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3,66

sur 1360 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il faut le temps de s'habituer à l'écriture épistolaire, qui n'est pas si facile, pour "fixer" les personnages, mais ensuite on se laisse porter par l'écriture, magnifique, de Jane Austen. Une belle langue, recherchée mais pas ampoulée, pour raconter les manigances d'un personnage fourbe, manipulateur, cynique, imbue d'elle-même... ; les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette Lady Susan.


Ce qui frappe, c'est la maturité de l'oeil sociologique de l'auteur, eu égard à sa jeunesse. Lady Susan est en effet son premier roman, écrit 1793-1794, dont on dit souvent qu'il est un roman "mineur", terme péjoratifje trouve. J'ai par contre été un peu surprise qu'il se termine par une conclusion. Mais peut-être est-ce une maladresse de jeune auteur qui ne savait comment s'en sortir pour "boucler" l'histoire ?


In fine, j'ai aimé ce court roman (pas seulement parce que je suis une inconditionnelle de la grande Jane ) qui nous plonge dans l'Angleterre de la fin du XVIIIè et je vous le recommande.
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Lady Susan doit quitter Langford. En effet, les Manwaring qui lui ont offert l'hospitalité ne supportent plus sa présence. Enfin, ce sont Mrs et Miss Manwaring qui ne la supportent plus. Mr, lui, est sous le charme de la belle veuve.
Elle se rappelle au bon souvenir de son beau-frère qui avait eu l'imprudence de lancer une invitation à leur rendre visite quelques semaines, et ce , au grand dam de son épouse Catherine Vernon.
Mr de Courcy, frère de Mrs Vernon, se réjouit de pouvoir observer la plus « achevée coquette l'Angleterre » lors de sa prochaine visite à Churchill.
Voilà. En quatre lettres, la situation est posée et permettra de suivre les calculs, les manigances de Lady Susan dont toute le fourberie, se révélera dans les courriers qu'elle adresse à sa bonne amie et complice, Mrs Johnson. Les lettres échangées entre Catherine Vernon et ses parents témoignent de l'inquiétude grandissante des proches de Réginald de Courcy qui s'empêtre peu à peu dans les rets de la séductrice.
Ce court récit épistolaire aurait été parfait si la fin n'avait été… aussi abrupte. C'est le narrateur qui reprend la main pour conclure le récit et cela m'a beaucoup frustrée. Cela donne l'impression que Jane Austen ne savait pas comment clore son histoire.
C'est dommage car le style de l'auteure m'a une fois de plus enchantée et je dois admettre que la rouerie de Lady Susan, son cynisme en font un personnage tout à fait mémorable.
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" Ah ! Qu'en termes galants, ces choses-là sont mises", cette phrase prononcée par Philinte (Le Misanthrope, Molière) résume à elle seule le ton des quarante et une lettres qui composent ce merveilleux et court roman de Jane Austen.

Susan, jeune femme jolie, intelligente, veuve, sans fortune et sans scrupule recherche mari fortuné. Malgré une différence d'âge en faveur du jeune homme, Reginald semble une proie facile. Mais, Mère et Soeur veillent sur lui.

Le style raffiné, la préciosité et l'élégance des formules accentuent le plaisir pris à la lecture de cet ouvrage.
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Quelle teigne cette lady Susan ! Je ne m'attendais pas du tout à cela de la part de Jane Austen, parvenir à construire un personnage si vil. Ce qui est très drôle dans ce roman, c'est que l'autrice a choisi la forme épistolaire pour que les masques tombent. Ainsi, cette si charmante Lady Susan montre, dans ses courriers, à quel point elle est une mauvaise mère, une femme de mauvaise vie, et surtout une séductrice retorse et sans morale.
Et pourtant, on ne se lasse pas de ses petites phrases assassines, de ses petites méchancetés, de son égoïsme sans aucune culpabilité.
Délicieuse, cette peste !
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Livre écouté et ce fût une très bonne expérience car le format du roman épistolaire se prête parfaitement à la version audio.
J'ai été stupéfaite, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de personnage pour incarner Lady Susan, qui n'a que le titre de Lady mais certainement pas l'attitude ni la classe si chères aux britanniques.
Ce personnage est très original, tout d'abord car Lady Susan Vernon est veuve et pas du tout accablée. Elle veut vivre pleinement sans se soucier du qu'en dira- t-on, flirte ouvertement avec des hommes mariés. Femme magnifique malgré ses 35 ans, elle fait des ravages, très intelligente elle mène ses messieurs par le bout du nez, une femme libre et libérée. Un personnage incroyablement moderne pour l'époque.
Mais elle a aussi un côté très sombre et détestable. Très calculatrice, sournoise, manipulatrice, narcissique, mère à la limite de la maltraitance tant elle rabaisse et persécute sa fille Frederica, jeune fille craintive et effacée.
J'ai été captivée par ce roman, très court mais ne manquant pas du tout de rythme ni de profondeur et j'ai adoré ce personnage qui cumule tous les travers pour être détesté mais également symbole de détermination, une peste certes mais très douée.
J'aimerai beaucoup voir une adaptation de ce roman mais également qu'il soit transposé dans un contexte contemporain.
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Dans ce court roman épistolaire, Jane Austen nous fait découvrir Lady Susan, veuve Vernon, une femme de 35 ans que nul n'apprécie vraiment mais qui se fait tout de même inviter partout dans la bonne société. Une femme qui, en attendant de trouver un riche mari, s'amuse à séduire les hommes mariés de son entourage, s'attirant la haine de leurs épouses. Une femme qui jalouse sa fille de 16 ans, Frederica, dont elle ne s'est jamais beaucoup occupée et qu'elle veut contraindre à épouser un homme riche mais stupide.

On y ressent déjà le sens aigu de l'autrice dans l'observation de ses semblables et des moeurs de son époque. En quelques missives, Jane Austen nous dépeint une femme redoutable : manipulatrice, hypocrite, séductrice, vénale, immorale, cruelle… le portrait impeccable d'une femme détestable à souhait mais qui ne fait finalement que lutter avec ses propres armes dans une société ou la place de la femme n'était pas nécessairement enviable.

Un roman de jeunesse, un exercice de style qui semble achevé à la hâte et qui n'était pas destiné à être publié mais qui préfigure les grandes oeuvres ultérieures de Jane Austen.
Lien : https://lectureenfantparent...
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C'est sous forme épistolaire, à travers les échanges des personnages que l'on fait la connaissance de Lady Susan, une veuve charmeuse, de réputation scandaleuse, manipulatrice et ayant l'intention de marier sa fille dans les plus proches délais. La famille Vernon n'est pas dupe mais Reginald de Courcy malgré les mises en garde ne semble pas sentir le danger...

Cent seize pages bien trop courtes à mon goût qui ont, en revanche attisé ma soif de lectures austenniennes!
J'aime beaucoup l'écriture, la découverte des personnages à travers les différentes correspondances et l'attente insoutenable du dénouement final.

C'est une lecture très agréable que je conseille à tous et pour deux euros, on aurait tort de se priver.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Toute blogueuse littéraire, ou presque, a lu, lit ou lira ce court récit épistolaire de Jane Austen, la bien aimée.
Qui ne le connaissait pas encore? Moi, mais je rattrape mon retard grâce au Blogoclub qui me l'a vivement suggéré malgré mon envie de relire «Les liaisons dangereuses». Tant mieux! C'était une lecture des plus agréables.
Lady Susan, je l'ai sentie comme très moderne. Je crois qu'elle aurait adoré vivre en ce moment.
Elle ferait une parfaite cougar. N'est-elle pas veuve, spirituelle, jolie, séduisante et séductrice, coquette, parfaitement immorale, égoïste, sans coeur, pas maternelle pour un sou, dénuée de scrupules, vaniteuse mais surtout hypocrite et menteuse. Une femme effrontée et dangereuse en somme qui ne craint rien ni personne si ce n'est le qu'en dira-t-on parce que, pour son malheur, elle vit au mauvais moment dans un mauvais endroit, l'Angleterre des années 1800 où il est préférable de se montrer une personne respectable plutôt qu 'une femme libre.
Respectable, sincère, malheureuse, tendre, jolie dans le genre émouvant/attendrissant, voilà , à l'opposé, le portrait de sa fille Frederica d'où viendra son désappointement dans la mésaventure racontée dans ces échanges de lettres entre elle et son amie Alicia qui lui ressemble. (on ne peut quand même pas parler de malheur ici!)
Son but, c'est de se remarier à un homme riche car elle est sans un sou. Elle poursuit plusieurs lièvres à la fois, jeunes de préférence, des bon partis uniquement. Elle chasse où elle peut, fût-il comme son amant actuel, le mari d'une de ses amies qui l'a accueillie chez elle à son veuvage.
Sa stratégie? S'introduire dans une bonne famille, séduire qui peut l'être et tant pis si les femmes ne sont pas dupes, du moment que l'homme qu'elle a choisi tombe dans ses filets.
Sincère, elle ne l'est que dans ses lettres à son amie Alicia, Mme Johnson. Ce sont les plus intéressantes. Grâce à elles on apprend ses véritables désirs et on devine l'avancée des pièces sur l'échiquier du grand jeu qu'elle a mis en place.
Les autres lettres sont celles de la rumeur, celles qui colportent les nouvelles la concernant, celles écrites par son entourage, des lettres de mères, de soeurs, de parents apeurés qui se mettent en garde mutuellement contre cette intrigante. Parfois les hommes courtisés ouvrent les yeux puis les referment très vite, si empressés d'être rassurés par ses manigances.
C'est que lady Susan a l'âme stratégique. de nos jours, elle ferait une excellente chef d'entreprise! Elle prévoit loin. Elle aime diriger d'une main de fer dans un gant de velours.
Je ne l'aime pas mais qu'importe, c'est elle qui a fait tout le sel de ma lecture. Sans elle, ce petit roman serait insipide.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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En quarante-et-une lettres, les Vernon, les Courcy ou encore les Johnson dressent le portrait acide de cette fameuse Lady Susan qui prête son nom à ce bref roman. Ladite Lady Susan, veuve de Sir Vernon, nourri même activement cet échange épistolaire en usant largement de sa voix, ou plutôt de sa plume. Elle ne se cache d'ailleurs pas de maîtriser avec habileté les mots pour modeler son image auprès de ceux qui la côtoient et pourraient mal la percevoir. Et comme si la force de ses mots ne suffisait pas, elle manie aussi bien l'art de la séduction. Et l'on comprend alors aisément que certains préfèrent garder leurs distances...

Bien que belle et intelligente, tout le monde n'est pas dupe et voit clair dans le jeu de cette manipulatrice que rien n'arrête, ou presque. Mais ne l'envient-ils pas un peu ? Ne la craignent-ils pas également, cette femme qui abusent des convenances à son propre profit, qui tente de façonner son destin comme elle l'entend, qui fait bien moins que son âge… ?

On aimerait la détester mais voilà, Lady Susan joue de son pouvoir sur une société un peu trop conformiste qui attend d'elle d'être une bonne mère et une femme respectueuse. Elle aime plaire, séduire les hommes et n'en rougit nullement. Elle les choisit de préférence jeunes, plus à son goût, et peut-être qu'en cela sa propre fille devient-elle une rivale. Vaniteuse ? Certainement ! Mais fière aussi, et pernicieuse au point de trouver plaisir à charmer jusqu'à ses détracteurs, faisant fi des conséquences une fois ses proies piégées.

Un roman qui signe les débuts de la grande Jane Austen dont j'ai hâte de poursuivre ses oeuvres les plus abouties. Car ce qui manque ici, c'est un sentiment d'achèvement, une véritable conclusion. le final abrupte s'excuse avant tout de ne pouvoir poursuivre le jeu des lettres et plie en quelques lignes le devenir des protagonistes.

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un roman épistolaire
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Comment ne pas apprécier un roman de Jane Austen ? Je connaissais sa plume acérée, mais ses héroïnes habituelles, bien que parfois un peu rebelles, restaient dans un penchant plus que vertueux. Loin s'en faut pour cette Lady Susan !

Manipulatrice, séductrice, autoritaire… Lady Susan est une jeune veuve qui aime à collectionner les hommes et cherche par-dessus tout à retrouver une situation financière élevée. Elle régente la vie de sa fille unique d'une main de fer afin de mettre ses manigances à exécutions.
A travers ses lettres, on constate qu'elle ne respecte rien ni personne, si ce n'est elle-même (en ce qui concerne sa meilleure amie et confidence, Mrs Johnson, j'en doute : c'est elle aussi une belle vipère).

Il est difficile de rester de marbre face aux divers propos échangés. Entre les stratégies de Lady Susan, qui feraient presque penser aux Liaisons dangereuses – en beaucoup plus feutrées – et les missives alarmées et pleines de moralité de sa belle-soeur et sa famille, le lecteur est tour à tour admiratif, agacé, choqué ou amusé.

Jane Austen a écrit ce roman vers l'âge de 20 ans, quel roman étonnant pour cet âge ! Elle brosse un tableau désabusé de certaines moeurs, on se demande quelle situation elle a pu vivre ou entendre parler pour brosser de tels portraits…

Malheureusement, il ne me reste plus beaucoup d'écrits de Jane Austen à découvrir… Je suis déjà triste à cette idée.
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