Etats-Unis, université de Verona.
Chip Arnold, entraineur de l'équipe de football de l'université, mène une vie monotone entre son job, ses sorties au pub local avec son assistant Lenny et sa liaison sans passion avec Lynn, professeur de littérature.
Foster Lewis, ami d'enfance de Lynn, vient d'accepter le poste d'aumônier de l'université suite à la trahison de son petit-ami de longue date, Barry, celui-ci ayant préféré les charmes de leur nouveau voisin un jeune Amish de 19 ans.
Jason Jordan et Brad Park, étudiants et membre de l'équipe de foot, sont amis d'enfance, Brad est l'élément turbulent et farceur du duo tandis que Jason est plus calme et pondéré. Ils sentent bien que quelque chose de plus qu'une très forte amitié les rapproche mais ils n'ont jamais eu le courage d'approfondir ce lien.
Le rangement de bancs à l'intérieur de la chapelle va être l'occasion pour Chip de rencontrer Trevor et de sentir une attraction très forte envers lui. Sa relation avec Lynn étant mise en pause d'un commun accord, et après une brève aventure avec la mère de l'un de ses élèves, il décide de céder à son attirance et invite Trevor à un rendez-vous.
A partir de là, nous allons assister à une valse hésitation, Trevor, ouvertement gay, se posant finalement beaucoup plus de questions que Chip, assez caricatural du sportif qui fonce sans réfléchir. Lynn venant ajouter un élément perturbateur dans cette petite histoire, un bref retour de l'ex volage ne venant absolument rien apporter, et tout va bien sûr finir par s'arranger dans le meilleur des mondes.
En parallèle, nous suivons aussi la prise de conscience des deux adolescents, beaucoup plus touchants et intéressants, Trevor et Chip ayant le charisme d'une huitre, que le couple principal.
Tout ça se passe bien sûr dans une université très gay-friendly, ou les quelques remarques lancées sur un ton humoristique sont aussitôt taclées par les différents protagonistes, mention spéciale pour Katie Hammond, l'entraîneur de course féminine et le président de l'Université de Verona, Wendell Hall.
En bref, une histoire ordinaire de gayforyou et de coming-out adolescents somme toute assez banale, avec quelques pointes d'humour qui laissent le regret de ce qui aurait pu être un roman très drôle si, justement, l'humour et la caricature avaient été poussés plus loin.
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— Mais, sérieusement, reprit Chip en montrant ce qu’il restait de son muffin, les muffins, c’est génial.
— Je suis d’accord. À cent pour cent, dit Foster. Pareil pour les trous de donuts.
C’est à ce moment-là, alors qu’il s’étouffait avec une pépite de chocolat, que Chip sut qu’il était amoureux.
— Je n’ai pas beaucoup voyagé.
Foster avait toujours détesté ce détail de sa vie.
— Je n’ai vu que des murs. J’ai vu toutes sortes de murs. Les murs du séminaire, les murs de ma chambre, des murs invisibles. Les murs ne sont franchement pas intéressants.
— Je m’appelle Brad Park, et voici Jason Jordan, et nous sommes gays.
Ceux qui se trouvaient dans la pièce l’observèrent avec amusement.
— Seigneur, Brad, dit Jason. On n’est pas aux Alcooliques Anonymes.