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« Quelle horreur d'être noire et de n'avoir aucun contrôle sur ma vie. Quelle cruauté que d'être jeune et déjà dressée à rester assise en silence pour écouter des accusations portées contre ma race sans aucune chance de les repousser. »

Ce récit de Maya Angelou écrit à la fin des années 1960 relate toute son enfance traumatique et son parcours d'artiste et militante.

Ce fut une lecture émouvante. On est fasciné par ce destin de femme qui s'est battue toute sa vie pour une vie meilleure malgré les viols, le racisme et le rejet maternel.

La lecture puis l'écriture la sauveront.
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MargueriteAngelou était une femme multiple : auteure, poétesse, actrice et réalisatrice - pour ne citer que ces talents-là ! Cette artiste absolument complète, a su utiliser sa rage de vivre comme un tremplin. Noire dans une époque où les discriminations et la racisme faisaient rage, elle est une pionnière de la littérature afro américaine, et s'est battue pour trouver sa place.

Ce premier tome de son autobiographie frappe par sa puissance : on entend une voix assurée, fillette au commencement puis jeune fille ensuite. le regard qu'elle pose sur son enfance a gardé toute sa spontanéité : on rit franchement à certains passages tant Maya Angelou a gardé dans son écriture la fraicheur et la candeur de la petite fille qu'elle était ! Puis on suit avec passion la jeunesse tumultueuse de Marguerite, si savoureusement décrite !

Entre anecdotes piquantes et réflexions alertes et pertinentes sur leurs conditions de vie, on enchaîne les chapitres sans sourciller. Cette autobiographie nous fait entrer dans une famille en mouvance, des parents présents par intermittence , des traumatismes qui ont forgé son caractère et sa maturité précoce. On reste admiratifs de la détermination de cette jeune fille, et du talent mis pour retranscrire son vécu sans occulter l'importance du contexte et de l'époque.

C'est avec franchise et éloquence qu'elle témoigne de la difficulté et la douleur de subir la ségrégation raciale. le sujet, qui la touche à coeur, est parfaitement maitrisé et le rendu est impeccable. C'est un livre qui respire la fierté d'être Noir !

On y lit le quotidien des familles noires américaines des années 30 : une vie dure, éreintante et répétitive ; une vie qui laisse peu de place à l'ambition d'une vie meilleure. Cette grâce à leur foi chevillée au corps et qui leur donne des ailes qu'ils supportent cette chape de travail et la lourdeur des discriminations.

Observant cela, Maya nourrit son coeur de révolte dès son plus jeune âge. Et si petite elle subit cela avec parfois du détachement - la vie ne l'a pas épargnée - en grandissant c'est ce sentiment fort d'appartenance au peuple Noir, vivifiant, qui sera le moteur de ses combats !

Cette genèse de la vie de Maya Angelou se termine lorsqu'elle à 17 ans : c'est donc un teaser édifiant et passionnant qui nous donne envie de lire les autres livres autobiographiques qu'elle a écrit! Un livre admirable, qui donne envie de toujours garder la tête haute !


Lien : https://auxpetitespepites.fr
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C'est en écoutant Christiane Taubira dans une interview de Lorène Bastide dans son émission Lapoudre que j'ai découvert l'écrivaine américaine Maya Angelou. Et quelle découverte! Au-delà de l'émotion que peut susciter ce récit autobiographique, c'est autant une page de l'histoire des afro-américains qu'elle retrace dans ces pages écrites avec un humour aussi décapant que subtile qu'une ode aux femmes à travers les évocations de sa mère et de ses deux grands-mères. Un livre à emporter sur une île déserte.
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TW : viol, mention de lynchage et meurtres racistes, racisme, pédocriminalité, sexe, maltraitance d'enfants.

Cela faisait longtemps que je voulais découvrir les écrits de Maya Angelou, qu'il s'agisse de sa poésie ou de ses autobiographies. Et Je sais pourquoi l'oiseau chante en cage, le premier de ses récits autobiographiques, semblait être une très bonne porte d'entrée.

On y suit la vie et l'évolution de Maya de ses trois ans à ses dix-sept ans, mais le présenter ainsi ne présume en rien de toutes les aventures, positives et négatives, qu'elle a pu connaître et vivre en si peu d'années. Comme on peut le supposer, la grande majorité du récit tourne autour des relations familiales de Maya : des personnes qui l'entourent, l'éduquent ou l'accompagnent (pour le meilleur comme pour le pire) et là encore tout n'est pas simple. Tout commence dans l'Arkansas, dans le Sud des États-Unis dans les années 30, et la vie pour une petite fille noire à l'époque est loin d'être un long fleuve tranquille. Heureusement, sa famille a une position plutôt stable et confortable financièrement puisque sa grand-mère tient un magasin. Cela ne signifie pas pour autant que les Johnson vivent dans l'opulence, et le fait que la grand-mère soit très religieuse et pieuse a une place importante dans l'éducation qu'elle donne aux enfants : il s'agit de rester respectueux et humble devant Dieu à chaque instant, peu importe leur jeune âge.

Maya est très proche de son frère Bailey et ça fait chaud au coeur de lire à quel point iels se protègent l'un l'autre, ce qu'iels partagent ensemble et la rapidité avec laquelle iels peuvent remarquer que quelque chose ne va pas. Tous deux partagent un grand amour pour la littérature, et cette dernière a une place particulièrement importante dans le récit. À travers les livres que lit Maya bien sûr, mais aussi dans les échos qu'elle trouve et les comparaisons qu'elle fait entre sa vie et celles d'héroïnes ou de héros des romans qu'elle dévore.

Malheureusement, on voit aussi à quel point le racisme est ancré dans la société et à quel point les personnes noires l'intègrent : alors qu'elle n'est encore qu'une enfant, Maya se considère laide à cause de sa couleur de peau et de ses cheveux nappy ou crépus. Elle pense même que cela n'est qu'un mauvais rêve et qu'un jour elle se réveillera blanche aux yeux bleus et longs cheveux blonds et alors tout le monde sera en admiration devant sa beauté. Ce qui n'est pas sans rappeler L'oeil le plus bleu de Toni Morrison, écrit une année après Je sais pourquoi l'oiseau chante en cage.

On voit aussi tout le long du roman la différence de comportement et de traitement des personnes selon leur classe, et les différences entre le Nord et le Sud des États-Unis notamment. Maya et son frère découvrent ainsi un tout autre monde quand iels partent vivre chez leur père ou leur mère qui vivent séparément mais tou⋅te⋅s deux dans le Nord.

Malgré les nombreux traumatismes et dangers auxquels Maya est amenée à faire face, elle devient une adolescente endurcie qui refuse d'abandonner tant qu'elle n'a pas fait de son mieux pour obtenir ce qu'elle veut. Elle parvient ainsi à devenir la première femme noire (tandis qu'elle n'a que quinze ans) conductrice de cable cars à San Francisco.

Elle est une adolescente curieuse de tout qui adore apprendre de nouvelles choses, et pourtant on découvre à quel point elle ignore tout ce qui touche à la puberté et à la sexualité : tandis que son corps change et grandit, elle est persuadée que quelque chose de terrible est en train de lui arriver ou qu'elle a fait quelque chose de mal. Jusqu'à ce qu'elle se confie à sa mère et que cette dernière lui explique que c'est tout à fait normal. Mais cette ignorance persiste dans d'autres domaines comme l'existence de maladies sexuellement transmissible, comment on tombe enceinte ou encore à quoi correspond le fait d'être lesbienne.

Le tout est écrit avec une très belle plume, parfois utilisée pour décrire les choses crûment telle qu'elles sont sans tergiverser, et parfois pour expliquer avec beaucoup de poésie ce qui se passe dans la tête de Maya et autour d'elle.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Figure emblématique de la littérature afro-américaine, Maya Angelou, de son vrai nom Marguerite Johnson, a raconté le parcours exceptionnel qui était sa vie dans plusieurs volumes.

Publié en 1969, Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage est sa première autoiographie où elle explore des sujets propres à l'Amérique post-esclavagiste durant les années 30-40. Si la servitude est abolie, la ségrégation raciale, l'inégalité et l'absence de liberté sont encore d'usage courants.

Dans ce récit Maya Angelou raconte son enfance depuis l'âge de 3 ans, quand, leurs parents devant divorcer, elle est envoyée avec son frère Bailey depuis Saint Louis où ils étaient nés, à Stamps pour vivre chez Momma, une grande mère noire originaire du sud et ultra religieuse. Elle était également la seule noire de la ville détenant des terrains où vivent des blancs et un commerce alors que la plupart des hommes travaillaient dans les champs de cotons et les femmes étaient cuisinières ou femmes de ménage.

Ballottée en permanence entre l'Arkansas et la Californie, l'écrivaine met en relief certains épisodes ont marqué à jamais la vie d'une petite fille et forgé sa personnalité. Sans aucune présence patriarcale, plusieurs femmes ont influencé son parcours et contribué à révéler sa force de caractère et son militantisme. Abandon, viol, crise financière, humiliations, première noire à fréquenter une école privée et à travailler sur un tramway à San Francisco, sont toutes des situations qui ont façonné la vision de cette future activiste.

Dans un style fin, ironique et révolutionnaire, elle ouvre les portes devant la mémoire collective d'un peuple qui peine à appartenir à une nation d'entre les deux guerres où la haine raciale sévit encore et le combat de dignité et d'égalité est livré chaque jour.

Ses propos percutants et audacieux (en témoignent mes nombreuses notes sur pratiquement tous les chapitres) traduisent sa quête acharnée d'identité en tant que noire, en tant que femme, et en tant que femme noire.

Ce roman initiatique se ferme sur une Maya, maman à l'âge de dix-sept ans, ce qui donne vraiment envie de découvrir la vie de cette femme exceptionnelle à travers ses romans autobiographiques qui ont suivi.

Si le titre n'a pas de signification explicite à travers les 343 pages, il en retrouve dans la dédicace à son fils, Guy, et à tous ces grands oiseaux noirs prometteurs qui chantent dans leur cage, à mon sens, la chanson de la liberté et de l'égalité, comme dans l'Hymne National Noir, des droits qui leur ont été longtemps refusés.
Lien : http://myworldtoyou.com/wp/j..
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Gros coup de coeur pour Maya Angelou, que je découvre pour la première fois avec la lecture de Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage. Son récit est saisissant, j'ai été happée dès les premières pages !
Sa vie est palpitante, marquante et je suis ravie d'en découvrir un peu plus sur cette grande dame de l'histoire des États-Unis. Vous l'avez compris, je suis sous le charme de sa plume, qui est d'une justesse inouïe.

Dans ce livre, Maya Angelou nous raconte son enfance en Arkansas puis en Californie, de ses plus vieux souvenirs des années 30 jusqu'à ses 17 ans. Elle nous raconte sa vie avec son frère Bailey, avec lequel elle fut élevée par Momma, leur grand-mère paternelle. D'ailleurs, l'amour et l'admiration pour cette grand-mère forte, puissante et infaillible transparaît tout au long du récit. Ça m'a beaucoup touché !

Maya Angelou nous parle aussi de son lien à la lecture, une véritable force pour affronter les épreuves. Une leçon de vie qu'elle apprit grâce à
Mme Bertha Flowers, qui fut pour elle une recontre déterminante dans son éducation, une "première bouée de sauvetage" à un moment où elle était perdue.

Vers la fin du récit, on sent déjà toute l'abnégation de Maya Angelou, qui, avec entêtement et conviction, est parvenue à être la première noire receveuse embauchée par la compagnie des tramways de San Francisco ! J'ai tellement hâte de lire ses autres livres, de découvrir comment elle s'est construit par la suite.
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Début de son autobiographie où l'on découvre l'enfance et l'adolescence d'une petite fille Marguerite qui n'a pas encore acquis son diminutif Maya. Elle vit ballottée, tout d'abord chez sa grand mère dans le Sud ségrégationiste, puis ensuite à Saint Louis, puis ensuite chez ses parents à Los Angeles et San Francisco, , des retours dans le Sud. Ces un témoignage très prenant où nous la voyons évoluer dans son milieu noire très protégé. Mais elle est aussi confrontée au racisme très fort dès qu'elle quitte son environnement ou son quartier . Elle nous raconte la vie des noirs et toutes les violences qu'il subissent dans les états du sud et au Etat Unis d'Amérique à cette époque. Nous la voyons essayer de se révolter contre ces conditions de viequi leurs sont imposées par les blanc.
Le récit est militant et objectif. L'écriture est agréable à lire et dune grande fluidité. C'est une bonne analyse du racisme des États du sud et des États Unis dans les années 40 avec les violences et le mépris de la part de la communauté blanchequi ne reconnaît pas la liberté reconnue aux noirs.
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