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Quelle déception...Pourtant le livre avait tout pour me plaire.
Une intrigue un peu farfelue voir absurde. La couverture du livre qui me rappelle les comics. Un titre accrocheur, même si des fois j'ai tendance à me méfier...lol

L'histoire d'abord : Ethan, la quarantaine, pianiste, malheureux en amour, mais a un super pote Sébastien. Un soir, son téléphone, sonne et ses parents sont au bout du fil....Sauf que ses parents sont morts depuis 2 ans. Ils lui parlent de sa soeur, qu'il faut lui dire absolument qu'ils pensent à elle...Sauf qu'il est fils unique..De là Ethan se précipite dans les albums photos, à la recherche de sa hypothétique soeur. Mais comment savoir si c'est vrai ? Il se rappelle qu'il lui reste sa tante, la soeur de sa mère, mais celle-ci perd la tête, saura-t-elle le renseigner ? Se souviendra-t-elle d'elle ?
Et nous voilà embarquer dans une intrigue farfelue, un véritable road-movie
...enfin telle était mon attente...hélas, je ne suis pas vraiment rentré dedans. Beaucoup de longueurs dans ce petit livre de 152 pages. le style d'écriture est pauvre. Quelques belles expressions ça et là, mais cela ne m'a pas aidé à apprécier ce roman. Désolée !
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Un auteur très sympathique rencontré lors du chouette salon organisé par "Lire c'est libre" à Paris fin janvier 2019. J'avais repéré "37, rue des étoiles filantes" à la rentrée littéraire d'automne mais c'est avec un livre de poche que je découvre l'univers de Jérôme Attal.

Imaginez Ethan, notre narrateur - musicien, compositeur - recevant un coup de fil de sa mère sur un vieux téléphone à cadran acheté à Portobello Road lui demandant dans une courte conversation téléphonique de dire à sa soeur que ses parents pensent à elle tous les jours.

Bon, à priori quel est le problème ? sauf que ses parents sont décédés depuis près de deux ans et qu'Ethan n'a pas de soeur...

Bienvenue dans l'univers déjanté de Jérôme Attal !

Ethan a bien une photo de lui à l'âge de onze ans sur laquelle apparaît à ses côtés une fillette âgée de six à sept ans...

Là, ni une, ni deux, intrigué il se met en quête de cette soeur inconnue. Il emprunte une TRIUMPH Spitfire jaune à son pote Sébastien et se rend de suite chez sa tante Sylvianne à Saint Germain en Laye. Une tante atteinte de la maladie d'Alzeihmer qui lui dit que sa soeur June vérifie des faïences anglaises en Belgique...

En route pour un road movie vers la Belgique, pays du surréalisme pour des rencontres improbables et loufoques.

Chemin faisant, on y rencontrera des géants, des pom-pom girls tchèques, de la porcelaine, des fêlures et .. de la tarte au riz.. Il ne serait pas un peu belge Jérôme Attal pour nous emmener dans le monde de l'absurde, un peu surréaliste et fantaisiste? Il incarne à merveille la belgitude, l'esprit belge un peu fantaisiste , nous qui ne nous prenons pas souvent au sérieux...

Avec beaucoup de fantaisie il nous parle de solitude, de manque, de la recherche d'amour et des racines.

L'écriture est fluide, poétique, originale et travaillée. On voyage avec beaucoup de poésie et d'extravagance.

Cela me donne envie de découvrir un peu plus l'univers de ce très sympathique auteur.

Ma note : 7.5/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Jérôme Attal L'appel de Portobello road roman Robert Laffont
(159 pages – 17€)

La couverture, style Roy Lichtenstein, focalise notre attention sur le téléphone à cadran vintage, par lequel arrivera cet appel mystérieux. Modèle des années 1970 « déniché dans une boutique de Portobello Road », à Londres.

Jérôme Attal nous plonge, en ouverture, dans un conte japonais. Surprenant. Mais ce mystère s'éclaircira dans l'épilogue ! L'auteur sait où il mène son récit et offre une construction originale, digne de l'atmosphère des films de Tim Burton.

Entrent en scène deux Parisiens : Ethan, la quarantaine, musicien compositeur qui peine à percer, en mal de reconnaissance et son ami confident Sébastien à qui il confie la teneur de cet appel nocturne si improbable. Cauchemar ou pas ?

Interloqué, sidéré, déboussolé par la demande de ses parents défunts, Ethan débute son enquête auprès de sa chère tante octogénaire, Sylviane. Mais peut-on croire les assertions d'une personne atteinte d'Alzheimer qui a donc tendance à délirer ? Toutefois,grâce à l'indice suivant recueilli :«  Inspected by June », Ethan va poursuivre son fil d'Ariane et nous immerger dans la Belgitude ! Gardons le secret !

Il lui faut absolument rallier Ath, «  la cité des géants », interroger June, qui travaille pour l'enseigne de porcelaine anglaise «  Somewhere over the teapot ». En route, il anticipe cette rencontre et prévoit la rafale de questions à poser à June.
Réussira-t-il à délivrer le message de ses parents à la bonne personne ? Suspense.

Cette échappée en territoire belge est ponctuée de rencontres. Gratifiante pour celle avec les routiers qui connaissent le jingle qu'il a composé. Déroutantes ces pom-pom girls tchèques.Insolite celle avec Bison Bogaerts, mais providentielle car la Triumph prêtée vient de rendre l'âme avant la destination finale.Voici Ethan, mêlé à une foule hétéroclite, joyeuse et festive, bousculé par des convives déguisés, se demandant où il a mis les pieds. Ne doit-il pas se soumettre à un rituel pour être accepté dans cette étrange fête. Jérôme Attal, aux racines belges, dépeint l'esprit «  irrésistible et réjouissant » de ce pays, et cette tendance à blaguer.
Il excelle dans l'art de la description, portant attention aux moindres détails que ce soient les paysages urbains,les sordides banlieues, la « route vallonnée de Jurbise », la salle d'une bibliothèque, ce qui fait naître une profusion d'images chez le lecteur.

Dans ce roman, l'écrivain aborde la douloureuse question du manque, de l'absence des parents avec qui on ne peut plus partager les petites épiphanies.
Tout aussi poignante l'évocation de la vieillesse de nos proches, de la déliquescence des seniors, quand le dialogue devient une série de quiproquos.C'est avec tendresse qu'Ethan se soucie du bien être de sa tante Sylviane. Il soulève indirectement la question de la sécurité de ces personnes âgées qui vivent seules.

Jérôme Attal distille de nombreuses réflexions quant à l'état de notre société ( « un monde où il faut se battre en permanence ») , portant un regard sans concession devant la violence ( « pour plat du jour »,« le réflexe à la mode »), les incivilités auxquelles tout citoyen est de plus en plus confronté. Sa fuite s'avère être due à de multiples facteurs ( déceptions), mais peut-on «  éparpiller son chagrin et son désarroi comme des valises mal sanglées » ?A travers ses personnages féminins (Zelie, June,la princesse) le narrateur explore le désir ressenti par les hommes.
«  On est tous à la recherche d'une émotion, d'une personne qui nous complètent et nous relancent. » Ethan trouvera-t-il « la pièce manquante de son puzzle » ?

Le musicien parolier pointe aussi le faible pourcentage qui revient au compositeur ( paroles, jingle) dans le marché de la musique, ce qui est de même pour un auteur concernant un livre de poche. Il donne une large place à la musique ( piano, charleston endiablé).On est soudain entraîné dans cette nouba loufoque,inoubliable !

Ceux qui ont lu Les Jonquilles de Green Park (1) connaissent le goût de Jérôme Attal pour Londres et la civilisation anglaise. Cela commence avec le téléphone vintage,
puis les mugs,les collections Emma Bridgewater, le paillasson « Keep calm and come in », les références musicales ( Dylan cité en exergue, les Beatles,l'affiche de Simon et Garfunkel, Amy Winehouse.)
Emily Dickinson est là aussi qu'il conseille de lire « avec le sourire » et « en lui disant merci ». Un autre conseil de lecture est formulé : «  Ne vous apitoyez pas sur le sort des auteurs et de leurs personnages, ou bien ça vous retombera dessus tel un boomerang émotionnel » !
On devine le plaisir du romancier à créer des comparaisons imagées, toujours aussi
inattendues. La mémoire d'Ethan telle un «  shaker géant » , la bâche : «  comme une meringue flottante sur une tarte au citron ». Il joue avec les mots : «  célérité/célébrité », china qui signifie porcelaine/made in china.

On regrette qu' Ethan , habité par la mélancolie et la nostalgie, ne fonctionne pas comme Tommy des Jonquilles de Green Park, à savoir compter ses heures heureuses, remplir sa colonne des plus dans un cahier.
L'auteur, un brin gourmet, régale notre palais, avec le sandwich «  au fromage de Herve », la tarte au riz, «  sa madeleine », la gaufre liégeoise, les sablés Traou Mad.
Croquer dans une tartelette Poilâne lui donne de l'énergie pour rallier Ath.
Si David Foenkinos fait ses provisions de barres chocolatées dans une boutique de station service, Ethan, lui, fait le plein de Skittles !

Ce roman fait penser au genre fantaisie pas assez reconnu en France, pourtant «  on ne parle jamais aussi bien du réel qu'en partant de l'imaginaire » déclare Pierre Bordage.
Lui-même se réclamant de Tolkien. L'écrivain, ayant toujours un pied qui «  traîne en enfance » et une imagination fertile, nous offre pour suite féerique du conte, un épilogue musical « dans un de ces lieux enchanteurs où les tourments s'estompent ».

Jérôme Attal signe un roman votif dans lequel son héros rend la vie à ses parents par la seule force de la mémoire. Sa déclaration d'amour d'un fils à ses parents défunts, à sa tante, seul lien familial restant, fait écho à une pensée de Kawata : «  La mort donne l'obligation d'aimer ». Dans une interview l'auteur déclare s'interroger sur ce que représente la famille. Est-ce celle du sang, d'où cette quête éperdue à la recherche de sa soeur ? Ou est-elle pour Ethan,fils unique, constituée des gens croisés, aimés ?

A nous lecteurs de répondre au double appel de Jérôme Attal :
aimer ce récit sensible, poétique, romantique, onirique, empreint de nostalgie, traversé de chansons électrisantes, mâtiné de drôlerie, pétri de suspense,
et
goûter «  l'anniversaire de l'instant » qu'est une bonne lecture.
«  Lire, c'est s'abandonner à l'autre », confie Jérôme Attal.

Amis Belges, cette «  aventure épique » vous est tout particulièrement destinée !

(1) Les Jonquilles de Green Park, roman dont vous pouvez retrouver la chronique dans Traversées. A reçu le Prix de L'île aux livres / La petite cour en Août 2016 et le Prix spécial Saint-Maur en poche, 2016
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Quelques questions à Jérôme Attal à l'occasion de la sortie de
L'appel de Portobello Road Robert Laffont

Possédez-vous un téléphone vintage semblable à celui du roman ?

Oui tout à fait. J'aime beaucoup utiliser des objets de mon quotidien pour mes romans. Ou de collecter des objets dans la préparation d'un livre, au même titre que l'on collecte des sensations, des sentiments. Et puis ça donne au lecteur un espace chaleureux. le lecteur qui ouvre un de mes romans, je l'invite chez moi, dans mon univers.


Qu'utilisez-vous de préférence : le téléphone fixe ou un smartphone ?

Je crois qu'à ce niveau d'usage et de familiarité, c'est le Smartphone qui m'utilise !


Quel est le dernier appel reçu, si ce n'est pas indiscret ?

Une journaliste qui me téléphone pour me dire qu'elle me rappellera pour que l'on cale une interview par téléphone. C'est beau comme du Beckett.

Passez-vous beaucoup de temps au téléphone ?

Oui mais la solitude me rappelle à l'ordre. On n'écrit pas pendu au fracas du monde. Ou alors cela devient du journalisme. Dans L'appel de Portobello Road c'est sa solitude que mon personnage tient au bout du fil, finalement. La solitude appelle, car elle a faim. Elle veut sortir. Elle a faim de rencontres. D'une jeune femme, en l'occurrence. À l'autre bout de la route et du chemin qu'il faut faire en soi pour s'ouvrir au monde.

Certains sont allergiques aux conversations téléphoniques qui polluent la tranquillité dans un café, un transport ? Et vous ?

Oui c'est le sans-gêne et la grossièreté qui m'irritent. Parce que je suis davantage séduit par les gens qui font leur apparition dans une pièce ou dans une conversation, sur la pointe des pieds.

Où posez-vous votre téléphone la nuit ?

La nuit, je le transforme en réveil matin pour le faire redescendre un peu de son piédestal.

Votre roman est constellé de musique, chansons ?
Aviez vous un air en tête pour les chansons glissées dans votre roman ?

Dans l'idéal je dirai que le roman, l'écriture d'un roman, doit contenir sa propre musique. C'est aussi la petite mélodie d'un auteur qu'on aime et aime à retrouver de livre en livre. J'espère à chaque fois atteindre ma petite mélodie, et que mes lecteurs s'y retrouvent. Et je suis pour faire des livres enchanteurs. Il faut enchanter le lecteur car la vie est assez pénible comme ça.

Vous animez des ateliers d'écriture, pouvez-vous en dire quelques mots ? Quelle est la finalité pour les participants ?

Ce sont des ateliers où j'essaie de désacraliser l'acte et la pression d'écrire. J'essaie que chacun trouve son registre et atteigne une sorte de grâce dans son registre. Et je transmets aussi l'opiniâtreté. Quand on commence, il faut aller au bout. On a le droit à l'erreur, aux erreurs, mais pas le droit de ne pas aller jusqu'au bout.

Pourriez-vous résumer votre roman en 140 signes ?

Non et cela me réjouit !

Merci infiniment cher Jérôme Attal pour avoir consacré un instant pour ces réponses qui font écho à la musique de votre roman.
Un véritable enchantement.

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Lorsqu'Ethan reçoit un appel téléphonique de ses parents décédés, c'est un chambardement sans précédent dans sa vie. Fils unique, le voilà parti à la recherche de sa soeur inconnue pour délivrer le message de ses parents : « Dis à ta soeur qu'on pense à elle tous les jours. »

Sur la route, les rencontres sont autant de moments où Ethan nourrit son besoin de reconnaissance, et sa quête d'une famille disparue. Les péripéties s'enchaînent avec brio, notamment la soirée chez Bison Bogaerts, avec sa flopée de personnages hétéroclites.

Une nouvelle fois, Jérôme Attal livre une histoire et un personnage attachants. La plume est alerte, résolument moderne. Il joue une partition en demi-teinte, où les rencontres portent Ethan vers un but à atteindre comme une avancée essentielle.
Sous l'originalité de l'histoire, la tendresse n'est pas loin, et elle fait du bien.
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"- J'aurais tellement adoré vivre en couple avec une fille des Yvelines.
- Patricia vient d'où ?
- Dijon.
- C'est différent.
- Les filles des Yvelines, elles ont quelque chose en plus !
- L'argent ?
- Non, non, ce n'est pas ce que je veux dire. Une façon de se comporter avec la vie..."

Ce dialogue, entre Ethan et Sébastien, résume les raisons pour lesquelles j'ai adoré lire "L'appel de Portobello road".
Que l'on sache d'abord que l'intrigue commence lorsqu'une nuit Ethan, alors même qu'il vient de se faire larguer par sa copine, est réveillé par la sonnerie de son téléphone à cadran "vintage". Au bout du fil, sa mère n'a que quelques instants pour lui confier un message : dire à sa soeur que ses parents pensent à elle tous les jours.
Banal ! me direz-vous. Bin... pas tant que cela quand on sait que :
1-les parents d'Ethan sont morts
et
2-il est fils unique
Mais dans le monde de Jérôme Attal on ne s'arrête pas à de telles broutilles ! Et - même si cette communication d'outre-tombe l'étonne bien un peu - Ethan, sans mollir, se met en quête de cette soeur tombée du ciel (c'est le cas de le dire !), dont il n'a jamais entendu parler, afin de lui délivrer le message parental.
Une visite chez une tante loufoque et malicieuse lui permet de trouver une piste. Et le voilà parti pour la Belgique à la recherche de June qui "contrôle les "défaillances des faïences". Mais les trajectoires sont rarement rectilignes pour qu'un garçon rencontre une fille. En chemin, on bute contre des obstacles, des ralentissements, des méandres, des digressions, des impasses, qui sont autant de possibilités de changer de direction, de se tromper, voire même de faire demi-tour. Que faut-il pour s'obstiner et ne pas s'égarer en route ?

De la fantaisie, de l'humour, de l'élégance, de la bonne volonté et une bonne dose d'optimisme lucide nous répond ce roman.
Car l'échappée d'Ethan est jalonnée de rencontres délicieusement mises en mots dans des dialogues pétillants et des situations poétiques, cocasses, extravagantes, toujours inattendues.
Et l'écriture accompagne ce road-movie comme le champagne se marie avec les petits fours. Elle caracole, étincelle, crépite, s'attendrit, surprend, s'amuse... Parfait reflet du périple d'Ethan, elle embarque le lecteur à sa suite en complice et compagnon de voyage.
En filigrane de cette légèreté mousseuse se devinent - oh très pudiquement ! - la rudesse du chemin qui mène un être vers un autre et la part de hasard qui régit les rencontres.

Voilà plusieurs mois que j'ai lu "L'appel de Portobello road" et j'ai voulu le feuilleter à nouveau au moment d'écrire ce commentaire. La magie a opéré une nouvelle fois et je n'ai pu m'empêcher de le relire entièrement !

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Lors du Printemps du livre de Montaigu, en avril dernier… tu as répondu à l'appel de Portobello road, depuis le temps que tu voyais l'auteur passer des coups de fil sur ses petites vidéos sympathiques postées sur les réseaux sociaux. C'est toujours un bien agréable moment que d'aller papoter avec Jérôme Attal dans un salon du livre (vous devriez essayer), et tu as eu droit à une bien jolie dédicace accompagnée du dessin colorié d'une jonquille (en référence à son roman précédent). Bon, tu as mis un peu de temps à ouvrir ce livre (désolée Jérôme Attal), ce qui vous laisse imaginer le retard pris dans tes lectures et la taille de ta PAL urgente. Dans les premières pages de ce roman, nous rencontrons Ethan, musicien de son état, la quarantaine. Un beau jour, il reçoit un appel étrange de ses parents, pourtant disparus depuis deux ans. Sa mère conclut leur brève conversation sur ces mots « On voulait te demander, papa et moi, si tu pouvais dire à ta soeur qu'on pense à elle tous les jours. » le hic, c'est qu'Ethan est depuis toujours fils unique. le voici donc bien troublé. de la découverte d'une photographie – peut être révélatrice – à sa conversation avec une tante plus ou moins atteinte d'Alzheimer, le voici persuadé ensuite que sa soeur s'appelle June et travaille en Belgique dans une entreprise de porcelaine anglaise. Il entreprend donc d'aller à sa rencontre. Commence alors un périple épique, à bord de la Triumph jaune de son meilleur ami… Et toi lectrice, tu t'es laissée embarquer assez vite dans cette fantaisie qu'est ce roman, où le réalisme cède vite la place au fantastique et à l'absurde. Ethan fait de drôles de rencontres sur son parcours, des pom-pom girls, des routiers fans du jingle météo qu'il a créé, puis il est l'invité d'une grande fête burlesque et se retrouve assis au petit-déjeuner près du fantôme d'une chanteuse iconique. Et c'est amusant comme à un moment on sait que l'on a mis depuis ce coup de téléphone étrange, depuis le début donc, le pied dans un rêve éveillé qui mélange l'espoir, le doute et le chagrin. Tu as eu le sentiment par moments d'être tombée dans le Pays des Merveilles (juste au moment du thé) ou dans un film avec Mathieu Almaric, un peu déjanté et poétique, obscur. Tu n'es pas certaine que ce roman plaira à tout le monde, ni d'avoir tout saisi, mais tu en as aimé les images, et tu as compris quand même quelque chose de cette quête…
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Ce roman avait tout pour m'intriguer, une superbe couverture inspirée de l'univers comics, une plume que je découvrais enfin, et surtout, une histoire aux allures farfelues introduite et achevée par un magnifique conte japonais.

Ethan est un jeune auteur compositeur parisien tapi dans l'ombre de l'anonymat et dans l'attente grandissante qu'un succès vienne le cueillir et lancer sa carrière. L'auteur nous dépeint le portrait d'un homme peu persévérant (notamment au regard de ses différents cursus avortés), un héros qui ne va pas au bout des choses au sortir d'une relation amoureuse à l'issue assez décevante, mais qui accorde une attention toute particulière à ses proches.

Un soir, il reçoit un appel de l'au-delà de ses parents récemment décédés, à l'occasion duquel ces derniers lui formulent une requête somme toute étrange et bouleversante pour l'enfant unique qu'il est : se rapprocher de sa soeur et lui dire combien ils pensent à elle. Cette révélation tombe comme un couperet et annonce le lancement de l'intrigue.

Mais voilà où le bât blesse, le lecteur essuie de nombreuses longueurs dans les dialogues, ce qui est assez handicapant pour un court ouvrage, un manque de profondeur et de construction qui l'égare et lui donne le sentiment de ne lire qu'une ébauche, un squelette du projet couvé par son auteur. Je n'ai perçu que difficilement les intentions de Jérôme Attal, voire parfois pas du tout et n'ai pas retrouvé les promesses affichées en quatrième de couverture.

Mis à part, quelques pages savoureuses sur une tante déjantée et en proie à la sénilité, les personnages qui jonchent la route d'Ethan, et particulièrement son ami au discours (philo-sarcastique) souvent creux et épuisant, ne rehaussent pas vraiment le tout pour redonner une certaine impulsion à l'intrigue. Cette dernière semble restée au point mort et se perdre dans une multitude de scénarios sans lien entre eux.

Si je suis une grande adepte du genre absurde, j'espère que l'auteur ne me tiendra pas rigueur de cet avis, mais je me suis franchement ennuyée et n'ai pas trouvé grand intérêt dans ces lignes. Les précédentes critiques faisant en général, la part belle à l'ouvrage, j'ai tenté de prendre un peu de recul et me suis même interrogée sur l'éventualité que mon sens critique ait perdu en subtilité et en ai conclu que j'avais dû louper le train pour cette aventure (fort bien dissimulée) en m'égarant sur le mauvais quai.

Je pense toutefois reitérer l'expérience Attal, d'ici quelques mois sans doute.
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Des fois, on passe à côté, on se dit qu'il faudrait laisser une chance, un doute... Mais même, je n'ai pas trouvé grand chose dans ce petit livre, si ce n'est une couverture séduisante.

Dommage, les parents décédés de Ethan qui l'appellent pour dire qu'ils pensent à sa sœur tous les jours alors qu'il se croyait fils unique... Voilà un joli point de départ pour une quête aux milles espérances. Mais non, ce petit livre s'essouffle bien vite.
Lien : http://noid.ch/lappel-de-por..
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Découvert lors d'un salon littéraire, l'homme est charmant, délicat et légèrement fantasque.
Ce roman est à son image, décalé, mais au combien rassérénérant.
L'histoire: Ethan, musicien, la quarantaine, reçoit un coup de fil de ses parents décédés. Après avoir pris de ses nouvelles, la conversation se termine par ces mots « Dis à ta soeur qu'on pense à elle tous les jours. » le problème est qu'Ethan est fils unique.
Commence alors la quête de cette soeur. Avec Ethan c'est la recherche de ceux qui ne sont plus. C'est la solitude dans le manque, la quête de celui ou celle qui pourra partager ce manque. Sur ce postulat pourtant sombre, Jérôme Attal nous fait voyager dans son univers, improbable mais terriblement lumineux, peuplé d'une tante un peu sénile, de pom pom girls tchèques improbables, d'une soirée inoubliable en Belgique. La galerie de portraits est incroyablement absurde et terriblement attachants. Profondément humains et généreux.
L'écriture est fluide, le rythme soutenu. Mon seul regret est d'avoir terminé ce livre, tellement le monde de Jérôme Attal est touchant. Un vrai coup de foudre littéraire.
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Jérôme Attal, je l'avais vu, en octobre dernier, à La 25ème heure du livre au Mans. Ses lunettes noires m'avaient impressionnée au point de ne pas oser m'approcher. Et pour lui dire quoi ? Je n'avais encore rien lu de lui, c'est dire le retard. Aujourd'hui, j'ai commencé à réparer ce manque. Je le découvre avec "L'appel de Portobello road" et… je ne le regrette pas !

"L'appel de Portobello road", donc, est à la fois le titre et le début de l'histoire puisqu'il déclenche tout le reste. Non, je ne vais pas vous raconter la suite. Ce serait nocif au plaisir de la découverte et inutile. Bon, je vous dis juste qu'Ethan, la quarantaine, reçoit pendant la nuit un appel téléphonique de ses parents disparus depuis quelques années. Ils lui demandent même de transmettre un message de leur part à sa soeur, sauf que… Ethan n'a pas de soeur.

A partir de là l'auteur nous entraîne à la suite de cet homme dans un road-movie quelque peu déjanté – en Triumph Spitfire, s'il vous plaît ! –, une sorte de conte sans méchants, une épopée brillante et animée. J'ai eu l'impression d'être plongée dans un shaker au milieu de pom-pom girls tchèques expertes en vodka – mais pas que –, une armée de gens déguisés amateurs de tartes au riz, de la porcelaine anglaise et une contrôleuse qualité… bref, un véritable méli-mélo de figures et de situations toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres… et pourtant, toujours en filigrane, l'amour et la solitude.

Quel talent ! Je suis tombée en amour de l'écriture superbe de Jérôme Attal, originale, travaillée, recherchée. J'ai aimé les expressions imagées à foison "Ses prunelles noires bataillaient en permanence contre l'étroitesse des orbites comme si elles rêvaient d'indépendance ; deux adolescentes bien décidées à aller voir le monde." Les personnages détaillés, tous excentriques, bariolés, la musique partout présente, forment une sarabande continuelle.

J'ai vraiment été emportée dans un tourbillon léger, léger, tournant les pages allègrement à la rencontre de nouveaux amis. Et même si parfois je me suis demandé ce que voulait dire l'auteur, je me suis contentée de me régaler. La prochaine fois que je le rencontrerai, c'est sûr, même s'il porte des lunettes noires, même si je ne suis pas une fille des Yvelines (voir page 65), je n'hésiterai pas à l'aborder pour lui dire mon admiration.
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