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sur 952 notes
Autant le dire tout de suite : je n'ai pas accroché !
* les dialogues sont (trop) fréquents, et ils prennent beaucoup de place. Par ailleurs dans ces dialogues ont a souvent des répétitions de mots, censés représenter le langage parlé. Par exemple: «- Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre!... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu…»
La retranscription est parfois phonétique, et rend la lecture ardue (discussion avec la femme d'André, en accent allemand)
* Quant au fond... l'autrice a trouvé un thème actuel très porteur; l'inceste, qu'elle aborde dans plusieurs de ses livres. Elle en a fait son fonds de commerce !
L'inceste est pour elle ce que l'expérience de la mort imminente est à V. Musso...

J'ai tellement entendu parler de Christine Angot et des prix littéraires que j'ai voulu découvrir cette autrice, mais je n'ai vraiment pas été convaincu !
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J'ai adoré ce livre. Quelle puissance d'écriture !
Avec "Un amour impossible" Christine Angot fait de nouveau très fort. On a l'impression que chaque mot est pesé, et même ce qui n'est pas dit à du sens, comme chez Duras (et c'est un compliment pour moi).

Christine Angot explore dans ce roman autobiographique ce que représente pour elle sa mère, l'amour qu'elle lui porte et ce qu'il devient. C'est un texte où mère et fille renouent le fil de leur histoire. Mais le titre est surprenant car il est au singulier alors que chaque amour autour de cette relation fille-mère est impossible.

La fille c'est Christine surnommée bichette et la mère se nomme Rachel. Christine remonte le cours du temps jusqu'à la première rencontre de ses parents.
On apprend tout d'abord, qu'après ce qu'elle nomme « une rencontre inévitable », Christine va naitre d'un amour immense et pourtant impossible car traversé d'épreuves, d'intermittences, de malentendus parfois terribles.
Son père est un parisien de bonne famille, traducteur et érudit. Sa mère, une petite provinciale employée à la Sécurité sociale, issue d'une modeste famille juive. Rachel est éblouie par cet homme qui, portant, ne veut pas l'épouser et ne veut se soumettre à aucune loi car seule compte sa liberté. Rachel va accepter de faire un enfant avec cet homme-là qui ne l'accepte pas dans son monde, vu la différence sociale. C'est donc de cet amour et dans ce contexte particulier que naît Christine. Rachel sait quelle va devoir élever sa fille toute seule. Et l'amour immense entre la fille et la mère va se transformer avec l'âge jusqu'à ce que les deux femmes puissent évoquer ensemble le viol de Christine par son père et le déni de Rachel.

Christine Angot sait parfaitement mêler l'intime, le politique, le social dans cette histoire bouleversante.


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Je n'ai jamais lu Christine Angot. Je ne sais rien d'elle, « seulement » qu'elle a été victime de viol, un malheur qui, sans grand étonnement, « naturellement », l'a marqué profondément. Des éloges sur son dernier livre m'ont donné envie de découvrir ce qu'elle a écrit. Point de regret, ce « roman autobiographique » raconte avec efficacité une relation malheureuse entre deux personnes qui ne devaient jamais se rencontrer. Elle est juive d'une catégorie sociale que l'on dit défavorisée, il est catholique d'une classe très favorisée. Il se pense supérieur, elle intègre son infériorité. Il est froid, arrogant, méprisant, elle l'aime et accepte le peu qu'il lui donne. Entre eux, une enfant qui subit leur relation impossible; une fille, l'auteure, qui se perd, elle aussi, dans le mépris, qui en veut à sa mère comme on peut, nous, lui en vouloir. La jeune Christine est en effet détestable avec sa mère, cette mère qui agace aussi par sa faiblesse puisqu'elle permet à cet homme méprisable de faire ce qu'il veut en toute impunité. Les sentiments, les émotions bouillonent dans ce livre. C'est tantôt la bienveillance, tantôt la colère, l'agacement, l'énervement. C'est bien écrit, bien raconté, bien transmis. Je conseillerai.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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C'est mon amie Delphine qui m'a prêté Un amour impossible en même temps que D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan. Il s'agit d'un récit autobiographique, racontant la rencontre des parents de Christine, la relation fusionnelle entre la mère et la fille, les rares visites du père. Et l'inceste. Et l'après.

Ce n'est évidemment pas une lecture joyeuse, de détente, vers laquelle je serais spontanément allée. Mais je ne la regrette pas. Il faut parfois sortir de sa zone de confort, découvrir de nouveaux horizons.

Je n'avais jamais lu de roman de Christine Angot, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre. J'ai trouvé ce livre assez fort. L'auteure aborde le sujet avec une pudeur remarquable. Après avoir refermé le livre, l'histoire m'a hantée quelques jours, tout comme ce que j'avais découvert de la relation entre Christine et sa mère.

En résumé, j'ai aimé cet Amour impossible, mais ce n'est pas le genre d'histoires qui m'attire et que j'aime lire.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Je n'avais jamais lu de livre de cette auteure. C'est fou comme une enfance difficile, traumatisante , hors du commun peuvent faire naître des auteurs . Voyez de Vigan, Duroy mais aussi Beigbeder, E. Carrère,..
Pourquoi pas si ça les aide dans leur vie d'adulte...
En ce qui concerne Angot, c'est un récit que je ne suis pas prête d'oublier mais un seul livre d'elle me suffira. Son écriture ne m'a pas séduite.
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L'auteure y dit qu'écrire c'est dire ce qu'on vit ; ce qu'on vit à l'intérieur, ce magma bouleversant d'émotions ; traduire la matérialité sensorielle qui nous traverse, nous malaxe, nous façonne, nous structure. Écrire cela peut être, selon Angot, dire Je, qui peut ainsi tenter de dire Nous.
Ses propos m'incitent à dire (!), comme je me l'écrivais quelques jours avant d'écouter Angot : Écrire - Lire - Vivre - le même élan - La même densité structurante - La même évidence - La même impériosité - Ces trois actes alliés au partage avec ceux que j'aime - Chérir ces actes comme je chéris toutes les personnes qui, avec moi, tissent ma toile existentielle. Merci au formidable vecteur qu'est la parole pour partager avec d'autres.
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Amour impossible mais pas comme dans une romance, plutôt un amour improbable.
Le style d'écriture très haché et le rythme des phrases perturbent le lecteur. Dans une tentative d'objectivité, de neutralité, l'auteur raconte l'histoire de ses parents de son point de vue mais sans jamais s'ouvrir au lecteur sur ses sentiments. La première partie (l'histoire de sa mère avant sa naissance, la rencontre de ses parents, …) ,que Christine Angot n'a bien évidemment pas vécue, est narrée sur un ton très distancié. La deuxième partie raconte son enfance, la relation très fusionnelle et complice entre la fille et sa mère qui a tout fait pour que le lien père-fille ne soit pas totalement coupé. le ton est toujours distant pour l'observation par l'enfant devenue adulte de ce père pervers qui ne trouve de jouissance que dans la transgression répétée des normes sociales dans lesquelles son milieu l'a enfermé. On constate l'imitation, la répétition déguisée par la mère de la trajectoire de la grand-mère. Puis, après que son père l'ait reconnue, c'est le viol incestueux que la fille n'avoue pas directement à sa mère (par ailleurs, ce n'est pas le propos central de cet ouvrage). le ton change dans la troisième partie qui prend la forme d'un dialogue mère-fille, où la fille explique à la mère que le mépris social de Pierre, son père, pour Rachel, sa mère, est passé par le viol de sa fille, pour infliger une ultime humiliation perverse à Rachel. Inutile de dire que ce livre ne laisse pas indemne, qu'il fait mal, percute, blesse et choque, met mal à l'aise.
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Un roman qui semble autobiographique. Christine Angot reprend l'histoire d'amour entre ses parents, puis continue l'histoire pendant son enfance, son adolescence et sa vie adulte. La chronologie est parfois compliquée, à suivre. On sent une certaine violence, qui est confirmée par certains actes.

C'est une tranche de vie, racontée avec peu d'émotions. 
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Je me suis ennuyée pendant tout le livre, j'ai vraiment beaucoup de mal avec ce genre de livres nombrilistes qui servent de thérapie et qui dévoilent des souvenirs familiaux et des drames horribles. Ca me donne l'impression d'être une perverse voyeuse. Donc j'ai pas aimé revenir sur le passé de la mère de Christine, sa rencontre avec l'homme qui devait devenir le père de Christine et qui allait aussi commettre des viols répétés sur sa fille à partir du moment où ils reprennent contact. Je ferme le livre avec un goût immonde en bouche. C'est difficile d'émettre une critique sur ce livre, parce que ce qu'elle a vécu est affreux et dévastateur, et j'offre toute ma compassion, c'est atroce. Mais les 3/4 du livre m'ont ennuyé, et j'ai "apprécié" ma lecture sur la fin lorsqu'elle livre son analyse à sa mère de comment elle explique le geste de son père sur une analyse de système de classe.
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Christine Angot est un symptôme vivant. Elle est à la fois une personne intelligente, hyper sensible et qui cherche à se comprendre, à comprendre la vie, la sienne. Sortir des discours, exprimer ses perceptions. En cela, c'est quelqu'un qui sort un peu du lot et est intéressant. Mais, elle est un vrai symptôme de l'être humain nombriliste, qui ne pense au fond qu'à lui et qui se complait dans sa souffrance, ne se souciant pas de celle de l'autre. Même si il y aurait une prétention d'universel. Un symptôme de cet humain occidental contemporain qui au fond n'a pas souffert ou ne sait plus souffrir ou ne veut plus accepter souffrir... Un privilégié qui du coup peut parfois subir des sévices issues de frontières brutalement transgressées et... souffrir alors. Des souffrances créés, on dirait à cause d'un ennui profond, de peurs qui ne sont plus. S'amuser à se faire mal, s'amuser à se faire peur ? Rester dans son mal-être, le retourner dans tout les sens, et n'être jamais satisfait, toujours en contradiction, toujours en non. Telle est Christine Angot, tel est ce livre. Intéressant, touchant aussi (on n'est pas des monstres) mais... un symptôme.
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