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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une belle surprise.
Il est difficile de décrire cette ambiance de montagne pendant l'estive ; le soleil brulant, les orages démentiels, la fatigue, la lente ascension, les animaux perdus, l'effort et le sentiment de liberté.
Et puis, bien sûr, la proximité des ours, leurs défenseurs, leurs détracteurs.
Ce roman est un hommage à la nature et à cet animal massif, intelligent et élégant mais aussi parfois brutal.
J'ai appris plein de chose le concernant : saviez-vous que la première cause de mortalité des oursons est l'infanticide par un mâle ?
On suit les protagonistes avec leur engagement, leur détermination, leurs convictions, leur courage, leurs rêves, leurs peurs et leur isolement.
L'écriture est dense, poétique et le rythme progressif est à l'image d'une excursion en montagne.
Un magnifique roman
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Trois personnages inoubliables. le décor pyrénéen, l'estive, la montagne, les villages…. Et puis l'Ours.
Le roman commence en 1902 avec Jules, jeune garçon des Pyrénées ariègeoises. Celui-ci part dans la montagne prélever un jeune ourson dans la tanière familiale. La description est grandiose. Revenu au village d'Arpiet, il pense pouvoir réaliser son rêve, quitter les Pyrénées et parcourir le monde avec son ours, tantôt guérisseur tantôt bête de foire.
Au fil du roman, Jules reviendra nous donner des nouvelles de son parcours autour du monde avec son ourse.
Le narratif principal se situera de nos jours autour de deux autres personnages : Gaspard et Alma.
Gaspard est revenu en Ariège avec sa femme et des deux filles. le retour à la terre. de nouveau il passera l'été là-haut dans la montagne avec ses bêtes, ses chiens et sa jument.
Alma est éthologue. Pour son métier elle a vécu auprès des ours en Alaska et en Asturies. Sa nouvelle mission est d'étudier l'adaptation des ours dans la montagne ariègeoise.
L'écriture de Clara Arnaud est à la hauteur de la beauté de la montagne et de la nature. On est au plus près de l'estive, de la transhumance, de la vie des brebis. La rosée nous enveloppe tout comme le brouillard sur le Mont Calme. Les bruissements nous surprennent au détour d'une page. On est heureux d'être encabané quand l'orage se déchaine. On est dans les pas d'Alma au plus près de la vie des plantigrades. La vie, les saisons, les dangers, la mort animale ou humaine.
Tout pourrait être pour le mieux dans cette nature mais les peurs ancestrales et actuelles des humains prennent parfois le dessus. L'ours reste un fauteur de trouble, un mangeur de brebis. Il est pourtant dans son milieu, dans sa tanière. Est-il possible d'envisager une cohabitation entre l'homme et l'animal ?
L'auteur ne prend pas partie mais explore toutes les pistes. Les regards différents de Gaspard et d'Alma se répondent et proposent une réflexion profonde sur le rapport au sauvage.
On ressort de ce livre avec un surplus de vie, d'émotion, un besoin d'arpenter la montagne, de respecter les bergers, l'estive et les ours.
La montagne, les brebis, l'ours, les hommes est un fil d'ariane que nous rappelle Clara Arnaud. Gaspard vit dans l'ancienne maison de Jules, le montreur d'Ours.
Clara Arnaud termine son roman pars les vers d'Hovhannés Chiraz :
Nous étions en paix comme une montagne
Vous êtes venus comme des vents fous
Nous avons fait front comme nos montagnes
Vous avez hurlé comme les vents fous
Eternels nous sommes comme nos montagnes
Et vous passerez comme des vents fous.
Belle réflexion qui ferme ce magnifique roman.
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Ce roman est à la fois une merveilleuse incursion dans les Pyrénées, et une profonde réflexion sur notre place parmi tout " le vivant". le rapport de l'homme à l'animal est questionné tout au long de cette histoire et tout particulièrement par le biais de l'ours.
Bien plus qu'une romance idéalisée sur la vie pastorale, Clara Arnaud nous invite à partager le quotidien de Gaspard le temps d'une estive. Cette vie de berger avec ses moments de pure beauté dans un paysage grandiose, loin du fracas de la vie des hommes, mais aussi sa rudesse, la fatigue des nuits blanches, la vigilance toujours imposée pour protéger les troupeaux, la peur de ne pas réussir à faire face aux multiples dangers dont l'ours. Cet ours réintroduit dans les Pyrénées et qui est source de tension avec trop souvent l'absence de nuance dans les discussions : il faut choisir son camp, pour ou contre!.
Gaspard, même s'il maudit l'ourse qui fait tant parler d'elle,lorsqu'elle dévore l'une de ses bêtes, ne s'inscrit pas dans ce manichéisme. Il a appris avec Jean,le vieux berger qui l'a formé que la mort fait partie de la montagne et que son équilibre tient à ce couple vie/ mort quelque soit la douleur légitime qu'il engendre.
Alma est ethologue,son désir est de convaincre par ses recherches, de l'équilibre naturel qur l'ours apporte par sa présence et qu'en le connaissant mieux, il sera possible d'apporter des réponses en faveur d'une cohabitation. Sa mission s'affronte autant aux pressions politiques qui imposent des délais de résultats en contradiction totale avec le rythme de la nature, qu'à la violence des opposants à l'ours.
Parce qu' Alma et Gaspard ne sont pas des enfants du pays et qu'ils sont bardés de diplômes, Clara Arnaud aborde aussi dans ce récit, le nouveau paradigme d'un monde rural qui change et dont les nouveaux acteurs doivent lutter pour se faire accepter mais aussi rester humbles pour intégrer le savoir des anciens.
Un peu comme un rappel nécessaire du mythe qui a toujours entouré l'ours, et de la volonté de l'homme de dompter le sauvage, on suit en parallèle de l'histoire, celle de Jules à la fin du 19ème siècle, gamin des Pyrénées devenu montreur d'ours et mort à New-York en 1902.
J'ai tout de suite été captivée par cette histoire,sa richesse et la belle écriture de cette auteure que je ne connaissais pas. Ses personnages sont très attachants car elle en fait un portrait psychologique très fin qui permet une " multi- identification" très facilement.
Deuxième coup de coeur de ce début d'année !
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Quel beau coup de coeur!
Pour qui a vu passer la transhumance vers l'estive d'une marée blanche encadrée d'hommes et de chiens, l'immersion dans ce formidable livre est assurément aisée.

Clara Arnaud offre un roman puissant et très documenté, autant sur le travail pastoral que sur le contexte de réintroduction de l'ours, dans les Pyrénées ariégeoises, interrogeant la dualité de la ruralité et de l'écologie.

A travers le quotidien d'un berger confronté aux dangers d'un animal prédateur et d'une ethnologue passionnée par la compréhension de l'animal, ce sont deux réalités qui s'opposent, se rejoignant néanmoins dans l'amour de la nature et de la vie sauvage, entre introspection et solitude.

Quant au jeune montreur d'ours, petit métier qui fit florès dans les siècles passés, l'intimité de l'homme et de l'animal met le doigt sur les limites de la domestication et de l'évolution des mentalités concernant le vivant.

Plus largement, le livre pose question sur la responsabilité humaine face au règne animal, la disparition des espèces et de leur espace de vie. Loin des discours formatés, cette randonnée montagnarde interpelle avec talents de narration et d'écriture
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Comment ne pas entendre comme une heureuse résonnance entre ce roman et Croire aux fauves de Nastassja Martin, lu récemment?
Les deux auteures sont de grandes voyageuses dont les voix me semblent très proches, toutes les deux proposent un nouveau regard sur la nature et le sauvage, apaisé, curieux et sensuel.
Dans les Pyrénées et au-delà, la réintroduction de l'ours entraîne de nombreuses tensions autant du côté des bergers,éleveurs et villageois que des chercheurs, écolo et chasseurs. Il n'y a qu'à lire régulièrement les journaux locaux pour s'en rendre compte. C'est au coeur de ce conflit que Gaspard, longtemps exilé de ses Pyrénées, revient pour faire les estives et vit un drame au pied des sommets.
De sont côté, après des recherches en Alaska, Alma fuit une rupture douloureuse pour rejoindre le Centre National pour la diversité. Sa mission: comprendre le comportement du plantigrade et apaiser les relations entre l'animal et l'homme.
Le roman n'est pas là pour apporter une solution mais plutôt pour nous réconcilier avec une nature depuis trop longtemps perdue de vue, avec laquelle on ne vit plus que de loin. Les paysages, comme les personnages, sont âpres, soumis aux saisons et aux changements, changement climatique, changements de moeurs.
J'ai adoré me laisser aller dans les descriptions ainsi que les méditations de Gaspard, je suis heureuse également de découvrir une nouvelle grande auteure et je recommande chaleureusement cette lecture magnifique.

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Les Pyrénées centrales sont le domaine de l'ours brun, réintroduit il y a quelques décennies et qui s'y est développé. Une région encore assez sauvage, dès qu'on y prend de l'altitude. C'est là que Gaspard, jeune berger, va monter pour la quatrième fois pour l'estive avec plusieurs chiens et huit cent quarante brebis. C'est aussi dans ce décor qu'Alma vient étudier le comportement des ours. L'éthologie animale est son domaine, et elle compte bien apporter là un peu de ce qu'elle a appris en Alaska ou dans les Asturies. Entre la montée dans les pâturages d'altitude et la redescente, leurs chemins vont parfois se croiser, ou croiser ceux d'une ourse avec ses deux petits.
Par courts chapitres, alterne l'histoire d'un des derniers montreurs d'ours, les Ariégeois étant réputés dans le monde entier à la fin du XIXème siècle et au début du XXème dans ce domaine de l'exhibition avec des ours.

C'est donc en deux époques, pas traitées de façon égale, car la majeure partie se situe en 2022, que l'autrice s'emploie à montrer le rapport de l'homme au vivant, ou plutôt au monde sauvage. L'histoire avance au rythme de la quête de l'ours et avec la crainte d'un drame comme il s'en est passé la saison précédente, ce que l'on découvre progressivement. La tension va en augmentant sensiblement, portée par une très belle écriture. J'ai beaucoup aimé les descriptions de nature, les sensations produites par l'altitude, par l'isolement, par la météo capricieuse, par la présence des animaux, sauvages ou domestiques. A propos de l'écriture, j'ai apprécié l'emploi judicieux des mots par le narrateur, selon l'époque décrite.
J'ai pensé à Giono, peut-être parce que je venais de lire l'un de ses romans, alors que je n'ai pas l'impression de penser à lui à chaque fois qu'un roman laisse une grande place à la nature… Il y a un peu aussi de « Entre fauves », le polar de Colin Niel, dans ce roman, avec moins de suspense et plus de poésie, et avec, dans les deux cas, un solide fond scientifique.
Je laisserai découvrir à ceux qui se lanceront dans cette lecture d'où vient le très beau titre de ce roman que je recommande chaleureusement. Il devrait se faire une belle place parmi ceux qui traitent du monde sauvage.
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Voici un roman à l'ambiance montagnarde.
Hêtraies sapinières, pâturages, rivières, lacs et torrents, falaises et vallées.
Direction les montagnes pyrénéennes !
Un lieu de vie rythmé par les éléments. Absolument immersif. Animal, végétal, minéral.
Dès le début du roman, l'ours suscite la fascination et l'admiration, j'ai tout de suite été touchée.

Je découvre l'autrice, son style où la poésie se mêle à la violence, à la puissance des lois de la nature pleine de beauté sauvage et en danger.

« Parce qu'ici vie et mort, joie et peine, ciel et terre, douceur et violence se côtoient ; parce qu'il s'y fond et s'y efface, s'y sent vivant, il s'accroche à ce bout de montagne ».
Le temps d'une estive, elle nous offre une plongée dans la vie pastorale actuelle.

Un paysage dans la brume… Des sapins s'élevant à flanc de montagne jusqu'à une nappe de nuages d'où planent quelques oiseaux…
Du gris, anthracite, bleu orage, et quelques percées lumineuses dans les arbres…
Quelle belle couverture avec un titre ô combien poétique !

J'ai trouvé à cette lecture un esprit authentique, brut, sans sensiblerie mais poétique et fascinant.
Ce fût une incursion dans le monde des bergers au quotidien calé par la terre et le ciel, empreint de traditions et de labeur, fait de transmissions de la connaissance de la montagne et des bêtes.
« On était ici aux marges d'un montant et au début d'un autre, que ne gouvernaient pas seulement les lois humaines. Ceux qui le peuplaient étaient des êtres de lisière ».

C'est un roman choral, éblouissant, au coeur de la montagne dominante et avec la présence de l'ourse, vieille âme de ces lieux…
*
Fin XIXème, une vallée des Pyrénées centrales, un jeune garçon, Jules, aspire à une vie de saltimbanque, il rêve de partir en Amérique en tant que montreur d'ours…
De nos jours, Gaspard est un berger pyrénéen ; un tragique accident, survenu là-haut, occupe toujours ses pensées, il se prépare à remonter en estive avec ses brebis.
Alma est une jeune éthologue, elle étudie le comportement des ours depuis leur réintroduction dans la région. Dans la vallée, la simple évocation de l'ours fait polémique, éveille des sentiments ambivalents, fascination et peurs ancestrales…
Tous deux mêlent leur existence à celle des bêtes et l'histoire de Jules vient résonner avec la leur.

L'autrice s'attache aux rapports de l'homme à l'animal, elle alerte aussi sur un écosystème en danger. Pour autant, elle ne verse jamais dans le manichéisme ni ton moralisateur.
Elle appelle à la réflexion, permettre aux bergers de continuer à exercer leur métier, et savoir composer avec la présence des animaux comme les ours, (j'ai pensé aussi aux loups), dans le respect de la préservation de l'environnement, prenant conscience des espèces en danger ou en voie de disparition.

Une belle découverte !



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C'est un décor qui marque les corps, les façonne au rythme des dénivelés et des marches vers les plateaux d'estive. Un décor grandiose qui habite les esprits, de ses silences et de ses bruits qui relient au sauvage. Une nature toute puissante que l'homme voudrait dompter, habiter, dominer. Dans ce décor évoluent Gaspard, berger revenu dans ses Pyrénées natales après une tentative d'échappée et Alma, éthologue du Centre national pour la biodiversité, spécialiste du comportement des ours. Ces derniers ont été réintroduits après avoir été chassés, enlevés parfois pour servir d'animaux de foire au 19ème siècle. Gaspard doit composer, partager, vivre avec tout en protégeant le troupeau et en affrontant ses peurs. Alma s'attache à observer, étudier pour mieux comprendre, elle rêve d'une cohabitation apaisée, basée sur une meilleure connaissance. le chemin est encore long car rien n'est simple, on s'en doute entre éleveurs, biologistes, partisans du retour des ours dans leur habitat naturel et tenants des intérêts économiques, alors que chaque incident ou drame ravive les tensions.

Avec ce formidable roman, Clara Arnaud nous immerge au coeur de la nature et des enjeux de vie et de mort d'un territoire. Elle offre des pages sublimes qui interrogent notre rapport au sauvage, nous fait ressentir toutes les forces du lieu sans jamais nier la violence inhérente aux lois du vivant. La complexité est partout, sous la peau des personnages confrontés sans cesse à des pensées et situations antagonistes, dans l'orchestration du fil narratif qui entremêle les histoires et les époques sans jamais perdre le nord. Loin du roman à thèse, l'auteure explore toutes les facettes du vivant et toutes ses dimensions dans un corps à corps presque animal entre les hommes leur environnement. L'écriture est somptueuse, aussi souple que les gambades d'un bouquetin sur la roche, elle sert autant les sensations que l'intelligence du propos. Ce souffle m'a emportée très loin, les émotions se sont succédé, j'ai été très impressionnée par la profondeur et l'éclat de cette prose qui s'accroche à l'esprit comme ces vents fous qui traversent les pages.

N'ayons pas peur des mots, cet immense bonheur de lecture est un véritable coup de coeur.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'ai été très agréablement surprise par le second roman de C.Arnaud, c'est une symphonie pastorale qui a comme pivot l'OURS.
Hormis la « bête », trois personnages illustrent ce roman, Gaspard,berger, natif des montagnes ariégeoises qui va entamer sa cinquième saison d'estive , quitter sa famille pour une solitude choisie certes , avec un sentiment de peur suite à la mort d'une bergère l'année précédente à cause d'une ourse dit-on.
Alma, docteur en biologie comportementale animale qui ne pense qu'à une cohabitation calme entre l ‘ours et l'homme.
Et en fil rouge l'histoire de Jules, montrer d'ours au début du XXsiècle, parti faire fortune avec son ourse aux Etats Unis .
Une bien belle lecture .
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Cette nuit, j'ai rêvé de la Negra. de son pas nonchalant, elle arpentait les dévers vertigineux des pentes pyrénéennes. Derrière elle, son ourson fouaillait malhabilement la terre pour se gaver de larves...
Mon rêve était paisible. le grand fauve et son petit étaient à leur place, faisant corps avec un milieu qu'ils habitaient depuis toujours.
Excusez cette digression onirique qui a pourtant tout à voir avec le roman de Clara Arnaud, écrivaine voyageuse, baroudeuse en terres sauvages et géographe.
Dans son dernier ouvrage, il est question de la "guerre de l'ours" qui agite depuis les années 90 villages et hameaux des montagnes ariégeoises.
Depuis la réintroduction du grand fauve dans ces années là, deux clans s'affrontent. le plantigrade est le fer de lance de querelles n'ayant pas toutes à voir avec lui.
Encore un peu protégée d'une anthropisation galopante, la région a pourtant vu débarquer tout un peuple de néo ruraux. Adeptes de la décroissance, écolos convaincus ou urbains épuisés.
Et puis, voilà l'ours Slovène qui arrive après un siècle de sérénité pastorale...
C'est dans ce contexte haut en verbe que l'auteure arrime ses personnages. Alma, éthologue fascinée par l'ours, et Gaspard, berger reconverti dont c'est encore les premières estives.
Magistrale dans ses descriptions minutieuses et amoureuses de la faune et la flore de la région, l'auteure interroge la place du "sauvage", de ce qui résiste de poésie et de naturel dans les interstices de notre civilisation.
Certes, l'ours prélève chaque année son lot de brebis. Faut-il s'en offusquer ou dire avec Jean, le vieux berger, "qu'il ne s'agit pas d'être pour ou contre les prédateurs. On n'est pas contre l'orage, que je sache?"
La question est centrale. Veut-on une terre expurgée de ses dangers, aseptisée, ou d'une terre qui harmonise la cohabitation dans un ballet mouvant, parfois hostile, de tout un peuple du vivant qui compose un écosystème ?
Les espèces s'éteignent à marche forcée. Les extinctions se comptent par milliers.
Climat, anthropisation, recherche de profits, les causes foisonnent et Noé se ronge les ongles.
Libre à chacun de se forger son opinion armé des connaissances nécessaires. Ce livre y contribue et ancre le débat d'une plume aussi érudite que poétique.
J'ai enlevé une demi étoile en dépit de ce panégyrique sincère, perturbée par la troublante ressemblance de ce roman avec celui de Maylis Adhemar, paru l'année dernière "la grande ourse".
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