Un très beau livre richement illustré comme il se doit qui présente un florilège des plus beaux alphabets décorés, depuis le haut Moyen-Age jusque l'Art déco.
Dans l'introduction, Catherine Auguste nous explique l'évolution de l'écriture en Occident, depuis les manuscrits précieux réservés à une élite fortunée jusqu'à la production de masse suite à l'invention de l'imprimerie sur papier et à l'instruction généralisée.
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D'une grande richesse, ce livre aborde toute l'histoire, en condensé, des lettres décorées, peintes ou encrées, dans les manuscrits. L'auteur nous fait débuter au Moyen-age, puis traverser la renaissance et ainsi jusqu'à l'art nouveau.
En fin d'ouvrage, une infime partie est dédiée à la reproduction, malheureusement très courte (mais ce n'était pas le sujet, donc c'est davantage à considérer comme un bonus).
Un livre très abordable pour le néophyte.
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A la fin du XIXe siècle, avec le mouvement artistique Art Nouveau, la lettre reprend un peu de galon, non pas par l'intermédiaire du livre mais par le biais de l'affiche, de la publicité et des revues.
En ajoutant ou supprimant un élément d'une initiale il est facile d'en créer de nouvelles. Le Sacramentaire de Gellone [livre de prière] est une source inépuisable pour ce type d'exercice tant il est riche en décors.
Bien que les plus vieilles lettrines découvertes datent, à notre connaissance, de la fin du IVe siècle, d'après quelques feuillets d'un texte de Virgile (70 - 19 av. J.-C.), ce sont incontestablement les moines d'Irlande, terre non conquise par les Romains, qui développent le travail du manuscrit selon un style régional original, le celte insulaire.
L'enluminure est le terme générique qui regroupe l'ensemble de ces éléments décoratifs présents dans les manuscrits médiévaux.
Avec l'expansion du christianisme et la place de choix accordée à la présentation des Evangiles, l'attitude face au texte se modifie : il devient un objet de "vue".
Les premiers ornements de livres se limitaient à de simples dessins à l'encre noire parfois rehaussés de rouge car dans l'Antiquité, le texte est une matière "lue" à haute voix.