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sur 654 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lou est un enfant "différent". Il est atteint de troubles du comportement qui s'approchent des troubles du spectre autistique : par exemple le besoin de courir pour maîtriser ses émotions. Quand sa grande soeur Paloma a quitté la maison, elle lui a dit qu'elle reviendrait vite le chercher. Mais les années se sont écoulées sans qu'elle revienne. Il vit donc seul avec sa mère Phénix, qui, même si elle prend soin de lui, a du mal à montrer son amour. Alors un jour, à l'aube de ses 17 ans, il décide de partir retrouver sa soeur en empruntant la voiture de sa mère. Mais il n'a pas le permis, roule à contre-sens sur une entrée d'autoroute et se retrouve devant un juge qui l'envoie passer des nuits en maison d'arrêt.

Enfermé, sans pouvoir courir, voilà une épreuve que sa mère et sa soeur savent intolérable pour Loup.

Et l'on va revenir en arrière, sur l'histoire de cette famille et les incompréhensions qui font que les enfants fuient le foyer.

D'abord les grands-parents de Loup, qui étaient si fières de leur fille. Une enfant maquillée, pomponnée, mise en avant. Un pantin qui va se révolter, prendre le nom de Phénix, s'habiller de noir, se tatouer et avoir un enfant rapidement.

Puis les relations entre Phénix et ses enfants, elle qui ne veut pas reproduire ce qu'elle a connu, ce trop plein d'attention, et qui s'occupe de ses enfants, en marge de la société, sans jamais leur exprimer d'amour.

Tout un panorama d'êtres sensibles mais qui ne savent pas communiquer entre-eux, qui n'ont pas les codes, et c'est finalement le coup de folie de Loup qui va rétablir les liens.

Un petit livre plein d'émotions et qui, pourtant, a du mal à me rester en mémoire.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Waouh ! J'ai clairement adoré le style, cette poésie, cette évidence quand rien ne l'est, cette étrangeté des non-dits, de ce qu'on peut deviner et de tout le reste qu'on ne saura pas. J'aurais bien voulu que ça ne s'arrête pas, bien aimé découvrir encore et encore ces personnages, Phoenix, Loup, Paloma, leur enfance, ce qui a poussé à ce basculement (oui, je sais, c'est dit, c'est expliqué, et pourtant j'ai l'impression que ce n'est pas "suffisant"), j'ai voulu les prendre par la main, ces personnages si singuliers et qui pourtant font tout pour nous tenir à distance, oui c'est fort, c'est incroyablement bien écrit et ça faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose qui provoque ça en moi!
Donc là, je vais aller commander d'autres livres de cette auteur !
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Écriture intime, écriture de femme, écriture forte, légère et profonde à la fois. Portraits peints à petites touches et bonheur possible à portée de main si l'un ou l'autre faisait un geste … Mais non, c'est à chacun de s'extirper de sa prison intérieure !

Une petite fille, idéale au yeux de ses parents et de la société, est brutalement et définitivement (?) détruite par une agression. L'auteure n'utilise pas le terme, mais le terrifiant tableau qu'elle fait du coup porté à l'enfant décrit un viol.

La soeur et le frère nés de cette enfant devenue femme sont eux-mêmes victimes des conséquences du traumatisme subi autrefois par leur mère : avant longtemps, rien ne sera plus sur le droit chemin dans cette famille. La soeur aînée s'enfuit et, dix ans plus tard, son frère, alors âgé de dix-sept ans et n'en pouvant plus de ne pas avoir de nouvelles de sa soeur, enfreint la loi pour la rejoindre. Il termine son périlleux voyage en prison.

Peut-on, malgré les drames familiaux et leurs conséquences inéluctables, communiquer entre parents et enfants ? le drame est-il toujours une double peine : par ce qu'il est et par la rupture qu'il induit ? Peut-on imaginer le bonheur malgré l'emprisonnement où le destin vous a conduit ?

le plaisir que m'a procuré la lecture de ce petit livre vient essentiellement de l'habileté de la restitution du récit. On ne commence pas par le début, on regarde comment la vie "nous joue des tours", on se dit que "plus tard" on repensera à ces faits-là, on devine les blocages, les non-dits et les silences (ce qui n'est pas la même chose).

Soudain, au milieu de l'histoire, survient un certain docteur Michel, seul, sans famille, dont l'attitude est fantasmée. Il n'a pas peur de regarder la vie et la mort en face. Soit. Mais je n'ai pas compris ce qu'il venait (ne pas) faire dans cette galère... puisque la femme qu'il est supposé aider accouche seule.

"Il était une fois un pays qui avait construit des prisons pour enfants" est la première phrase du livre. N'y a-t-il pas d'autres prisons dans lesquelles les événements subis et les coeurs durcis vous enferment tout aussi violemment ?

Il faut deviner et sentir le ciel, si calme, au-dessus du toit... Il faut croire possible la déclaration d'amour d'une mère pour son enfant, même des années après une rupture considérée comme définitive. Dis qu'as-tu fait, toi, de ta jeunesse ? Dis, qu'a-t-elle fait, ta jeunesse, de toi ?
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Un texte qui met du temps à démarrer, mais qui, sublimé par une construction scénaristique riche et intense, des personnages uniques et subtils, et une plume poétique à souhait, transmet aux lecteurs des émotions nouvelles, qui se prolongent bien après la lecture. 'Le ciel par-dessus le toit', par les thèmes, par ce qu'il est, ce qu'il représente, est une oeuvre définitivement à part, qui ne laissera personne indifférent, positivement ou négativement. Avons-nous seulement à faire à un roman, à une longue nouvelle, ou à un long poème ? A une expérience, pour sûr, mais la question reste légitime.
Lien : https://larbrealire.blogspot..
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Le ciel par-dessus le toit dont le titre fait référence à un célèbre poème de Verlaine est un roman court qui parfois prend des allures de contes, une histoire de famille ou silence rime avec fureur.

Natacha Appanah, d'une langue poétique et lumineuse nous raconte l'histoire d'une famille à la dérive au sein de laquelle l'amour et la haine se conjuguent en même temps. La voix douce et paisible de Natacha Appanah que j'ai rencontré en octobre a résonné en moi tout du long de la lecture du roman mais ne vous y trompez pas, c'est une histoire terrible que celle de Phénix qui fut une enfant auparavant baptisée Eliette, devenue mère de Paloma et de Loup. 



Loup est un adolescent étrange, il vit entre deux mondes, celui du réel et de la fiction. Il pense souvent à sa soeur qui lui avait promis de venir le chercher quand elle a quitté la maison 10 ans plus tôt et c'est pour la rejoindre qu'il commet une infraction qui le mènera dans un centre d'enfermement pour jeunes.

On s'attache aux personnages créés par l'auteure, chacun se débattant comme il peut pour sortir des traumatismes hérités de l'enfance. le lecteur plonge alternativement dans la mémoire des trois protagonistes au prénom aussi étrange (mais si bien choisis) que les liens qui les unissent. Tous ont en commun d'avoir eu une enfance fracassée et l'interrogation sur le poids de l'éducation des enfants est omniprésente.

Une histoire d'enfermements au pluriel : en prison, dans un corps, dans la solitude ou bien encore dans le mensonge pour ce roman qui bouscule.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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J'attendais avec une grande impatience de lire le nouveau roman de Nathacha Appanah.
Son roman Tropique de la violence étant l'un de mes romans préférés.

Dans ce nouvel ouvrage, le ciel par-dessus le toit, l'auteure nous embarque dans les tourments d'une histoire familiale.


C'est l'histoire de Loup, un garçon de 17 ans, emprisonné pour avoir commis un délit.
Il a été arrêté pour avoir conduit sans permis de conduire.
En fait, il a pris la voiture de sa mère pour rejoindre sa soeur qui dix ans auparavant lui avait murmuré :

« Je reviens te chercher très vite. »

Seulement elle n'est jamais revenue.


Et c'est à partir de cet acte désespéré et de son enfermement que le lecteur va remonter toute l'histoire de cette famille.



Les trois personnages, Loup, sa mère Phénix et sa soeur Paloma vont tour à tour se confier.
Une confession glaçante, bouleversante et captivante.


Des événements très marquants qui auront laissé à chacun des traces indélébiles.

ALORS,

Comment se construire quand on manque d'amour ?



C'est un récit qui pose des questions pertinentes, sur la transmission, sur les traumatismes et leus répercussions, sur les manquements quand l'histoire familiale influence notre vie.



Des personnages très touchants,
Éliette et sa détresse si flagrante,
Phénix et sa fragilité si déchirante,
Et Paloma et Loup s'aimant si fort.


C'est un conte moderne, poétique dont les mots sont vibrants d'amour non-dit et qui nous vont droit au coeur.

Il me faudra le relire une deuxième fois, pour capter encore plus, toute la beauté et la lumière de ce texte.

Quand l'amour est présent mais qu'il peine à sortir !

Quand un drame permet de renouer, de ressouder des êtres blessés, c'est juste très beau.

Un récit court, saisissant sur l'amour et sur le regard que l'on porte à ses proches.

Un hymne à la vie que je vous conseille de découvrir de cette rentrée littéraire.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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C'est l'un des romans encore en course pour le Goncourt 2019 (nous sommes le 6 octobre lorsque j'écris ces lignes) : le ciel par-dessus le toit, c'est le titre du nouveau livre de Natacha Appanah publié chez Gallimard. Lettres it be a lu ce texte et vous en livre sa critique dans les lignes qui suivent.

# La bande-annonce

« Sa mère et sa soeur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c'est maison d'arrêt mais qu'est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec oeilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu'entre les murs.

Elles imaginent ce que c'est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là. »

Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d'éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l'écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d'un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.

# L'avis de Lettres it be

Quelle est la responsabilité de la vie quand tout va de travers ? Que peut l'existence quand elle s'enferre à nous trahir ? Pour son retour en pleine rentrée littéraire 2019, Natacha Appanah revient avec un texte fort, bien ancré dans des thématiques précises qui ne s'effilochent pas au fil du récit. C'était un pari osé que de repartir dans une voie relativement proche de celle de Tropique de la violence, son précédent livre largement couronné par de multiples prix. Un pari réussi ?

Il y a dans le ciel par-dessus le toit quelque chose du Se trahir de Camille Espédite que l'on avait adoré chez Lettres it be. Cette description radicale de l'incarcération dans notre société contemporaine, cette fois à travers les yeux de Loup, un jeune homme en perdition volontaire. Il voulait fuir et mieux revenir, la voiture maternelle était sur son chemin, il avait les clés… Pour son nouveau livre, Natacha Appanah questionne la violence de l'incarcération vécue par la jeunesse. Qu'est-ce qui peut mener en prison ceux qui apprennent et deviennent des adultes ? En exergue, l'auteure ne manque pas de s'immiscer dans le quotidien de l'entourage, cette mère et cette soeur secouées par la tournure que vient de prendre la destinée de Loup.

Fort par son propos, le ciel par-dessus le toit résonne peut-être moins par sa forme. le texte manque peut-être de muscle pour bien faire percevoir la violence de ce qui est décrit. Point négatif ? Assurément pas : c'est aussi l'une des forces de Natacha Appanah que faire passer la grandeur de la violence dans des trous de souris, sur des coussins d'écriture. C'est aussi cela qu'on aime…

Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Phénix, une femme dépressive, a élevé seule ses deux enfants, une fille, Paloma, comme l'oiseau, pour lui donner des ailes et un garçon, Loup comme le prédateur, pour lui donner des griffes. Cette mère a traversé beaucoup d'épreuves dans sa vie et elle est empêchée dans son don d'amour pour ses enfants. Ces derniers le sentent et petit à petit s'éloignent de leur mère. Paloma a quitté sa mère à sa majorité et Loup qui fait une fugue au début du roman finit dans une maison d'arrêt pour mineur. le roman va alors s'écrire à rebours et s'intéresser grâce à des retours successifs dans le temps à l'histoire de Phénix, à l'éducation qu'elle a reçue de ses parents et à celle qu'elle a donnée à ses enfants. Sans trop dévoiler l'intrigue, on apprend que Phénix enfant s'appelait Éliette. Pourquoi ce changement de nom ? Pourquoi si peu d'amour pour ses enfants ? "Le ciel par-dessus le toit", petit clin d'oeil à Verlaine, est un roman déroutant, plein de douceur et de poésie, mais qu'on lit la boule au ventre. Nathacha Appanah y raconte la renaissance difficile d'une femme blessée et sa métamorphose, celle de la petite Éliette en Phénix, femme tatouée, d'une beauté à la fois glaciale et sauvage, indépendante et peu maternelle. Son fils, Loup, est un enfant lunaire, perché dans les étoiles, il ne résiste à la prison qu'avec la poésie, qu'en examinant ce qu'il y a dehors alors qu'il est dedans. Mais l'univers carcéral n'est pas le sujet du livre et il ne faut pas y chercher de cohérence avec le réel comme dans une fiction réaliste. le roman pose plutôt les questions du comment on est élevé, du comment on est aimé ou pas pour finir enfermer. C'est un roman sur l'avant-prison, sur l'héritage, sur l'éducation et sur les prisons que chacun porte en soi. Car on se rend compte que l'enfermement peut aussi se jouer à l'air libre et que les autres personnages du récit, bien que dehors, sont aussi enfermés dans leurs peurs, dans leurs angoisses, dans leur passé et même dans leurs rêves. Un roman troublant, d'une beauté tragique, sur les creux de l'existence.
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Quel est l impact de notre propre histoire sur celle de nos enfants?
Un texte ciselé, poétique, parfois brut.
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Un vers de Verlaine pour titre, un court roman pour dire de façon poétique et délicate la beauté de trois personnages cabossés par la vie, tout le talent de Natacha Appanah est là.
Loup,dix-sept ans, "le plus doux et le plus étrange des fils"est dans le fourgon des policiers, au volant sans permis, il a provoqué un accident.Il explique qu'il voulait aller voir Paloma, sa soeur, partie un jour de la maison en lui disant: "Je reviens tout de suite."Pourquoi Paloma n'est-elle pas revenue depuis 10 ans?Qui est Phénix,leur mère,celle qui autrefois se prénommait Eliette?
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