J'ai découvert
Margaret Atwood à travers "
Le tueur aveugle", je l'ai adoré avec "
La servante écarlate", je poursuis mon investigation avec ce recueil de nouvelles. Neuf au total, dans une atmosphère gothique à la limite du fantastique.
Résumer un recueil de nouvelles n'est pas chose aisée. "Alphinland", "Revenante", "La dame en noir", "Lusus naturae", "Le marié lyophilisé", "Je rêve de Zenia aux dents rouges et brillantes", "La main morte t'aime", "Matelas de pierre", "Les vieux au feu". Toutes font bien ressortir la patte grinçante et sarcastique de
Margaret Atwood. Certaines sont plus marquantes que d'autres, selon le lecteur et l'empathie qu'il éprouvera probablement pour ces petits vieux parqués dans des mouroirs, ou encore pour cette vieille femme aux visions féeriques et malicieuses...
Les trois premiers contes sont tous imbriqués les uns dans les autres, et tournent tous les trois autour d'une auteure nommée Constance. Les trois histoires donnent tour à tour la parole à l'un des personnages. le titre "Je rêve de Zénia aux dents rouges et brillantes" interpellera forcement le lecteur féru de l'oeuvre de
Margaret Atwood, car Zénia n'est autre que l'un des personnages, méchant et manipulateur du roman "
La voleuse d'hommes".
Toutes les nouvelles sont intéressantes, mais la dernière est vraiment percutante."Les vieux au feu" peint un décor idyllique de maison de retraite dans lesquelles de petits vieux, extrêmement vieux attendent la fin, et avec eux les habitants, leur famille qui tels des vaches à lait semblent les maintenir en vie inutilement. L'auteur fait monter la tension progressivement et le mal aise s'accroît... Cette dystopie au final ne semble pas si éloignée de notre société actuelle, et le message porté par
Margaret Atwood peut encore allé plus loin avec la polémique sur le droit de mourir dignement. (...)
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