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Mon Dieu, combien je tombe dans la tristesse chaque fois que je lis une évocation de la vie et de l'oeuvre de Sylvia Plath !

Ce court essai est une lettre d'amour à la poétesse qui mourut trop jeune et qui pourtant avait tant d'art et de désirs en elle.
Elle est allée rejoindre la cohorte des trop tôt disparus ... Stig Dagerman, Edouard Levé, Anne-Marie Schwarzenbach, Gérard de Nerval, Marie bashkirtseff, Alfred Jarry, René Crevel, Renée Vivien... la liste est si longue...
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En 75 pages, Gwenaëlle Aubry nous délivre un magnifique portrait de Sylvia Plath, poétesse américaine qui s'est suicidée à 30 ans.
Ce portrait est exécuté avec beaucoup de passion et servi par une écriture riche, émotive et parfois complexe,poétique et très personnelle.
Profonde.

Souffrant de dépression (??? Ce que Sylvia Plath dévoile de ses hauts magnifiques et de ses bas abyssaux correspond il vraiment à une dépression ?) et d'une très grande hypersensibilité,elle souffre aussi d'une importante auto dépréciation alors que c'est une artiste de premier plan. Régulièrement elle a des pulsions suicidaires,la vie,la mort,toujours liées.
Ted Hugues,jeune auteur " qui monte", à qui elle voue une passion sacrificielle, saura jouer avec ses faiblesses et son perfectionnisme, elle " choisira" au final de se consacrer à sa réussite à lui,tapant et corrigeant ses textes,s'occupant des détails matériels de leur vie,des deux jeunes enfants, essayant tant bien que mal de grappiller du temps pour écrire,elle ,alors que l'écriture est le moteur même de sa vie,de son équilibre.
Elle ne parviendra à réaliser sa vie d'écrivain que lorsqu'il la quittera pour une autre.
Mais elle finira par se suicider.

Je ne sais rien de son mari mais ce que Gwenaëlle Aubry en dit est glaçant.

Ce livre aussi pose la problématique de la femme artiste. Comment concilier la vie de famille,la procréation et la création quand on est femme ? Tout ceci peut il rentrer dans une seule vie? Au prix de quels sacrifices? de quelle quantité de souffrance psychique, physique,de quels combats?
Un très beau roman mais qui effleure l'essentiel.
Il me manque quelque chose que je trouverai peut être ailleurs,mais je suis émerveillée par les qualités d'analyse en si peu de pages de Mme Aubry,dont j'avais admiré "Saint Phalle".
En refermant ce petit livre,je sais que je vais continuer la lecture de cette auteure dont la tendresse n'a d'égal que la rigueur .





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Gwenaelle Aubry nous parle, dans un très court livre - 75 pages à peine - de Sylvie Plath, poétesse, romancière, qui s'est suicidée en 1962, peu après la naissance de son troisième enfant, et après avoir appris qu'elle était trompée. La manière dont G.Aubry écrit ici est ce qui est le plus frappant: ce texte est vraiment beau, et participe au mystère de la chose décrite. La fragilité du personnage, sa dépendance à un homme qui ne la méritait peut-être pas, fabriquent le drame. La hauteur de vue de G.Aubry impressionne; et, même si tout cela n'est pas, en soi, passionnant, on salue le niveau d'écriture de l'auteur, et on est satisfait d'en apprendre un peu plus sur une femme morte trop tôt il y a plus de 50 ans (et qui pourrait encore être vivante), oubliée bien entendu, mais dont la vie méritait incontestablement ce rappel, et cet hommage.
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Je n'ai pas lu la romancière Gwenaëlle Aubry mais cet essai/témoignage sur Sylvia Plath est très intéressant lorsque l'on connaît l'oeuvre de cette dernière. Plath est en poésie un de mes écrivains préférés. On sent que c'est une auteure qui touche beaucoup Gwenaëlle Aubry. Elle s'est beaucoup fondée sur les journaux de cette dernière et fait le lien bien entendu avec la famille de celle-ci. Elle insiste avant tout sur le rapport très étroit entre la vie de Sylvia Plath et son écriture. Gwenaëlle Aubry rend hommage à cette poétesse, disparue trop tôt, qui a mis fin à ses jours.
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Ce livre aussi court que vibrant questionne une poétesse américaine, Sylvia Plath, reconnue pour son talent et son destin tragique (son suicide à 30 ans). Ce livre n'est pas une biographie.

Gwenaëlle Aubry essaye d'interroger la vie de cette femme et les besoins de cette artiste. Elle se base sur ses écrits, sur des photos, sur son journal intime et des éléments biographiques. Sylvia Plath intrigue du début jusqu'à la fin. Elle a beaucoup écrit, fait preuve d'une énergie folle qui semblait ne pas pouvoir être canalisée. Elle a aimé, elle a vécu, elle a créé,… Gwenaëlle Aubry nous livre la poétesse comme un tout indivisible.

Malgré les signes extérieurs du soit disant bonheur, ce texte questionne la capacité d'un être à se construire au milieu de cette joie, à vouloir écrire sa vie en dehors de la littérature. Ce livre se pose la question de l'équilibre d'une vie, de ce que l'on garde pour soi, de ce que l'on donne aux autres. Gwenaëlle Aubry arrive à concrétiser la vie d'une auteur, entre sa vie personnelle et son travail, son rythme professionnel.

Ce texte est passionnant car l'auteur arrive très simplement à dresser le portrait d'une femme qu'elle admire.

Lien : https://tourneurdepages.word..
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Car je crois que Plath a été, dans les deux sens du terme, une survivante : pas seulement une qui est revenue d'entre les morts (lady Lazare) mais aussi une qui a vécu à l'excès. "
De la poétesse Sylvia Plath, je ne connaissais que les grandes lignes de sa vie comme sa mort voulue à l'âge de trente ans en 1963. Avec cet essai, Gwénaëlle Aubry non seulement nous permet d'en apprendre plus sur cet auteur mais également sur sa vie, sur son rapport à l'écriture et sa production littéraire.

D'emblée, on ressent combien Gwénaëlle Aubry a été touchée par Sylvia Plath, par la femme dans son rôle d'épouse, de mère, de fille. Toutes ces facettes ont influencé la poétesse pour qui «l'écriture est l'unique salut». Ce texte n'est pas une simple biographie, Gwénaëlle Aubry intercale des extraits des écrits (poèmes, journaux intimes, lettres) de Sylvia Plath, décrit des photos et les situent dans le vie de cette dernière. de sa première tentative de suicide à son mariage avec Ted Hughes, de la solitude à l‘amour qu'elle portait à ses enfants, des succès littéraires de son époux pendant qu'elle essuyait des refus ( « Mais elle offre à Ted l'argent qu'elle gagne, le temps qu'elle perd »), de l'infidélité de son mari à son envie de réussir à concilier son rôle de mère et d'auteur reconnu, la vie de Sylvia Plath est décrite avec un prisme de sensibilité sans égal même pour parler des nombreuses douleurs. Sans être dupe, Sylvia Plath a écrit : « Je suis horrifiée de rejoindre l'expression du rêve américain dans mon désir d'avoir une maison et des enfants » et de prendre en modèle sa mère « et derrière lui en renfort, toute la cohorte-des-mères-épouses exemplaires, des douces-amères résignées". Dans ces années corsetées pour les femmes, il fallait du courage et Sylvia Plath en avait.

L'inscrire dans notre époque « après tout, Sylvia Plath est notre contemporaine » et de chercher en elle « le point d'ajustement de l'écriture à la vie. Je ne veux pas la lire à travers sa mort (et donc pas non plus à travers le récit de sa vie). Je cherche à comprendre ce que, par l'écriture, elle a sauvé de la vie et ce qui, de l'écriture, l'a sauvée elle aussi» et à travers elle de retourner le miroir et nous le tendre : « c'est ce qui, de l‘écriture, peut perdre autant que sauver, peut perdre après avoir sauvé. Car écrire, si l'on en fait des livres, ce n'est pas se délivrer : c'est se livrer, pieds et poings liés."

Cet essai m'a donnée le sentiment d'avoir côtoyée Sylvia Plath. Et vous l'aurez compris, les émotions sont palpables.
Gwénaëlle Aubry signe ici un texte fort, d'une beauté aérienne et un très bel hommage à Sylvia Plath. Car il faut admirer et respecter quelqu'un pour en parler ainsi avec son coeur. Comme pour ne pas juger et retransmettre ses émotions avec pudeur et simplicité.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Ce livre est un essai biographique sur Sylvia Plath, poete Américaine du 20 ème siècle décédée à 30 ans par suicide au gaz.

Cette ecrivain a toujours marqué mon interet, sa courte vie au destin tragique m'a souvent rappelé des bouts de ma personnalité et ainsi ai je toujours ressenti une sorte de correspondance complice avec son univers poétique.
Cherchant sa voie et sa voix au delà de la voie maternelle aliénante et celle silencieuse , absente, d'un père trop tot décédé, usant du langage pour s'incarner dans les mots pour etre Tout au risque de n'etre pas entendue ni reconnue et ainsi n'etre plus Rien, etre Rien . Les mots epousant des univers tant cauchemardesques qu'extatiques. Se délier des chaines qui clouent à terre et à la fois chercher à s'ancrer davantage. Etre la Femme et la mère, parfois encore une petite fille blessée.

L'élan de son désir à étre, d'Etre, semblable aux ailes de cet oisillon rescapé qui ne cesse de se bagarrer pour tenir, paraitre tenir le coup. Et puis tout disjonte.
Seuls restent ses mots : d'une effroyable beauté , des coups de machette ecarlates dans le bleu du ciel sans soucis.
Stéphanie
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Comme Virginia WOOLF, le couple FITZGERALD, Lewis CAROLL, Sylvia PLATH fait partie des personnes complexes et fascinantes dont je dévore les écrits de qualité qui leur sont consacrés. Celui de G. AUBRY est court et se penche sur l'écriture de PLATH. Une analyse fine et sensible d'un auteur méconnue en France.
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