Les aventures de Buck Danny, tome 1 : Sabre sur la Corée

Buck Danny est envoyé en Corée avec ses acolytes Tumbler et Tuckson alors que la Guerre Froide bat son plein, et où les Soviétiques et leur redoutable MIG-15 prennent lentement le contrôle du ciel. le meilleur as de l'aviation russe, Korsakov, qui a un compte à régler avec Buck, sait que son appareil domine légèrement les Sabres américains et entend bien l'emporter sur son rival. L'espionnage tient une nouvelle fois une place importante, et il va falloir découvrir qui transmet des messages la nuit depuis le porte-avion de Buck, et surtout ne pas survoler l'espace aérien chinois pour éviter un grave incident diplomatique...
Le crayon ayant changé de main (et d'époque), le dessin est plus coloré, plus "vivant" sans réduire pour autant la qualité de la série jusqu'ici, les scènes aériennes sont toujours aussi réussies, les personnages tiennent l'histoire et il me tarde de lire la suite...

C'est risqué Korsakoff !

D'emblée, nous voici transportés au ciel que transpercent les Sabre de type E que Buck, Sonny et Jerry, testent avant une éventuelle production en série.

Si les prototypes donnent satisfaction, ils restent encore en dessous des Mig 15 que l'URSS met à disposition des Nord-coréens. Tanguck et Laverdy sont donc envoyés en Corée pour poursuivre les essais en configuration de combat réel.

Mais le Petit Père des Peuples a des espions partout et pour garder la maîtrise du ciel, il décide d'envoyer sur le théâtre des opérations, ses meilleurs éléments zélés. En secret bien sûr, les Soviétiques ne voulant pas apparaître officiellement.

A la tête de ces volants rouges, on trouve le colonel Korsakoff, un as de la chasse aérienne à l'ambition démesurée. Pour devenir un héros, il se met en tête d'abattre le meilleur pilote américain du moment : Maver...Buck Danny.
Danny/le Rouge. le duel s'annonce sanglant !

A priori, c'est le type même de la vraie mauvaise idée. Les reprises de séries mythiques donnent rarement de bons résultats et là, faire revivre Buck Danny soixante-sept ans après ses débuts, semblait destiné à creuser ce sillon.

Surprise : ça tient la route (si on peut dire) et si on n'atteint pas le niveau du tandem Charlier/Hubinon, on s'en approche.

Les éditions Zéphyr ont eu la bonne idée de lancer cette collection «  Classic » dont la vocation est de se glisser dans les interstices laissés par le duo sus-nommé. Au cas présent, l'action se déroule donc juste après "Ciel de Corée" publié en 1954. Malin !

Les Rouges sont méchants, les Américains sont braves et ont la mâchoire carrée, les Chinois petits rusés et cruels...S'il y en avait, les Italiens seraient voleurs et les Français...euh, non, pas les Français.

Dans ce 1er volume, Buck Danny est présent, mais c'est surtout Sonny Tuckson qui se distingue. Par ses habituelles gaffes bien sûr, aussi bien en voiture qu'en avion, mais aussi par son sens du pilotage et on appréciera le tête-à-cul qui lui permet de sauver un de ses camarades.

Le trait de Jean-Michel Arroyo ne possède pas la finesse de celui d'Hubinon, mais il est solide (en dehors de quelques mains peu crédibles morphologiquement) et modernise la série. le scénario de Frédric Zumbiehl ne révolutionne pas la BD, mais il s'inscrit bien dans le projet de continuum. C'est du "à la manière de".

L'histoire est à suivre, ce qui est logique puisqu'en Corée, encore et encore, c'est que le début... (désolé)

Je n'ai jamais été un inconditionnel de Buck Danny. Cependant, on peut être admiratif quant à la durée de cette série depuis 1947. Je pensais un peu naïvement que cette nouvelle version remettrait les vieux héros au goût du jour un peu comme ce qui s'est passé sur la série des Alix.

Cependant, ce ne fut pas vraiment le cas. En effet, les auteurs ont respecté une charte et des codes à l'ancienne. Cela colle en effet avec le schéma type de la vieille bd d'antan. Pourtant, on sait que sur ce créneau de l'aviation, des auteurs comme Romain Hugault ont fait des merveilles.

Ces deux premiers albums se laissent lire. On sent cependant que Buck Danny est un peu en retrait car on lui préfère Sonny Tuckson, le faire-valoir divertissant de la série originelle. Buck est toujours aussi propre et carré. C'est le Tintin de l'aviation.

Une série qui plaira certainement aux fans de la première heure mais qui aura sans doute du mal à séduire un public plus jeune.

Le défi n'était pas mince mais il est relevé haut la main : moi qui lis la série depuis 30 ans (!), j'attends toujours avec une certaine impatience mêlée d'inquiétude la sortie d'un nouvel album. Les dernières parutions avaient mêlé le bon et le moins bon et j'ai été surpris de découvrir en librairie (tant qu'elles existent encore !) un album dont je n'avais pas entendu parler et qui a tout de suite accroché mon regard : cette aventure se déroulant durant la guerre de Corée était pour le moins inattendue.
A la lecture, j'ai été complètement emballé : les caractéristiques, tant graphiques que psychologiques des personnages sont dans la droite ligne des albums "historiques". Et l'intrigue reprend elle aussi les codes de la série au point qu'un lecteur non averti pourrait tout à fait lire "Sabre sur la Corée" après "Avions sans pilotes" sans percevoir de rupture et tout en restant captivé par une histoire inédite.
Malgré le rythme effréné de production de Frédéric Zumbiehl dans le domaine de la Bande Dessinée d'aviation, j'espère que l'avenir confirmera qu'il a su reformer avec Jean-Michel Arroyo un duo à la hauteur du tandem Charlier/Hubinon. Vivement le prochain "Buck Danny Classic" !

Pas mal des séries mythiques de la BS Franco-Belge ont eu droit à des reprises ces dernières années, avec plus ou moins de réussite, et bien souvent dictées hélas plus par l'appât du gain que par une réelle démarche artistique et volonté d'hommage. Ce nouvel album de Buck Danny se place clairement dans le second cas de figure, à savoir un désir de faire revivre les héros de Charlier, Hubinon et Troisfontaines non pas en continuant la saga mais en se penchant plutôt sur des périodes laissées plus ou moins dans l'ombre de la série. C'est donc juste après Ciel de Corée que se déroule l'intrigue de ce Sabre sur la Corée (rien que le titre déjà est très raccord), où Buck et ses deux camarades sont envoyés en Corée pour tester les nouveaux prototypes d'avion. Mais les Russes vont s'inviter dans la partie. Outre la partie graphique qui relève le gant de la continuité sans faillir, j'y ai beaucoup retrouvé l'ambiance des quelques aventures que j'ai lues du célèbre pilote: ancrage historique réaliste, descriptions détaillées de l'arsenal, suspense et esprit d'aventure et évidement humour potache de la part de Sonny. Nul doute que les éditions Zéphyr vont procurer là un immense plaisir aux fans de la première heure et probablement attirer un nouveau public vers Buck Danny.
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