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Luc de Goustine (Autre)
EAN : 9782070299768
224 pages
Gallimard (05/09/1978)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Ce nouveau roman de l'écrivain et médecin allemand Ernst Augustin rapporte une séance de thérapie qui dure quatre heures. La patiente du psychiatre-narrateur, une schizophrène, est en même temps sa femme. En même temps qu'il fait remonter des limbes Évelyne-Eurydice, au risque, il en est conscient, de s'y dissoudre lui-même, le narrateur reconstitue le cheminement qui l'a conduit à cette épreuve décisive : son propre destin, l'éveil de sa vocation, et ce qu'il faut ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre m'a surpris. A plus d'un titre. Qui est fort mal choisi ou mal traduit. Parce que l'histoire se centre plus sur le psychiatre lui-même. Et son parcours. Et son évolution. Et le fait de devoir s'inscrire dans un cadre, de proposer des pistes thérapeutiques, issues de loin, et du profond de lui-même.
Longtemps, j'ai lu ces pages en trouvant ça amusant, en m'amusant. Alors que probablement ce n'est pas le ton et le but escompté, mais étant du métier, je sais un peu de quoi il s'agit. Ces patients qui sont barrés, qui proposent des univers, des vies aux constructions étranges, mais qui peuvent passionner.
Alors ajoutez-y une attirance.
Ajoutez-y une forme d'amour.
Et vous aurez alors un ensemble détonant, casse-gueule à tout bout de champ. Explorant des champs de l'humain, aussi.

Un trajet d'Afghanistan et la guerre, à l'Inde et son yoga et ses pratiques et sa culture ouverte sur d'autres énergies, d'autres présences, d'autres profondeurs... Un retour dans cette Allemagne divisée, abîmée qui se retape, qui retente de trouver vigueur. Et la psychiatrie. Et la "maladie". Et la "schizophrénie" qui est là, s'invite. Que faire alors.
De son mieux.
Et c'est quoi ?

La fin est un twist qui bouleverse tout.
Surtout ne pas lire cette 4ème de couverture qui dévoile ce qu'il ne faut pas. En même temps, ce n'est pas la dimension du suspense qui est la plus importante dans ce livre. Enfin, selon moi. Même si cette fin change absolument tout. 
Ce psychiatre est fou.
C'est fort.
C'est beau.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je devais avoir raison. Qu'est-ce que la normale ? Une classification. La normale est définie par une masse, aussi grande que possible, d'êtres humains qu, ayant en commun certaines perceptions, en déduisent une conception de la réalité qui leur est plus ou moins commune, et cela, en s'appuyant sur la majorité comme sur un absolu - et s'il arrive que telle ou telle réalité n'a pas sa place, on la prend pour un prodige (ou on l'exclut). Comment ferait alors la minorité qui n'est pas une masse et n'a pas en commun certaines perceptions pour accéder quand même à une conception de la réalité dont elle a un besoin absolu. Pour vivre.
Elle reste là en panne.
Exposée, menacée, moquée.
Insultée.
Oui, insultée. Or, si au contraire, c'était la majorité qui se trompait, qui était prisonnière d'une terrible erreur, d'un cauchemar dont par tous les moyens, tous, elle interdirait qu'on la réveille. Qui disait ? Peut-être - à présent, c'est à ma patiente que je m'adresse - êtes-vous dans l'absolu plus normal que nous tous, qui sait cela ?
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Et si je veux partir tout de suite.
Mes patients peuvent toujours partir, à tout moment et quand ils veulent.
...
Vous donnerai-je ma définition de l'animal ? L'animal est un être qui n'est pas encore divisé en monde intérieur et monde extérieur. Ou, si vous voulez, un être qui s'est réintégré Et si vous désirez que je vous montre comment, alors, ne partez pas, rassemblez votre courage, et ouvrez ce placard.
Dont vous ne savez pas ce qu'il contient.
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Mais Munich. Pas si rayonnante, plutôtboudeuse, blottie sous ses coupoles. Quand il pleut au Jardin Anglaiset que l'eau bavaroise fait baver les feuillages, ou quand il faitsoleil et quand dans l'air fantastiquement limpide du temps de foehn,l'oeil affolé s'envole sur cent kilomètres avant de toucher au picdes sommets bleus. Et l'affolement constant de ce carrousel blanc etbleu auquel se livrent,  sous leurs casaques losangées bleu etblanc, ces braves mais inaudibles citoyens, qui ne cessent de brandirleur chope à la fenêtre et, quand ils parlent, semblent rugir aufond de leurs gorges géantes. Quel saut.
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Post-scriptum : On a deviné que j'ai épousé ma patiente, sinon, rien n'aurait été possible. Et puis, pour un psychiatre, c'est le minimum d'investissement à faire. A mon avis.
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Je rentrai chez moi dans cette euphorie et, la semaine suivante, m'exerçai au "nasal gaze" avec le résultat que je sentais, à l'endroit où le nez prend racine dans le front, au bon endroit, je crois, une constante pression. Aux temps jadis, on perçait le front des élèves, mais cette méthode était bien archaïque et on ne sait rien de ses résultats.
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