Bis repetita ?
Il n'est pas inutile de remarquer les extraordinaires similitudes entre notre temps et celui d' un siècle avant nous : les frontières s'ouvrent, les barrières douanières tombent, tout cela sous le contrôle d'une unique surpuissance, la Grande Bretagne , qui dicte sa loi sur tous les continents.
Le reste de l'Europe , contre l'ordre monétaire dominant, tente de se doter d'une monnaie unique. L'Empire Russe entreprend un vaste mouvement vers la démocratie, au Moyen-Orient le pétrole commence à redessiner les frontières.
Le XXe siècle s'annonce comme celui de la mondialisation heureuse.
Puis tout dérape : à partir de 1880, des terroristes (anarchistes et nihilistes) frappent aveuglément les centres de pouvoir. La boule financière se dégonfle, de nombreuses entreprises font faillite, au milieu de scandales boursiers et d'hommes politiques corrompus, tels ceux impliqués dans le scandal de Panama .
On connaît la suite : la superpuissance s'effondre, la monnaie unique européenne disparaît, le cœur du monde traverse l'Atlantique ; 100 millions d'Européens disparaissent en deux guerres mondiales et un siècle de totalitarisme.
La leçon est claire : quand les hommes refusent de voir monter les périls, quand ils ne réagissent qu'en se refermant sur leurs petits privilèges, au lieu de regarder le monde comme une totalité fragile et solidaire, le résultat ne peut être que récession, déclin, xénophobie,guerre, déclin encore et guerre encore.
Bien sûr, l'Histoire ne se répète jamais : la seconde fois, c'est toujours pire.
Emission de France Culture :Inégalitaire, trop compétitive ou trop laxiste, l’école française est aujourd’hui accusée de tous les maux. Entre le développement rapide des plateformes numériques, l'état inquiétant de l'enseignement public et la concurrence exigeante des modèles éducatifs internationaux, comment se réinventer ? Pour l'économiste et écrivain Jacques Attali, c'est "une question de méthode"