Dofus Monster, tome 1 : Le chêne mou

• « Dofus Monster, tome 1 : le Chêne Mou » de Crounchann, publié chez Ankama Editions.

• Aaaaah Ankama... C'est une grande histoire d'amour entre moi et cette entreprise. J'ai découvert Ankama, en même temps que mon frère, lorsque nous étions au collège et qu'on venait enfin d'avoir un ordinateur ; là nos amis de l'époque nous parle d'un jeu en ligne, massivement multijoueur et qui est français ! Cocorico ! Une fois qu'on s'est lancer dedans, on a directement accrochés, et depuis, on est toujours à proximité de ce qui se fait dans les locaux d'Ankama, que ce soit au niveau des jeux (Dofus, Wakfu, Wakfu les gardiens, Dofus Pets, Krosmaster arena..), des productions séries et films (Dofus le film, la série Wakfu, Les trésors de Kérubim..), leur jeux de sociétés ou encore leur production littéraire.

• C'est sur l'une de ses dernières que je vais me pencher aujourd'hui avec Dofus Monster, tome 1 : le Chêne Mou. Dofus Monster, c'est une série anthologique, chaque tome ayant pour protagoniste l'un des méchants ou monstres connus dans le jeu Dofus. Une tentative d'ajouter encore au lore déjà très vaste de l'univers du monde des douze. Et c'est plutôt réussi pour ce premier tome.

• Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est que l'on créer une vie propre à ce boss de donjon, que l'on se contentait de combattre pour dégoter ses trésors.. mais si l'on est comme moi, on prend le temps de s'arrêter pour se poser de simples questions : "Pourquoi le Chêne Mou a t-il cet aspect ? Pourquoi est-il là ?" , c'est ici que le manga entre en jeu.

• On s'attache beaucoup à ce personnage, qui subit le coup du sort par sa bonté désintéresser au début de notre aventure. La pauvre créature va payer très cher son acte de bravoure.. et l'on se demande vraiment pourquoi le sort s'acharne sur lui. Au fil de l'aventure il changera de caractère, conséquence de sa quasi-solitude, du rejet des autres arbres auquel il est sujet, de sa jalousie envers un jeune homme et de sa colère envers la jeune fille qu'il a sauvée.

• le côté tragique est accentuer par les malentendus entre le Chêne Mou et les habitants du village alentour, et surtout entre lui et sa protégée. N'aurait-il pas mieux valu lui avouer ce qu'il avait fait ? Ce qui avait provoqué son malheur au départ ? Pourquoi s'acharner dans ce silence, qui l'a conduit à perdre ce qu'il lui restait ? On se sent réellement désolé pour cet arbre..

• Les autres personnages sont issus de plusieurs classes de personnages jouables dans le jeu vidéo. Ils sont très attachants, avec des visages très sympathique, gardant ce côté mignon du jeu-vidéo d'origine. On y rencontre également Silvosse, maître des boutures, est le protecteur du mois de Flovor, un personnage connu de l'univers dofusien. Les créatures aperçu dans le manga sont toutes également issus du folklore du monde des douze, on y retrouve par exemple des marcassins, des chachas, des tofus ou encore des corbacs.

• Cette lecture fût un réel plaisir en tant que fan de la firme, et je pense pouvoir dire, sans me tromper, que cette oeuvre conviendra également à des néophytes.

Courte de 140 pages, la vie du Chêne Mou n'en est pas moins intéressante ! Monstre que l'on retrouve tant dans le MMORPG que dans la série Wakfu – même si pour le coup, on peut dire que c'est un caméo. C'est donc un très bon personnage pour commencer cette saga. Commençons très rapidement par la couverture. Elle est très belle et on y retrouve les éléments principaux, il est dommage par contre que le dessin ne recouvre pas l'entièreté de la couverture.

Entrons dans le vif du sujet, par l'intrigue et l'action. Après réflexion, nous avons finalement une intrigue efficace mais pas si originale qu'on pourrait le croire. On l'a déjà vu pas mal de fois une histoire avec une relation qui tourne mal. C'est efficace, mais il n'y a pas vraiment de prise de risques. Mais si on regarde d'un peu plus près, au niveau de l'action et de l'enchaînement des événements, on y voit déjà une plus grande originalité. Une action toujours vivante, intrigante sans longueur et qui se lit rapidement. À la limite, même, je regrette que ce Dofus Monster soit aussi court, je l'ai apprécié tout au long de ma lecture et ce monstre si charismatique, et son destin, mérite parfaitement cette histoire fantastique. Toutefois, je regrette quand même la fin de l'histoire puisqu'elle est un peu tirée par les cheveux. Finalement, Crounchann a fait monter tellement d'émotions que cette fin me semble soit tirée par les cheveux, soit il manquait des planches, soit il y a un manque d'explications – le troisième cas étant le plus probable. Donc de ce côté-là, je suis assez déçu mais finalement, ce n'est que le seul gros défaut que possède cette oeuvre.

Au niveau du dessin, de l'ambiance et des émotions. Eh bien je peux vous dire que même si ce livre est fait en papier, c'est un carton ! Bon, d'accord, les dessins ne valent pas ceux d'Ogrest, dessiné par Mig, mais je les trouve déjà mieux et plus complet que le premier double volume (et peut-être sa série en général) de Dofus manga. Les détails sont assez nombreux sans que l'on soit tenu de les regarder de près. Ce qui finit par m'amener à cette ambiance qui finalement s'inscrit dans le cadre du MMORPG Dofus mais pas vraiment. C'est-à-dire qu'un profane pourrait complètement s'immerger dans ce monde qu'il n'aurait aucune difficulté pour le comprendre, et qu'un pro-Dofus pourrait s'y immiscer, il serait assez déçu de ne pas avoir beaucoup de références, à part quelques classes de personnage et leurs attaques respectives ou des personnalités du monde. Néanmoins, tout ça nous procure beaucoup d'émotions, et c'est ce que je demande principalement aux mangas et aux animés ! C'est un chamboulement d'émotions, un labyrinthe même : la tristesse, la joie, la compassion, on finit par s'y perdre et c'est plaisant. Au point même qu'à la fin, on ne sait pas comment réagir, et c'est au lecteur de faire sa propre appréciation de l'histoire, je trouve ça génial !

Que dire des personnages, dans leur design autant que dans leur caractère ? Eh bien, nous n'avons pas tant de personnages principaux que ça. Commençons par eux. Feuille et le Chêne Mou, je dirais que ce sont les deux principaux, le reste étant secondaires. On a deux personnalités plutôt bien recherchés, au caractère bien trempé même si le Chêne Mou – complexe est-il – semble légèrement plus travaillé que Feuille, en même temps l'histoire est centrée sur ce personnage ! C'est d'ailleurs pour cette raison que nos émotions se concentrent essentiellement sur le Chêne Mou (abrévié par CM dans le jeu). Par contre, le nombre de personnages secondaires est assez important, peut-être trop même ? En tout cas, il y a des personnages qui nous sont présentés, je trouve illégitimement puisque leur rôle n'est pas assez développé dans l'histoire : je prendrais l'exemple de Touffe ou encore du sacrieur… C'est assez dommage… et encore, ce n'est pas le pire (CF la fin du manga) mais je ne vais pas vous spoiler. Heureusement, les actions s'opèrent toujours entre Feuille et le Chêne Mou, par conséquent nous n'avons pas ici un gros défaut.

Finalement, malgré une fin que l'on peut remettre en question, je ne regrette pas d'avoir acheté et lu ce manga qui contient une véritable histoire, une véritable légende que l'on retrouve dans d'autres formats tel que le jeu Dofus ou la série Wakfu. Courte mais efficace, cette histoire saura vous plaire, même si vous ne connaissez absolument pas cet univers, après tout c'est peut-être un moyen de vous immerger dedans, non ?
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J'avoue n'avoir pas été totalement par l'univers. On peut se demander pourquoi avoir choisi le format manga et non bd? Est-ce par rapport à l'impact économique qui force la quantité? L'idée d'un arbre qui prend un risque pour sauver une enfant est assez originale. A partir de là, le champ des possibles est assez vaste. Où va aller le dessinateur scénariste? Mais attention, il ne faut pas qu'il en dise trop s'il veut séduire le jeune lectorat, le pré-ado/ado. On trouve les personnages principaux, les lieux entre nature et ville avec les mystères dont une malédiction sans oublier son lot de méchants. Peut-on rééduquer les êtres méchants? On pourrait croire que oui au vu de la fin du tome. Dans la réalité, on sait pertinemment que ce n'est pas le cas. La suite va s'orienter forcément vers la malédiction qui a transformé des êtres humains en arbres sans racine. Pourquoi? Comment ce phénomène est possible? Aucun doute que les fans de Dofus et Wakfu apprécieront. Pour les autres comme moi, risque de rester sur leur fin. D'ailleurs, je ne poursuivrai pas la série.
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ce livre est bien pour ce qui aime l aventure